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Actualités politiques


Mister Yellow

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il y a 19 minutes, Gollum a dit :

J'aime les causes perdues. Depuis le début je dis Fillon donc je persévère. Il sera la tortue de la fable et coiffera les lièvres au poteau :ninja:.

ah ouais quand même....je veux pas te saper le moral mais je pense qu'objectivement Dupont-Aignan a plus de chances de finir président :ninja: 

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il y a 22 minutes, Ekelund a dit :

ah ouais quand même....je veux pas te saper le moral mais je pense qu'objectivement Dupont-Aignan a plus de chances de finir président :ninja: 

:grin:

Rien à voir avec le moral. J'y attache autant d'importance que le résultat d'un Amiens-Valenciennes. Bon j'exagère, disons Lorient-Angers :ninja:.

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J'ai bien aimé le passage avec Kerviel sur la finance. Juppé qui dit qu'il faut réguler la finance mais on sent bien qu'il a rien prévu là dessus et qu'il fera rien ... Je vais me renseigner sur le shadow banking parce que ça a l'air de puer encore plus que les subprimes cette histoire. 

Une sorte d'économie fantôme hors bilan ... c'est quand même assez flippant parce qu'on s'est pas encore remis de la crise de 2008.

Tout le monde sait que la finance n'est plus au service de l'économie réele, que ca fout des pays entiers dans le gouffre et fait décoller le chômage mais personne ne fait rien. Et à chaque fois la seule solution qu'on prend c'est de continuer dans cette voie là (système de croissance basé sur des indicateurs pourris, austérité, libéralisme, ...)

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Il y a 14 heures, KousKous a dit :

J'ai bien aimé le passage avec Kerviel sur la finance. Juppé qui dit qu'il faut réguler la finance mais on sent bien qu'il a rien prévu là dessus et qu'il fera rien ... Je vais me renseigner sur le shadow banking parce que ça a l'air de puer encore plus que les subprimes cette histoire. 

Une sorte d'économie fantôme hors bilan ... c'est quand même assez flippant parce qu'on s'est pas encore remis de la crise de 2008.

Tout le monde sait que la finance n'est plus au service de l'économie réele, que ca fout des pays entiers dans le gouffre et fait décoller le chômage mais personne ne fait rien. Et à chaque fois la seule solution qu'on prend c'est de continuer dans cette voie là (système de croissance basé sur des indicateurs pourris, austérité, libéralisme, ...)

Non seulement on s'est pas remis de 2008 mais la troisième vague (après 2011) est en gestation. Ya des signes qui rappellent 2007...Ceci dit, heureusement que Juppé n'a rien prévu pour "réguler la finance" :lol:. D'abord parce que le pauvre chou n'y peut pas grand chose vu que la "finance" est déjà extrêmement réglementée, sous l'autorité d'une pléthore d'organismes -autorité des marchés financiers, autorité du contrôle prudentiel, Comité de Bâle etc- édictant ou appliquant une myriade de textes consignés dans le code monétaire et financier. Mais aussi parce que la France n'a aucun poids international en la matière vu que la matière, justement, est internationale.

Enfin parce que la "finance" -disons les banques pour donner un peu de consistance à ce mot débile (synonyme de croque mitaine dans le sabir militant de la gauche démago)- est programmée pour absorber des tombereaux de dette publique et que la France en a donc grand besoin. Tout ça sous le contrôle d'une banque centrale qui est elle-même un organisme public. Accessoirement, faut être gonflé pour voir du "libéralisme" dans pareille fonction.

Bref, si tu t'intéresses vraiment à ces questions, je t'invite à élargir ton champ d'analyse ;)...

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Comment ça peut-être réglementé alors que tu as plus de 80k Milliards de $ hors bilan qui échappent à tout contrôle ? Les banques sont fortement contrôlés mais elles contournent ces règles en produisant des titres composés de n'importe quoi (créances à haut risque, taux variables, ...) qu'elles refilent aux hedge funds et autre organisations purement spéculatives. Les autorités compétentes ont toujours un train de retard sur la finance.  Mais oui ça réglemente, l'AMF est d'une efficacité incroyable et l'UE pond des directives qui permettent à une banque en faillite de se rembourser sur le dos de ses épargants ...

