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Juju2stgo

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Bon j'ai arrêté à la fin de la 8ème chanson. Il en reste 3 mais j'ai trop mal à la tête !

C'est bizarre mais ça me fait souvent ça quand j'écoute Muse, j'ai la tête pleine après :ninja::ninja:

Bon sinon pas mal. Uprising est propre je trouve ! Undiscloses desires aussi. Après je trouve bien mais sans plus. La parodie de Queen est flag :grin: (volontaire ou pas ?). Déçu par I belong to you qui par très bien mais qui au final enchaine avec l'éternel piano et les cris de Bellamy. Dommage.

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Bon j'ai arrêté à la fin de la 8ème chanson. Il en reste 3 mais j'ai trop mal à la tête !

C'est bizarre mais ça me fait souvent ça quand j'écoute Muse, j'ai la tête pleine après :lol2::blush:

Bon sinon pas mal. Uprising est propre je trouve ! Undiscloses desires aussi. Après je trouve bien mais sans plus. La parodie de Queen est flag :o (volontaire ou pas ?). Déçu par I belong to you qui par très bien mais qui au final enchaine avec l'éternel piano et les cris de Bellamy. Dommage.

Après 2 nouvelles écoutes, je révise mon jugement! J'aime toujours Unnatural Selection qui me rappelle New Born et donc le bon Muse mais franchement Bells en fait des caisses jusqu'à devenir une parodie de leurs influences... La pseudo-symphonie finale (encore une preuve de la mégalomanie du bonhomme) est plutôt réussie instrumentalement parlant mais à chaque fois il peut pas s'empêcher de se lancer dans des solos puants et des cris larmoyants... Ils s'éloignent de plus en plus de leurs talentueux débuts!

Et dire que j'ai acheté une place pour le concert...

2 petites chroniques plutôt pas mal!

Muse : The Resistance

Tout dabord une promesse. « Queen / pompier / mièvrerie / grandiloquent / Depeche Mode / prétentieux / progressif / commercial / mauvais gout / megalo / putassier / musique de stade / guimauve / mainstream » : je jure devant Omar quaucun des termes de la liste précédente ne seront utilisés dans cette chronique par soucis de résistance à la critique paresseuse ambiante ainsi que de lutte acharnée contre la lassitude de dernier(e)s rescapés(e)s souhaitant véritablement en savoir plus sur ce cinquième album studio du trio anglais le plus décrié de la planète rock.

A Time And A Place

A la première écoute, il est en effet fort complexe daborder objectivement le cas Muse en 2009 tellement chacun possède une opinion prononcée sur le groupe ainsi que sur les influences flagrantes régissant leur univers. La sortie de The Resistance ne dérogera pas à la règle et sera même très certainement encore plus déroutante pour la planète musicale dans son ensemble car tout semble ici poussé à lextrême et caricaturé à outrance par le meneur de troupe en chef Matt Bellamy.

Le principe de laisser de coté les idées (et écrits) maintes fois rabâchées ainsi que les premières réactions épidermiques venant en tête à la découverte de ces neuf nouvelles chansons savère primordial pour se laisser guider vers la lumière et comprendre quavec cet album dense et insensé, les membres de Muse ont enfin trouvé la cohérence libertaire quils cherchaient à atteindre depuis leurs débuts et réinventent insolemment une alternative musicale (d)étonnante à leur époque.

Romantic Warrior

Car si lon y réfléchit bien, depuis la claque Showbiz, on connait finalement les bases vitales du groupe et leur volonté singulière de refuser dappartenir à un courant musical ou de se laisser enfermer dans un moule artistique prédéfini. Quelques secondes de la rythmique spartiate du premier single Uprising alliées aux paroles simplistes de son refrain ne font que confirmer ce que lon savait déjà : le mélange naïf damour et de haine, de romantisme exacerbé et de combat identitaire artistique musclé reste et restera le véritable moteur de Muse, son atout le plus brillant et le plus incontrôlable alors quil y a maintenant une petite dizaine dannées, on prenait ça pour un défaut de jeunesse. A limage de ce single entêtant, le résultat est direct, communicatif et obsédant defficacité.

La découverte de la tubesque Resistance enfonce le clou : en épurant certains effets de production néfastes rencontrés dans les disques précédents et en concentrant leurs efforts sur la pertinence de la rythmique (qui na clairement jamais été aussi parfaite) et la simplicité communicative des paroles et même de la voix, Muse prouve avec ce début dalbum que tout avait un sens depuis le début, et que toutes celles et ceux qui ont, malgré les tempêtes et les déceptions passées, toujours cru en ce groupe avaient raison.

