Ekelund Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 à l’instant, Piou a dit : De moins en moins je trouve. Bon sang, suis-je de gauche ? ben quand même... si l'état décide du jour au lendemain d'augmenter le SMIC de 400€, très bien, sauf qu'une bagnole (exemple pris au hasard mais applicable à tous les produits manufacturés) fabriquée en France devra être vendue 18 k€ au lieu de 15 k€ pour amortir le surcoût de production. et du coup elle se vendra pas et du coup le constructeur fermera l'usine et virera tout le monde pour délocaliser sa production au Maroc alors je suis également et volontairement un peu caricatural, mais ce que je veux dire c'est que si augmenter les salaires était simple et sans conséquence néfaste en contrepartie, ça fait longtemps que ça aurait été fait... Citer
Gollum Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a 10 minutes, Ekelund a dit : ben quand même... si l'état décide du jour au lendemain d'augmenter le SMIC de 400€, très bien, sauf qu'une bagnole (exemple pris au hasard mais applicable à tous les produits manufacturés) fabriquée en France devra être vendue 18 k€ au lieu de 15 k€ pour amortir le surcoût de production. et du coup elle se vendra pas et du coup le constructeur fermera l'usine et virera tout le monde pour délocaliser sa production au Maroc alors je suis également et volontairement un peu caricatural, mais ce que je veux dire c'est que si augmenter les salaires était simple et sans conséquence néfaste en contrepartie, ça fait longtemps que ça aurait été fait... Ce qui est intéressant, justement, c'est que le chèque inflation revient de facto à une hausse de salaire : en plus de revaloriser le SMIC, l'État, grisé par son omnipotence lors de la crise sanitaire, se charge maintenant d'augmenter les revenus des 38 millions de personnes qui gagnent moins de 2000 euros/mois (chiffre effarant, soit dit en passant). Et donc, la question est : est-on au début d'une spirale prix-salaire, donc d'un retour aux années 1970 ? Si oui, les conséquences économiques promettent d'être rock n'roll . Citer
Ekelund Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a 14 minutes, Gollum a dit : Ce qui est intéressant, justement, c'est que le chèque inflation revient de facto à une hausse de salaire : en plus de revaloriser le SMIC, l'État, grisé par son omnipotence lors de la crise sanitaire, se charge maintenant d'augmenter les revenus des 38 millions de personnes qui gagnent moins de 2000 euros/mois (chiffre effarant, soit dit en passant). Et donc, la question est : est-on au début d'une spirale prix-salaire, donc d'un retour aux années 1970 ? Si oui, les conséquences économiques promettent d'être rock n'roll . pas tout à fait d'accord avec la partie en gras... quand tu t'engages sur une hausse de salaire contractuelle et légale, tu t'engages sur un processus irréversible (la hausse en question va se cumuler année après année) hors quand tu files une prime ponctuelle c'est du one-shot (tu augmentes les revenus ponctuellement, mais sauf à renouveler la prime tous les ans ça en restera là) donc les conséquences à long terme ne sont pas du tout les mêmes... Citer
Gollum Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a une heure, Ekelund a dit : pas tout à fait d'accord avec la partie en gras... quand tu t'engages sur une hausse de salaire contractuelle et légale, tu t'engages sur un processus irréversible (la hausse en question va se cumuler année après année) hors quand tu files une prime ponctuelle c'est du one-shot (tu augmentes les revenus ponctuellement, mais sauf à renouveler la prime tous les ans ça en restera là) donc les conséquences à long terme ne sont pas du tout les mêmes... Tu as une vision contractuelle du salaire (donc une vision légale). J'en ai une vision économique : le salaire n'est pas nécessairement récurrent et mensuel (au dix-neuvième siècle, les