Aller au contenu

Le Topic du Football des pays de l'Est


HaGu

Messages recommandés

  • 3 semaines plus tard...
  • 1 mois plus tard...
  • 1 mois plus tard...
  • 1 an plus tard...
  • 1 an plus tard...
Posté(e) (modifié)

Le monde est bien fait, une légende meurt 🙏, une autre naît ❤️

Ses vidéos sont trop biens, j'avais déjà posté sur le topic Mercato, en gros il à 27 ans et il vient tout juste de signer en L2 Roumaine (je sais pas si c'est son premier contrat "pro" mais je pense que c'est le plus haut niveau qu'il a atteint dans sa carrière), il jouait avant-centre avant mais il a été reconverti en défenseur central, il est super attachant et toujours positif, cette vidéo là pffffff, c'est une des meilleures vidéos que j'ai vu sur le foot...

Sa fiche Transfermarket pour mieux comprendre son parcours https://www.transfermarkt.fr/brandon-diau/profil/spieler/93589

 

 

Modifié par LutherBlissett
  • Like 1
  • 7 mois plus tard...
Posté(e) (modifié)

Toujours cette chaîne Youtube dont je parle le message au dessus, c'est sans doute ma chaine préférée à l'heure actuelle, donc pour résumer la situation, il arrive à signer un contrat en Liga 2, en Roumanie, chez le dernier du championnat, en voyageant par lui-même et en demandant aux clubs s'il peut faire un essai.

C'est le niveau le plus haut auquel il a joué à 28 ans, c'est déjà un exploit.

La demie saison se passe très bien pour lui, il est titulaire dans une défense à 3, et même si c'est pas l'assurance tout risque sur les relances, défensivement il est très bon et il stabilise l'équipe.

Malheureusement ça suffira pas pour éviter la descente en Liga 3, il y avait malgré tout un espoir pour qu'ils soient repêchés à cause de la situation catastrophique de certains clubs, mais il n'en sera rien.

Il décide donc de ne pas continuer l'aventure et de chercher un nouveau club, toujours par lui-même vu qu'il n'a pas d'agent "attitré" et qu'il n'a pas de propositions de la part des agents avec qui il est en "contact".

Donc il commence à chercher un peu en Roumanie, sans résultat, il décide alors de voyager en Turquie pour tenter sa chance, son but est de trouver un club en L1/L2, il vise sans doute un peu trop haut, son niveau est plus proche de celui de CFA/CFA2 pour vous faire une idée.

Il voyage en bus en pleine canicule et dort dans des auberges de jeunesse miteuses en plus de devoir continuer à s'entraîner comme il peut.

Il tape à la porte des clubs en demandant s'il peut faire un essai, mais il n'obtient que des refus, il trouve quand même complètement par hasard une sorte de stage UNFP low cost made in Turquie pour les joueurs Africains qui cherchent un club.

Il fait des entraînements et des matchs "exhibitions", il est largement au dessus du lot et le mec qui organise ça lui dit qu'il va l'aider, mais les jours passent et il ne se passe rien, donc il décide de partir car il perd clairement son temps et la présaison est déjà bien avancée pour les clubs.

Prochaine étape, direction la Bulgarie, on est reparti pour des heures de bus en pleine canicule, c'est magnifique à quel point il garde toujours la foi, il est vraiment exceptionnel et très inspirant.

Même schéma, on le voit filmer "en caméra cachée" avec son portable aller à la rencontre des clubs et des directeurs sportifs, qui pour certains ne comprennent pas l'anglais :ninja:, il continue d'enchaîner les refus et la situation se tend.

Miracle, un mec dans les commentaires lui file le contact d'un directeur sportif en Bulgarie, il semble intéressé et lui propose un essai, c'est à l'autre bout du pays et il doit à nouveau faire 6 heures de bus.

On le voit à nouveau heureux et plein d'espoir, il réserve même un hôtel à ses frais en oubliant que c'est un club pro et que le directeur sportif avait prévu l'hébergement, trop tard, il dormira dans son hôtel déjà réservé.

