Gollum

Des excès d'engagement, on en voit pas mal. Mais sur le côté et en touchant souvent le ballon en premier. Pas grand-chose à voir avec ce que fait Edjouma sur le tibia de Lepenant (même s'il ne le voit pas forcément). C'est moins un geste méchant que bête mais bête à ce point là, ça ne mérite aucune mansuétude.

Je pense aussi qu'il est plus utile en joker. Mais il était intéressant de le voir dans un contexte compliqué et Novell en aura eu le coeur net. On voit bien ce que sont aujourd'hui les défauts d'Edjouma : il est tendre. Il n'a ni la vitesse, ni la puissance requises par la L1, en tout cas à un poste d'ailier qui réclame beaucoup d'efforts défensifs et de longues courses. Je n'exclus d'ailleurs pas que son pétage de plombs soit tout simplement dû à une explosion physique. Il est beaucoup plus intéressant dans les petits espaces, où peuvent s'exprimer sa relative aisance balle au pied et sa vivacité. Mais pour ça, l'équipe doit jouer haut, donc réduire les espaces de course et de récupération, ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Pour l'heure, donc, l'apport d'Edjouma ne peut être que très limité. Et d'autant plus depuis hier soir où son geste révèle quand même un gros problème mental, à travailler en sus du reste.

Si je suis d'une sévérité absolue à l'encontre de sa faute - je n'en reviens toujours pas... - je pense en revanche que le titulariser n'était pas une mauvaise idée. D'abord parce que pas grand-monde n'a montré mieux que lui devant et qu'au bout d'un moment, introduire un peu de concurrence dans un effectif en difficulté tombe sous le sens. Ensuite parce que l'avantage d'une fin de saison en roue libre - même s'il fallait ramener quelque chose, au vu de notre série - c'est précisément d'aguerrir les jeunes. Ça, c'est de l'apprentissage : se coltiner des défenseurs rugueux, qui te secouent comme ne le font pas ces mêmes défenseurs à la 80ème minute, c'est une bonne chose dans l'absolu. Hélas pour lui (et l'équipe), Edjouma a écourté cette bonne expérience de la pire des manières... Il a donc encore beaucoup de travail en perspective.

Non. Le poncif du "jeune qui apprend", je veux bien l'entendre pour tout mais pas pour ça : une passe foireuse dans l'axe, un contrôle raté qui donne un but à l'adversaire, un csc à la con, oui (encore que les jeunes n'en aient pas le monopole). Toutes ces fautes, Canvot ou Mawissa, par exemple, les ont faites et OK, c'est de "l'apprentissage". Mais la faute d'Edjouma, c'est au mieux de l'incompétence, au pire de la stupidité. Quand il aura compris (plutôt qu'appris) qu'on ne pète pas le tibia de son adversaire, a fortiori avec la VAR et last but not least, quand ça ne fait qu'handicaper son équipe, alors il pourra revenir sur un terrain. Car la stupidité n'a pas d'âge, et n'a donc rien à voir avec l'apprentissage : il suffit de voir Rüdiger hier pour s'en convaincre .

