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Mister Yellow

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Posté(e)
il y a une heure, Flo950 a dit :

 

L'école est l'instrument premier de notre société pour déterminer qui a de la valeur et qui n'en a pas, qui sera productif et qui ne servira à rien, car la société ne considère les hommes que comme ça.

Je connais, y compris pour en faire partie, un grand nombre.de personnes issues de milieux modestes, voire "trestrestrestres' modestes, qui sans l'école de la République seraient restés sur le bord du chemin, tandis que les enfants de bourgeois et de profs se seraient quand même sortis d'affaire. 

Je ne partage aucunement ton point de vue que je trouve exagérément nihiliste.  OK  les méthodes d'enseignement méritent sans doute d'évoluer vers du mieux, mais tout n'est pas à jeter. 

Et je remercie encore aujourd'hui, par exemple, une prof de collège qui m'a donné le goût de lire, de m'intéresser au théâtre, au cinéma. Dans notre classe nous avons tous pu grandir "avec elle".  Du moins celles et ceux qui ont saisi cette perche tendue de manière bienveillante. Et pourtant ce n'était pas dans un coin rempli d'enfants de famille ou des milieux intellos qui eux avaient déjà ces codes et ce savoir, bien au contraire.

Et oui j'ai aussi eu hélas d'autres profs  parfois catastrophiques (très rares) ou simplement moyens car trop routiniers. Mais avoir pu faire des études à été une vraie chance.

Après il faut aussi vouloir saisir cette chance, car apprendre c'est aussi gagner le droit d'avoir le choix, ce qui est le premier pas vers une forme de liberté.

Et je t'assure que pourtant je n'allais pas à l'école de bon cœur. Ce que je regrette avec le recul.

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Posté(e) (modifié)
il y a 7 minutes, HelloMoto a dit :

Bonjour,

Vous etes nouveau sur le forum? juste pour vous prevenir qu'il y'a certain énergumène avec qui il vaut mieux eviter d'entrer en contact...

Helas, j'ai bien peur qu'il ne soit trop tard pour vous. 😕

Vous voulez parler de @NicoPaviot je suppose.

@ResetBulshit, que j'aime beaucoup, m'a déjà averti.

Modifié par ResetBulshit
Posté(e) (modifié)
Il y a 1 heure, Flo950 a dit :

C'est beau.

Mais le fait est que l’école fonctionne ainsi elle effectue un tri entre les élèves c'est son rôle. L’école n'est pas là pour émanciper, ou pour l'amour des gosses.

Au contraire, l'école est brutale elle inculque la discipline dés le plus jeune age rester 8H sur une chaise pour nous apprendre à rester sage à écouter religieusement le maitre d'école. Et évidemment c'est un vecteur d'humiliation pour les mauvais élèves, souvent les plus précaires.

Il y a dés le plus jeune age à cause de l'école une concurrence qui s'installe.

 

Vouloir le meilleur pour ses élèves c'est tant mieux, vouloir les intéresser aussi. Mais celui qui s’intéresse à une matière mais qui est nul va prendre une mauvaise note et une bonne humiliation, alors que l’élève qui a des facilités mais qui déteste cette même matière va recevoir des louanges, car au final seul la note compte. 

L'école est l'instrument premier de notre société pour déterminer qui a de la valeur et qui n'en a pas, qui sera productif et qui ne servira à rien, car la société ne considère les hommes que comme ça.

Ok, t'as visiblement une très mauvaise expérience de l'école, donc tu crache sans aucune nuances sur tout ceux qui y bossent et y font leur maximum.

Sans déconner, depuis ta petite expérience personnelle, t'es allé voir fonctionner un école, un collège , un lycée avant de lâcher de tels âneries ?