ouvriers étaient payés à la journée et on appelait ça un salaire). Une "prime", c'est un élément de la rémunération des travailleurs et on peut appeler ça un salaire. Compléter le salaire jugé trop bas d'un travailleur par une subvention, ça revient de facto à augmenter la rémunération des gens concernés, si tu préfères. Après, le postulat du one shot est lui-même très discutable pour une raison simple : si tu parviens à me trouver un élément de la politique sociale de l'État qui soit resté confiné à une justification "conjoncturelle", je suis preneur . Pour moi, le chèque inflation est non seulement un précédent mais quasiment une annonce. Je ne pense pas que le gouvernement soit dupe. Le chèque inflation prépare la hausse généralisée des salaires à laquelle le gouvernement Macron II ne pourra pas résister. Nos politiciens sont moins cons qu'ils ne sont opportunistes. Je ne vois pas comment le gouvernement ignorerait qu'en inventant un truc pareil, il ouvre une boîte de Pandore, donc un processus irréversible, effectivement (j'ajoute que même sans le chèque inflation, il existe deux ou trois autres arguments rendant la hausse des salaires inévitable : et justement, le gouvernement le sait. Sauf qu'on ne règle pas un problème de cet ordre à quelques mois de la présidentielle et qu'en conséquence, les décisions plus structurelles attendront un peu). Citer
PatMan Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 Il y a 2 heures, Ekelund a dit : Comme le dit Piou tu sembles confondre prix et marges. Si tes fournitures/matières premières augmentent de 10% ben forcément tu répercuteras ces 10% sur le prix de vente à ton client, mais la marge bénéficiaire n'augmentera pas (et elle diminuera même si tu ne répercutes que partiellement ton coût de production) Il y a 2 heures, Piou a dit : Une entreprise peut faire une superbe année au niveau du chiffre d'affaire mais avoir un résultat moins bon. Oui, je grossissais aussi le trait . D'ailleurs les matières premières augmentent de bien plus de 10% (possible de rajouter un zero sur certaines) Mais si les prix augmentent sans que les salaires ne suivent ca pourrait se corser Je ne suis pas un pro de l'économie d'entreprise, mais j'ai l'impression qu'on nous dit souvent : "ca va mal, il faudra se serrer la ceinture" ou "ca va bien, mais il faut rester prudent". C'est quand qu'on dit que tout va bien et qu'on répercute pour tous ? Il y a 2 heures, Ekelund a dit : ben quand même... si l'état décide du jour au lendemain d'augmenter le SMIC de 400€, très bien, sauf qu'une bagnole (exemple pris au hasard mais applicable à tous les produits manufacturés) fabriquée en France devra être vendue 18 k€ au lieu de 15 k€ pour amortir le surcoût de production. et du coup elle se vendra pas et du coup le constructeur fermera l'usine et virera tout le monde pour délocaliser sa production au Maroc alors je suis également et volontairement un peu caricatural, mais ce que je veux dire c'est que si augmenter les salaires était simple et sans conséquence néfaste en contrepartie, ça fait longtemps que ça aurait été fait... C'est quoi la caricature ? Les ? le gap 15k€/18k€ ? ou dire que "si augmenter les salaires était simple et sans conséquence néfaste en contrepartie, ça fait longtemps que ça aurait été fait..." ? Citer
Ekelund Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a 5 minutes, PatMan a dit : C'est quoi la caricature ? Les ? le gap 15k€/18k€ ? ou dire que "si augmenter les salaires était simple et sans conséquence néfaste en contrepartie, ça fait longtemps que ça aurait été fait..." ? aucun des 2, c'est juste qu'il y a d'autres paramètres qui rentrent en ligne de compte (par exemple toujours pour rester sur le secteur automobile, les allemands ont été confrontés au problème de compétitivité lié à l'augmentation des salaires il y a plusieurs décennies, et ils ont choisi - avec succès - de changer de niche et de se spécialiser dans la qualité et le premium plutôt que de rester sur des produits à bas-coût) il y a 24 minutes, Gollum a dit : Tu as une vision contractuelle du salaire (donc une vision légale). J'en ai une vision économique : le salaire n'est pas nécessairement récurrent et mensuel (au dix-neuvième siècle, les ouvriers étaient payés à la journée et on appelait ça un salaire). Une "prime", c'est un élément de la rémunération des travailleurs et on peut appeler ça un salaire. Compléter le salaire jugé trop bas d'un travailleur par une subvention, ça revient de facto à augmenter la rémunération des gens concernés, si tu préfères. Après, le postulat du one shot est lui-même très discutable pour une raison simple : si tu parviens à me trouver un élément de la politique sociale de l'État qui soit resté confiné à une justification "conjoncturelle", je suis preneur . Pour moi, le chèque inflation est non seulement un précédent mais quasiment une annonce. Je ne pense pas que le gouvernement soit dupe. Le chèque inflation prépare la hausse généralisée des salaires à laquelle le gouvernement Macron II ne pourra pas résister. Nos politiciens sont moins cons qu'ils ne sont opportunistes. Je ne vois pas comment le gouvernement ignorerait qu'en inventant un truc pareil, il ouvre une boîte de Pandore, donc un processus irréversible, effectivement (j'ajoute que même sans le chèque inflation, il existe deux ou trois autres arguments rendant la hausse des salaires inévitable : et justement, le gouvernement le sait. Sauf qu'on ne règle pas un problème de cet ordre à quelques mois de la présidentielle et qu'en conséquence, les décisions plus structurelles attendront un peu). d'accord avec ton dernier paragraphe, mais toujours pas avec le premier (et notamment la partie en gras)... dans ma boîte quand on veut pas filer d'augmentation à quelqu'un on fait généralement passer la pilule avec une prime "exceptionnelle" de fin d'année. la personne est contente et croit que ça revient au même au final sauf que pas du tout, car hormis l'année N en question où ça revient effectivement au même, les 2-3-4% d'augmentation qu'elle n'a pas eu ne se répercuteront pas (forcément) sur les années suivantes. Et même si cette personne a 2% d'augmentation l'année suivante, si une autre personne avait eu 2% d'augmentation la première année (sans la prime bien entendu) et encore 2% l'année suivante, ces 2 augmentations se cumulent pour toutes les années à venir. La différence est tout sauf négligeable (et nos DRH sont pas cons) Citer
Ekelund Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 (modifié) dans ma tête c'est clair mais quand je me relis je suis pas certain d'être arrivé à me faire comprendre tellement mon argumentaire est lisible prenons un exemple concret : 2 mecs A et B gagnent 2000 euros bruts dans la même boite. A est augmenté de 5% et passe donc à 2100 euros brut, B n'est pas augmenté mais a droit à une prime de 1200 euros brut. sur l'année civile c'est donc exactement la même chose au final. imaginons que un an + tard les 2 soient augmenté chacun de 5% (sans prime bien entendu) -> A passe à 2205 euros brut et B passe à 2100 euros brut. l'écart se répercutera sur toutes les années suivantes. B l'a dans le cul et pas qu'un peu Modifié 27 octobre 2021 par Ekelund Citer
