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Mister Yellow

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il y a une heure, Ekelund a dit :

si c'était moi qui avait écrit cette phrase ça aurait hurlé au mépris de classe :ninja: 

Oui d'ailleurs on peut se demander ce qui est le plus méprisant:

Traiter les électeurs du RN de connards à leur attribuant la responsabilité de leur choix ou bien les excuser car ils sont incapables de faire un autre choix que celui dicté par des causes extérieures.

Il y a 11 heures, Asha31 a dit :

60% des gens en outre-mer sont des cons et des débiles xénophobes et racistes, c'est pas bien compliqué pourtant -_-

Je vais la jouer team Chubee là.

Le vote Dom-Tom est au contraire une excellente preuve de propos sur le caractère nécessairement xénophobe des électeurs RN de métropole  :lol:

 

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Il y a 9 heures, Vistule a dit :

Tu parles comme si les électeurs faisaient des choix rationnels. Tu crois vraiment qu'ils se posent à une table en se disant : "Je suis pauvre, j'ai le choix entre plusieurs personnes, mais je vais choisir Le Pen car je suis raciste." ?

En réalité, ils vivent leur vie, lisent le 20 minutes dans les transport ou écoutent RMC dans leur caisse, et le soir il regardent TF1 ou M6 avant une émission de télé-réalité. À quelle info cela leur donne t-il accès ? Tu crois que ces médias donnent autant de place à Poutou qu'à Le Pen ? D'un autre côté, tu crois vraiment qu'il n'y a pas de gros racistes qui votent LREM ?

C'est dommage que tu n'aies pas pris le temps d'ouvrir l'article que je t'ai posté de la fondation Jean-Jaurès. Sans vouloir te faire offense, la parole d'un politologue travaillant au quotidien ces sujets et que j'essaie vaguement de vulgariser ici vaut tellement mieux que toutes les analyses au doigt mouillé que nous sommes capable de prodiguer nous autres simples forumeurs. Surtout que là, ce que dit Jérôme Fourquet (j'ai l'impression d'être @Gollum quand je fais du name-dropping :ninaj:) est passionnant. Vraiment vraiment passionnant. D'ailleurs il dit bien que le contact avec des personnes issues de l'immigration et la délinquance est un facteur de vote FN, te donnant en partie raison, mais qu'il est beaucoup plus faible que l'appartenance (consciente ou inconsciente) à une classe.

Par exemple, le vote Le Pen est extrêmement fort chez les personnes ayant un métier pénible (qu'il définit comme "station debout, port de charge lourde, gestes répétitifs, exposition aux intempéries, horaires de nuit ou décalés, exposition au bruit, aux produits chimiques, etc.") alors que le président sortant "prend l’ascendant dans la partie du salariat non exposée à la pénibilité".

Pareil pour les fonctions de direction vs les métiers d'exécution : "ce qui se joue ici, sur le plan psychologique, symbolique et, in fine, politique n’est rien de moins que la place qu’occupent ces deux groupes dans le processus économique. Quand une part importante des macronistes dirigent et encadrent, ou à défaut disposent d’une certaine autonomie, la condition majoritaire des lepénistes est d’exécuter ou de n’avoir qu’une faible prise sur le cours de choses."

Je te dis tout ça car je le vois dans la ville que j'habite en Seine-Saint-Denis. Habituée aux parlementaires PCF/PS/LFI, elle a vote le FN faire 14% aux législatives de 1993. En 2017, son score était retombé à 4,8%. Ce qui explique cette baisse, c'est l'embourgeoisement de la population (ou gentrification) qui a fait affluer plus de votant CSP+ et d'un niveau d'étude supérieur - dont moi d'ailleurs - qui ne votent jamais FN. Tandis que dans le village de ma mère dans le Tarn, eh bien c'est plutôt l'inverse qui se passe. Les gens ne sont pas plus racistes qu'avant, en revanche il y a un vote CSP aisé qui a disparu puisque ces personnes ont déménagés vers des foyers urbains plus conséquents. Les gens qui sont arrivés, eux, ne font pas parti de cette population qui ne vote jamais FN. Du coup, le vote FN est monté, sans même spécialement que les incivilités s'y développent.