Des millions d'élèves y passent et y sont passés, pour des millions de destins. Elle est prodigieusement perfectible , mais elle est gratuite, fait son maximum pour accueillir tous les enfants de France et les éduquer. Je ne connais aucun pays au monde qui fasse cela à cette échelle tout en étant parfait. Mais visiblement, vu que TOI t'as détesté, tu peux affirmer sans sourciller que c'est une grosse machine froide à détruire des gosses. En insultant au passage ceux qui s'y battent au quotidien pour faire au mieux quelque chose d'extremement difficile, éduquer. Mais vas y, juge sans discernement.

Un modèle de nuance, de mesure, mais on commence à être habitué. Allez je m'arrête là, j'avais promis de ne plus t'embêter, et franchement quand je vois de tels postes je ne sais même pas à quoi ça sert de même essayer d'"échanger" avec quelqu'un comme toi. 

Modifié par Asha31
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Posté(e)
Il y a 4 heures, Flo950 a dit :

L'université pousse l'étudiant à chercher lui-même, à réfléchir, et à débattre en tous cas concernant le droit, les profs te permettent de remettre en cause le cours magistral, alors bien sur le principe demeure le même la note.Mais sur la forme ça n'a rien à voir.

Tout à fait, y a le mauvais enseignant et le bon enseignant.

Le mauvais enseignant de lycée, il donne un cours magistral, il t'oblige à apprendre ce qu'il raconte, et il te note. Ca c'est le mauvais enseignant, c'est typique.

Le bon enseignant à la fac, il donne un cours magistral, il t'oblige à apprendre ce qu'il raconte, et il te note. Mais ca n'a rien à voir, lui c'est un bon enseignant.

 

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Posté(e)
Il y a 7 heures, Asha31 a dit :

Je ne connais aucun pays au monde qui fasse cela à cette échelle tout en étant parfait.

bon, y en a quand meme un sacré paquet qui font mieux, hein :grin: 

L'école, elle reproduit les inégalités plus qu'autre chose (mais c'est pas propre à la France).

545676_prv.jpeg

 

 

Posté(e)
il y a 7 minutes, Facteur_Social a dit :

bon, y en a quand meme un sacré paquet qui font mieux, hein :grin: 

L'école, elle reproduit les inégalités plus qu'autre chose (mais c'est pas propre à la France).

545676_prv.jpeg

 

 

En résultats purs, c'est pas nouveau oui. 

Je réponds de manière globale, par rapport à l'autre ahuri qui nous raconte que notre école est une machine cruelle à détruire psychologiquement les gosses et à broyer des destins, tandis que les profs imposent aux élèves des cours magistraux arrogants en leur hurlant dessus 8h par jour. La réalité est bien évidemment beaucoup plus nuancée et complexe dans ce que les élèves vivent au quotidien à l'école. 

L'autre, il nous ramène tout à sa petite expérience personnelle, tout en reconnaissant qu'il a été jusqu'au bac , l'a eu avec visiblement quelques bonnes notes, ce qui lui a permis d'accéder à l'université et d'avoir également les armes pour justement pouvoir un peu comprendre et s'intéresser en classe. Mais , bien sûr, ça c'est dû à sa résilience et ses facultés innées, impossible d'imaginer que son vécu précédent d'élève a pu au moins un peu jouer en positif, non , l'école c'est caca et pi cétou paske moi j'aimais pas et je m'ennuyais ouin ouin.

Avec tout ses défauts, son incapacité globale je suis d'accord à faire prendre l'ascenseur sociale aux gamins, notre école porte aussi et encore des valeurs pas dégueu, l'instruction gratuite et obligatoire pour tous, la bouffe du midi , les sorties scolaires , de nombreuses activités également gratuites pour peu que la situation d'un gamin le justifie, et surtout beaucoup de professionnels qui font leur maximum pour enseigner à des gosses beaucoup de choses le mieux possible. Conjuguer ces impératifs, le nombre de gosses qu'on doit accueillir, et la réussite, c'est à minima une tâche ardue . Et encore une fois, je cherche vainement un système qui le fait beaucoup mieux en conjuguant donc tout cela. 