Voici sa dernière vidéo publiée hier :

Révélation
Révélation

Nul doute qu'il rebondira, j'en suis sûr 🙏

 

 

Modifié par LutherBlissett
  • Like 2
  • Top ! 3
  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Il a finalement trouvé un club en deuxième division en Islande 😄

Le directeur sportif l'a directement contacté en lui disant qu'ils avaient besoin d'un défenseur en urgence alors qu'il cherchait un club en Hongrie.

C'est sans doute pas la progression espérée mais ça va faire de supers vidéos.

 

  • Like 5
  • 6 mois plus tard...
  • 6 mois plus tard...
Posté(e)

Y'a eu des moments assez sombres où il pensait arrêter, mais devinez quoi 🤗

Pas encore vu la vidéo mais je sûr qu'elle sera très inspirante.

 

  • Like 2
Posté(e)

Salut à vous!

J'ai vu un article de france football (diffusé sur l'équipe.fr) qui parles des ultras des différents clubs de Bucarest. Ayant habité la ville, je suis très interessé. Mais je ne suis pas abonné à l'équipe et n'ai pas réussi à acheter france football en kiosque.

Alors je me demande si quelqu'un ici pouvait avoir la bonté, en étant abonné à l'équipe, de me transmettre un copier coller de l'article?

Merci d'avance. ;)

https://www.lequipe.fr/France-Football/Article/Bucarest-la-ville-de-foot-aux-quatre-clubs-rivaux-et-aux-ultras-bouillants/1350025

 

Posté(e)
il y a 6 minutes, skapal a dit :

Salut à vous!

J'ai vu un article de france football (diffusé sur l'équipe.fr) qui parles des ultras des différents clubs de Bucarest. Ayant habité la ville, je suis très interessé. Mais je ne suis pas abonné à l'équipe et n'ai pas réussi à acheter france football en kiosque.

Alors je me demande si quelqu'un ici pouvait avoir la bonté, en étant abonné à l'équipe, de me transmettre un copier coller de l'article?

Merci d'avance. ;)

https://www.lequipe.fr/France-Football/Article/Bucarest-la-ville-de-foot-aux-quatre-clubs-rivaux-et-aux-ultras-bouillants/1350025

 

Les supporters du Dinamo Bucarest lors du derby contre le FCSB, la nouvelle version fantoche du Steaua Bucarest. (Christophe Berlet/L'Équipe)
Villes de foot, 
Roumanie
exclusivité abonnés

Bucarest, la ville de foot aux quatre clubs rivaux et aux ultras bouillants

Les supporters du Dinamo Bucarest lors du derby contre le FCSB, la nouvelle version fantoche du Steaua Bucarest. (Christophe Berlet/L'Équipe)

« Ville de la joie », la capitale roumaine brille par sa truculence et son désordre général. Le football, avec ses ultras, ses temples secrets et ses rivalités ancestrales, en est le parfait reflet.

Théo Troude, à Bucarestmis à jour le 26 août 2022 à 10h09
ma liste
commenter
partager
 
 

J'ai refusé de partager un rail de cocaïne avec les ultras du Dinamo Bucarest, je n'aurais pas dû. La générosité roumaine n'a aucune limite, la rejeter, c'est pécher. Quand deux gaillards entièrement vêtus de noir m'ont enfermé à double tour avec eux dans les toilettes crasseuses du bar qui leur sert de QG, royaume impénétrable des faubourgs nord, j'ai cru à un drôle de coup. « Quoi, t'es un flic, en fait ? », me lance en anglais l'un d'eux, membre de l'un des groupes les plus craints de la ville.

 
 

Je m'étais battu pour gagner la confiance de ces supporters discrets, tout au long de ce dimanche glacial mais ensoleillé de janvier. C'est jour de Marele derby, « derby éternel » face au FCSB, la nouvelle version du Steaua Bucarest (on y reviendra). Avant d'atterrir, j'avais trouvé un indic' sur Instagram. Adrian*, 16 ans, fils de l'ancien boss du collectif, avait accepté de m'ouvrir les portes de la famille ultra, réunie pour préparer ce grand soir à domicile. À 14 heures, je rencontre cet ado à la peau rougie. Son aplomb et sa taille nous permettent de nous infiltrer dans les entrailles de cet univers. Les festivités débutent par la découverte d'un endroit secret, caché au coeur de la pittoresque place Obor (« vieux marché » en roumain).

