Zone à faibles émissions : les 4 scénarios
Julie Philippe , t @Julie_Philippe_
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l’essentiel t
D’ici à la fin de l’année 2020, comme une dizaine d’autres métropoles, Toulouse Métropole va mettre en place une « zone à faibles émissions » (ZFE). Les véhicules les plus polluants sélectionnés sur la base des vignettes Crit’air ne pourront plus circuler dans un périmètre de la ville qui reste à définir. En cas de non-respect de la mesure, le montant de l’amende sera de 68 € pour les véhicules légers, et de 135 € pour les poids lourds. Un projet lancé dans le cadre du Plan Climat Air Energie Territorial. Objectif de Toulouse Métropole : réduire de façon significative les émissions atmosphériques de dioxyde d’azote et de particules fines d’environ 10 %. ATMO Occitanie évalue à environ 8 000 le nombre de personnes vivant dans un secteur particulièrement pollué sur le territoire toulousain. Il y a quelques jours, Toulouse Métropole a dévoilé les quatre scénarios à l’étude. Ils ont été établis en fonction de trois paramètres : la zone dans laquelle s’appliquent les restrictions de circulation, les véhicules concernés, et la temporalité qui définit quand s’appliquent les restrictions. Pour ce dernier critère, les quatre scénarios seraient mis en œuvre 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Toulouse Métropole précise dans un communiqué que le dispositif final « sera issu d’un travail de réflexion approfondi et ne correspondra peut-être à aucun des scénarios testés ».
Scénario A : l’hypercentre
Ce premier scénario concernerait 90 400 habitants et ne permettrait plus aux véhicules classés en catégorie 4 et 5 de circuler. La zone de restriction serait délimitée au nord et à l’ouest par le Canal du Midi, entre les ponts jumeaux et le pont des Demoiselles ; au sud par le pont Pierre de Coubertin et l’avenue Crampel ; à l’ouest par l’axe avenue de Muret / Fer à cheval / allée Charles de Fitte / pont des Catalans / allée de Barcelone et de Brienne ; aux Amidonniers, le périmètre serait délimité par la Garonne.
Ce scénario permettrait d’améliorer la qualité de l’air pour 27 000 personnes, et une légère baisse de trafic : environ 900 véhicules en moins à l’heure de pointe le soir.
Scénario B : Zone élargie
Le scénario B comprendrait un périmètre bien plus large : 420 000 habitants seraient touchés par la mesure. Cette fois, la zone serait délimitée par le périphérique à l’est, au sud et au nord ; par la rocade Arc-en-Ciel et le fil d’Ariane à l’ouest. Là encore, les véhicules concernés seraient ceux portant la vignette Crit’air 4 et 5.
Avec ce scénario, les reports de trafic seraient relativement faibles, en revanche, on estime que 110 000 personnes bénéficieraient d’une amélioration de la qualité de l’air.
Scénario C : même scénario + la rocade
Le scénario C concernerait une zone plus étendue encore : 420 000 habitants seraient impactés. Elle serait délimitée par le même périmètre que le scénario B, auxquelles s’ajouteraient une partie du périphérique ouest et une partie de la route d’Auch. Les véhicules portant les vignettes Crit’air 4 et 5 seraient interdits d’accès.
Cette fois, un report de trafic s’effectuerait sur le périphérique est et la rocade Arc-en-ciel. L’effet positif pour la santé concernerait au mois 171 000 personnes.
Scénario D : identique au scénario C, mais moins restrictif
Le dernier scénario serait exactement le même, à un détail près : cette fois, les véhicules de catégorie 4 auraient le droit de circuler. La différence sur l’amélioration de la qualité de l’air est notable ; avec ce scénario, seulement 1 800 personnes verraient une amélioration de la qualité de l’air.
Julie Philippe
t @Julie_Philippe_
Toulouse va mettre en place une « zone à faible émission » : les véhicules les plus polluants ne pourront plus circuler dans un périmètre délimité. Les zones à l’étude viennent d’être dévoilées.
Entre 1 800 à 171 000 personnes concernées par une amélioration de la qualité de l’air.