Gollum Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a 14 minutes, Ekelund a dit : dans ma tête c'est clair mais quand je me relis je suis pas certain d'être arrivé à me faire comprendre tellement mon argumentaire est lisible prenons un exemple concret : 2 mecs A et B gagnent 2000 euros bruts dans la même boite. A est augmenté de 5% et passe donc à 2100 euros brut, B n'est pas augmenté mais à droit à une prime de 1200 euros nets. sur l'année civile c'est donc exactement la même chose au final. imaginons que un an + tard les 2 soient augmenté chacun de 5% (sans prime bien entendu) -> A passe à 2205 euros brut et B passe à 2100 euros brut. l'écart se répercutera sur toutes les années suivantes. B l'a dans le cul et pas qu'un peu Oui, j'avais compris mais tu prends l'exemple d'une boite et d'une rémunération (privée) dont la justification est la productivité du travail/travailleur. Cette comparaison ne pourrait, au mieux, qu'être transposée aux fonctionnaires c'est-à-dire les seuls individus dont l'État détermine, en tant qu'employeur, le salaire "statutaire" (c'est à dire l'équivalent du salaire contractuel, dans le secteur privé). Mais comme on le sait, l'État a cette particularité qu'il peut très largement déborder le champ de ses prérogatives en tant qu'employeur. Par exemple en décidant de verser un complément de rémunération "aux pauvres", quel que soit leur statut d'emploi, au motif que les prix augmentent. C'est le chèque inflation. Si le terme "salaire" te contrarie, optons pour "rémunération" . Ceci dit, ça fait des lustres que l'État rémunère tout un tas de gens qui ne sont pas des fonctionnaires (les agriculteurs subventionnés, par exemple). Citer
PatMan Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 (modifié) il y a 43 minutes, Ekelund a dit : dans ma tête c'est clair mais quand je me relis je suis pas certain d'être arrivé à me faire comprendre tellement mon argumentaire est lisible prenons un exemple concret : 2 mecs A et B gagnent 2000 euros bruts dans la même boite. A est augmenté de 5% et passe donc à 2100 euros brut, B n'est pas augmenté mais à droit à une prime de 1200 euros nets. sur l'année civile c'est donc exactement la même chose au final. imaginons que un an + tard les 2 soient augmenté chacun de 5% (sans prime bien entendu) -> A passe à 2205 euros brut et B passe à 2100 euros brut. l'écart se répercutera sur toutes les années suivantes. B l'a dans le cul et pas qu'un peu Oui, ca tout le monde le sait. Enfin je croyais 😬 @Gollum Le travail à la tache ou à la journée existe encore. D'autant plus dans ce marché qui "s'ubérise" Où veux tu en venir au fond ? Dis tu que l'Etat va redéfinir les salaires ? ou que la spirale prix-salaire va s'accélérer ? Modifié 27 octobre 2021 par PatMan Citer
Ekelund Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 il y a 9 minutes, PatMan a dit : @Gollum Le travail à la tache ou à la journée existe encore. D'autant plus dans ce marché qui "s'ubérise" Où veux tu en venir au fond ? Dis tu que l'Etat va redéfinir les salaires ? ou que la spirale prix-salaire va s'accélérer ? il dit que le chèque inflation n'est pas ponctuel car soit amené à se généraliser dans les années à venir, soit à être substitué par une hausse généralisée des salaires (à travers une augmentation du SMIC je suppose, laquelle se répercutera mécaniquement sur les tranches supérieures). de toute façon étant donné que l'inflation repart à la hausse dans tous les pays, je ne vois pas comment il serait possible de faire autrement que d'augmenter les salaires sans craindre une révolution Citer
Gollum Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 Il y a 4 heures, PatMan a dit : Oui, ca tout le monde le sait. Enfin je croyais 😬 @Gollum Le travail à la tache ou à la journée existe encore. D'autant plus dans ce marché qui "s'ubérise" Où veux tu en venir au fond ? Dis tu que l'Etat va redéfinir les salaires ? ou que la spirale prix-salaire va s'accélérer ? Le travail à la tâche ou la journée existera toujours mais je ne suis pas sûr qu'il donne lieu à paiement d'un salaire au sens contractuel du terme (en France, du moins). Pour le reste, je réagissais juste au post d'Ekelund. L'État "définit" déjà largement les salaires ou, du moins, le coût salarial. La preuve, en France, les salaires sont très concentrés autour du SMIC (défini par l'État). La question de la spirale prix-salaires est plus intéressante. J'attends de voir