Tout ceci revient bien à "le vote FN est un vote de pauvres". Je confirme par ailleurs que Fourquet et la Fondation Jaurès sont des sources intéressantes (je ne voudrais pas que ma nouvelle réputation de name dropper se tarisse, il faut savoir se renouveler :ninja:).

Après, la question que pose Elkjaer n'en est pas moins intéressante ("pourquoi Le Pen plutôt que Poutou"?). Le problème est que Poutou, bien que venant d'un milieu populaire (à ma connaissance, je peux me tromper) récite une idéologie du peuple, comme nombre de ses co-religionnaires de gauche. Le Pen, elle, bien que venant d'un milieu cossu (à ma connaissance, je peux me tromper :ninja:), parle au peuple, en identifiant ses problèmes concrets. C'est quelque chose que Fabius (#namedropping) avait parfaitement bien identifié à propos de son père, en son temps "Le FN pose les bonnes questions et y apporte les mauvaises réponses". Et effectivement, parmi les questions, il y a bien sûr la peur de l'immigration (logique dans un pays fondamentalement malthusien) et l'insécurité, à laquelle les classes populaires sont plus exposées que les autres. Mais d'autres facteurs socio-économiques plus fondamentaux peuvent expliquer qu'en Europe occidentale, l'extrême droite a toujours été plus populaire que l'extrême gauche...

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Il y a 1 heure, Gollum a dit :

Tout ceci revient bien à "le vote FN est un vote de pauvres". Je confirme par ailleurs que Fourquet et la Fondation Jaurès sont des sources intéressantes (je ne voudrais pas que ma nouvelle réputation de name dropper se tarisse, il faut savoir se renouveler :ninja:).

Après, la question que pose Elkjaer n'en est pas moins intéressante ("pourquoi Le Pen plutôt que Poutou"?). Le problème est que Poutou, bien que venant d'un milieu populaire (à ma connaissance, je peux me tromper) récite une idéologie du peuple, comme nombre de ses co-religionnaires de gauche. Le Pen, elle, bien que venant d'un milieu cossu (à ma connaissance, je peux me tromper :ninja:), parle au peuple, en identifiant ses problèmes concrets. C'est quelque chose que Fabius (#namedropping) avait parfaitement bien identifié à propos de son père, en son temps "Le FN pose les bonnes questions et y apporte les mauvaises réponses". Et effectivement, parmi les questions, il y a bien sûr la peur de l'immigration (logique dans un pays fondamentalement malthusien) et l'insécurité, à laquelle les classes populaires sont plus exposées que les autres. Mais d'autres facteurs socio-économiques plus fondamentaux peuvent expliquer qu'en Europe occidentale, l'extrême droite a toujours été plus populaire que l'extrême gauche...

Ba non, ce n'est pas un vote de pauvre car ce n'est pas l'argent qui qui compte. Ce qu'explique Fourquet, c'est qu'il s'agit un vote de déclassés et de réactions à une pénibilité de la vie. La différence peut paraître tenue, mais elle est importante si l'on veut bien comprendre les enjeux. On peut toucher 5000e par mois et se sentir déclassés, ou mal-compris, ce qui est le cas par exemple chez les autoentrepreneurs dans des secteurs où la pénibilité est forte : plomberie, maçonnerie, BTP, livraison, ... Ces gens-là auront du capital et même des biens immobiliers, et pourtant se sentiront proches du RN. Au contraire, on peut être artiste au RSA et ne pas ressentir ce besoin de voter pour des personnes qui font semblant de comprendre les enjeux du bas-peuple. La classe n'est pas qu'affaire d'argent, c'est avant-tout une position dans la société liée à une condition réelle ou ressentie.

De plus, je ne crois vraiment pas que Le Pen pose les bonnes questions. La peur de l'immigration n'a rien à voir avec la xénophobie. Les travailleurs ayant des professions difficiles (livreurs Uber Eats, employé d'un kébab, femmes de ménages) ont surtout peur de perdre leur emploi, de ne pas en retrouver d'autre, ou de ne jamais réussir à boucler leur budget. L'étranger a été monté comme une figure "volant le travail des Français" par le FN et le RPR dans les années 1980, et déjà bien avant avec des évènements comme le massacre des Italiens d'Aigues-Mortes (où les historiens ont prouvé que l'extrême-droite a instrumentalisé une insécurité liée à la flexibilité du travail). L'étranger personnifie à mauvais escient cette peur de ne pas pouvoir vivre décemment. Mais leur véritable peur, ce n'est pas l'autre. C'est une angoisse liée à un système qui utilise les humains comme des variables, qui donne l'impression de ne pas compter. Et là aussi, l'argent ne compte pas. On peut toucher 4000e à deux dans un couple et se sentir parmi les déclassés.