Le shadow banking représente 1/4 des actifs financiers mondiaux et l'équivalent du PIB annuel et sans tenir compte des paradis fiscaux ou une énorme quantité de hedge funds sont domiciliés. C'est un truc gigantesque.

 

Extrait d'un article du figaro

• Que font les régulateurs?

La crise des subprimes consacre l'échec des politiques de régulation financière. En 2010, le G20 s'est saisi du «problème» et instauré Financial Stability Board pour étudier le «shadow banking» et le mesurer. Aux États-Unis, en Grande-Bretagne, et en Europe, des mesures éparses ont été prises. Au niveau international, Bâle III (la réforme dite de «Bâle III» vise à garantir un niveau minimum de capitaux propres afin d'assurer la solidité financière des banques) prévoit des limites à certaines activités du «shadow banking». Mais, rien n'est vraiment ni identifié ni contraignant...

Le risque de réguler trop fort et trop directement serait de voir se développer le «shadow shadow banking», comme l'évoquent Constantin Mellios et Jean-Jacques Pluchart dans un livre intitulé Le Shadow Banking publié en 2015: «Le chantier de la régulation du Shadow Banking semble devoir faire appel à un travail de l'ombre, austère, rigoureux et de longue durée, impliquant du courage politique, de la diplomatie internationale, et de l'expertise financière et comptable». Vaste programme.

 

Moi je comprends que c'est impossible de réguler cette merde qui s'est trop fortement développé et qui finira par péter puisqu'on ne retient pas les leçons du passé politiquement. Les financiers en ont strictement rien à battre de provoquer une crise financière, ils font leur beurre dessus ils spéculent et essaient de vendre juste avant que ça explose. C'est comme ça depuis toujours, les bulles spéculatives sont simplement de plus en plus grosses et de par la mondialisation leurs effets sont de plus en plus systémiques.

Si c'est pas les politiques qui prennent les devant ça finira toujours comme ça parce que la volonté des financiers c'est les profits, là où celle des politiques c'est le bien commun (en théorie). C'est pas avec Juppé ou Clinton que ça changera. Et comme tu l'a dis c'est la finance qui tient les Etats par les couilles en finançant leur endettement. Ce serait peut être suicidaire d'essayer de changer le système mais on fait quoi selon toi ? Parce qu'il faut pas se voiler la face ça va finir par éclater à nouveau et ce sera probablement pire qu'en 2008. Va y avoir une famine en Grèce, ...

Je pense que ça vaudrait la peine de prendre les devants.

Après reconnais que la France n'a aucun poids seule, l'Europe pourrait en avoir si elle le décidait et avec Sanders aux US on aurait vraiment pu voir les choses bouger.

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Il y a 1 heure, KousKous a dit :

Comment ça peut-être réglementé alors que tu as plus de 80k Milliards de $ hors bilan qui échappent à tout contrôle ? Les banques sont fortement contrôlés mais elles contournent ces règles en produisant des titres composés de n'importe quoi (créances à haut risque, taux variables, ...) qu'elles refilent aux hedge funds et autre organisations purement spéculatives. Les autorités compétentes ont toujours un train de retard sur la finance.  Mais oui ça réglemente, l'AMF est d'une efficacité incroyable et l'UE pond des directives qui permettent à une banque en faillite de se rembourser sur le dos de ses épargants ...

Le shadow banking représente 1/4 des actifs financiers mondiaux et l'équivalent du PIB annuel et sans tenir compte des paradis fiscaux ou une énorme quantité de hedge funds sont domiciliés. C'est un truc gigantesque.

 

Extrait d'un article du figaro

• Que font les régulateurs?

La crise des subprimes consacre l'échec des politiques de régulation financière. En 2010, le G20 s'est saisi du «problème» et instauré Financial Stability Board pour étudier le «shadow banking» et le mesurer. Aux États-Unis, en Grande-Bretagne, et en Europe, des mesures éparses ont été prises. Au niveau international, Bâle III (la réforme dite de «Bâle III» vise à garantir un niveau minimum de capitaux propres afin d'assurer la solidité financière des banques) prévoit des limites à certaines activités du «shadow banking». Mais, rien n'est vraiment ni identifié ni contraignant...