The Cinema Show

Maintenant que, sur le fond, ce constat de base est ®établi, on est alors en droit de se demander si tout lalbum sappuiera sur cette simplicité émotionnelle retrouvée. Ce serait à nouveau faire lerreur de classer laffaire Muse beaucoup trop rapidement tellement les excès musicaux en tout genre sont devenus, au niveau de la forme, la véritable marque de fabrique du groupe.

Laspect cinématographique déjà fortement, et parfois maladroitement, aperçu dans les albums précédents est ici enfin pleinement digéré et assumé : United States Of Eurasia et ses montagnes russes sonores poursuit impeccablement laventure orientale commencée avec Butterfly & Hurricanes puis City Of Delusion (et se termine dans lapaisement total avec ce Collateral Damage emprunté à Chopin) tandis que lilluminée Guiding Light, en équilibre constant entre aberration (ce solo de guitare quoi!) et génie (ce solo de guitare quoi!), parvient même à convaincre, à lusure, là où Invincible ou Sing For Absolution avaient malheureusement échouées.

Les déluges sonores futuristes incroyablement puissants de lenchainement Unnatural Selection / MK Ultra parviennent même à égaler voire surpasser en intensité les déflagrations historiques dOrigin Of Symetry grâce à un son dantesque, à la fois plus précis dans les détails (les churs cristallins de MK Ultra) et plus dévastateur dans ses effets, à l'image du final dUnnatural Selection digne dun album de Megadeth!

Pour le coup, on attend les lives avec impatience

If Everyone Was Listening

Impossible de ne pas parler plus longuement des deux immenses réussites de ce disque. Deux morceaux totalement libérés, décomplexés et absolument imparables par leur feeling débordant de passion et leur appel enfantin à la rêverie.

Séloignant insolemment de lunivers rock qui les héberge habituellement, ladhésion totale à lhypnotique Undisclosed Desires méritera une ouverture desprit sans faille vers la seule et unique conclusion possible comme quoi une chanson parfaite se passe de règles ou dune quelconque appartenance... elle reste une chanson parfaite pour la seule et unique raison quelle fédère au-delà dun style, quelle simpose par des détails fulgurants (cette basse!) et quelle ne lâchera plus le cerveau de celles et ceux qui auront fait leffort de lui laisser une réelle chance.

Le clou est définitivement enfoncé avec I Belong To You qui simpose avec brio comme lune des plus belles chansons jamais écrite par le groupe et qui résume parfaitement lunivers décalé et constamment innovant dans lequel évolue Muse quand ils tutoient les sommets. Libre comme lair, rythmiquement imparable, musicalement renversant, frôlant volontairement le ridicule sur le passage chanté en français (si, si!) de Mon Cur SOuvre A Toi pour mieux retomber sur des pattes de velours délicieusement romantiques, ce petit joyau, moderne et démodé à la fois, est un bijou tellement brillant quon redoute déjà davoir à justifier ladoration dune chanson aussi émotionnellement parfaite.

Lécoute répétée de ces deux réussites majeures donne lincroyable impression que Muse en a encore sous le capot, quen murissant son objectif de départ, en continuant de faire tomber des barrières et dépurer son propos, le groupe pourra finalement aller encore plus loin dans la recherche de la chanson damour intemporellement parfaite.

The Gates Of Delirium

Et donc, cette symphonie finale, elle donne quoi ? The Resistance devient-il un chef duvre absolu ou bascule-til dans le grand nimporte quoi dénué de sens?

Très clairement, ni lun, ni lautre. Les arrangements sont étonnamment feutrés et lambiance reste à la rêverie idéaliste malgré les décharges discontinues disséminées au sein de cet opéra symphonique en trois actes. Et alors quon attendait un final démoniaque en forme dEverest absolu et insurmontable du genre, ce malin de Bellamy se base donc une nouvelle fois sur des parties de piano classique connues pour délivrer un final dalbum plus envoutant que percutant, plus calme que démonstratif, et ainsi plus humain que définitif.

La boucle est donc bouclée de la plus belle des façons pour The Resistance dont le propos savère dune cohérence sans faille et dune simplicité sidérante : lindividu contre la masse, lhumain contre la machine, les défauts de la créativité contre la perfection de la rigueur, les valeurs naïves de lamour passion contre les certitudes fondées de lappréciation raisonnée, en bref le « nous » ressenti contre le « eux » pensé.