C'est là où par contre tu as raison : le RN appuie à jute titre sur une insécurité qu'éprouvent les réellement travailleurs : l'insécurité face au travail (et là on ne sera plus d'accord) qu'ont créé le libéralisme et le néo-libéralisme. Seulement, le RN formulent mal ces peurs et créent de faux questionnement en plus de fausses réponses, qui ont tendance à mettre dans la tête des gens des idéaux nauséabond qu'ils ne ressentent pas forcément de prime abord. Ils ont réussi à faire en sorte que même nous autres bourgeois de gauche ou de droite pensions que le bas-peuple est idiot et xénophobe, alors qu'il ressent simplement une insécurité liée à des conditions de vie difficiles (que l'extrême-droite transforme ensuite potentiellement en xénophobie).

Quant à Poutou, on ne peut quand même pas nier que ce qui le rend invisible ne sont pas ses réponses à des problématiques de société, mais le fait qu'il n'est pas professionnel de la politique et donc qu'il ne passe pas beaucoup de temps sur les plateaux télés. De manière générale, il n'est pas cité dans les médias hors grandes grèves car il ne participe pas aux discussions sur les enjeux ridicules que sont l'immigration, etc.... Cette position, plutôt louable à mon sens et assez partagée à gauche, l'invisibilise comme elle invisible la gauche de manière générale au 20H ou encore dans La Dépêche et le Figaro. Interrogez les membres de votre familles ou de vos amis qui votent Le Pen, vous verrez que bien souvent ils ne connaissent pas le programme des candidats face auxquels vous opposez Le Pen. 

Modifié par Vistule
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il y a 1 minute, Vistule a dit :

Ba non, ce n'est pas un vote de pauvre car ce n'est pas l'argent qui rentre ou ne rentre pas dans le compte en banque qui compte. C'est un vote de déclassés. La différence peut paraître tenue, mais elle est importante si l'on veut bien comprendre les enjeux. On peut toucher 5000e par mois et se sentir déclassés, ou mal-compris, ce qui est le cas par exemple chez les entrepreneurs dans des secteurs où la pénibilité est forte. Au contraire, on peut être artiste au RSA et ne pas ressentir ce besoin de voter pour des personnes qui font semblant de comprendre les enjeux du bas-peuple. La classe n'est pas qu'affaire d'argent, c'est avant-tout une position dans la société lié à une condition.

De plus, je ne crois vraiment pas que Le Pen ne pose pas les bonnes questions. La peur de l'immigration n'a rien à voir avec la xénophobie. Les travailleurs ayant des professions difficiles (livreurs Uber Eats, employé d'un kébab, femmes de ménages) ont surtout peur de perdre leur emploi et de ne pas en retrouver d'autre. L'étranger a été monté comme une figure "volant le travail des Français" par le FN et le RPR, et donc personnifie à mauvais escient cette peur de ne pas pouvoir vivre décemment. 

En revanche, là où tu as raison, c'est qu'il appuient à jute titre sur une insécurité qu'éprouvent les travailleurs : l'insécurité face au travail qu'ont créé le libéralisme et le néo-libéralisme.

Quant à Poutou, on ne peut quand même pas nier que ce qui le rend invisible ne sont pas ses réponses, mais le fait qu'il n'est pas professionnel de la politique et donc qu'il ne passe pas beaucoup de temps sur les plateaux télés. Il n'est pas non plus extrêmement cité dans les médias hors grandes grèves. Interrogez les membres de votre familles ou de vos amis qui votent Le Pen, vous verrez que bien souvent ils ne connaissent pas le programme des candidats face auxquels vous oppose Le Pen. De plus, le vrai pendant à gauche du RN n'est pas le NPA mais LO.