Les parrains reclus dans un souk

Rendez-vous à l'extrémité nord-est du « Petit Paris » - l'autre surnom donné à Bucarest pour son héritage architectural français, gâché depuis par des tags. Plantée de l'autre côté du périph, cette immense halle est entourée d'un souk. En ce jour de marché, l'odeur de barbecue se mêle à celle de poissons frais et de fromages affinés. La musique roumaine, dansante et mélancolique, donne envie de tout dévorer. Au sol comme dans les airs, d'énormes colonies de pigeons guettent les maladresses des clients. « C'est ici », indique Adrian en pointant du doigt une sorte de cabane aux murs de métal tagués en rouge.

Au coeur du quartier des halles de Bucarest, Terasa Obor est le snack incontournable avant un match, et dissimule notamment derrière ses murs les « anciens » du Dinamo Bucarest. (Christophe Berlet/L'Équipe)
 
Au coeur du quartier des halles de Bucarest, Terasa Obor est le snack incontournable avant un match, et dissimule notamment derrière ses murs les « anciens » du Dinamo Bucarest. (Christophe Berlet/L'Équipe)

Sur le toit de ce snack, baptisé Terasa Obor, la parabole indique capter la 6G, et le tout, aux apparences de roulotte abandonnée, arbore un message principal : « Veni, vidi, mici », du nom de la principale spécialité culinaire. Ces saucisses de boeuf grillées réchaufferaient le corps pour 4 lei seulement (80 centimes d'euro).

Mais où sont les supporters? « Derrière la porte, à gauche du bar », répond Adrian. En ferraille rouillée, sous des bâches vertes, elle grince quand je la pousse. Dans cette arrière-boutique improvisée, invisible de l'extérieur car dissimulée sous d'énormes parasols Skol - la bière locale qui « refroidit l'homme » -, huit ultras, tout en noir, m'attendent. Un grand sourire aux lèvres, ils me saluent chaleureusement, l'un après l'autre. Ce sont les anciens : tous ont plus de 40 ans et le crâne dégarni. Ils me guident vers des tables, au fond de leur repaire. À y regarder de plus près, il s'agit d'un assemblage de caisses de bières, recouvert d'un morceau de plastique.

Sur la droite d'une table improvisée, accompagnés d'une moutarde relevée, les mici sont la spécialité locale pour ne plus avoir faim de la journée. (Christophe Berlet/L'Équipe)
 
Sur la droite d'une table improvisée, accompagnés d'une moutarde relevée, les mici sont la spécialité locale pour ne plus avoir faim de la journée. (Christophe Berlet/L'Équipe)

Dessus, trois mici et une grande bouteille de Skol. Je suis réchauffé et refroidi, comme promis. C'est gras mais, surtout, ça fond en bouche. On en oublie le monde extérieur. On se lèche les doigts comme si le Covid n'existait pas. En plus, « c'est offert ». La sensation de convivialité est telle que Tudor, 45 ans dont vingt-cinq comme ultra, se laisse emporter par ses souvenirs. « Regarde, c'est la vidéo de notre bagarre à Paris contre les gars du Steaua, juste après le match contre la France à l'Euro 2016. Ils s'étaient carrément cachés dans un restaurant ! » C'est une spécialité, ici. Les matches de la sélection roumaine sont le contexte parfait pour les combats puisque, pour une fois, tous les ennemis se trouvent dans la même tribune.

Un bar à la gloire d'une équipe anglaise

Une heure de discussion plus tard, après nous avoir fait goûter (gracieusement) tous les fromages et toutes les viandes des halles, mon indic' m'emmène à la rencontre de la jeune garde, bien plus difficile à aborder. On passe devant le stade du soir, le légendaire Stefan cel Mare, tellement vétuste qu'il devrait être démoli en fin d'année. Le match est à 20 heures, il n'est que 16 heures, mais les CRS locaux quadrillent déjà le quartier. Quelques centaines de mètres plus loin, on remarque une compagnie en train de contrôler un groupe d'une cinquantaine d'ultras. « Ce sont eux », assure Adrian. Pour pouvoir les suivre au-delà des fouilles, on doit se glisser dans la masse. Ça marche. Les forces de l'ordre nous repoussent tous ensemble dans une ruelle étroite. Là, les choses se compliquent. On débouche sur une rue quasi déserte. Certains réparent leur voiture, capot ouvert, en buvant une boisson énergisante.

