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Le service militaire


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Ouais l'égalité, c'est un beau mythe parce que moi j'en connais des gens qui ont fait le service, je connais même des militaires qui reconnaissent qu'on a là le milieu le plus raciste qu'il soit. Et crois moi que si t'as le malheur de t'appeler Mohamed...

Quand on y débarquait, on s'y tenait au chaud, groupés entre rouergats ou bien entre toulousains, des affinités de façade, quoi. Au bout de quelques jours, on se trouvait des affinités avec certains ch'tis (c'est un exemple), bien moins superficielles que des affinités géographiques. Des gars de ton coin qui te piquaient ta fourchette ou ta part de haricots dès que t'avais le dos tourné, il y avait. Et des gens agréables qui n'étaient pas de ta région, il y avait aussi. Pour peu qu'on ne soit pas complètement bouché dans sa tête, on y apprenait au moins une chose, c'est que la connerie n'est pas une affaire de géographie. Aujourd'hui, des franges entières de la population ne le savent pas. Ces franges se sont épaissies depuis qu'il n'y a plus la conscription.

Et puis, le fait d'être habillés tous pareil, ça aidait quand même. Pas de signe extérieur d'appartenance à un clan, ça facilite les choses. Bon, la page est tournée, on se consolera en disant que si certains en ressortaient plus ouverts à l'autre, d'autres en ressortaient plus cons. Donnant, donnant.

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et hop un cliché...

Vaut mieux être prof, là au moins y a aucun risque d'en trouver des racistes, des cons et des intolérants... :rolleyes:

Non il y en a partout mais si tu nies qu'il y a plus de racistes à l'armée que chez les profs, c'est que t'es aveugle. Moi je te le dis que même les militaires "normaux" le reconnaissent. Si tu veux tu peux le nier mais il ne faut pas s'étonner qu'il y a des gens qui tournent le dos à cette institution.

Quand on y débarquait, on s'y tenait au chaud, groupés entre rouergats ou bien entre toulousains, des affinités de façade, quoi. Au bout de quelques jours, on se trouvait des affinités avec certains ch'tis (c'est un exemple), bien moins superficielles que des affinités géographiques. Des gars de ton coin qui te piquaient ta fourchette ou ta part de haricots dès que t'avais le dos tourné, il y avait. Et des gens agréables qui n'étaient pas de ta région, il y avait aussi. Pour peu qu'on ne soit pas complètement bouché dans sa tête, on y apprenait au moins une chose, c'est que la connerie n'est pas une affaire de géographie. Aujourd'hui, des franges entières de la population ne le savent pas. Ces franges se sont épaissies depuis qu'il n'y a plus la conscription.

Et puis, le fait d'être habillés tous pareil, ça aidait quand même. Pas de signe extérieur d'appartenance à un clan, ça facilite les choses. Bon, la page est tournée, on se consolera en disant que si certains en ressortaient plus ouverts à l'autre, d'autres en ressortaient plus cons. Donnant, donnant.

Tu parles de la vie de groupe et je te crois volontiers. Mais quand un gradé te prenait en grippe parce que tu étais pas blanc, ça devait être douloureux...

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Quand on y débarquait, on s'y tenait au chaud, groupés entre rouergats ou bien entre toulousains, des affinités de façade, quoi. Au bout de quelques jours, on se trouvait des affinités avec certains ch'tis (c'est un exemple), bien moins superficielles que des affinités géographiques. Des gars de ton coin qui te piquaient ta fourchette ou ta part de haricots dès que t'avais le dos tourné, il y avait. Et des gens agréables qui n'étaient pas de ta région, il y avait aussi. Pour peu qu'on ne soit pas complètement bouché dans sa tête, on y apprenait au moins une chose, c'est que la connerie n'est pas une affaire de géographie. Aujourd'hui, des franges entières de la population ne le savent pas. Ces franges se sont épaissies depuis qu'il n'y a plus la conscription.