Non, je ne peux pas avoir raison sur le passage que tu cites :grin:. Ceci dit, oui, les classes populaires imputent au "libéralisme" une part de leur sentiment d'insécurité et celui-ci, en effet, est professionnel. C'est bien pourquoi Le Pen est farouchement anti-libérale. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi l'insécurité physique et patrimoniale (par exemple, les classes populaires -et certainement pas qu'elles- tiennent le cambriolage pour un fléau absolu). Il y a une inquiétude générale, voire systémique, qui explique le vote "populiste". 

Sur "pauvreté-déclassement" tu joues un peu sur les mots mais bon, ça peut s'admettre. Tout est évidemment un peu plus compliqué que "pauvre = vote Le Pen" et sans doute l'impression d'une régression socio-économique joue-t-elle plus nettement que le revenu lui-même. J'ai vu qu'en Aveyron, on avait voté Macron à 60%. Y'a pas de grande ville (que je sache, Rodez is going to like it :ninja:) et je doute que ce soit un département particulièrement riche mais faudrait vérifier (certains agriculteurs se portent bien, dans notre beau pays...). Idem en Bretagne, sûrement le coin le moins lepéniste de France (mais il y a des grandes villes et ça fausse toujours la vision que l'on peut avoir d'un scrutin car les urbains votent "élitaire", donc Macron). Par ailleurs, beaucoup de gens effectivement peu fortunés mais éduqués (les enseignants, entre autres) votent à gauche sans aucune concession au lepénisme. Mais in fine, ceux qui en chient ont une forte propension à voter Le Pen et quand tu es pauvre, tu en chies quand même plus que quand tu l'es pas (#Coluche).

Je n'ai pas compris ton deuxième paragraphe ("je ne crois pas que Le Pen ne pose pas les bonnes questions" ça veut dire que tu crois que Le Pen les pose ? Auquel cas c'est à peu près ce que Fabius dit, avec lequel je suis à peu près d'accord). Sur le dernier paragraphe, enfin, je ne te suis pas mais c'est pas grave (cela fait allusion à ta thèse sur "les médias", que je ne partage pas). 

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il y a 7 minutes, Gollum a dit :

Non, je ne peux pas avoir raison sur le passage que tu cites :grin:. Ceci dit, oui, les classes populaires imputent au "libéralisme" une part de leur sentiment d'insécurité et celui-ci, en effet, est professionnel. C'est bien pourquoi Le Pen est farouchement anti-libérale. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi l'insécurité physique et patrimoniale (par exemple, les classes populaires -et certainement pas qu'elles- tiennent le cambriolage pour un fléau absolu). Il y a une inquiétude générale, voire systémique, qui explique le vote "populiste". 

Sur "pauvreté-déclassement" tu joues un peu sur les mots mais bon, ça peut s'admettre. Tout est évidemment un peu plus compliqué que "pauvre = vote Le Pen" et sans doute l'impression d'une régression socio-économique joue-t-elle plus nettement que le revenu lui-même. J'ai vu qu'en Aveyron, on avait voté Macron à 60%. Y'a pas de grande ville (que je sache, Rodez is going to like it :ninja:) et je doute que ce soit un département particulièrement riche mais faudrait vérifier (certains agriculteurs se portent bien, dans notre beau pays...). Idem en Bretagne, sûrement le coin le moins lepéniste de France (mais il y a des grandes villes et ça fausse toujours la vision que l'on peut avoir d'un scrutin car les urbains votent "élitaire", donc Macron). Par ailleurs, beaucoup de gens effectivement peu fortunés mais éduqués (les enseignants, entre autres) votent à gauche sans aucune concession au lepénisme. Mais in fine, ceux qui en chient ont une forte propension à voter Le Pen et quand tu es pauvre, tu en chies quand même plus que quand tu l'es pas (#Coluche).

Je n'ai pas compris ton deuxième paragraphe ("je ne crois pas que Le Pen ne pose pas les bonnes questions" ça veut dire que tu crois que Le Pen les pose ? Auquel cas c'est à peu près ce que Fabius dit, avec lequel je suis à peu près d'accord). Sur le dernier paragraphe, enfin, je ne te suis pas mais c'est pas grave (cela fait allusion à ta thèse sur "les médias", que je ne partage pas). 

Oui, j'ai amendé depuis ce passage (je "bonnardise" toujours mille fois mes posts). Je me suis rendu compte que je perdrais ton adhésion à mon propos si je te prêtais des propos anti-libéraux 😁.