Le risque de réguler trop fort et trop directement serait de voir se développer le «shadow shadow banking», comme l'évoquent Constantin Mellios et Jean-Jacques Pluchart dans un livre intitulé Le Shadow Banking publié en 2015: «Le chantier de la régulation du Shadow Banking semble devoir faire appel à un travail de l'ombre, austère, rigoureux et de longue durée, impliquant du courage politique, de la diplomatie internationale, et de l'expertise financière et comptable». Vaste programme.

 

Moi je comprends que c'est impossible de réguler cette merde qui s'est trop fortement développé et qui finira par péter puisqu'on ne retient pas les leçons du passé politiquement. Les financiers en ont strictement rien à battre de provoquer une crise financière, ils font leur beurre dessus ils spéculent et essaient de vendre juste avant que ça explose. C'est comme ça depuis toujours, les bulles spéculatives sont simplement de plus en plus grosses et de par la mondialisation leurs effets sont de plus en plus systémiques.

Si c'est pas les politiques qui prennent les devant ça finira toujours comme ça parce que la volonté des financiers c'est les profits, là où celle des politiques c'est le bien commun (en théorie). C'est pas avec Juppé ou Clinton que ça changera. Et comme tu l'a dis c'est la finance qui tient les Etats par les couilles en finançant leur endettement. Ce serait peut être suicidaire d'essayer de changer le système mais on fait quoi selon toi ? Parce qu'il faut pas se voiler la face ça va finir par éclater à nouveau et ce sera probablement pire qu'en 2008. Va y avoir une famine en Grèce, ...

Je pense que ça vaudrait la peine de prendre les devants.

Après reconnais que la France n'a aucun poids seule, l'Europe pourrait en avoir si elle le décidait et avec Sanders aux US on aurait vraiment pu voir les choses bouger.

 

Bon, je vais pas rentrer dans le détail, je suis pas sûr que ça t'intéresse et puis, j'ai autre chose à faire. Ce que je trouve intéressant, dans ce papier du Figaro, c'est combien il trahit l'étatisme atavique de la droite française. La finance dérégulée (en gros, le shadow banking englobe tout ce qui n'est pas banque de dépôt, ça fait du monde :grin:) ce serait mal et la finance régulée (sous contrôle des banques centrales et autres organismes de contrôle), ce serait bien. Au demeurant, il existe tout un tas de réglementations hors banques centrales dont le shadow banking est la cible mais passons.

Le blème c'est que la crise de 2008 comme celle de 2011 sont comme par hasard des crises de la dette publique ou parapublique. Le problème n'a rien à voir avec le shadow banking... Le problème vient de ce que les États ont émis (ou garanti) des titres prétendument "sans risque" qui étaient des actifs pourris. Si les boulangers de France mettent tous du cyanure dans leur baguette, avec l'aval de la direction de la répression des fraudes, beaucoup de Français mourront, qu'ils travaillent pour le secteur public ou privé, réglementé ou déréglementé...

Ya en effet pas de moyen efficace de "bien réglementer la finance" sinon en livrant les banques à la loi du marché : ce qui implique de les mettre en faillite lorsqu'elles ont investi leur pognon de façon merdique. Mais cela implique aussi de les libérer de la tutelle mortifère des banques centrales, qui sont la vraie cause des crises financières passées et à venir...

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il y a 10 minutes, mario a dit :

Ca depend  :trump: 

:ninja: 

:grin:

Il y a 2 heures, Gollum a dit :

 

Bon, je vais pas rentrer dans le détail, je suis pas sûr que ça t'intéresse et puis, j'ai autre chose à faire. Ce que je trouve intéressant, dans ce papier du Figaro, c'est combien il trahit l'étatisme atavique de la droite française. La finance dérégulée (en gros, le shadow banking englobe tout ce qui n'est pas banque de dépôt, ça fait du monde :grin:) ce serait mal et la finance régulée (sous contrôle des banques centrales et autres organismes de contrôle), ce serait bien. Au demeurant, il existe tout un tas de réglementations hors banques centrales dont le shadow banking est la cible mais passons.