si voire comment et avec quelles conséquences ça va prendre tournure, en effet... Il y a 4 heures, Ekelund a dit : il dit que le chèque inflation n'est pas ponctuel car soit amené à se généraliser dans les années à venir, soit à être substitué par une hausse généralisée des salaires (à travers une augmentation du SMIC je suppose, laquelle se répercutera mécaniquement sur les tranches supérieures). de toute façon étant donné que l'inflation repart à la hausse dans tous les pays, je ne vois pas comment il serait possible de faire autrement que d'augmenter les salaires sans craindre une révolution Et au-delà même de l'inflation, tu peux ajouter le signe envoyé par les gilets jaunes et les pressions salariales issues de la crise sanitaire. Plus la croissance économique post covid qui se heurte à de véritables goulots d'étranglement dans tout un tas de "petits métiers". Allez, hop, fi de frilosité, je prédis l'implosion de la zone euro en 2025 . (heureusement que je suis nul en pronostics ) 1 Citer
NicoPaviot Posté(e) 27 octobre 2021 Posté(e) 27 octobre 2021 Il y a 8 heures, Ekelund a dit : il dit que le chèque inflation n'est pas ponctuel car soit amené à se généraliser dans les années à venir, soit à être substitué par une hausse généralisée des salaires (à travers une augmentation du SMIC je suppose, laquelle se répercutera mécaniquement sur les tranches supérieures). de toute façon étant donné que l'inflation repart à la hausse dans tous les pays, je ne vois pas comment il serait possible de faire autrement que d'augmenter les salaires sans craindre une révolution A part le petrole dont le prix est hyper chaotique (et le sera de plus en plus à mesure que la matière première se rarefie), c'est vraiment sûr que l'inflation repart à la hausse ? Citer
Ekelund Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 Il y a 4 heures, NicoPaviot a dit : A part le petrole dont le prix est hyper chaotique (et le sera de plus en plus à mesure que la matière première se rarefie), c'est vraiment sûr que l'inflation repart à la hausse ? https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/14/le-grand-retour-du-spectre-de-l-inflation_6094562_3232.html Oui ça c'est factuel et généralisé au niveau mondial. Ce qui n'est pas encore certain par contre c'est si le phénomène est conjoncturel et temporaire ou structurel et durable 1 Citer
PatMan Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 Beaucoup de matières premières augmentent - Acier x2 en 1 an (x1.5 par rapport à la crise avant covid). Autre métaux moins impactés mais en hausse aussi - Blé en forte hausse - Energies en général, au delà du pétrole C'est beaucoup d'éléments de base qui grimpent Citer
NicoPaviot Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 Il y a 3 heures, Ekelund a dit : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/14/le-grand-retour-du-spectre-de-l-inflation_6094562_3232.html Oui ça c'est factuel et généralisé au niveau mondial. Ce qui n'est pas encore certain par contre c'est si le phénomène est conjoncturel et temporaire ou structurel et durable Moi, ce que j'ai trouvé comme source c'est que c'est surtout le prix du pétrole qui est responsable de la hausse des prix, or comme je disais les observations et les modélisations solides montrent plutôt une évolution chaotique du prix du pétrole plutôt qu'une simple hausse régulière. Si c'est bien le pétrole qui entraine le reste, on va connaitre les montagnes russes dans les années à venir. Citer
Ekelund Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 il y a une heure, NicoPaviot a dit : Moi, ce que j'ai trouvé comme source c'est que c'est surtout le prix du pétrole qui est responsable de la hausse des prix, or comme je disais les observations et les modélisations solides montrent plutôt une évolution chaotique du prix du pétrole plutôt qu'une simple hausse régulière. Si c'est bien le pétrole qui entraine le reste, on va connaitre les montagnes russes dans les années à venir. Le pétrole entraine les autres énergies (et notamment le gaz) et certains produits manufacturés à forte teneur en plastiques mais comme le signale Pat au-dessus la hausse est généralisée partout y compris sur des secteurs peu dépendants aux fluctuations pétrolières (sidérurgie, alimentaire, ...) Citer