À ce propos, Le Pen père était très libéral, et d'ailleurs le programme de 2012 de Le Pen fille l'était encore. Elle a basculé dans le protectionnisme à la Trump lors de l'arrivée au pouvoir de celui-ci. Avant ça, c'était libéral plein fer, même si c'est dur à entendre. Le Monde a fait un article à ce sujet y'a une semaine : "Comment Marine Le Pen a abandonné le libéralisme pour un programme « social-populiste »"

Pour ce qui est de l'Aveyron et de la Bretagne, Fourquet en parle très bien. Les zones peu touchées par l'immigration votent moins Le Pen. Mais ce n'est pas anormal : elles sont moins touchées par l'immigration car elles sont moins pourvues en emplois peu qualifiés que l'on donne en priorité aux étrangers (car plus aucun Français n'en veut par ailleurs). Tout ça est expliqué plutôt en fin de son analyse pour la fondation Jean Jau'.

Quant au deuxième paragraphe que tu n'as pas compris, je pense que Le Pen père partait d'un sentiment existant pour poser de fausses questions : répondre à la peur des uns par la haine des autres, ce n'est jamais un angle d'attaque très pertinent.

Bon allez j'arrête sur ce topic je perds trop en productivité au travail pour un résultat rhétorique qui n'est pas probant :ninja:

Modifié par Vistule
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Il y a 2 heures, Gollum a dit :

la peur de l'immigration et l'insécurité, à laquelle les classes populaires sont plus exposées que les autres. 

Oui mais qu'est ce qui fait qu'à Crampagna le RN fait quasiment autant que les autres ?Certainement pas l'insécurité, ni "le noir" du village que tout le monte apprécie... 

Ça me sidére. 

 

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il y a 15 minutes, Vistule a dit :

Oui, j'ai amendé depuis ce passage (je "bonnardise" toujours mille fois mes posts). Je me suis rendu compte que je perdrais ton adhésion à mon propos si je te prêtais des propos anti-libéraux 😁.

À ce propos, Le Pen père était très libéral, et d'ailleurs le programme de 2012 de Le Pen fille l'était encore. Elle a basculé dans le protectionnisme à la Trump lors de l'arrivée au pouvoir de celui-ci. Avant ça, c'était libéral plein fer, même si c'est dur à entendre. Le Monde a fait un article à ce sujet y'a une semaine : "Comment Marine Le Pen a abandonné le libéralisme pour un programme « social-populiste »"

Pour ce qui est de l'Aveyron et de la Bretagne, Fourquet en parle très bien. Les zones peu touchées par l'immigration votent moins Le Pen. Mais ce n'est pas anormal : elles sont moins touchées par l'immigration car elles sont moins pourvues en emplois peu qualifiés que l'on donne en priorité aux étrangers (car plus aucun Français n'en veut par ailleurs). Tout ça est expliqué plutôt en fin de son analyse pour la fondation Jean Jau'.

Quant au deuxième paragraphe que tu n'as pas compris, je pense que Le Pen père partait d'un sentiment existant pour poser de fausses questions : répondre à la peur des uns par la haine des autres, ce n'est jamais un angle d'attaque très pertinent.

Bon allez j'arrête sur ce topic je perds trop en productivité au travail pour un résultat rhétorique qui n'est pas probant :ninja:

Nous avons le même souci (mais ce forum est une terrible opportunité de procrastination :grin:).

J-M Le Pen était assez reaganien, insistait volontiers sur le trop d'impôt et d'autres trucs effectivement assez libéraux. Marion Maréchal est d'ailleurs sa véritable héritière idéologique... Je n'avais pas noté que Marine fût libérale mais soit. C'est une pure opportuniste -une authentique politicienne- et donc, elle va là où la porte le vent. En 2017, son programme économique ne se distinguait pas de celui de Mélenchon. 

Concernant J-M Le Pen, comme je le relève en gras, tu évoques explicitement la "réponse", pas la question ;).

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il y a 17 minutes, Vistule a dit :

 emplois peu qualifiés que l'on donne en priorité aux étrangers (car plus aucun Français n'en veut par ailleurs). 

Pas d'accord, je pense qu'on donne en priorité aux Français,  mais que ce sont les étrangers qui les récupèrent car les français n'en veulent pas... 