Et puis, le fait d'être habillés tous pareil, ça aidait quand même. Pas de signe extérieur d'appartenance à un clan, ça facilite les choses. Bon, la page est tournée, on se consolera en disant que si certains en ressortaient plus ouverts à l'autre, d'autres en ressortaient plus cons. Donnant, donnant.

et je persiste, on devait probablement mal accepter que tu joues pas au mâle qui pense plus avec ses couilles ou son fusil. J'ose meme pas imaginer un coming out qui s'y passe bien. Faut il rappeler que, par exemple, aux USA, une loi, en 93 imposait aux pédés de fermer leur gueule sur leur identité sexuelle. Faut il rappeler qu'ils ne sont OFFICIELLEMENT bienvenus dans l'armée que depuis 2011? On va pas me faire croire que c'est un cliché ou que c'est particulier aux USA.

et comme Baker,la tentative de dire "on était pas raciste, j'avais un copain chti", excuse moi, mais c'est encore plus lamentable que le pen qui affiche son élécteur noir fierement. (je ne dis pas que tu es raciste, hein ;) seulement qu'un chti n'est pas une prueve du contraire!)

Cela dit, oui, Yoda, on en trouve partout. Mais certains milieu sont plus propice à la connerie masculiniste.

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Quand on y débarquait, on s'y tenait au chaud, groupés entre rouergats ou bien entre toulousains, des affinités de façade, quoi. Au bout de quelques jours, on se trouvait des affinités avec certains ch'tis (c'est un exemple), bien moins superficielles que des affinités géographiques. Des gars de ton coin qui te piquaient ta fourchette ou ta part de haricots dès que t'avais le dos tourné, il y avait. Et des gens agréables qui n'étaient pas de ta région, il y avait aussi. Pour peu qu'on ne soit pas complètement bouché dans sa tête, on y apprenait au moins une chose, c'est que la connerie n'est pas une affaire de géographie. Aujourd'hui, des franges entières de la population ne le savent pas. Ces franges se sont épaissies depuis qu'il n'y a plus la conscription.

Et puis, le fait d'être habillés tous pareil, ça aidait quand même. Pas de signe extérieur d'appartenance à un clan, ça facilite les choses. Bon, la page est tournée, on se consolera en disant que si certains en ressortaient plus ouverts à l'autre, d'autres en ressortaient plus cons. Donnant, donnant.

On peut aussi voyager tu sais Sergio :unsure:

Ou s'éloigner de chez soi pour faire des études ou encore accepter la mobilité géographique pour trouver un boulot.

Et puis pour se rendre compte qu'on peut avoir des affinités avec quelqu'un qui habite loin de chez soi, je crois qu'il y a pas mal de médias pour ça aujourd'hui.

Je crois que ta vision de la caserne est un peu dépassée :unsure:

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On peut aussi voyager tu sais Sergio :unsure:

Je me suis arrêté là. Tout le monde n'a pas ton salaire de ministre. L'autre jour j'ai croisé un type avec qui j'étais au lycée. Il a trouvé un job à Perpignan, le gars était fou, il avait jamais vu la mer. Je sais même pas si il est déjà allé autre part qu'en Midi-Pyrénées...

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Je me suis arrêté là. Tout le monde n'a pas ton salaire de ministre. L'autre jour j'ai croisé un type avec qui j'étais au lycée. Il a trouvé un job à Perpignan, le gars était fou, il avait jamais vu la mer. Je sais même pas si il est déjà allé autre part qu'en Midi-Pyrénées...

y a aussi une histoire de capital social (et donc de volonté et de capacité sociale à être mobile). parce que perso je compte quelques potes qui compte des miliers de km à leur actifs en ayant jamais eu un salaire sur une année. (moi aussi en passant)

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C'est certain Regis. Mais pour moi le service militaire avait au moins cette fonction qu'il obligeait le mélange des classes comme le souligne Sergio. Même si t'étais pas motivé, casanier, ça t'obligeait à sortir de chez toi, voir autre chose, rencontrer des gens différents, etc... Ce genre de chose est toujours positif !

Après ce que dit Baker est vrai, il devait bien évidemment y avoir pour certaines têtes de turcs des aspects très négatifs. Mais en même temps ce n'est pas propre à l'armée, ça arrive dans la vie de tous les jours, au travail, etc...