Le blème c'est que la crise de 2008 comme celle de 2011 sont comme par hasard des crises de la dette publique ou parapublique. Le problème n'a rien à voir avec le shadow banking... Le problème vient de ce que les États ont émis (ou garanti) des titres prétendument "sans risque" qui étaient des actifs pourris. Si les boulangers de France mettent tous du cyanure dans leur baguette, avec l'aval de la direction de la répression des fraudes, beaucoup de Français mourront, qu'ils travaillent pour le secteur public ou privé, réglementé ou déréglementé...

Ya en effet pas de moyen efficace de "bien réglementer la finance" sinon en livrant les banques à la loi du marché : ce qui implique de les mettre en faillite lorsqu'elles ont investi leur pognon de façon merdique. Mais cela implique aussi de les libérer de la tutelle mortifère des banques centrales, qui sont la vraie cause des crises financières passées et à venir...

Je suis pas sûr que ce soit une histoire de vilains hedge funds et gentilles banques mais plutôt une histoire de qu'est ce qui est contrôlable et quantifiable et ce qui ne l'est plus.

Après mes notions en finance sont très limitées mais je suis pas tour à fait d'accord pour dire que toutes les crises financières sont liées aux États. La bulle Internet ou Enron c'est pas vraiment l'Etat le principal responsable même si ça résulte probablement d'un manque de réglementation et de contrôle de ce dernier. Tout comme pour les subsprimes de ce que j'ai compris, l'Etat a laissé faire parce que ca avait l'air de marcher, sans réfléchir aux potentielles conséquences.

Puis la crise de la dette résultequand même de cette crise même s'il y avait une fragilité bien avant. 

Moi j'ai le sentiment que les États sont tellement dépendant de la finance qu'ils ne peuvent pas se défaire de son emprise. Mais je veux bien quelques explications sur le rôle des banques centrales dans tout ce bordel si tu as le temps et l'envie :grin:

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Il y a 7 heures, KousKous a dit :

:grin:

Je suis pas sûr que ce soit une histoire de vilains hedge funds et gentilles banques mais plutôt une histoire de qu'est ce qui est contrôlable et quantifiable et ce qui ne l'est plus.

Après mes notions en finance sont très limitées mais je suis pas tour à fait d'accord pour dire que toutes les crises financières sont liées aux États. La bulle Internet ou Enron c'est pas vraiment l'Etat le principal responsable même si ça résulte probablement d'un manque de réglementation et de contrôle de ce dernier. Tout comme pour les subsprimes de ce que j'ai compris, l'Etat a laissé faire parce que ca avait l'air de marcher, sans réfléchir aux potentielles conséquences.

Puis la crise de la dette résultequand même de cette crise même s'il y avait une fragilité bien avant. 

Moi j'ai le sentiment que les États sont tellement dépendant de la finance qu'ils ne peuvent pas se défaire de son emprise. Mais je veux bien quelques explications sur le rôle des banques centrales dans tout ce bordel si tu as le temps et l'envie :grin:

Les états ne sont pas dépendants de la finance : c'est l'inverse. La "finance" est née de la dette publique, qui a explosé au début des années 1980 (bon, en fait, elle naît au milieu des années 1970 mais ce serait un peu long à expliquer). C'est bien pourquoi Mitterrand a carrément contribué à moderniser et étendre le marché financier français : il en avait besoin pour placer "ses" titres de dette publique et financer "ses" dépenses sociales. Il n'y aurait pas de marché financier mondial si celui-ci n'était nourri par les titres de dette publique (les actions, c'est peanuts à côté...). Rien d'étonnant à ça : les états dépensent chroniquement plus qu'ils ne prélèvent d'impôt. Faut donc bien que le pognon vienne de quelque part : soit de l'argent créé ex nihilo par les banques centrales (mais ça fait plein d'inflation...), soit de l'argent existant emprunté par les trésors nationaux sur les marchés financiers...