Ouf ! Ce nul est déjà est un résultat satisfaisant dans l'absolu. Compte-tenu des circonstances, ça devient même un bon résultat. Surtout qu'en seconde période, j'ai revu des choses qui m'ont rappelé le coeur de la saison toulousaine, quand nous ambitionnions de jouer l'Europe. Il y a quelques leçons à en tirer à condition que Novell daigne l'admettre, naturellement. La première période est un copier-coller de celle du weekend dernier, face à une équipe elle-même clone du Stade de Reims : on possède en évoluant sur la largeur, par passes essentiellement latérales, sans la moindre rupture de rythme, sinon une petite accélération de King de temps à autre, ou une incursion d'un Casseres au sommet de son art. Bien sûr, posséder, c'est empêcher l'adversaire de jouer et ça préserve notre but. Mais il n'y a pas l'ombre d'une chance de ne serait-ce que se créer une occase en jouant de façon aussi stérile - ça me rappelle les dernières années casanovesques - en tout cas face à des Nantais qui, conformément à leur classement, n'ont pas grand-chose en magasin sinon des joueurs qui s'envoient au duel. Puis survient le fait de jeu habituel qui doit sceller le match : ce geste insensé d'Edjouma, l'un des rares que je sois tenté de qualifier de "faute professionnelle". Outre que son intervention est d'une dangerosité inouïe, elle brille également par son inutilité. La semaine dernière, McKenzie se fait sortir en ayant annihilé une possible occase de but. C'est con, ça se fait pas mais disons que ça sert à quelque chose. Mais là... Edjouma a complètement pété un câble - il faut insister sur la stupidité crasse de cette faute - probablement agacé par son impuissance offensive (au demeurant compréhensible). Il va devoir muscler le cerveau (et le reste, d'ailleurs) pour prétendre à une titularisation en L1, une fois purgée une suspension qui pourrait être lourde. Mais la bonne surprise vient justement de ce qu'en seconde période, à 10 contre 11, les Toulousains ont bien mieux joué qu'à 11 contre 11. Y compris sur le plan offensif - quand ils avaient encore du jus - ce qui est un comble. Et cela permet de ramener un point qui fera du bien aux têtes parce qu'avec 35 points, il va falloir pas mal d'imagination pour continuer de redouter une descente (mais bon, quand la saison n'a plus rien offrir, y'a pas de mal à se faire peur, ça reste une émotion comme une autre...). Je vois trois explications à ce regain de vie dans l'adversité : 1. Bien sûr, la faiblesse nantaise. Nantes n'est ni pire ni meilleur que Reims - c'est même fou ce que ça se ressemble - mais on touche quand même, sinon le fond de la L1, du moins ce qu'elle propose de plus laborieux, donc de moins talentueux. Les Nantais s'accrochent mais il n'y a pas une once de fluidité dans leur jeu, de talent, d'inspiration. L'entrée de Centonze a fait un peu chier et on doit remercier Mohamed - joueur que j'aime beaucoup () - pour son raté plutôt monumental (mais bon, la balle vient vite, il est mal placé par rapport au ballon, ça s'explique...). Mais Nantes n'aurait guère pu marquer qu'à condition que nous défendissions aussi mal, voire aussi distraitement, que les dernières semaines. Or, ça n'a pas été le cas. 2. C'est donc le deuxième point crucial. Jouer à 10 nous a obligé à jouer en bloc bas, ce qui est bien mieux que le bloc médian absolument inutile de la première période. Là, au moins, on a subi en étant capable de voir venir, grâce à des attitudes défensives retrouvées. Il y a évidemment longtemps - très longtemps - que je n'avais plus vu Sidibé dans ces dispositions. Et Canvot a largement fait oublier McKenzie. Le fait de s'être passé de Canvot ces derniers temps est d'ailleurs LE truc que je ne comprends pas, chez Novell. Peut-être aura-t-il regagné une place aujourd'hui. Que dire, enfin, d'un Casseres redevenu pleinement lui-même -un héros téféciste - prenant un nombre incalculable de coups et dépassant sa fonction pour apporter le surnombre dans les deux surfaces. Dans ces dispositions, Casseres est un top joueur de L1. On le sait mais on peut le répéter. Enfin, c'est toute l'équipe qui s'est appliquée à défendre comme au meilleur de notre saison : comme un symbole, Magri met par exemple sa tête (défensive) pour empêcher Zézé d'ajuster Restes, sur le coup franc après lequel, perclus de crampes, il cède sa place à Babicka. Bravo. - Enfin, le TFC a joué avec deux attaquants. C'est crucial. Je me fous un peu de savoir si le TFC doit finir la saison en 352 ou 442 mais le 2 me semble essentiel. Tout simplement parce que ça resserre l'équipe - la largeur des dernières semaines ne sert tout simplement à rien, sinon à donner des contres à l'adversaire - et permet aux deux attaquants de mobiliser l'axe central. Bien sûr, au-delà de jouer à deux ou un attaquant de pointe, on a bien vu que le talent de King - il en a - était susceptible de combler notre déficit offensif à lui tout seul (aujourd'hui en tout cas) mais de façon plus générale, ce talent s'exprimerait mieux avec Magri à côté de lui. D'autant que nous n'avons rien - mais alors rien - qui ressemble de près ou de loin à un ailier aujourd'hui (valide, en tout cas). J'espère que cette seconde période fera cogiter le coach dans ce sens. On ne sait jamais. Mais l'essentiel est d'avoir retrouvé une âme. Et un point.

