Aller au contenu

Actualités politiques


Mister Yellow

Messages recommandés

Il y a 5 heures, Vistule a dit :

Ça devient dur de les différencier...

 

Législatives 2024 : le RN multiplie les emprunts à Emmanuel Macron dans son programme économique

Elsa Conesa

Le programme du Rassemblement national s’inspire de plus en plus de la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron depuis 2017. Une stratégie visant à séduire un électorat centriste, d’autant plus facile à mener que le parti n’est pas attendu par sa base sur des mesures économiques, mais plutôt sur l’immigration ou la sécurité.

« Bardella, c’est du Macron aggravé », lançait l’« insoumis » Jean-Luc Mélenchon dans un entretien à 20 Minutes, le 15 juin. A mesure que le scrutin des législatives approche, le programme économique du Rassemblement national (RN) ressemble de fait de plus en plus à celui de la majorité en place depuis 2017 : baisser les impôts de production, réduire les cotisations sociales pour augmenter les salaires, simplifier les normes, imposer des droits de douane sur les panneaux photovoltaïques fabriqués hors de l’Union européenne, et même revoir le mandat de la Banque centrale européenne pour le centrer sur l’emploi plutôt que l’inflation…

Certains propos tenus par le président du RN lors de sa conférence de presse, lundi 24 juin, semblaient même extraits des discours du chef de l’Etat ou de son ministre de l’économie, Bruno Le Maire. « Il faut refaire de la France une terre de production attractive et innovante », a ainsi répété Jordan Bardella – un mantra du macronisme depuis que la crise économique due au Covid-19 a rendu visibles les dépendances du pays vis-à-vis de l’étranger dans plusieurs filières industrielles.

« J’entends mettre le travail au cœur de notre ambition économique », a-t-il également affirmé, autre marqueur de la majorité sortante. Parmi les « urgences » auxquelles le RN prévoit de s’atteler dès cet été figurent également les normes, avec des « Etats généraux de la simplification » et une « pause réglementaire », afin d’éviter les « surtranspositions de directives européennes » – un chantier lancé par Bruno Le Maire au printemps. Le RN entend parallèlement « poursuivre la baisse des impôts de production et (…) mettre en place pour nos entreprises une fiscalité de croissance », dans la droite ligne de la politique de l’offre tenue depuis 2017, consistant à réduire les impôts des entreprises et sur le capital pour inciter à la création de richesses.

Sans détails et sans insistance

« Ce qu’on remet en cause, ça n’est pas la politique de l’offre mais l’injustice fiscale », a expliqué le député RN sortant de la Somme Jean-Philippe Tanguy, en marge de la conférence de presse, lundi, se disant aligné avec la politique menée en vue de réindustrialiser le pays depuis sept ans. Si le RN compte abroger à terme la réforme des retraites de 2023 et celle de l’assurance-chômage, il n’est pas question de revenir sur les baisses d’impôts votées depuis 2017. Le taux de l’impôt sur les sociétés, ramené de 33 % en 2016 à 25 % en 2022, n’a pas vocation à être relevé.

La taxation sur les superprofits, évoquée par Marine Le Pen en 2023, qui accusait les producteurs de gaz et de pétrole d’être des « profiteurs de guerre », n’est plus d’actualité. Seule la contribution exceptionnelle sur les producteurs d’électricité, mise en place fin 2022 pour taxer une partie des profits réalisés grâce à la flambée des prix et dont le rendement s’est avéré très faible, sera relevée. Ce qu’avait déjà prévu de faire l’actuelle majorité avant la dissolution de l’Assemblée.

Côté patrimoine, le retour d’un impôt sur la fortune financière est évoqué, mais sans détails, et surtout sans insistance. Quant à la « flat tax », réforme emblématique d’Emmanuel Macron, qui plafonne à 30 % la taxation des revenus du capital, elle n’est pas un sujet de discussion, alors que la gauche étrille cette réforme, dont le coût estimé évolue entre 1,5 et 2 milliards d’euros. Même les baisses de charges promises pour doper les salaires – sous forme d’une exonération de cotisations patronales pendant cinq ans pour les entreprises qui augmenteraient les salaires d’au moins 10 % jusqu’à trois smic – semblent inspirées de la prime Macron défiscalisée.