Mais en soi, les marchés financiers ne sont pas un mal, au contraire. Le blème, de nos jours, c'est qu'ils sont biberonnés à la dette publique et aux politiques monétaires des banques centrales. Autrement dit, déconnectés de toute rationalité économique. Spécifiquement, les crises financières sont dues à un excès de crédit. Et l'excès de crédit vient d'un excès de monnaie. Et la monnaie est créée par les banques, sous la direction de la banque centrale. La question n'est donc pas "pourquoi les banques spéculent" (réponse: parce que c'est leur métier...). Savoir pourquoi elles flashent sur des titres de dette publique, des tulipes, des actions internet, des crédits subprime ou des... Paul Pogba est déjà plus intéressant et ce qu'on voit, c'est que plus un actif est public ou parapublic (les subprime sont fondamentalement une création de l'État US), plus la crise est sévère parce que les titres de dette publique ou parapublique sont (abusivement) considérés comme "sans risque" par le marché. Mais la vraie question est "pourquoi, à un moment donné, la "finance" surinvestit elle dans des trucs qui s'avèrent être de la merde" ? La réponse est : parce que les banques centrales ouvrent les vannes de la liquidité.

Ce qui renvoie à : "pourquoi les banques centrales ouvrent-elles les vannes de la liquidité" ? La réponse est toujours politique puisque la banque centrale est un organisme politique. En fait, contrairement à ce qu'on veut croire dans notre beau pays en particulier, la thèse de la gentille politique brimée par la méchante finance est un fantasme absolu. Mais c'est utile. Cela permet d'exonérer les états occidentaux de leur folie dépensière, depuis une quarantaine d'années...

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Il y a 3 heures, Gollum a dit :

Les états ne sont pas dépendants de la finance : c'est l'inverse. La "finance" est née de la dette publique, qui a explosé au début des années 1980 (bon, en fait, elle naît au milieu des années 1970 mais ce serait un peu long à expliquer). C'est bien pourquoi Mitterrand a carrément contribué à moderniser et étendre le marché financier français : il en avait besoin pour placer "ses" titres de dette publique et financer "ses" dépenses sociales. Il n'y aurait pas de marché financier mondial si celui-ci n'était nourri par les titres de dette publique (les actions, c'est peanuts à côté...). Rien d'étonnant à ça : les états dépensent chroniquement plus qu'ils ne prélèvent d'impôt. Faut donc bien que le pognon vienne de quelque part : soit de l'argent créé ex nihilo par les banques centrales (mais ça fait plein d'inflation...), soit de l'argent existant emprunté par les trésors nationaux sur les marchés financiers...

Mais en soi, les marchés financiers ne sont pas un mal, au contraire. Le blème, de nos jours, c'est qu'ils sont biberonnés à la dette publique et aux politiques monétaires des banques centrales. Autrement dit, déconnectés de toute rationalité économique. Spécifiquement, les crises financières sont dues à un excès de crédit. Et l'excès de crédit vient d'un excès de monnaie. Et la monnaie est créée par les banques, sous la direction de la banque centrale. La question n'est donc pas "pourquoi les banques spéculent" (réponse: parce que c'est leur métier...). Savoir pourquoi elles flashent sur des titres de dette publique, des tulipes, des actions internet, des crédits subprime ou des... Paul Pogba est déjà plus intéressant et ce qu'on voit, c'est que plus un actif est public ou parapublic (les subprime sont fondamentalement une création de l'État US), plus la crise est sévère parce que les titres de dette publique ou parapublique sont (abusivement) considérés comme "sans risque" par le marché. Mais la vraie question est "pourquoi, à un moment donné, la "finance" surinvestit elle dans des trucs qui s'avèrent être de la merde" ? La réponse est : parce que les banques centrales ouvrent les vannes de la liquidité.