Ça devient tragi-comique... Donc, après avoir perdu contre les "gros" par excès de fragilité, on donne maintenant dans l'excès de nervosité contre les petits. J'avais déjà été agacé par le jaune stupide de Canvot en début de match. Mais mettons ça sur le compte de "l'erreur de jeunesse", poncif rassurant en l'espèce. Rien n'excuse en revanche le rouge d'Edjouma. Ni par rapport à son équipe, ni même par rapport à son adversaire (quelle agression...). Qu'il soit trop tendre pour la L1, sinon en fin de match quand l'adversaire est usé, ce n'est pas un souci vu que ses coéquipiers offensifs sont dans le même cas. Mais ce geste est impardonnable.

Ben le Castrais ne joue en aucun cas le ballon et vient démolir le genou de Kinghorn alors que celui-ci est en l'air. Si ya pas faute là-dessus...

et je suis halluciné que personne ne demande à revisionner cette action... Pour moi, il y a agression en l'air du joueur castrais. C'est a minima pénalité pour le Stade alors que sur la mêlée suivante, ce sont les Castrais qui ouvrent le score. Un peu plus tard, c'est un essai valable refusé à Delibes (en-avant imaginaire car c'est le Castrais qui envoie la balle vers l'avant). Bon, sans conséquence puisque ce même Delibes score sur l'autre aile quasiment dans la foulée. N'empêche que les Castrais peuvent remercier l'arbitrage sur cette MT...

Je crois même avoir vu passer le meilleur ratio du top 14 en touche, ya pas longtemps (sur nos lancers). Ça m'avait interpellé... Ça signifie que quand la machine se grippe, elle ne fait pas semblant et bien sûr, la machine aura d'autant plus tendance à se gripper que le niveau s'élèvera. Je ne serais pas surpris que ça nous coûte la demi-finale européenne (même si une victoire de Bordeaux, sur son terrain, serait de toute façon logique). Il est également possible que le ratio ne soit pas le même selon que Mauvaka lance ou pas...

5 défaites de rang, on sent que Novell est un homme de séries. En ce moment, la sienne, c'est Lost .

Il paie sa bonne saison d'ensemble. Offensivement, il confirme sa saison dernière : il est limité (absolument jamais décisif). Mais son activité et sa réussite au duel ont largement compensé, tout au long de la saison. Dans ce domaine aussi, ça devient plus compliqué mais il me semble difficile de le lui reprocher.

Non, pas dingue, en effet. Mais quelques étages au-dessus de tous ses coéquipiers offensifs (sans même parler de Babicka, qui est hors concours). Ça situe bien où on en est .

