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è_é

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Posté(e)

Triste de donner des éléments de méthode pour que les élèves comprennent ce qui est attendu? C'est un peu l'illusion que veut donner la philosophie, celle d'une discipline supérieure à toutes les autres. C'est un moyen classique utilisées par les disciplines universitaires pour survivre. Au contraire les profs de philo devrait désacraliser leur discipline pour la rendre accessible à la majorité des élèves. Je fais partie de deux qui pensent que tout savoir est transmissible à condition qu'on s'en donne la peine. Même les maths ou la philo.

Décidément, on est d'un point de vue pédagogique totalement opposé. :grin:

Ah ouais, je suis carrément pas d'accord sur ce que tu dis, pour moi la philo est une discipline très transversale, et sans donner dans l'échelle de valeurs, pas comparable du tout aux autres disciplines, même si j'apprécie beaucoup sa présence en terminale.

Maintenant, les éléments de méthodes sont quand même donnés par un prof correct normalement (dissertation, citation, ...)

Posté(e)

Maintenant, les éléments de méthodes sont quand même donnés par un prof correct normalement (dissertation, citation, ...)

Tu es sûr de ça?

Posté(e)

ben oui.

Pourtant il commence à y avoir des débats au sein des enseignants du secondaire depuis quelques années et certains s'élèvent contre l'absence de réflexion pédagogique de la discipline, la tradition étant que la philosophie se suffit à elle-même. Les cours reposent trop sur le soit-disant charisme de leur prof (avec toutes les dérives pédagogiques qu'on peut imaginer). Bref, n'importe quelle autre discipline se serait vue gravement mise en cause mais elle est soutenue par la grande majorité des politiques parce que ça fait "bien" de défendre la philo. ça fait intelligent (cf. F Lefebvre par exemple :lol:) . Disons que ça fait trop longtemps que les profs de philo rejettent la faute sur la baisse du niveau alors qu'ils ont abusé du prestige de leur discipline pour éviter de réfléchir à la didactique de la discipline.

Posté(e)

On allège les programmes, on les simplifie, on arrête les examens et les devoirs à la maison... Dans 40 ans, les bacheliers auront la trentaine, ils apprendront de chez eux parce que l'école c'est trop dangereux, et pour le bac, ils pourront choisir leur épreuve et seront notés comme à l'Ecole des Fan. :)

Posté(e)

On allège les programmes, on les simplifie, on arrête les examens et les devoirs à la maison... Dans 40 ans, les bacheliers auront la trentaine, ils apprendront de chez eux parce que l'école c'est trop dangereux, et pour le bac, ils pourront choisir leur épreuve et seront notés comme à l'Ecole des Fan. :)

C'est un peu ça oui :grin:

Posté(e) (modifié)

Ahlàlà en effet, on allège les programmes.

Si j'étais ministre de l'Education Nationale, je réformerais en profondeur l'épreuve de philo au bac.

Elle serait découpée en deux épreuves :

- Une épreuve de reconstitution d'idées d'auteurs sur un thème au programme.

ET

- Une épreuve de dissertation sur thème du programme (comme maintenant).

Exit donc l'épreuve de commentaire de texte. Car bon, faut être honnête, si on sait lire on a la moyenne.

Mais que les étudiants se rassurent, je ne serai jamais ministre. :rolleyes:

Modifié par Stormy31
Posté(e) (modifié)

Ahlàlà en effet, on allège les programmes.

Si j'étais ministre de l'Education Nationale, je réformerais en profondeur l'épreuve de philo au bac.

Elle serait découpée en deux épreuves :

- Une épreuve de reconstitution d'idées d'auteurs sur un thème au programme.

ET

- Une épreuve de dissertation sur thème du programme (comme maintenant).

Exit donc l'épreuve de commentaire de texte. Car bon, faut être honnête, si on sait lire on a la moyenne.

Mais que les étudiants se rassurent, je ne serai jamais ministre. :rolleyes:

C'est pas complètement bête ce que tu dis (comme quoi, tout arrive :ninja: ). Sauf pour le commentaire. Dire qu'on a la moyenne en lisant simplement le texte, c'est n'importe quoi. Sauf en bac S.

Mais j'aime bien la différenciation entre "idées d'auteurs" et "dissertation".