J'aurai bien aimé voir le résultat de Marine pensant résoudre le chômage avec ça et expliquer aux gilets jaunes: "c'est bon, on a viré les Mohamed des chantiers et les Conchita des ménages,  vous pouvez y aller !" 

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il y a 9 minutes, VIX15 a dit :

Oui mais qu'est ce qui fait qu'à Crampagna le RN fait quasiment autant que les autres ?Certainement pas l'insécurité, ni "le noir" du village que tout le monte apprécie... 

Ça me sidére. 

 

L'impression que seul les "extrêmes" parlent réellement à la France périphérique et la ruralité ?

Et je pense aussi en plein d'endroits, une furieuse envie de faire chier Macron .

Notre magnifique système électoral a encore permit d'élire un mec dont 30 millions d'électeurs sur 47 ne voulaient pas. Et encore je ne compte pas les reports de voix sur lui en se bouchant le nez. On peut estimer que Macron est président aujourd'hui avec quoi? 10 millions de convaincus, un électeur sur cinq?

A système absurde, résultats incompréhensibles.

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il y a 8 minutes, Asha31 a dit :

L'impression que seul les "extrêmes" parlent réellement à la France périphérique et la ruralité ?

Et je pense aussi en plein d'endroits, une furieuse envie de faire chier Macron .

Notre magnifique système électoral a encore permit d'élire un mec dont 30 millions d'électeurs sur 47 ne voulaient pas. Et encore je ne compte pas les reports de voix sur lui en se bouchant le nez. On peut estimer que Macron est président aujourd'hui avec quoi? 10 millions de convaincus, un électeur sur cinq?

A système absurde, résultats incompréhensibles.

Oui on peut légitimement avancer que moins de 10 millions de français voulaient Macron président en se basant sur les chiffres du premier tour. Car à l’inverse de 2017, le barrage à l’extrême droite ne s’est pas fait en votant Macron d’entrée (coucou @elkjaer). 
Ce système ne fabrique que des présidents par défaut. 

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il y a 20 minutes, dondiego a dit :

Oui on peut légitimement avancer que moins de 10 millions de français voulaient Macron président en se basant sur les chiffres du premier tour. Car à l’inverse de 2017, le barrage à l’extrême droite ne s’est pas fait en votant Macron d’entrée (coucou @elkjaer). 
Ce système ne fabrique que des présidents par défaut. 

Je les regarde depuis ce matin les chiffres, ils en disent long sur notre système malade.

Sur 48.7 millions d'électeurs, 35 millions sont allés voter au premier tour. En considérant raisonnablement que ceux qui ont votés Macron sont les "convaincus" du Macronisme, ou ceux qui veulent au moins un peu de lui, il obtient 9.7 millions de voix. Donc en gros un peu plus d'un Français sur cinq qui croit en ce qu'il propose.

On va s'accorder pour dire que chez les électeurs Le Pen et Mélenchon, extrêmement peu voteraient pour Macron avec conviction. Donc 16 millions qui ne veulent pas de lui. On ajoute sans trop de débats les électeurs de Zemmour, Roussel, Dupont Aignan, Lasalle, Poutou, Artaud, on va être à 4,5 millions de plus. Soit, sur 35 millions de votants, plus de 20 millions qui expriment un rejet fort de Macron.

Au second tour, il récupère donc un peu plus de 8 millions de voix, on va pareillement raisonnement considérer un nombre important de vote de barrage à l'extrême droite. Allez , soyons large : il a "convaincu" réellement 10/12 millions d'électeurs en France . 

Le président en France est donc élu en 2022 avec plus de la moitié des votants qui ne veulent pas de lui , et 12 millions puis 16 millions d'électeurs qui ne souhaitent pas exprimer de votes, pour lui ou qui que ce soit d'autres.

48,7 millions d'électeurs. Dont 36 millions qui ne veulent pas d'un gars, qui à la fin est élu quand même. Magnifique.

Notre système fait plus que produire des présidents par défaut. Il produit des présidents détestés par une majorité.

https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2022/FE.html

Modifié par Asha31
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il y a 7 minutes, Asha31 a dit :

Je les regarde depuis ce matin les chiffres, ils en disent long sur notre système malade.

