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C’est le lot de chaque nouveau début de saison : De nouvelles règles, annoncées par World Rugby, vont faire leur apparition en Top 14 et en Pro D2 lors de l’exercice 2021-2022. De la très décriée règles du 50:22, à la fin des mini-mêlées en passant par le renvoi sur la ligne d’en-but (goal-line) ou les déblayages interdits sur les membres inférieurs … Actu Rugby les décrypte une par une.
La règle du 50:22
L’explication : Inspirée du rugby à XIII et testée en Super Rugby la saison dernière, cette règle fait beaucoup réagir. Le principe est simple : si un joueur dégage le ballon et trouve une touche dans les 22 mètres adverses, alors qu’il est en dehors de ses propres 22m, son équipe récupère le ballon sur le lancer en touche. De même, si le joueur trouve la touche dans la moitié de terrain adverse depuis ses propres 22 mètres, il récupère également le lancer.
L’objectif : Jeu de main ou de dépossession ? Pour World Rugby, l’idée est d’inciter les équipes défensives à mieux fournir le troisième rideau afin d’empêcher l’attaque de trouver une touche favorable. Cela devrait libérer des espaces sur la première ligne de défense. Certains observateurs craignent au contraire une partie de « ping-pong rugby » interminable et une guerre d’occupation.
Le renvoi sur la ligne d’en-but (goal-line)
L’explication : Cette règle, qui a aussi été testée dans l’hémisphère sud, s’applique dans deux cas. D’abord, lorsque le défenseur aplatit le ballon dans son en-but suite à un coup de pied de pression adverse et aussi lorsqu’un adversaire aplatit dans l’en-but pour marquer un essai, mais que celui-ci n’est pas accordé. Dans ces deux situations, il n’y aura plus de renvoi aux 22m pour la défense ou de mêlée à 5 mètres pour le camp attaquant, puisque l’équipe défensive dégagera dorénavant en drop depuis sa propre ligne d’en-but.
L’objectif : Cela permet de diminuer le nombre de mêlées jouées par match et de favoriser la contre-attaque sur ces renvois adverses. C’est une règle qui peut avantager la défense en cas d’essai non-accordé, par exemple, si une main se glisse dessous, puisqu’elle n’aura plus à subir de mêlée à 5 mètres, mais pourra se dégager de son camp par un renvoi en drop effectué de sa propre ligne d’en-but.
Déblayages interdits sur les membres inférieurs
L’explication : Lors des phases de ruck, les déblayages devront se faire au dessus de la ceinture. Désormais, lorsqu’ un joueur déblayera son adversaire en atteignant les membres inférieurs, il sera sanctionné d’une pénalité.
L’objectif : Dans ces phases de combat, les joueurs sont parfois immobilisés par l’amas de coéquipiers et d’adversaires situés à leurs côtés. Ils deviennent alors des cibles faciles pour les déblayages. Le but est d’éviter les blessures sur des situations de porte-à-faux.
Le soutien offensif au porteur de balle doit rester sur ses appuis
L’explication : Alors que l’on pouvait déjà voir un joueur épauler son porteur de balle avant de percuter l’adversaire, la plupart du temps, ce dernier tombait au plaquage, entraînant dans sa chute son soutien. Désormais, le joueur au soutien devra faire en sorte de rester sur ses appuis et ne pas tomber au sol. Sinon, il sera sanctionné d’une pénalité.
L’objectif : Il est de fluidifier le jeu. La règle incite le soutien à rester actif du début à la fin de l’action. Bien souvent, ces « poissons-pilotes » liés au porter du ballon en profitent pour tomber au sol, au moment du plaquage. Les phases de rucks sont polluées par ces joueurs passifs après l’impact et qui empêchent la défense de gratter proprement le ballon. Dorénavant, le soutien devra rester sur ses appuis et participer au ruck en entrant par « la porte« , au même titre que son adversaire
La fin des mini-mêlées
L’explication : Il n’était pas rare de voir des coéquipiers se lier à leur porteur de balle pour former une cellule de joueurs avant d’aller au contact, que ce soit après un ballon joué à la main ou en sortie de ruck sur une phase de jeu à zéro passe. Il sera désormais interdit de le faire, sous peine d’être pénalisé !
L’objectif : Le but est aussi de protéger les joueurs. À deux, trois ou parfois davantage, les attaquants sont forcément plus difficiles à stopper, c’est un vrai danger pour le défenseur qui doit faire face, seul, à une charge de plusieurs adversaires ! Cela permettra de rendre les impacts moins virulents.
Bref, un gros chantier en perspective pour les principaux acteurs de ce jeu qui devront à coup sûr se familiariser avec toutes ces innovations. Quoi qu’il en soit, les arbitres pourront aussi adapter ces nouvelles règles. En début de saison dernière, on se souvient que de nombreuses pénalités avaient été sifflées, notamment sur les phases de ruck, avant que joueurs et arbitres ne prennent véritablement le pli.