On mange quoi ?
1. Mici ou Mititei : « choses petites » en roumain, ce sont des saucisses de boeuf, sans peau, grillées, souvent accompagnées de frites et de moutarde. Plat populaire et peu cher. 
2. Ciorba de vacuta : cette "soupe au boeuf" contient des morceaux de viande de boeuf et beaucoup de légumes, haricots, oignons, pommes de terre, petits pois, carottes, poivrons, céleri... Il s'agit du plat paysan. 
3. Tigaie picanta : cette "poêlée de poulet épicé" est préparée à base de poivrons, de champignons, d'épices diverses et de tomates. 
4. Mamaliguta : une polenta roumaine concoctée à base de fromage frais typique, de semoule, d'ail et de curry. 
5. Pastrama de berbecut : une "pastrami de mouton", accompagnée de thym, d'ail et de poivre noir.

D'autres fument un joint. Aucune chance d'imaginer que le bâtiment juste devant eux est leur bar. Le groupe entre, nous compris, dans un nuage de fumée, odeur cigarette mouillée de bière. Toujours impossible de comprendre que cette grande pièce en bois sombre et aux vitres de plastique est leur QG : les murs sont placardés d'affiches à la gloire d'une grande équipe anglaise. Le serveur porte aussi le maillot, et il est de la même couleur que celui du Dinamo, rouge.

Les ultras restent près de l'entrée, pour voir qui arrive. Je m'installe à l'opposé, pour me faire petit. Entre nous, un couloir mène aux toilettes. Au bout, ça rigole de plus en plus fort. Il est 17 heures, on s'alimente déjà - en Roumanie, on ne mange pas à horaires fixes, mais un plat bien lourd quand on a très faim, un vestige du rationnement communiste, un régime disparu en 1989. Je finis par me lever pour mener l'enquête. Devant deux portes, un jeune fait le guet. Il me pose des questions en roumain. Je finis par comprendre qu'il me demande mon sous-groupe d'appartenance. Dans la confusion, je donne le mauvais nom. Il rit, puis s'inquiète. Je gagne quelques secondes car l'une des portes s'ouvre. Une image saisissante. Un, deux, trois... six géants musclés sortent en file indienne de cet espace de 2m2, hilares. Le garde m'incite à prendre leur place, j'y vais. Sans que je ne m'en rende compte, deux autres ultras se précipitent dans mon dos.

Barres de fer et humiliation

Le bruit sourd du loquet décuple le niveau de tension. Je suis seul, je perds mon anglais. « Keep calm » sont les seuls mots qui me viennent. Leur regard est plus inquiet qu'agressif. Ils veulent une preuve que je ne suis pas un flic. Je sors mon téléphone et montre mon compte Instagram. Pour s'assurer que je ne mens pas, le plus gradé des deux saisit mon portable et « follow » son propre compte pour qu'il reçoive une notification. C'est bon, la température redescend et je suis autorisé à faire mes besoins. Ils ne partent pas. Je me retourne, et les entends s'activer sur le rebord de la fenêtre. Je termine, et vois mon interlocuteur sniffer de la cocaïne avec un billet vert, celui de 1 leu. Il me propose le dernier tiers du rail, c'est là que je refuse. Les doutes reviennent. Heureusement, nous avons sympathisé entre-temps. La porte s'ouvre et je respire, au milieu des chants qui redoublent d'intensité.