Qu'est ce que le 343 novellien allait donner face à un adversaire enfin à notre portée, après 4 défaites à la fois malheureuses et inexorables ? La réponse du jour est cinglante : une cinquième défaite. Je veux bien entériner que les Rémois sont en regain de forme mais enfin, le TFC d'il y a deux mois en serait venu à bout sans trop de difficulté car dans l'ensemble, c'est faible (heureusement puisque ça permet de garder le score dans d'acceptables proportions). Mais bon, en forme ou pas en forme, l'adversaire importe peu en l'état de ce TFC-là. L'équipe ne démérite pas mais elle craque à la moindre velléité adverse et balle au pied, elle ne réussit à peu près rien. Je crains qu'il ne faille aller chercher loin dans le classement pour trouver aussi faible, en ce moment. Last but not least, les faits de match sont d'une cruauté sans nom avec Novell, lequel ne mérite d'ailleurs pas ça. On est quelques-uns - beaucoup plus ce soir, j'imagine - à s'agacer de ce 343 qui ne donne plus rien. Mais quand en plus, tu choisis de titulariser King dans l'axe pour excentrer Magri, l'idée directrice devient vraiment impossible à piger. Or, qui perd le ballon dont se nourrit le contre rémois à l'origine de l'expulsion de McKenzie (responsable mais pas coupable, en l'espèce) ? King, bien sûr... Le sortir après ce fait de jeu qui scelle le match tombe donc sous le sens. Mais pourquoi faire rentrer Akdag - battu de la tête sur le but rémois - plutôt que d'enfin oser un 432 (voire un 441) avec Canvot au milieu (curieusement blacklisté depuis un moment) et Gboho en deuxième attaquant ? Le manque absolu d'idées de notre coach, dès qu'on sort de son plan maîtrisé, est une faiblesse d'une telle ampleur qu'elle finira par le remettre en cause alors qu'en dépit de la sévérité que m'inspire son match, il n'est pas le premier responsable du fiasco en cours. Sur l'ensemble de la saison, je n'oublie pas l'extraordinaire inefficacité de notre équipe, dont il me semble compliqué de le tenir premier responsable. Et le non mercato du club, l'hiver dernier, n'est pas non plus de son fait. Mais le très sale moment que le TFC est en train de vivre doit beaucoup à ses limites. Lesquelles sont d'ailleurs normales puisqu'un club médiocre ne peut guère prétendre à un coach qui serait mieux que moyen. Que dire de ce match en dehors des deux péripéties qui en scellent le sort ? En première période, le TFC récite sa partition habituelle, en possédant plutôt haut sans être capable de créer la moindre rupture de rythme et sans donc se créer d'occasions, sinon sur corner (et encore). Ensuite, à 10, l'équipe a fait montre de sa solidarité habituelle puisqu'elle n'a plus que ça en magasin. Elle a même pu se créer deux ou trois situations ; et au vu de l'incapacité des Rémois à breaker - offensivement, c'est pas mieux que nous... - on aurait toujours pu égaliser sur un malentendu. En l'occurrence, celui-ci aurait pu s'appeler Aboukhlal, dont le retour est la seule bonne nouvelle du jour. Mais enfin, c'est moins d'un malentendu que d'un miracle dont cette pauvre équipe toulousaine a en ce moment besoin. Je parie néanmoins que 34 points suffiront à se maintenir. Je n'arrive donc pas à être réellement inquiet. Juste habité par une forme de désolation résignée. L'inquiétude, me semble-t-il, se joue ailleurs, c'est-à-dire en dehors du terrain. Je ne sais pas de quoi l'avenir du TFC sera fait mais je continue de penser que son futur propriétaire se portera acquéreur d'un club de L1. Et vu ce que j'ai vu ce soir, on va dire que c'est inespéré...

Hallucinant. L'essentiel est fait mais j'espère pour Paris que la leçon aura été retenue. Pendant 20 mn, c'est littéralement un naufrage côté parisien...

Arbitrage maison, c'est pour le moins sévère : lunaire, sans aucun doute mais "maison"... En toute fin de première période le Stade reste quand même dans le match grâce à une pénalité complètement hallucinante alors que Villière - décidément malheureux aujourd'hui - avait récupéré le ballon... Ça fait un partout au niveau des giga couffes arbitrales sur ce match. Tout se joue sur le jaune de Serin, en fait. C'est là que le Stade marque ses deux essais. Bravo à Ramos car pour prendre (et réussir) cette pénalité de dernière seconde dans l'état où il est aujourd'hui, il faut des cojones de mammouth et l'état émotionnel du garçon le confirme.

Pas vu un Stade aussi mauvais depuis 1972... Sauf en défense, heureusement. Passons sur la touche, toujours aux fraises quand le niveau s'élève (merci aux Toulonnais de nous en avoir concédé quelques unes) mais alors ce déchet dans le jeu... Et Ramos qui laisse trois points en route. Enfin, on est toujours en vie à la MT, c'est l'essentiel.