« Le RN se coule dans le moule »

« Il y a de la tactique électorale, décrypte l’économiste Xavier Timbeau, directeur principal de l’Observatoire français des conjonctures économiques. La gauche a cherché à amener le débat sur les questions économiques et sociales en tenant une position de franche rupture avec la politique du gouvernement. Le RN, au contraire, veut rassurer l’électorat centriste en lui faisant comprendre que le programme le plus proche de celui de Macron, c’est le sien. »

Une stratégie d’autant plus facile à mener que l’électorat traditionnel du RN ne l’attend pas sur des mesures économiques, en tout cas pas en détail, mais plutôt sur des sujets comme l’immigration ou la sécurité, qui sont ses marqueurs les plus identifiés. Gommer les aspérités de mesures économiques trop radicales présente donc un risque limité. « L’objectif est ici de sécuriser une majorité absolue au second tour en allant chercher les voix du centre, poursuit Xavier Timbeau. Le RN se coule dans le moule en devenant très proche de Renaissance. »

Nettement moins ambitieux que le programme de la gauche, qui revendique une dimension « anti-Macron », le programme du RN se veut aussi moins coûteux. Pourtant, à l’exception de sa mesure phare en faveur du pouvoir d’achat – la baisse de la TVA sur les carburants qui serait mise en place dès cet été dans un collectif budgétaire, estimée par le RN à 7 milliards d’euros pour le seul second semestre 2024 –, aucun chiffrage n’a été donné. Les ressources mobilisées pour financer le programme sont inexistantes, à l’exception de celles censées financer la baisse de TVA cette année : une baisse de la contribution au budget européen, un coup de rabot sur les niches fiscales, dont celle pour les armateurs, la taxe sur les producteurs d’électricité, et la lutte contre la fraude.

Le RN qui fait la girouette sur absolument tout depuis des années - leurs programme est aussi crédible que ce pauvre Bardella, c'est dire

Lien vers le commentaire
Il y a 5 heures, Vistule a dit :

« Le RN se coule dans le moule »

Je pense que quand on est confronté à la réalité y a pas vraiment le choix, quel que soit le parti... 

Les électeurs qui vont mettre les "populistes" au pouvoir vont être doublement déçu 

Lien vers le commentaire
Il y a 3 heures, VIX15 a dit :

Je pense que quand on est confronté à la réalité y a pas vraiment le choix, quel que soit le parti... 

Les électeurs qui vont mettre les "populistes" au pouvoir vont être doublement déçu 

C'est qui les populistes ? 

Lien vers le commentaire
Il y a 9 heures, Flolynyk a dit :

C'est qui les populistes ? 

Il y a plein de définition en tapant "populiste" sur Google ! 

Il y a 8 heures, skapal a dit :

Une réalité et une seule. Tient donc.

Euh.. oui, la réalité il n'y en a qu'une seule. Le climat, le nombre d'hôpitaux, le nombre d'élèves, le nombre d'immigrés, de retraités etc, tout ça c'est la réalité. Alors on peut agir sur tout, mais faire croire qu'on peut tout améliorer, tout régler en travaillant moins longtemps, être mieux payés, en sécurité, qu'il n'y aura plus que des profs heureux et non absents, des docteurs pour tous et tout et tout juste en allant se servir chez les "élites" ou en "préférant" les français bien blancs, c'est populiste. 

Lien vers le commentaire
il y a 7 minutes, VIX15 a dit :

Il y a plein de définition en tapant "populiste" sur Google ! 

Euh.. oui, la réalité il n'y en a qu'une seule. Le climat, le nombre d'hôpitaux, le nombre d'élèves, le nombre d'immigrés, de retraités etc, tout ça c'est la réalité. Alors on peut agir sur tout, mais faire croire qu'on peut tout améliorer, tout régler en travaillant moins longtemps, être mieux payés, en sécurité, qu'il n'y aura plus que des profs heureux et non absents, des docteurs pour tous et tout et tout juste en allant se servir chez les "élites" ou en "préférant" les français bien blancs, c'est populiste. 

Ou la demago du moment.

Lien vers le commentaire
il y a 30 minutes, VIX15 a dit :

Il y a plein de définition en tapant "populiste" sur Google ! 

Euh.. oui, la réalité il n'y en a qu'une seule. Le climat, le nombre d'hôpitaux, le nombre d'élèves, le nombre d'immigrés, de retraités etc, tout ça c'est la réalité. Alors on peut agir sur tout, mais faire croire qu'on peut tout améliorer, tout régler en travaillant moins longtemps, être mieux payés, en sécurité, qu'il n'y aura plus que des profs heureux et non absents, des docteurs pour tous et tout et tout juste en allant se servir chez les "élites" ou en "préférant" les français bien blancs, c'est populiste. 