Gollum Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 Il y a 1 heure, Ekelund a dit : Le pétrole entraine les autres énergies (et notamment le gaz) et certains produits manufacturés à forte teneur en plastiques mais comme le signale Pat au-dessus la hausse est généralisée partout y compris sur des secteurs peu dépendants aux fluctuations pétrolières (sidérurgie, alimentaire, ...) il faut ajouter l'ensemble des matières premières et le retard des chaînes de production (microprocesseurs, containers) qui entraîne une pression sur l'offre. Alors bien sûr, cette relance compliquée des chaînes de production peut n'être que conjoncturelle. Mais si les salaires s'emballent dans l'intervalle, la messe est dite. Par ailleurs, la hausse du prix de l'énergie est structurelle et annoncée, au niveau mondial (substitution des énergies propres à l'électricité thermique). D'autres facteurs réels jouent dans le sens inflationniste. De sorte que comme tu le suggères, si Macron II n'augmente pas les salaires, il se ramasse la CGT + les Gilets jaunes puissance 10 dans le museau, d'autant qu'une hausse des salaires des emplois de "première ligne" a été annoncée lors de la crise sanitaire... 1 Citer
Ekelund Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 (modifié) il y a 14 minutes, Gollum a dit : il faut ajouter l'ensemble des matières premières et le retard des chaînes de production (microprocesseurs, containers) qui entraîne une pression sur l'offre. Alors bien sûr, cette relance compliquée des chaînes de production peut n'être que conjoncturelle. Mais si les salaires s'emballent dans l'intervalle, la messe est dite. Par ailleurs, la hausse du prix de l'énergie est structurelle et annoncée, au niveau mondial (substitution des énergies propres à l'électricité thermique). D'autres facteurs réels jouent dans le sens inflationniste. De sorte que comme tu le suggères, si Macron II n'augmente pas les salaires, il se ramasse la CGT + les Gilets jaunes puissance 10 dans le museau, d'autant qu'une hausse des salaires des emplois de "première ligne" a été annoncée lors de la crise sanitaire... l'avantage si le phénomène est généralisé et mondial, c'est que tout le monde est logé (plus ou moins) à la même enseigne, et il n'est donc pas censé y avoir de "choc de compétitivité" étant donné que les mêmes maux entraineront les mêmes remèdes. cependant certains pourraient être tentés d'y tirer un quelconque avantage.... m'est avis que le concept de la CGT et des Gilets jaunes est totalement étranger (voire carrément loufoque) aux yeux du gouvernement chinois par exemple Modifié 28 octobre 2021 par Ekelund 1 Citer
Caramel Posté(e) 28 octobre 2021 Posté(e) 28 octobre 2021 Le 27/10/2021 à 08:47, PatMan a dit : C'est ironique ??? Perso, je suis aussi prêt à arroser tel un salop patron sachant qu'après ca m'est remboursé T'as vraiment cru que ça serait remboursé ou décompté des charges ? Alors que le gouvernement commence à peine à récupérer l'argent qu'il avait donné "par erreur" y'a un an ?! 👀 Citer
Piou Posté(e) 29 octobre 2021 Posté(e) 29 octobre 2021 Il y a 19 heures, Ekelund a dit : mais comme le signale Pat au-dessus la hausse est généralisée partout y compris sur des secteurs peu dépendants aux fluctuations pétrolières (sidérurgie, alimentaire, ...) La siderurgie, l'alimentaire et bien d'autres secteurs sont également dépendant du prix du pétrole, ils en consomment pour leur production, leur acheminement. Pour beaucoup, une partie de la matière arrive par fret. Le prix des containers ayant également explosé avec un niveau jamais atteint, bien évidemment que ces secteurs augmentent leurs prix. Citer