Mais a-t-on les joueurs pour un 343 en ce moment ? Des ailiers, on n'en a pas et sans sentinelle au milieu, on s'expose entre autres aux frappes de loin. Novell aurait pu essayer de jouer avec 4 défenseurs pour au moins tester la formule face à de bons adversaires. Au lieu de ça, il sort de 4 défaites sans autre enseignement que "ça n'a pas marché" et rechignera donc à tester un 442 - ou un 4321 qui est pour moi la formule idéale (et je suis loin de me pignoler sur les "systèmes" mais en l'occurrence, ça devient un sujet) - face à des adversaires à notre portée... C'est ça qui est embêtant, ces derniers temps : faire toujours la même chose et... perdre.

J'imagine que tu n'es pas le seul. En 442, on aurait sans doute moins d'occasions mais cela ne nous rapporterait pas moins de buts... Et en renforçant le milieu, on sécuriserait une défense qui en a grand besoin. En contrepartie, on va aborder des matches à notre portée après une série de duels contre la première moitié du classement. Le coach ne changera donc pas son système (il ne le changerait pas à moins de quinze défaites d'affilée, de toute façon) mais une chose est certaine : la défaite de ce soir lui remet une pression négative que l'on croyait révolue. Il a grillé pas mal de jokers ces temps-ci et contre des Rémois hélas en regain de forme, son 343 aura intérêt à ramener les trois points (enfin, on se contentera d'un). Car quelque chose me dit que dans le vestiaire toulousain aussi, il est possible que ça commence à grogner.

Je ne sais pas si Restes est le problème. Il n'est pas décisif, c'est évident mais il encaisse des buts de l'espace à cause de relâchements défensifs qui n'existaient pas en première partie de saison. Le vrai problème, c'est que Novell désavoue Haug alors que celui-ci était en train d'assurer un intérim convaincant. Il semble donc que sur ce poste aussi, notre coach soit en train de se tromper...

Tarif et scénario habituels. C'était plutôt le bon moment de prendre un LOSC qu'on sait capable d'énormes trous d'air et qui, bien que compétitif (et relancé) pour la qualification en LDC, a perdu de sa superbe du début de saison. Mais c'était aussi le bon moment de prendre Marseille la semaine dernière. C'est donc surtout le bon moment de prendre le TFC pour tous nos adversaires puisque en 2025, le foot est un sport qui se joue à 11 contre 11 et c'est le TFC qui perd à la fin. On entre bien dans le match mais sur deux belles occases, on ne fait pas mieux que trouver le poteau. Ensuite, les Lillois se mettent dans la partie et ça ronronne des deux côtés jusqu'à la première accélération lilloise qui, à la faveur d'une première faute défensive de Sidibé puis d'une passivité coupable de McKenzie - comme d'habitude encore - est conclue par cet énième golazo encaissé par nos couleurs. Une frappe cadrée, un but : comdab. Quand on laisse un joueur d'une formation européenne ajuster aussi tranquillement notre gardien, la frappe sera forcément dangereuse. En l'occurrence, reconnaissons-le, celle-ci est à peu près imparable. On encaisse difficilement le coup mais ça ne dure pas trop longtemps et on met un peu plus d'agressivité dans la partie, au point d'égaliser. Mais ce retour au score énerve notre adversaire, qui se remet lui-même à assurer son standing, notamment via un Haraldsson nous ayant mis en grande difficulté. Comme tout le monde dans le stade et sur le forum j'imagine, quand je vois cette faute idiote de Suazo sur Haraldsson, à l'ultime seconde de la première période, je sais d'instinct que les Lillois tiennent leur deuxième but. C'est confirmé quelques secondes plus tard : frappe déviée, de nouveau cadrée. Donc but. La deuxième MT commence difficilement pour le TFC mais sans trop de danger quand même, au point que les deux équipes se neutralisent gentiment, jusqu'à ce qu'enfin, Novell se décide à changer de système et à faire évoluer son équipe en 442, avec la rentrée de King. À partir de là, on va pousser et se créer quelques situations mais - comme d'habitude encore - mal conclues, malgré un Casseres retrouvé. Pour battre un gardien comme Chevalier, il faut plus que de gentilles frapounettes dans son soupirail. Il faut... ce talent que nous n'avons pas. On re-pousse un peu en toute fin de rencontre mais c'est peine perdue : les Lillois ne lâchent pas les efforts défensifs et ça suffit évidemment à nous anéantir. Voilà. J'imagine qu'on arrivera bien à décrocher un dernier succès avant la fin mai - contre Sainté ou un truc dans le genre - mais cela fait un moment que les gaules sont pliées. Comdab - oui, encore, comdab - notre équipe n'a pas démérité. Donnum a montré de belles choses, Messali sort plutôt une bonne première période (malgré deux centres pourris), Gboho tente des choses, Casseres s'est démené mais c'est l'adversaire qui décide quand et comment il doit nous battre, c'est ainsi. Et bien entendu, ce constat pointe en premier lieu cette inexorable faiblesse de Novell, à laquelle la saison n'aura rien changé. Notre coach est un très bon tacticien et je loue son travail d'équilibre d'équipe car sans avoir la mémoire courte, j'ai rarement vu notre TFC jouer en bloc de façon aussi cohérente que cette saison pour, rapidement et facilement, décrocher un maintien qui n'avait rien d'évident en septembre dernier. Mais quand ça se complique, il n'a pas les clés. Il reste dans un schéma qui ne produit que des défaites et opère des changements cosmétiques (avec un effectif il est vrai limité). Il est du genre à mourir avec ses idées plutôt que de renverser une tendance. Mais ce n'est pas grave (je l'écris sans la moindre ironie) puisque l'essentiel est acquis et qu'il faut bien que quelques équipes du championnat terminent entre la 10ème et la 15ème place, sans rien avoir à craindre ni espérer. C'est notre lot, cette saison, il faut l'accepter.