Et la théorie du ruissellement et toute la merde libérale assénée depuis 30 ans, tu appelles ça comment? 
La relance keynésienne est populiste, l’écologie est punitive alors que les patrons du CAC40 sont des premiers de cordée ou des capitaines d’industrie.

La réalité est peut-être unique mais les mots pour la décrire sont très formatés et orientés.

  • Like 4
  • Top ! 1
Lien vers le commentaire

l'indécence totale de cette horrible personne violente, il est qui lui à part un repris de justice ?

ils savent pas se taire, c'est incroyable et impardonnable !

ils en ont rien à foutre, comme bardella, ils veulent pas gagner ces gens là, ils sont là pour leur propre cul <_< 

  • Like 6
Lien vers le commentaire
il y a 3 minutes, VIX15 a dit :

Théorie du ruissellement et relance Keynésienne ? J'allais le dire ! 

Donc la solution existe, mais depuis 30 ans n'a jamais pu être mise en place faute d'avoir élu les bonnes personnes si j'ai bien compris. Soit. 

Y en a qui vont être déçus (c) :ninja:

Ça n’est pas forcément la solution mais c’est une politique économique qui existe mais qui a été mise au placard car elle implique un état interventionniste alors que la part belle depuis 40 ans dans le monde est au néolibéralisme qui vise à faire disparaître l’état. Ces politiques ont été LA solution de rêve pour une minorité, raison pour laquelle les inégalités se sont creusées comme jamais entre 1% les plus riches et les classes moyennes pendant que les services publics s’effondraient. Raison aussi pour laquelle les grandes fortunes ont fait main basse sur les médias pour diffuser le lexique dont je parlais plus haut et allumer d’autres feux (immigration, insécurité).

Je ne suis pas du tout convaincu par l’idée d’une relance par les salaires et la consommation dans le contexte actuel mais ce sera toujours mieux que toute cette merde du “winners take it all”. Et au minimum on aura peut-être une chance de retrouver des services publics dignes de ce nom sur le territoire.

il y a 15 minutes, è_é a dit :

l'indécence totale de cette horrible personne violente, il est qui lui à part un repris de justice ?

ils savent pas se taire, c'est incroyable et impardonnable !

ils en ont rien à foutre, comme bardella, ils veulent pas gagner ces gens là, ils sont là pour leur propre cul <_< 

Apparemment en plus des défauts qu’il partage avec Mélenchon, de sa sinistre casserole conjugale, c’est un beau crétin.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Il y a 2 heures, VIX15 a dit :

 

Euh.. oui, la réalité il n'y en a qu'une seule. Le climat, le nombre d'hôpitaux, le nombre d'élèves, le nombre d'immigrés, de retraités etc, tout ça c'est la réalité. 

Alors c'est la réalité mais peut-être qu'on l'aide pas mal à en être une quand on ferme des lits d'hôpitaux et des classes à tour de bras...

Avant d'être une réalité, ce sont des choix politiques. Quand on fait donne des millions sans contrepartie aux grandes entreprises et qu'on ferme des lits d'hôpitaux et des classes, on peut pas juste dire après "oh ben mince alors vous voyez la réalité à laquelle on est confrontés !"

Et peut-être que le choix de favoriser les grandes entreprises est entendable. Mais dans tous les cas c'est un choix et pas une fatalité derrière laquelle il faut se cacher en accusant de populisme ceux qui en feraient un différent.

  • Top ! 1
Lien vers le commentaire

Bah le problème c'est qu'il n'y a pas d'argent (et ça c'est pas une TINA, malheureusement)

Moi je veux bien avoir des services publics plus presents (encore faudrait-il savoir ce que le mot recouvre exactement) mais le problème est de trouver les financements pour cela (au delà du "faire payer les 1% les plus riches" qui n'ira pas loin - on emprunte 300 milliards par an , la charge de la dette c'est 53 milliards,  l'impot sur la fortune c'est 4-5 milliards, les ordres de grandeur ne sont pas comparables -  par ailleurs c'est un fusil à un coup). La relance par la consommation et l'indexation des salaires sur l'inflation, pareil, cela rend la lutte contre la vie chère impossible (exactement ce dont les gens se plaignent et une des raisons clés pour lesquels ils votent RN).