Happy Family

Ainsi, toutes celles et ceux qui pensent que la course au toujours plus est le seul et unique but de lindéfendable Bellamy en auront pour leur frais, même sils mettront peut-être du temps pour digérer et sen apercevoir : Muse va incontestablement franchir un nouveau palier au niveau du succès public ainsi que de lincompréhension et du dégout critique puisquils iront très certainement de pair, pour la simple et bonne raison quils sont enfin parvenus à synthétiser avec cohérence leurs ambitions musicales débridées avec lhumanité et la simplicité qui représentent depuis toujours les fondements du groupe et de leur propos. The Resistance pourrait bien être tout simplement le meilleur album du groupe mais ne sera jamais considéré comme un chef duvre pour la simple et bonne raison que, malgré des apparences plus que trompeuses, il naspire absolument pas à le devenir. Limportant est donc ailleurs. Brouiller les repères, se débarrasser des certitudes, accepter limprudence et la déraison à une époque où la tendance est à lordre et à luniformité. Bref, continuer la résistance, écouter avec son cur, lire entre les lignes et intégrer fièrement une famille musicale passionnante, très souvent décriée voire humiliée mais à jamais pertinente : celle de la désobéissance.

A lheure à laquelle cette (interminable) chronique s'achève enfin, jai finalement tenu ma promesse. Il ne vous reste plus désormais quà oublier également lensemble de cette critique sans importance pour vous forger au fil des écoutes le seul et unique avis qui sera digne dintérêt

Muse

The Resistance

(Warner 2009)

C'est avec une vraie gourmandise et une légère appréhension qu'on s'est lancé pour la première fois dans l'écoute de The Resistance de Muse. Il faut dire qu'on attendait cet album avec une certaine impatience. Le précédent Black Holes & Revelations nous avait estomaqué par son côté pompier décomplexé et l'air grave emprunté par le groupe au moment de balancer ses morceaux aussi comiques que prétentieux. Matthew Bellamy, véritable Eric Idle du rock moderne, était en 2006 le chanteur le plus drôle de la planète.

Malheureusement pour lui, en 2008 est sorti Slipway Fires de Razorlight qui a vu Johnny Borrell reprendre avec panache sa couronne de chanteur con avec ses chansons larmoyantes et ses clips spirituels à base d'allumettes. Si on a bien ri, cela semble avoir fâché Matthew Bellamy pas habitué à voir son trône vaciller qui a décidé de remettre les pendules à l'heure.

Très vite l'idée d'un concept album a été lancée, histoire de s'assurer une certaine inanité. Quelqu'un a suggéré de couper les morceaux en plusieurs parties et de leur donner des titres évoquant ceux de Jean-Michel Jarre (comme "Exogenesis : Symphony Part 3 : Cross-pollination"), toujours une valeur sure. Un autre a invité le reste du groupe à se plonger dans l'écoute des groupes les plus effroyables de la fin des années 70, tandis que Bellamy a promis de remettre le nez dans ses partitions de piano classique. A l'unanimité, le glam outré de Queen, le prog baveux de Yes et Emerson, Lake & Palmer ont ainsi été retenus pour enrichir le son du groupe. Pour bien finir le boulot, le groupe a engagé un orchestre de 40 musiciens pour jouer une mini-symphonie inspirée des compositeurs préférés de Bellamy. Gare à toi, Johnny Borrell !

La grande question qu'on se pose avant l'écoute de The Resistance, c'est "L'album sera-t-il à la démesure du single "United States Of Eurasia" ?". Pour mémoire, ce morceau délirant poussait Muse dans ses derniers retranchements en termes de n'importe quoi : ouverture au piano puis couplet calqués sur "We Are The Champions" de Queen (avec churs, violons, son de guitare baveux à la Brian May, chant affecté en surrégime), passage arabisant façon Lawrence d'Arabie, refrain braillard à la "Flash Gordon" (Queen encore), le tout saupoudré de paroles débiles. Sur la version album, le coup de grâce est porté en fin de morceau, par un passage nommé "Collateral Damage" où le groupe colle de façon incongrue rien moins que la Nocturne n°2 en Mi bémol majeur de Chopin (ah! les joies de la musique classique libre de droits).