Sur 48.7 millions d'électeurs, 35 millions sont allés voter au premier tour. En considérant raisonnablement que ceux qui ont votés Macron sont les "convaincus" du Macronisme, ou ceux qui veulent au moins un peu de lui, il obtient 9.7 millions de voix. Donc en gros un peu plus d'un Français sur cinq qui croit en ce qu'il propose.

On va s'accorder pour dire que chez les électeurs Le Pen et Mélenchon, extrêmement peu voteraient pour Macron avec conviction. Donc 16 millions qui ne veulent pas de lui. On ajoute sans trop de débats les électeurs de Zemmour, Roussel, Dupont Aignan, Lasalle, Poutou, Artaud, on va être à 4,5 millions de plus. Soit, sur 35 millions de votants, plus de 20 millions qui expriment un rejet fort de Macron.

Au second tour, il récupère donc un peu plus de 8 millions de voix, on va pareillement raisonnement considérer un nombre important de vote de barrage à l'extrême droite. Allez , soyons large : il a "convaincu" réellement 10/12 millions d'électeurs en France . 

Le président en France est donc élu en 2022 avec plus de la moitié des votants qui ne veulent pas de lui , et 12 millions puis 16 millions d'électeurs qui ne souhaitent pas exprimer de votes, pour lui ou qui que ce soit d'autres.

48,7 millions d'électeurs. Dont 36 millions qui ne veulent pas d'un gars, qui à la fin est élu quand même. Magnifique.

Notre système fait plus que produire des présidents par défaut. Il produit des présidents détestés par une majorité.

https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2022/FE.html

 

il y a 27 minutes, dondiego a dit :

Oui on peut légitimement avancer que moins de 10 millions de français voulaient Macron président en se basant sur les chiffres du premier tour. Car à l’inverse de 2017, le barrage à l’extrême droite ne s’est pas fait en votant Macron d’entrée (coucou @elkjaer). 
Ce système ne fabrique que des présidents par défaut. 

Ben soit, mais c'est comme ca pour la majorité des présidentielles (Toutes ?)

Le gars élu n'obtient pas la majorité des inscrits au premier tour, c'est certain, et second tour probablement aussi (je jetté un oeil rapide, mais ca doit être ca, sauf peut-être en 2006). Et pas non plus la majorité des inscrits au second. Voire même pas la majorité des votants au second (2012)

Et des scores bas en nombre de voix au premier tour, il y en a eu des pires.

Un gars du boulot me dit pareil, que Macron a été élu alors qu'il n'y a pas la majorité des français qui vote pour lui, donc que la majorité ne le veut pas. Mais ca a toujours été comme ca, et ca le sera toujours. Et tu peux mettre tous les modes de scrutin que tu veux, ce sera pareil (sauf dictature :ninja: et élection bi-parti)

Le seul moyen d'avoir une "majorité" tangible, c'est un second tour à deux têtes

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Il y a 1 heure, Gollum a dit :

Concernant J-M Le Pen, comme je le relève en gras, tu évoques explicitement la "réponse", pas la question ;).

Oui, il a répondu à la peur des autres par un discours qui force les populations à se poser des questions qu'elles ne se poseraient pas nécessairement sans lui. Bon dans le fond on doit sans doute dire la même chose, mais sous des formulations différentes.

Bon sinon, ça fait quand même peur l'ampleur du vite FN. Le Monde sort un chiffre édifiant sur la progression de son vote, puisqu'elle est arrivée en tête dans 30 départements, contre 2 en 2017.  Elle a sans doute atteint son plafond de verre au niveau national, qui devrait remettre en cause la stratégie présidentialiste du RN, mais cela montre peut paradoxalement lui permettre de gagner certains scrutins lors des prochaines régionales.

Espérons que Macron, conscient qu'il ne pourra pas se représenter, arrête de faire son jeu.

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il y a 16 minutes, PatMan a dit :

 

Ben soit, mais c'est comme ca pour la majorité des présidentielles (Toutes ?)

Le gars élu n'obtient pas la majorité des inscrits au premier tour, c'est certain, et second tour probablement aussi (je jetté un oeil rapide, mais ca doit être ca, sauf peut-être en 2006). Et pas non plus la majorité des inscrits au second. Voire même pas la majorité des votants au second (2012)

Et des scores bas en nombre de voix au premier tour, il y en a eu des pires.