On visite quoi ?
1. Le palais du Parlement : vestige de la folie des grandeurs du dictateur Nicolae Ceausescu, le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone est inévitable, étendu sur 350 000 m2 en centre-ville et divisé en 1 100 pièces. Dans un style néoclassique stalinien, c'est une piqûre de rappel historique. 
2. La cathédrale du Salut de la nation roumaine : jouxtant le Parlement, ce chantier orthodoxe de 120 mètres de haut est en cours depuis 2011, suscitant la polémique pour ses coûts de construction faramineux (entre 80 et 120 millions d'euros). Ouvert en 2018, ce lieu impressionnant peut accueillir 5 000 fidèles. 
3. L'Athénée roumain : une excellente raison de continuer à surnommer Bucarest "le Petit Paris". OEuvre de l'architecte français Albert Galleron, inaugurée en 1889, cette salle de concert néoclassique est située en plein coeur de la ville. 
4. Le musée du village roumain : le lieu parfait pour comprendre la Roumanie, avec plus de 300 structures importées de toute la campagne du pays. Sur les rives du lac Herastrau, fermes, églises et moulins constituent un musée gigantesque de la ruralité. 
5. Les parcs publics : ils sont nombreux, et permettent d'échapper aux avenues rectilignes. Perdez-vous dans le jardin Cismigiu, épatant de verdure et doté d'une grande patinoire. Puis embarquez sur une barque dans les 200 hectares du parc Herastrau, pour conclure une balade.

Il valait mieux que cette aventure se déroule avant le derby : le Dinamo s'inclinera 3-0 face au FCSB, malgré un superbe tifo et des violences dans les tribunes, entre barres de fer, bombes agricoles et même un incendie. Le match ne sera pas arrêté. C'est une nouvelle humiliation après le 6-0 encaissé à l'aller, un pas de plus vers la relégation (le club joue désormais en D2), dans un derby qui n'est plus éternel et contre un club qui n'est donc même pas le vrai Steaua, « l'Étoile » vainqueur de la C1 en 1986. Pour résumer, il existe depuis 2017 deux formes de Steaua, qui symbolisent le bazar du foot roumain.

Créé par le ministère de la Défense en 1947, symbole de l'armée, le Steaua a subi une règle édictée en 1997 par la LPF, la Ligue roumaine. Une entité politique n'a plus le droit de diriger un club pro. Le capital a donc été ouvert aux investisseurs privés, puis contrôlé à partir de 2003 par un personnage exubérant, Gigi Becali. Ce président, accusé de dégrader et d'user illégalement de l'image de l'institution, sera traîné devant les tribunaux par l'armée. La Cour suprême donne tort au millionnaire, contraint de céder le nom, l'emblème et les infrastructures. Il crée le FCSB, pour faire croire à « FC Steaua Bucarest » pendant que l'armée refonde son historique section foot dans les divisions inférieures.

« On est prêts à mourir pour notre club »

Vali, ultra du Rapid Bucarest et chauffeur de taxi.

 
 
 

Cette scission, encore confuse parmi les habitants, contribue au regain de popularité d'un géant endormi. Le Rapid Bucarest, créé en 1923, tombé dans les abysses de la Quatrième Division, a été promu dans l'élite l'été dernier sous l'impulsion du président Daniel Niculae (ancien attaquant d'Auxerre, Monaco et Nancy). Il m'a suffi de visiter la ville en taxi pour réaliser à quel point le football dicte la socialisation des habitants. Un chauffeur pour le Steaua, un autre pour le Dinamo, un troisième pour le Rapid. « Quand j'étais adolescent, j'ai été obligé de choisir l'un des trois, synthétise ce dernier.Si tu ne le fais pas, tu n'appartiens à aucun groupe, donc tu n'as aucun ami, tu n'es personne. » 

C'est en me rendant à l'Arena Nationale, plus grand stade de Roumanie et théâtre de France-Suisse en huitièmes de finale du dernier Euro (3-3 a.p., 4 t.a.b à 5), que j'ai rencontré Vali. On ne parle pas la même langue, mais sa bonhomie facilite le dialogue gestuel. Une main sur le volant de sa Dacia Logan, l'autre sur son téléphone pour attribuer des places à ses amis pour le match du samedi soir: Rapid-UTA Arad (1-1). Ce n'est pas un ennemi attitré, mais les rumeurs indiquent que des ultras du Steaua rejoindront le parcage visiteurs. Ça ne manquera pas. En dépit de la distance - un kop derrière chaque but -, les ultras tromperont les CRS pour se battre à la pause. Je retrouve Vali et ses amis à ce moment-là, dans la cohue, tout sauf étonnés. « Ici, la famille passe après le foot. On est prêts à mourir pour notre club. »