J'exècre la philo "scolaire" à cause de ça. On fait croire à l'élève qu'il doit réfléchir et apposer des arguments, mais il ne s'agit là que de poudre aux yeux. Ce que veut le prof/correcteur c'est un alignement de citations et de mots-clés en rapport avec les notions abordées dans le programme. Ce n'est pas une véritable réflexion. Du moins, dans l'enseignement que j'ai reçu ; j'espère que ce n'est pas le cas partout.

Modifié par Wing
Posté(e)

Pourquoi prenez-vous au sérieux un Baker qui prétend que le baccalauréat pousse au bachotage stérile alors qu'un léger travail régulier et une écoute attentive en classe est le moyen le plus facile et le moins fatigant d'obtenir ce diplôme obtenu par plus de 80 % des élèves? Vous n'êtes quand même pas sans savoir que Baker est tellement immature et influençable qu'il prend les fanfaronnades du charlatan Olivier Roy (la baccalauréat semble être désormais dans le viseur de l'escroc) pour paroles d'évangile non? :blink2:

Posté(e)

L'épreuve de reconstitution pourrait donc être aléatoirement :

- "Semi-transcendantale" genre : La notion d'Etat au siècle des Lumières en France, appelant donc des connaissances sur plusieurs auteurs.

- Une épreuve ciblée sur un auteur : Kant et les Lumières.

Sinon comme je disais dans l'autre topic, mes profs se foutaient pas mal qu'on ait mis ou non des citations d'auteurs dans notre copie pour avoir la moyenne.

Ce qui leur importait, c'était la réflexion, le cheminement. Voir l'élève s'interroger, confronter ses acquis, les remettre en cause.

Posté(e) (modifié)

Sinon comme je disais dans l'autre topic, mes profs se foutaient pas mal qu'on ait mis ou non des citations d'auteurs dans notre copie pour avoir la moyenne.

Ce qui leur importait, c'était la réflexion, le cheminement. Voir l'élève s'interroger, confronter ses acquis, les remettre en cause.

J'ai pas eu de bol alors. Peut-être que ça dépend des filières, ou plus probablement du prof, je sais pas.

Bref, la philo, j'ai trouvé ça sans intérêt et complètement factice. Et à 7heures/semaine, c'est un peu con :ninja: :beaucoupséché:

Modifié par Wing
Posté(e)

L'épreuve de reconstitution pourrait donc être aléatoirement :

- "Semi-transcendantale" genre : La notion d'Etat au siècle des Lumières en France, appelant donc des connaissances sur plusieurs auteurs.

- Une épreuve ciblée sur un auteur : Kant et les Lumières.

Sinon comme je disais dans l'autre topic, mes profs se foutaient pas mal qu'on ait mis ou non des citations d'auteurs dans notre copie pour avoir la moyenne.

Ce qui leur importait, c'était la réflexion, le cheminement. Voir l'élève s'interroger, confronter ses acquis, les remettre en cause.

Si j'étais prof de philo j'exigerais à la fois une réflexion et une connaissance des auteurs. Je trouve ça vraiment grave d'opposer les deux. C'est d'ailleurs en partie pour ça que beaucoup d'étudiants ne comprennent pas grand chance à ce qu'est écrire un mémoire.

Posté(e)

Si j'étais prof de philo j'exigerais à la fois une réflexion et une connaissance des auteurs. Je trouve ça vraiment grave d'opposer les deux. C'est d'ailleurs en partie pour ça que beaucoup d'étudiants ne comprennent pas grand chance à ce qu'est écrire un mémoire.

C'est ce que j'ai dit plus haut. -_-

Posté(e) (modifié)

C'est ce que j'ai dit plus haut. -_-

Non mais je veux dire en même temps. Lire un auteur ça peut aider à réfléchir sur un sujet surtout quand le gars a consacré sa vie entière à ce sujet :ninja:. Réfléchir sur un sujet sans lire des auteurs, généralement, ça ne donne rien de bon, voire c'est catastrophique et très drôle pour les profs. :grin:

Modifié par Baker
Posté(e)

C'est pas complètement bête ce que tu dis (comme quoi, tout arrive :ninja: ). Sauf pour le commentaire. Dire qu'on a la moyenne en lisant simplement le texte, c'est n'importe quoi. Sauf en bac S.

Ah bon... Enfin j'ai pas trop surveillé l'évolution du bac philo ces dernières années mais quand même...