Ce qui renvoie à : "pourquoi les banques centrales ouvrent-elles les vannes de la liquidité" ? La réponse est toujours politique puisque la banque centrale est un organisme politique. En fait, contrairement à ce qu'on veut croire dans notre beau pays en particulier, la thèse de la gentille politique brimée par la méchante finance est un fantasme absolu. Mais c'est utile. Cela permet d'exonérer les états occidentaux de leur folie dépensière, depuis une quarantaine d'années...

Joli tour de passe-passe. Cela dit je te rejoins quand même sur un point la gouvernance hasardeuse, myope et intéressée à largement contribué à faire de la finance cette espèce d'énorme banquet où il faut se dépêcher de se rassasier avant que la lumière ne s'éteigne.

Je suis même près à te suivre en partie sur la dépense publique où l'arrosage de cibles électorales remplace souvent le projet de développement et l'investissement qui va avec.

Mais la finance en vierge effarouchée par le politique, j'y arrive pas :lol:

Tu devrais relier ta théorie sur les subprimes au complot du 9/11, ce serait juste parfait :ninja:

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Il y a 4 heures, elkjaer a dit :

Mais la finance en vierge effarouchée par le politique, j'y arrive pas :lol:

Oui :grin: Mais son post est quand même intéressant puisque c'est rare qu'il donne des explications sur le débat de départ (même s'il a mis du temps) et puis c'est également rare qu'un disciple du libéralisme avoue que "les marchés financiers [...] sont déconnectés de toute rationalité économique". C'est quand même un bon pas même si sa théorie a seulement le mérite d'être originale :grin:

Modifié par chronos
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Il y a 4 heures, elkjaer a dit :

Joli tour de passe-passe. Cela dit je te rejoins quand même sur un point la gouvernance hasardeuse, myope et intéressée à largement contribué à faire de la finance cette espèce d'énorme banquet où il faut se dépêcher de se rassasier avant que la lumière ne s'éteigne.

Je suis même près à te suivre en partie sur la dépense publique où l'arrosage de cibles électorales remplace souvent le projet de développement et l'investissement qui va avec.

Mais la finance en vierge effarouchée par le politique, j'y arrive pas :lol:

Tu devrais relier ta théorie sur les subprimes au complot du 9/11, ce serait juste parfait :ninja:

1. Le comportement économique des banques et autres organismes financiers est induit par "le" politique: (1) les banques ont pour fonction de refourguer des trillions de dette publique (notamment US) au monde entier. (2) elles agissent en fonction des réglementations kafkaïennes, voire schizophréniques, dont elles sont l'objet (et qui les oblige précisément à acheter tout ce que le Trésor US émet de dette même si depuis quelques années, on s'emmerde plus, c'est la Fed qui achète directement la dette en question) ainsi que des décisions et annonces des banques centrales. Un certain nombre de banquiers lambda US ont écrit des trucs intéressants là dessus. En gros, il existe aujourd'hui quelques petites banques qui essaient de faire leur métier de financeur de proximité (ce qui est normalement leur job) et des monstres engraissés aux privilèges d'état qui entretiennent avec l'establishment US (notamment démocrate...) des liens appelés "capitalisme de connivence" (Goldman Sachs en est l'exemple type). Précisément les "too big to fail"...

2. Il n'est pas difficile de comprendre l'essentiel des subprimes, en googlisant. Et tu vas voir que ta théorie du complot n'est pas si délirante. Allez, je te le fais synthétique : (1) l'administration Clinton passe une réglementation dans les années 1990 (jme rappelle plus les termes exacts...) pour favoriser l'accession des Américains pauvres à la propriété ce qui implique l'accès au crédit. (2) après le 9/11, les autorités US craignent une giga crise financière puisque la bulle internet est en plein dégonflement et que les attentats, c'est pas bon pour le business. Dans les années 2002-2003, la Fed baisse donc son taux directeur de quelque chose comme 5% à 1% (une chute de 500% en un an ou un truc dans le genre, ya qu'un monopole public pour faire un truc pareil). (3) en conséquence, le crédit immobilier flambe et le prix des maisons avec. En 2007, comme toujours, un certain nombre d'économistes et d'investisseurs commencent à réaliser que les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel et la bulle immobilière dégonfle. Note qu'il y aurait eu crise financière sans les subprime : la spéculation immobilière avait pris un tour délirant.