Forrest Posté(e) 29 octobre 2021 Posté(e) 29 octobre 2021 L'inflation est de 2,1% en France en 2021. L'inflation sous jacente, c'est à dire celle non dépendante des produits pétroliers et matières premières agricoles est de 1,3% depuis le 1er janvier. Les chiffres de l'INSEE viennent de tomber et c'est donc une réalité. Pour autant, le pouvoir d'achat a augmenté dans le même temps de 1,9%, ce qui atténue donc les effets de cette inflation et la hausse est actuellement estimée à 2,2% pour 2022. Ce qui me semble très optimiste mais aussi possible, compte tenu du contexte de reprise actuelle et une économie française qui s'en est globalement mieux sortie que ces voisins. Toutefois, le sentiment de NP n'est pas faux : l'inflation française est la plus basse de tous les pays développés : 6% aux USA, 4% en Allemagne, Italie Espagne. 2 raisons essentielles a cela : - la France est le pays le moins dépendant du cours du gaz et du pétrole car le 2eme producteur mondial d'énergie nucléaire. - la France est le pays qui a connu la plus faible baisse des prix en 2020. Il y a un effet de base pour les autres qui ont connu une baisse forte en 2020 et qui se rattrape aujourd'hui : donc un effet mécanique et mathématique sur l'inflation. Ex : l'allemagne avait baissé de 3 points sont taux de TVA l'an dernier et qui l'a remis au niveau cette année. 1 Citer
Ekelund Posté(e) 29 octobre 2021 Posté(e) 29 octobre 2021 (modifié) Il y a 2 heures, Piou a dit : La siderurgie, l'alimentaire et bien d'autres secteurs sont également dépendant du prix du pétrole, ils en consomment pour leur production, leur acheminement. Pour beaucoup, une partie de la matière arrive par fret. Le prix des containers ayant également explosé avec un niveau jamais atteint, bien évidemment que ces secteurs augmentent leurs prix. c'est pour ça que j'ai écrit "peu dépendants", ils le sont mais dans une bien moindre mesure (et puis quand le prix du blé par exemple est fixé, c'est le prix de la "matière première" brute, je ne pense pas que les frais d'acheminement entrent en ligne de compte à ce niveau-là, mais plus tard au niveau de la distribution). edit : ah ben tout est dit dans le message de Forrest ci-dessus en fait sinon rien à voir : https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/paie-t-on-son-electricite-moins-cher-en-vivant-pres-d-eoliennes-comme-l-affirme-anne-hidalgo_4824827.html Modifié 29 octobre 2021 par Ekelund Citer
Facteur_Social Posté(e) 29 octobre 2021 Posté(e) 29 octobre 2021 Le 27/10/2021 à 11:11, PatMan a dit : Certes, mais quand dans certains boites tu fais une année 2021 qui devrait surpasser l'année 2020 (qui avait déjà pété le records au niveau chiffre ET bénéfices), on peut y croire Surtout que si les prix montent de 4 à 10 points dans notre secteur, dans l'énergie, et dans pas mal de produits de consommation, si les salaires ne suivent pas du tout, il risque vraiment d'y avoir un problème quelque part Ceci dit, les études disent que le pouvoir d'achat des français progresse mais tu vis dans quel monde? Ca fait 50 piges que les augmentations de marges vont principalement aux actionnaires. L'augmentation des salaires est risible face à l'explosion des dividendes. Citer
PatMan Posté(e) 29 octobre 2021 Posté(e) 29 octobre 2021 il y a 22 minutes, Sandwich2Ross a dit : mais tu vis dans quel monde? Ca fait 50 piges que les augmentations de marges vont principalement aux actionnaires. L'augmentation des salaires est risible face à l'explosion des dividendes. J'imagine bien... D'ailleurs, a-t'on accès à ces chiffres pour notre employeur ? En tant que simple salarié ? En tant que représentant / délégué du personnel ? Autrement ? Citer
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