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Je me suis arrêté là. Tout le monde n'a pas ton salaire de ministre. L'autre jour j'ai croisé un type avec qui j'étais au lycée. Il a trouvé un job à Perpignan, le gars était fou, il avait jamais vu la mer. Je sais même pas si il est déjà allé autre part qu'en Midi-Pyrénées...

Il y a des choix à faire aussi dans la vie. Partir une semaine à Barcelone (bus + auberge de jeunesse) coûte beaucoup moins cher que deux mois de remboursement de crédit d'un téléviseur.

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Je me suis arrêté là. Tout le monde n'a pas ton salaire de ministre. L'autre jour j'ai croisé un type avec qui j'étais au lycée. Il a trouvé un job à Perpignan, le gars était fou, il avait jamais vu la mer. Je sais même pas si il est déjà allé autre part qu'en Midi-Pyrénées...

Ben écoute, ça c'est un blaireau. N'importe qui peut prendre le train une fois dans sa vie pour aller voir la mer. On est plus en 1923. Sans déconner, et le gars il avait jamais mangé de viande rouge non plus?

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C'est certain Regis. Mais pour moi le service militaire avait au moins cette fonction qu'il obligeait le mélange des classes comme le souligne Sergio. Même si t'étais pas motivé, casanier, ça t'obligeait à sortir de chez toi, voir autre chose, rencontrer des gens différents, etc... Ce genre de chose est toujours positif !

Discours de quelqu'un qui a pas fait son service. Je peux te dire qu'à l'armée tu retrouvais les mêmes groupes sociaux que dans la vraie vie. Déjà les contingents ne favorisent pas le mélange, ensuite tu vas trouver rapidement le groupe avec lequel tu as des affinités et en général ça impliquera très peu de mélange de classes.

Honnêtement, cette histoire de "à l'armée tous pareils", c'est du marketing.

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Il y a des choix à faire aussi dans la vie. Partir une semaine à Barcelone (bus + auberge de jeunesse) coûte beaucoup moins cher que deux mois de remboursement de crédit d'un téléviseur.

Ben écoute, ça c'est un blaireau. N'importe qui peut prendre le train une fois dans sa vie pour aller voir la mer. On est plus en 1923. Sans déconner, et le gars il avait jamais mangé de viande rouge non plus?

J'ai précisé plus haut. Le mec s'est jamais bougé c'est certain. Mais s'il avait du faire son service, ou un truc dans le genre (pourquoi ne pas imaginer un service social moins long ?), il se serait bougé et aurait eu une ouverture d'esprit un peu différente qui sait...

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y a aussi une histoire de capital social (et donc de volonté et de capacité sociale à être mobile). parce que perso je compte quelques potes qui compte des miliers de km à leur actifs en ayant jamais eu un salaire sur une année. (moi aussi en passant)

Mais attends moi j'ai vécu pendant des années dans des cités, certaines à la limite du ghetto, j'ai vraiment vu la misère sociale de chez misère. Mais les gars, je t'assure, des cas sociaux : grosses difficultés familiales, pas un franc, n'ayant jamais travaillé ou presque, prison, mêmes ces gars ont déjà bougé dans le sud de la France ou en Bretagne.

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Discours de quelqu'un qui a pas fait son service. Je peux te dire qu'à l'armée tu retrouvais les mêmes groupes sociaux que dans la vraie vie. Déjà les contingents ne favorisent pas le mélange, ensuite tu vas trouver rapidement le groupe avec lequel tu as des affinités et en général ça impliquera très peu de mélange de classes.

Honnêtement, cette histoire de "à l'armée tous pareils", c'est du marketing.

Ecoute laisse moi rêver, je veux faire l'armée depuis que je sais que mon beau-frère durant son service a été affecté à la gestion des stocks du bar de la caserne :angry::vrai:

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J'ai précisé plus haut. Le mec s'est jamais bougé c'est certain. Mais s'il avait du faire son service, ou un truc dans le genre (pourquoi ne pas imaginer un service social moins long ?), il se serait bougé et aurait eu une ouverture d'esprit un peu différente qui sait...