Critiquer notre système, réfléchir à l'améliorer , 100% d'accord, et les profs eux même le font , avec virulence. Mais poser ce genre de regard absolu, tout en reconnaissant que ce même système t'a reçu, nourri intellectuellement (même si c'était pas comme toi tu voulais et puis ils t'ont même pas proposé des trucs qui t'intéressait alors c'est un scandale) , le tout gratuitement, c'est juste une réaction d'enfant gâté,sans nuance ni recul. 

 

 

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Posté(e)
Il y a 13 heures, bibeyolo a dit :

Jamais vous ne vous êtes posé les questions où courge? dans quelle étagère? Pourquoi je vis, pourquoi je meurs? avant 18 ans? Que ce soit à la mort d'un proche, après une rupture ou quand magali preferait l'autre co** NDLM insulte boutonneux de Julien? ou après avoir passé une journée à avoir enchaîné le club dorothée salut les musclés, Hélène et les garçons et beverly hills?

Je pense que si on partait d'un thème et qu'on faisait des débats philosophiques sans brider les gamins, ça ferait naître une pensée qu'il manque à 18 ans.  Les cours ont comme défaut de donner la vérité de dire comment penser à  longueur de journée et c'est normal, mais il faudrait aussi des espaces de liberté pour permettre de construire un libre arbitre. La philosophie peut être une porte d'entrée pour cela. Et comme dit Asha, je pense que même 10ans, c'est pas trop petit pour commencer.

non mais faut pas partir dans les extrêmes non plus, bien sur qu'on se pose des questions (accessoirement au lycée on regarde plus le club dorothée :ninja: ), mais, en ce qui me concerne, les cours de philo étaient pas là pour nous apprendre à réfléchir mais bel et bien pour apprendre ce que machin ou truc pense de ci ou ça, et perso encore une fois, l'avis de descartes sur les animaux qui n'ont pas de langage, bah non seulement je trouvais ça chiant, mais en plus je trouvais ça très con :grin: 

et je pense pas que mon prof était mauvais ou quoi, il était hyper sympa, mais le fait est que j'ai absolument rien retenu de ses cours, que j'ai eu 9 toute l'année, comme au bac, parce que j'étais capable de blablater comme il faut (ce qui suffit en français) mais incapable de sortir des refs de philosophes :lol2: 

et pour continuer sur mon expérience personnelle qui n'engage que moi, j'étais dans une section qui demandait beaucoup d'énergie mentale, que je préférais mettre dans le bauhaus que dans la caverne de platon :ninja: 

pour autant, et pour en revenir au sujet initial, je pense que j'avais déjà des opinions politiques assez tranchées, et à part sur le nucléaire j'ai finalement pas trop dévié depuis, mais je continue à plus m'intéresser au bauhaus qu'à spinoza et je pense pas que ce soit un mal d'ailleurs -_- 

et si le but c'est d'apprendre à penser, je préfère 1000x écouter les podcasts de méta de choc sur la métacognition (ma plus grosse claque intellectuelle de ces dernières années ça) ou mater viktorovitch parler rhétorique sur twitch  que d'essayer de comprendre nietzsche :ninja: 

Posté(e)
Il y a 1 heure, è_é a dit :

 (accessoirement au lycée on regarde plus le club dorothée :ninja: )

Les filles ne regardent plus effectivement :ninja:

Posté(e)
Le 26/01/2025 à 15:17, bibeyolo a dit :

 gloubi boulga de fumisteries, de théories foireuses masquées par des mots que personne ne comprend...

Pas sympa avec miniboer ca -_-

Posté(e)
Il y a 2 heures, Asha31 a dit :

En résultats purs, c'est pas nouveau oui. 

Je réponds de manière globale, par rapport à l'autre ahuri qui nous raconte que notre école est une machine cruelle à détruire psychologiquement les gosses et à broyer des destins, tandis que les profs imposent aux élèves des cours magistraux arrogants en leur hurlant dessus 8h par jour. La réalité est bien évidemment beaucoup plus nuancée et complexe dans ce que les élèves vivent au quotidien à l'école. 