En effet. Mieux vaut que ce Choco là redevienne Chocobarres plutôt qu'un Choco barré .

Attention, les supporters lillois suivent de très près l'équipe toulousaine, en témoigne ce jugement plein d'à-propos : Abred : "En face ils ont un milieu amoindri. Ils ont perdu leur meilleur joueur, Niklas Schmidt" (https://www.lesviolets.com/actu/ils-ont-perdu-leur-meilleur-joueur-niklas-schmidt-si-on-baillonne-sierro-on-devrait-avoir-le-controle,76689.html). Si Genesio a le même genre d'analyse de son adversaire, on pourrait bien gagner le match .

Bien d'accord avec tout ça sinon sur un point (peut-être) : en deux ou trois occasions, dont une flagrante en tout début de match (Neves), j'ai justement trouvé que les Parisiens avaient de bonnes positions de frappe qu'ils n'ont pas saisies, préférant la passe inopportune. Mais en d'autres, c'est vrai, ils ont frappé et ont d'ailleurs été systématiquement contrés. À mon sens parce qu'ils prennent une demi-seconde de trop... En LDC, il faut aller encore plus vite qu'en L1...

Je ne m'attendais pas à un tel écart. C'était un attaque-défense dans des proportions rarement vues et j'ai trouvé Aston Villa très fruste techniquement. Je m'attendais à mieux de leur part même si leur "bloc bas" est évidemment compliqué à bouger. Équipe limitée, donc, qui se recroqueville et contre bien. J'imagine que Villa montrera autre chose au retour, c'est-à-dire une capacité à mettre de l'impact et de la vitesse sans laquelle cette équipe ne serait pas quart finailste de LDC. Mais Paris a encore été impressionnant, collectivement. Et ce sans se priver de joueurs d'exception car ce que montrent Doué et Kvara est bluffant. En plus, Paris est plutôt dans le bon tableau. Les Parisiens sont encore très loin de la finale - ils n'ont qu'un pied et un orteil en demie - mais disons que laisser le Barça et l'Inter en découdre de l'autre côté pour l'atteindre, c'est plutôt une bonne idée.

C'est un club en voie de psgisation . Comme un symbole, avec le premier entraîneur choisi par le QSG... La question étant de savoir si le PSG est en voie de réalisation...