Les rares supporters du FC Voluntari encouragent leur équipe, avec une écharpe du Portugal autour du cou. (Christophe Berlet/L'Équipe)
 
Les rares supporters du FC Voluntari encouragent leur équipe, avec une écharpe du Portugal autour du cou. (Christophe Berlet/L'Équipe)

Encore une fois, la police n'a pas agi avec violence. Elle a seulement reconduit les fauteurs de trouble à leur place. Car les ultras ont du pouvoir et sont l'âme des clubs. Sans eux, le foot roumain se résumerait à ce que j'ai découvert avec circonspection au nord de la ville, à Voluntari. Dans cette banlieue cossue, où de majestueuses demeures bordent un lac, une équipe financée par le conseil local fait vibrer une trentaine de riches préretraités déguisés en commandants de bord ou en pirates. Créé en 2010, ce FC Voluntari (« FC Bénévoles ») a terminé quatrième de Liga 1. De quoi prétendre à l'Europe. C'est dire si le niveau du football roumain a chuté, miné par sa corruption. Septième à l'indice UEFA en 2007, la Roumanie est désormais 25e, coincée entre la Bulgarie et l'Azerbaïdjan. Une honte au pays du roi Gheorghe Hagi.

Les supporters ne quitteront pas pour autant les bars, ni les tribunes. Leur passion rythme la vie agitée d'une cité qui ne dort jamais. « Peu importe que l'on soit en Première ou en Sixième Division, on criera ce que nous sommes », résument Alex et Johnnie, ultras du Steaua depuis l'adolescence. Juste avant mon départ, ils m'ont donné rendez-vous à Ghencea, à la fois siège, centre d'entraînement du club et berceau de l'histoire glorieuse du foot national. On y croise la légende Stefan Iovan, le capitaine de la campagne victorieuse de 1986, désormais coordinateur du centre de formation. Bucarest a sombré mais possède ce qu'il faut pour retrouver les sommets.

Atlas et aspects pratiques
Population : 1,83 million d'habitants. 
Température moyenne l'hiver : - 2 °C. 
Température moyenne l'été : 22 °C. 
Soleil : 5,8 heures par jour. 
Précipitations : 74 jours par an.
Décalage horaire : +1 heure.
Distance Paris-Bucarest : 1 872 km pour 3 heures de vol. 
Prix du billet d'avion : de 75 à 315 euros l'aller-retour. 
Une nuit d'hôtel : 71 euros en moyenne. 
Trajet aéroport- centre-ville : entre 8 et 12 euros en taxi, 80 centimes en bus. 
Ticket de transports en commun : 61 centimes (3 lei). 
Monnaie : leu, lei au pluriel (1 euro = 4,95 lei).
  • Top ! 2
  • Haha 1
  • 2 semaines plus tard...
  • 7 mois plus tard...
  • 4 mois plus tard...
  • 2 mois plus tard...
Posté(e) (modifié)

Il fallait bien que ça arrive (dans le foot pro, parce que dans le foot amateur...), tout ce qui se passe autour des arbitres devient incontrôlable. 

Et ça se produira de plus en plus vu qu'on est incapables de comprendre et de maîtriser nos émotions. 

Modifié par LutherBlissett
Posté(e)
Il y a 7 heures, LutherBlissett a dit :

Il fallait bien que ça arrive (dans le foot pro, parce que dans le foot amateur...)

Ah bon 

 

Posté(e)
il y a 1 minute, Flolynyk a dit :

?

"il fallait bien que ça arrive" ça semble induire une sorte de fatalité, alors que pour moi c'est tout sauf de la fatalité

Posté(e)
il y a 15 minutes, Ekelund a dit :

"il fallait bien que ça arrive" ça semble induire une sorte de fatalité, alors que pour moi c'est tout sauf de la fatalité

Ok, je pensais que c'était pour la parenthèse. 

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.