Permets moi d'en douter. Il aurait été encore plus con je pense. :ninaj:

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J'ai précisé plus haut. Le mec s'est jamais bougé c'est certain. Mais s'il avait du faire son service, ou un truc dans le genre (pourquoi ne pas imaginer un service social moins long ?), il se serait bougé et aurait eu une ouverture d'esprit un peu différente qui sait...

Parce que tu crois qu'on se bouge au service militaire? La plupart des gars restent dans leur chambre à glander et à attendre que ça passe.

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Parce que tu crois qu'on se bouge au service militaire? La plupart des gars restent dans leur chambre à glander et à attendre que ça passe.

J'ai précisé plus haut :ninja:

Posté(e)

Mais attends moi j'ai vécu pendant des années dans des cités, certaines à la limite du ghetto, j'ai vraiment vu la misère sociale de chez misère. Mais les gars, je t'assure, des cas sociaux : grosses difficultés familiales, pas un franc, n'ayant jamais travaillé ou presque, prison, mêmes ces gars ont déjà bougé dans le sud de la France ou en Bretagne.

Je ne peux que tu plussuner -_- C'était bien la Faourette quand meme :blush::ninja:

On a quand meme la chance en France de toujours avoir la possibilite de faire un minimum de truc a condition de le vouloir. Je me rappelle etant jeune etre parti fiare un tour de 4 jours dans le "pays cathare", avoir participe a l'edition d'une bande dessine, d'un journal de quartier et pleins d'autre trucs pendant les vacances d'ete, tout ca gratuitement grace aux assoc' de quartier -_-

Ce genre de truc n'est certainement pas (ou beaucoup moins frequent) possible dans d'autres pays comme les US.

Posté(e)

On peut aussi voyager tu sais Sergio :unsure:

Ou s'éloigner de chez soi pour faire des études ou encore accepter la mobilité géographique pour trouver un boulot.

Et puis pour se rendre compte qu'on peut avoir des affinités avec quelqu'un qui habite loin de chez soi, je crois qu'il y a pas mal de médias pour ça aujourd'hui.

Je crois que ta vision de la caserne est un peu dépassée :unsure:

Oui, les voyages forment la jeunesse, tu ne vas pas me l'apprendre. Mais si tu crois que tout le monde à le goût du voyage et de découvrir autre chose, tu te gourres. Il y aura toujours des gens qui se replient sur eux-mêmes par peur de la différence. Et la conscription les obligeait à sortir de ce type de confort. Je suis étonné que tu aies cette vision bourgeoise du monde, pas tant que ça en fait. :)

Posté(e)

Je suis étonné que tu aies cette vision bourgeoise du monde, pas tant que ça en fait. :)

Il habite à Marne La Vallée. Je crois que tout est dit :ninja:

Posté(e)

Oui, les voyages forment la jeunesse, tu ne vas pas me l'apprendre. Mais si tu crois que tout le monde à le goût du voyage et de découvrir autre chose, tu te gourres. Il y aura toujours des gens qui se replient sur eux-mêmes par peur de la différence. Et la conscription les obligeait à sortir de ce type de confort. Je suis étonné que tu aies cette vision bourgeoise du monde, pas tant que ça en fait. :)

Donc la conscription était utile pour les ruraux, les pauvres et les rustres. Et c'est moi qui est une vision bourgeoise du monde?

Posté(e)

Discours de quelqu'un qui a pas fait son service. Je peux te dire qu'à l'armée tu retrouvais les mêmes groupes sociaux que dans la vraie vie. Déjà les contingents ne favorisent pas le mélange, ensuite tu vas trouver rapidement le groupe avec lequel tu as des affinités et en général ça impliquera très peu de mélange de classes.

Honnêtement, cette histoire de "à l'armée tous pareils", c'est du marketing.

Bien sûr que ça ne demande pas les mêmes aptitudes d'être dans les sous-marins ou dans l'infanterie. Mais nier que la conscription offrait un brassage social qu'on ne retrouve plus aujourd'hui, c'est quand même fort de café.

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