Il faudrait augmenter la productivité des entreprises , essayer de rationaliser un peu  l'administration et avoir une croissance économique  un peu plus haute. Macron a essayé cela (sauf le 2) mais tous ses défauts de gouvernance, son coté je-sais-tout insupportable )et un contexte international très difficile font que cela n'a marché que sur le chomage (on est désormais très dynamique sur ce point alors que c'était une plaie de mes jeunes années) et que maintenant les gens veulent lui couper la tête

Qu'ils le fassent si ça leur fait plaisir. Mais de toute façon la question n'est pas là, le problème est désormais d'éviter une majorité RN. Une fois cette menace provisoirement écartée, il faudra bien que les tenants de la relance par la consommation et ceux de la politique de l'offre essayent ensemble une politique plus équilibrée mais qui n'oublie pas les fondamentaux du prorgrès économique - la France a aussi besoin de comprendre que ce dont elle a besoin n'est pas toujours en phase avec ce dont elle a envie (en gros, si on veut consacrer 15% du PIB aux retraites, soit, mais il faudra bien que ceux qui travaillent le fassent pour les autres et cela coutera très cher par rapport à nos possibilités)

Modifié par Louvin
Lien vers le commentaire
il y a 5 minutes, Louvin a dit :

Il faudrait augmenter la productivité des entreprises , essayer de rationaliser un peu  l'administration et avoir une croissance économique  un peu plus haute. Macron a essayé cela (sauf le 2) mais tous ses défauts de gouvernance, son coté je-sais-tout insupportable )et un contexte international très difficile font que cela n'a marché que sur le chomage (on est désormais très dynamique sur ce point alors que c'était une plaie de mes jeunes années) et que maintenant les gens veulent lui couper la tête

Bel argumentaire Dr Attal :ninaj:

 

  • Bave 2
Lien vers le commentaire
il y a 11 minutes, Louvin a dit :

Bah le problème c'est qu'il n'y a pas d'argent (et ça c'est pas une TINA, malheureusement)

Il doit bien y avoir de l'argent si on peut se permettre de supprimer l'ISF, ou de filer 20 milliards aux entreprises sans contrepartie via le CICE...

Encore une fois, c'est une histoire de choix. Tous peuvent s'entendre mais il faut les assumer plutôt de dire qu'on n'a pas d'argent pour les hôpitaux ou les écoles.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
il y a une heure, 3noze3 a dit :

Alors c'est la réalité mais peut-être qu'on l'aide pas mal à en être une quand on ferme des lits d'hôpitaux et des classes à tour de bras...

Avant d'être une réalité, ce sont des choix politiques. Quand on fait donne des millions sans contrepartie aux grandes entreprises et qu'on ferme des lits d'hôpitaux et des classes, on peut pas juste dire après "oh ben mince alors vous voyez la réalité à laquelle on est confrontés !"

Ça c'est un constat, qui est du aux politiques qui se sont succedées. Évidemment que l'on peut agir pour le bien, en créant, formant, dans tous les domaines. La réalité c'est que quand on est aux manettes c'est pas si simple à mon avis. Le problème principal étant qu'ameliorer le collectif sans faire de concessions individuelles est assez utopique, en ne misant que sur les grandes fortunes ou "l'argent de l'immigration".  Améliorer le collectif et en plus satisfaire les individus en leur promettant de "gagner plus et travailler moins", alors la ce n'est plus de l'utopie, c'est du populisme. 

  • Jeff 2
Lien vers le commentaire
il y a 11 minutes, VIX15 a dit :

Ça c'est un constat, qui est du aux politiques qui se sont succedées. Évidemment que l'on peut agir pour le bien, en créant, formant, dans tous les domaines. La réalité c'est que quand on est aux manettes c'est pas si simple à mon avis. Le problème principal étant qu'ameliorer le collectif sans faire de concessions individuelles est assez utopique, en ne misant que sur les grandes fortunes ou "l'argent de l'immigration".  Améliorer le collectif et en plus satisfaire les individus en leur promettant de "gagner plus et travailler moins", alors la ce n'est plus de l'utopie, c'est du populisme. 

De Gaulle, ce grand populiste :ninaj:

Lien vers le commentaire
il y a 44 minutes, 3noze3 a dit :

Il doit bien y avoir de l'argent si on peut se permettre de supprimer l'ISF, ou de filer 20 milliards aux entreprises sans contrepartie via le CICE...

Encore une fois, c'est une histoire de choix. Tous peuvent s'entendre mais il faut les assumer plutôt de dire qu'on n'a pas d'argent pour les hôpitaux ou les écoles.

admettons qu'on supprime les uns et qu'on recrée l'autre , ce qui est entendable, ça fait 25 milliards, soit 8% de ce qu'on emprunte annuellement.

C'est les ordres de grandeur qu'on ne peut pas comparer

Modifié par Louvin
Lien vers le commentaire

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.