Un gars du boulot me dit pareil, que Macron a été élu alors qu'il n'y a pas la majorité des français qui vote pour lui, donc que la majorité ne le veut pas. Mais ca a toujours été comme ca, et ca le sera toujours. Et tu peux mettre tous les modes de scrutin que tu veux, ce sera pareil (sauf dictature :ninja: et élection bi-parti)

Le seul moyen d'avoir une "majorité" tangible, c'est un second tour à deux têtes

C'est pour cela que tout doit être réformé, à commencer par les pouvoirs du président élu en lui même.

Que notre système, voire notre pays, ne puisse produire qu'un président "par défaut", ou en tout cas qui ne rassemblerait pas la majorité des votants autour de lui, c'est une chose. Qu'il produise de manière presque systématique depuis plusieurs élections des présidents détestés, c'en est une autre. Surtout quand ce dernier a quand même une tendance assez prononcé à faire ce qu'il veut et à gouverner en solitaire.

Un exemple d'alternative possible à notre système est le vote à préférence multiple ordonnée. Je te laisse rechercher, si ce système est complexe en terme de mise en place, en revanche il assure l'élection d'un candidat "le moins détesté" par l'ensemble des français. Sur un seul tour par ailleurs, ce qui évite les absurdités de notre système actuel.

Concrètement aujourd'hui, un président élu en France a un pouvoir d'action politique trés fort, y compris dans des bleds où sa candidature a été fortement rejetée, puisque notre pays reste trés centralisé. Donc en constatant que ce président ne fera certainement pas l'unanimité,  soit tu redonne beaucoup de pouvoirs au territoires, soit tu baisse énormément les pouvoirs du président en place. Sinon, tu crées de la frustration, voire de la colère, un rejet très fort des décisions qui viendront derrière...

Quand dans des villes majeures comme Toulouse ou Marseille, Macron prend une branlée au premier tour face à un candidat qui porte un projet opposé, et qu'à la sortie c'est quand même les décisions de Macron qui vont avoir une incidence sur le quotidien des toulousains ou marseillais, pas besoin de réfléchir pour comprendre ce qui créé de la colère sociale. Comment veut-on que les électeurs croient en l'intérêt du vote?

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Il y a 19 heures, Sandwich2Ross a dit :

Le Pen fait 60% dans les outre-mer. J'ai du mal à capter, ça. Quelqu'un a une explication?

Mon explication : l'outre-mer comporte énormément (en proportion par rapport à la métropole) d'anti-vax. Ils ont très mal vécu l'obligation vaccinale pour les professions ciblées et les sanctions contre les réfractaires. Et justement MLP était contre cette obligation

Modifié par Ekelund
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il y a 13 minutes, Asha31 a dit :

Aux dernières nouvelles, il voudrait une femme.

Les options sur la table font frémir :ninja:

C'est clair.

Celle qui me ferait le plus chier, ce serait Elisabeth Borne. Je peux plus encadrer ces gens "catalogué à gauche" qui sont ouvertement de droite.

Modifié par Vistule
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il y a une heure, Ekelund a dit :

Des pronostics pour le futur premier ministre ?

https://cdn-s-www.leprogres.fr/images/AE74765A-5205-4242-AC27-91AB65D4469A/MF_contenu/manuel-valls-devient-chroniqueur-sur-bfmtv-avant-2022-grand-chamboulement-dans-les-medias-1621792958.jpg

 

:ninaj: 

Il est déjà prêt à nous les mettre bien profond. Ça va plaider pour lui auprès de Macron :lol2:

 

il y a une heure, Ekelund a dit :

Mon explication : l'outre-mer comporte énormément (en proportion par rapport à la métropole) d'anti-vax. Ils ont très mal vécu l'obligation vaccinale pour les professions ciblées et les sanctions contre les réfractaires. Et justement MLP était contre cette obligation

Le vote RN dans les DOM est clairement un vote contestataire anti-macron. Et comme le seul bulletin au deuxième tour pour cela était un vote RN, c'est celui qui a été choisi.

Par contre il y avait du choix pour le vote contestataire au premier tour et comme le caractère anti-étranger et anti-musulman n'est pas significatif chez eux c'est Mélenchon qui a été largement choisi il y a 15 jours.

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