J'exècre la philo "scolaire" à cause de ça. On fait croire à l'élève qu'il doit réfléchir et apposer des arguments, mais il ne s'agit là que de poudre aux yeux. Ce que veut le prof/correcteur c'est un alignement de citations et de mots-clés en rapport avec les notions abordées dans le programme. Ce n'est pas une véritable réflexion. Du moins, dans l'enseignement que j'ai reçu ; j'espère que ce n'est pas le cas partout.

Le principe c'est de réfléchir et apposer des arguments, en les appuyant sur des penseurs existants. Le panel est suffisamment large pour qu'on puisse élaborer une vraie réflexion sans être restreint par ce besoin.

Si j'étais prof de philo j'exigerais à la fois une réflexion et une connaissance des auteurs. Je trouve ça vraiment grave d'opposer les deux. C'est d'ailleurs en partie pour ça que beaucoup d'étudiants ne comprennent pas grand chance à ce qu'est écrire un mémoire.

Ben c'est le principe à priori. Après, c'est pas forcement bien expliqué par les profs.

Non mais je veux dire en même temps. Lire un auteur ça peut aider à réfléchir sur un sujet surtout quand le gars a consacré sa vie entière à ce sujet :ninja:. Réfléchir sur un sujet sans lire des auteurs, généralement, ça ne donne rien de bon, voire c'est catastrophique et très drôle pour les profs. :grin:

Ca marche dans pas mal de trucs. Se lancer à faire des recherches en maths sans se renseigner sur l'état de l'art en la matière, c'est un sacré suicide :grin: (ce qui n'empeche pas ensuite d'apporter sa propre vue et sa propre méthode au sujet).

Posté(e) (modifié)

Le principe c'est de réfléchir et apposer des arguments, en les appuyant sur des penseurs existants. Le panel est suffisamment large pour qu'on puisse élaborer une vraie réflexion sans être restreint par ce besoin.

C'est pour ça, j'ai peut-être eu de mauvais profs (j'ai retapé ma terminale pour diverses raisons), pourtant opposés l'un-l'autre : le premier prof de terminale ES/L, l'autre d'hypokhâgne. ils se contentaient de recenser les références aux penseurs, ni plus ni moins.

C'est dommage, la gymnastique de construction de la pensée personnelle me semble pourtant essentielle.

Modifié par Wing
Posté(e)

C'est dommage, la gymnastique de construction de la pensée personnelle me semble pourtant essentielle.

Baker te le diras : c'est une question de souplesse, et maintenant, on fléchit bien : un conscient et subconscient, et deux conscients...

Posté(e) (modifié)

Si j'étais Ministre - Tome 2 - (oui on peut rêver), je réformerais en profondeur l'épreuve d'oral du bac de français.

Mon expérience malheureuse (mais pas que la mienne) a montré que les examinateurs arrivent souvent mal préparés. Faute à la liberté laissée aux profs de choisir les textes pour leurs élèves. Donc, les examinateurs jugent souvent principalement le candidat sur son aisance et son sens de la répartie.

Il ne faut pas croire qu'ils ont préparé tous les textes possible et imaginables. J'ai lu dans l'Etudiant Magasine une prof qui déclarait ouvertement se moquer des arguments exposés durant l'entretien, tout ce qu'elle voulait c'est que l'élève s'exprime !

A mon sens il faudrait redonner à cette épreuve sa vraie fonction. Donc :

- Engager au niveau national une réflexion amenant à une position commune pour décider quels textes et auteurs seront au programme.

- Surveiller étroitement les examinateurs d'oraux en veillant à ce qu'ils respectent bien le temps imparti et qu'aucune discussion ne s'engage entre eux et le candidat avant qu'il ait fini d'exposer.

- Privilégier toujours les connaissances de fond à l'aisance de l'expression. C'est une épreuve de culture littéraire que le candidat passe, et non un concours de tchatche. Il ne faudrait pas l'oublier. Un candidat cultivé mais maladroit dans son expression orale ne devrait jamais être pénalisé.

Certains vont hurler au bachotage. Que nenni. Il faut travailler intelligemment pour réussir cette épreuve, replacer l'oeuvre dans son contexte, faire preuve de curiosité sur les livres, d'intelligence dans la connaissance.

Au boulot. -_-

Modifié par Stormy31
Posté(e)

Si j'étais Ministre - Tome 2 - (oui on peut rêver), je réformerais en profondeur l'épreuve d'oral du bac de français.

Mon expérience malheureuse (mais pas que la mienne) a montré que les examinateurs arrivent souvent mal préparés. Faute à la liberté laissée aux profs de choisir les textes pour leurs élèves. Donc, les examinateurs jugent souvent principalement le candidat sur son aisance et son sens de la répartie.