L'autre, il nous ramène tout à sa petite expérience personnelle, tout en reconnaissant qu'il a été jusqu'au bac , l'a eu avec visiblement quelques bonnes notes, ce qui lui a permis d'accéder à l'université et d'avoir également les armes pour justement pouvoir un peu comprendre et s'intéresser en classe. Mais , bien sûr, ça c'est dû à sa résilience et ses facultés innées, impossible d'imaginer que son vécu précédent d'élève a pu au moins un peu jouer en positif, non , l'école c'est caca et pi cétou paske moi j'aimais pas et je m'ennuyais ouin ouin.

 

Je vous lis silencieusement depuis le début de ce débat, et même si je suis d'accord avec toi sur le fond, je trouve l'exposé du propos de ton contradicteur un peu caricatural (comme de temps en temps, j'ose te le dire, sur les après-matches). 

Mais bon, mis à part ça, quelque chose m'a interpelé dans ce que tu as dit, sur le fait que la philosophie était enseignée trop tard et trop mal.

Désolé de prendre mon expérience personnelle pour tenter d'en faire une généralité, mettons pompeusement ça sur le compte d'un raisonnement "inductif" :grin: 

J'ai fait du droit public, et j'ai poussé jusqu'au doctorat. Jusqu'en Master 2 inclus, j'ai survolé la fac (😎) en me "contentant" d'apprendre les cours. C'est vraiment la phase de thèse, avec la recherche, l'appropriation des idées et leur questionnement qui m'a ramené à la philosophie et à la compréhension des grands penseurs. J'ai détesté le cours de philo de terminale, parce que je n'y ai rien compris, mais je pense que je l'adorerais aujourd'hui. Pourquoi? Sans doute  parce que j'ai acquis, avec mes années de scolarité puis de fac, mais aussi avec l'expérience de la vie (les échecs, les réussites, les enfants, le boulot, le mariage, les deuils...) le "matériau" qui permet de réfléchir. 

D'où ma question épistémologique: peut-on philosopher sans matériau? Est-ce que l'acquisition des connaissances, plus ou moins magistrale, n'est pas le préalable nécessaire à toute entreprise de philosophie? Ca revient à se poser l'émouvante question du "peut-on penser sans langage"...

Posté(e)
Il y a 1 heure, è_é a dit :

que d'essayer de comprendre nietzsche

Pourtant les passages sur les femmes dans le Gai Savoir par exemple ce n’est pas très compliqué à comprendre. Malheureusement :ninja:

 

Posté(e)
Il y a 20 heures, Facteur_Social a dit :

Ce forum existait déjà en 2001, mais pas sur cette plateforme. Il était sur le site d' @Allezletfc.net -_- 

Le forum était sur une plateforme exterieure (Rivals.net). J'ai toujours le tee shirt gagné à l'époque sur le grand quiz (quasi 25 ans quand même !).

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Posté(e) (modifié)
Il y a 11 heures, Alfcat a dit :

Je connais, y compris pour en faire partie, un grand nombre.de personnes issues de milieux modestes, voire "trestrestrestres' modestes, qui sans l'école de la République seraient restés sur le bord du chemin, tandis que les enfants de bourgeois et de profs se seraient quand même sortis d'affaire. 

Je ne partage aucunement ton point de vue que je trouve exagérément nihiliste.  OK  les méthodes d'enseignement méritent sans doute d'évoluer vers du mieux, mais tout n'est pas à jeter. 

Et je remercie encore aujourd'hui, par exemple, une prof de collège qui m'a donné le goût de lire, de m'intéresser au théâtre, au cinéma. Dans notre classe nous avons tous pu grandir "avec elle".  Du moins celles et ceux qui ont saisi cette perche tendue de manière bienveillante. Et pourtant ce n'était pas dans un coin rempli d'enfants de famille ou des milieux intellos qui eux avaient déjà ces codes et ce savoir, bien au contraire.