Les subprime ont été la cerise sur le gâteau de la panique. Mais ces crédits ont non seulement la politique publique US comme origine mais tiens toi bien, ils ont été refourgués au monde entier par deux organismes parapublics chargés du refinancement du crédit hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, dont la dette était  garantie par l'État. Et encore, je te passe moult détails croustillants. La crise de 2008 est une crise de l'empoisonnement du système financier par des actifs soutenus à bout de bras par la politique publique...

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Bravo Gollum,
Toi tu es vraiment un krach (boursier) de la finance, pour renverser totalement le paradigme :
ce serait donc le politique et ses tentatives de le réglementer qui ont crée le monstre finance et ils l'ont même perverti.
Il va falloir réduire les produits (financiers) que tu prends, il doit y en avoir quelques uns de toxiques dans le fond .

Le "sot d'eau" de subprimes qui a faillit faire vaciller la barque en 2007, était à la base des emprunts privés dans l'immobilier américain,
garantis et certifiés par des organismes privées, et vendus par des banques privées. Rien de très public, ni politique apparemment ?

alors tu peux dire qu'il y avait une volonté "politique" de développer l'immobilier par le crédit,

mais ça ne veut pas dire que le politique à signer un chèque en blanc à "tous ces pervers avides du système".

Le fond Madoff, emblématique d'un système basée sur des croyances, était privés et réservés à des riches investisseurs ... privés... c'est aussi un coup des politiques?

Les fonds de pensions américains (ou des autres pays qui n'ont pas opté pour des financements par répartitions pour les retraites et la santé),
qui part leur comportement à court terme de sangsue sur les entreprises réelles les fragilisent,
tu les comptes aussi ironiquement dans les fonds publics gérés par les politiques ?

Tu parles de garantie des états   comme un lien supposé de subordinations sur des fonds privés (que tu travesties du coup en fond parapublic) ,

mais il n'y a pas de contrôle réel du politique sur ces fonds. Par contre les états les garantissent pour insuffler la confiance minimale nécessaire au système et si nécessaire de sauver les meubles pour que tout ne s'écroule pas.

Tu parles de réglementations ubuesques, elles le sont justement souvent pour permettre aux malins du système de les contourner.

La propension de tous les acteurs de la finance à se gaver à la moindre occasion, pour certains en détournant les lois, en s'appuyant sur des paradis fiscaux et
 en finissant souvent par tuer la poule aux œufs d'or du moment, (il y aura toujours moyen d'en inventer une autre),
c'est aussi la faute du politique ?
Donc si on les laisse tranquille tout ce beau monde, il va s'auto gérer gentiment ? Vivement les futurs "emprunt russe" ;) .
Après c'est vrai que dans le système financier actuel,
le problème c'est l'économie réelle et les gens qui sont derrières et qu'il faut bien faire vivre tant bien que mal.
Au fond, tous ces gens misérables (pour le système financier) ils ne servent pas à grand à choses.-_-

 

 

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il y a 2 minutes, elmö a dit :

ça fait longtemps qu'on t'a pas dit de fermer ta gueule nan ?

Tiens l'ombre de la croix , sinon vu que tu traine sur ce topics, tu penses que les bulles financières qui éclatent régulièrement sont plutôt  :

- une déviance des systèmes financiers que l'on peut combattre ou juguler

- un mal cyclique nécessaire dans les systèmes financiers pour en assurer le fonctionnement global

- la base et le moteur des ces systèmes financiers

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il y a 5 minutes, Gollum a dit :

Je peux te rassurer sur ce point :grin:. J'ignore exactement ce que F82 comprend le moins, l'économie ou le foot mais j'ai payé pour apprendre avec qui "débattre ou non" sur ce forum... :lol:

Oui, on ne va pas débattre avec un intégriste libéral, l'économie n'est pas une science exacte, de moins en moins une science humaine.

Ici on parle de "La Finance" et non d'économie,  bizarre pour une spécialiste comme toi que tu fasses l'amalgame car cela n'a plus grand chose à voir :rolleyes:

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