Le reste de l'album est à la hauteur de nos espérances. L'ouverture "Uprising" réjouit par son jeu de guitare dégoulinant et un premier refrain digne de "Maréchal nous voila" : "Weeeeee will beeeee victoooooooooooooooorious"), "Resistance" multiplie la surenchère et montre que Muse a définitivement abandonné toute idée de bon goût, chose que confirme "Undisclosed Desires" à l'intro-RnB risible, sorte de croisement horrifique entre Usher et U2. L'album est incroyablement varié et démontre le talent de Muse pour pervertir tous les genres musicaux.

Sur la ballade gros-cul "Guiding Light", Bellamy s'épuise en solos pyrotechniques pour masquer le vide de son morceau. Dans un registre plus rapide, Muse est aussi divertissant : "Unnatural Selection" ouvre sur un orgue d'église avant de partir dans un riff de guitare tournoyant proche de celui de "New Born", le morceau devient alors très lourd (dans tous les sens du terme) mais prend l'auditeur à contre-pied par un ralentissement soudain qui permet à Bellamy de s'adonner à sa pratique favorite : s'époumoner dans son micro. Après une nouvelle accélération en fin de morceau, on est à genoux. Pendant 6 minutes, Muse a encore repoussé les limites du rock épique en le portant à sa limite ultime : le non-sens total. La structure en trois parties n'a aucune ligne directrice autre que la démonstration vaine. A trop vouloir en faire des tonnes, le groupe atteint une sorte de dimension parallèle. Un cauchemar pour mélomanes que le rocker amusé trouvera ça beaucoup plus drôle que n'importe quel sketch de Gad Elmaleh ou Florence Foresti.

Fidèle à lui-même, le groupe n'oublie pas d'en rajouter une couche dans la foulée avec "MK Ultra" (moins sympathique néanmoins) avant ce "I Belong To You / Mon Cur S'ouvre A Toi" de cabaret que d'aucuns qualifieraient de pouet-pouet. Après un démarrage primesautier, le groupe refait son spécial le ralentissement en milieu de morceau et enchaine avec panache sur un passage larmoyant (violons, piano façon Clayderman) chanté en français. Ce qui est rassurant avec Bellamy, c'est qu'il n'a peur de rien, et surtout pas du ridicule. L'entendre chanter dans une langue que manifestement il ne maîtrise pas est un délice[1].

La fin de l'album voit le groupe se lancer dans son pari le plus osé : une mini-symphonie en trois actes nommée "Exogenesis". La première partie "Overture" commence comme une musique de film, avec un côté romantique façon Dvorak, et se termine par une pulsation de basse et un chant en falsetto. La deuxième partie, "Cross-pollination", lorgne du côté du Rhapsody in Blue de Gerschwin en intro et en fin de morceau. Ceci mis à part, le morceau reste une ballade au piano très classique qu'un inévitable contingent de pompier vient ébranler. On y retrouve des solos de guitare à la Brian May avec un certain plaisir, mais les festivités ne durent pas, et Muse revient à ses aspirations classiques pour la troisième partie "Redemption" qui évoque pèle-mêle la "Sonate au clair de lune" de Beethoven et Chopin, encore. Le morceau se termine dans un dernier pastiche de Queen et des violons sanglotants. Le chef d'uvre comique du groupe ? Oui et non. Si le morceau est aberrant de A à Z, son côté calme et le fait qu'il cite autant de morceaux classiques le rendent un peu stérile. Muse sont plus drôles quand ils jouent le panache de la surenchère idiote, ici ils ressemblent à des étudiants en musicologie qui présentent un projet de fin de cursus et leurs copies de morceaux classiques sont trop larmoyantes pour qu'on trouve matière à rire.

Quoi qu'il arrive, Muse auront marqué l'année 2009 de ce The Resistance flamboyant, imaginatif et incroyablement mauvais. On ne peut qu'admirer l'opiniâtreté de Muse qui s'aventurent toujours plus vers une musique surchargée et superficielle. Ils auraient tort de changer : plus ils en rajoutent, plus leur contingent de fans grandit. Là où ils sont très forts, c'est que leurs disques sont tellement mauvais qu'ils en deviennent des chefs d'uvres d'humour involontaire. Il nous est ainsi arrivé d'écouter "United States Of Eurasia" un soir de déprime pour retrouver le sourire. C'est plus efficace qu'un antidépresseur et ça ne comporte aucun risque pour la santé. C'est pour cette raison précise qu'on ne peut classer ce disque parmi les "Disques à jeter par la fenêtre" : il a des vertus thérapeutiques.

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