Il ne faut pas croire qu'ils ont préparé tous les textes possible et imaginables. J'ai lu dans l'Etudiant Magasine une prof qui déclarait ouvertement se moquer des arguments exposés durant l'entretien, tout ce qu'elle voulait c'est que l'élève s'exprime !

A mon sens il faudrait redonner à cette épreuve sa vraie fonction. Donc :

- Engager au niveau national une réflexion amenant à une position commune pour décider quels textes et auteurs seront au programme.

- Surveiller étroitement les examinateurs d'oraux en veillant à ce qu'ils respectent bien le temps imparti et qu'aucune discussion ne s'engage entre eux et le candidat avant qu'il ait fini d'exposer.

- Privilégier toujours les connaissances de fond à l'aisance de l'expression. C'est une épreuve de culture littéraire que le candidat passe, et non un concours de tchatche. Il ne faudrait pas l'oublier. Un candidat cultivé mais maladroit dans son expression orale ne devrait jamais être pénalisé.

Certains vont hurler au bachotage. Que nenni. Il faut travailler intelligemment pour réussir cette épreuve, replacer l'oeuvre dans son contexte, faire preuve de curiosité sur les livres, d'intelligence dans la connaissance.

Au boulot. -_-

Je garde un souvenir cuisant de mon oral de la première partie du bac, c'était comme ça à l'époque. L'examinatrice avait ouvert le Lagarde et Michard quasiment au hasard et c'était tombé sur Gavroche aux barricades. Texte que j'avais lu et relu dès l'âge de huit ans , et digéré à un point que je le connaissais pratiquement par coeur. Et je le redoute, beaucoup plus que la nana puisque ma synthèse prenant des raccourcis, dépassait ce qui était demandé. Résultat, je me suis pris un pauvre dix, alors que je comptais sur le français pour remonter ma moyenne médiocre. Du coup, j'ai laissé tomber les études. :)

De toute façon, je n'ai rien perdu car je souffrais d'une maladie orpheline dont personne ne parle, même aujourd'hui : le bruit monotone de la craie se promenant sur un tableau noir m'endort, et ça, c'est rédhibitoire.

Posté(e)

Y a pas de quoi, t'as choisi un thème où t'étais sur que NP allait participer... :ninja:

Yado a également bénéficié du ressentiment de Wing et de Stormy31 à l'encontre des enseignants du secondaires puisque ces derniers sont les causes principales de leurs déconvenues personnelles et de leurs difficultés dans la compréhension des consignes. Mais n'oublions pas également Baker qui se plaît à réciter benoîtement les thèses d'Olivier Roy en nous faisant croire que ses opinions sur ce sujet découlent de sa propre expérience et de son sens inné de l'observation. :huh:

Posté(e)

Ah bon... Enfin j'ai pas trop surveillé l'évolution du bac philo ces dernières années mais quand même...

Le principe c'est de réfléchir et apposer des arguments, en les appuyant sur des penseurs existants. Le panel est suffisamment large pour qu'on puisse élaborer une vraie réflexion sans être restreint par ce besoin.

Ben c'est le principe à priori. Après, c'est pas forcement bien expliqué par les profs.

Ca marche dans pas mal de trucs. Se lancer à faire des recherches en maths sans se renseigner sur l'état de l'art en la matière, c'est un sacré suicide :grin: (ce qui n'empeche pas ensuite d'apporter sa propre vue et sa propre méthode au sujet).

Ah bé, on a trouvé un point d'accord. Le truc c'est que je retrouve ces néo bacheliers -formés en première année d'université. Je pose une question de réflexion mais pour faire une réponse, il faut aller chercher des éléments dans le cours de manière transversale. En gros, on a vu plusieurs auteurs au cours du semestre et la plupart des auteurs permettent de répondre à la question. Et j'ai un étudiant qui me fait une réponse à la "bac de philo", genre je vais essayer de faire l'intelligent dans ma copie et d'embrouiller le prof. Résultat, je le cartonne parce que sa copie n'a ni queue ni tête. Il est pas content. Je lui explique que je lui demande pas son avis perso mais de réfléchir en mobilisant des auteurs qui ont un peu consacré leur carrière à traiter du problème. Il a fini par comprendre mes remarques et m'a promis qu'au prochain examen, il ouvrira son cours avant de se présenter à l'exam. -_-

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