Et oui j'ai aussi eu hélas d'autres profs  parfois catastrophiques (très rares) ou simplement moyens car trop routiniers. Mais avoir pu faire des études à été une vraie chance.

Après il faut aussi vouloir saisir cette chance, car apprendre c'est aussi gagner le droit d'avoir le choix, ce qui est le premier pas vers une forme de liberté.

Et je t'assure que pourtant je n'allais pas à l'école de bon cœur. Ce que je regrette avec le recul.

Il y a méprise je ne parle pas des profs, mais du rôle de l'école.

L'école m'a permis de sortir de la banlieue toulousaine pour vivre dans le cœur de Paris, je suis l'incarnation même de la méritocratie si j'écoute la quasi totalité de la classe politique. Je devrais donc remercier chaleureusement l'école de la république pour m'avoir permis de m'élever socialement. Et bien sur me glorifier de mon mérite extraordinaire.... Mais non déso.

Je n'oublie pas l'injustice profonde que représente l'école, j'étais un bon élève dans l'ensemble sans beaucoup d'efforts et d'autres avec énormément d'efforts c'était pas ça en conséquence les mauvaises notes.

Ils avaient infiniment plus de mérite que moi et pourtant qui devait subir la pression des parents, des autres élèves, des profs, c'était eux.    

 

Le rôle de l'école en France depuis 1881 n'a jamais eu comme véritable ambition de permettre une quelconque émancipation intellectuelle des citoyens.

Au départ c'était pour préparer la revanche contre les allemands pour reprendre l’Alsace et la Lorraine après la débâcle de 70, et faire de la propagande pour la république face à la peur d'un retour de la monarchie.

Et puis il fallait de la main d’œuvre de plus en plus qualifié donc il fallait instruire de plus en plus de monde.

Ce dernier principe prévaut toujours c'est l'essence même de l'école. Trier le bon grain de l'ivraie. Ne pas le voir c'est choisir de se voiler la face.

Ce que je n'aime pas dans ton message c'est le fait de dire il faut saisir cette chance.

Tu imagines à 10/15 ans tu dois avoir la réflexion de te dire bon je joue maintenant mon avenir, c'est fou une telle pression tu connais rien de la vie mais une grande partie de ta vie va se jouer dans les 10 ans à venir c'est terrifiant. Heureusement il existe d'autre moyens de réussir professionnellement  mais c'est beaucoup plus difficile et le mal être des cancres est un vrai sujet.

Il y a 11 heures, GG a dit :

Tout à fait, y a le mauvais enseignant et le bon enseignant.

Le mauvais enseignant de lycée, il donne un cours magistral, il t'oblige à apprendre ce qu'il raconte, et il te note. Ca c'est le mauvais enseignant, c'est typique.

Le bon enseignant à la fac, il donne un cours magistral, il t'oblige à apprendre ce qu'il raconte, et il te note. Mais ca n'a rien à voir, lui c'est un bon enseignant.

 

Tu connais véritablement la différence entre les deux ou pas? Je comprends la blague mais les deux ne fonctionne pas pareil du tout.

Tu es parfaitement libre de ne pas aller en cours à l'université, seul les travaux dirigés sont obligatoires, ce n'est pas le cas du secondaire.

Ensuite un TD ce n'est pas un cours c'est un échange principalement. L'université demande une grande autonomie de l'étudiant souvent le cours est incomplet il faut faire ses propres recherches ce qui permet au moment des examens de pouvoir sortir du cadre.

Je n'ai jamais prétendu que les maitres de conférences sont meilleurs que les profs du secondaire, au contraire souvent le maitre de conférence va répéter son livre comme depuis 30ans en roue libre total, et ne va parofois même pas accepter les questions des étudiants.

Alors que le prof il est souvent au service de l’élève, il va faire son maximum, après il est limité à cause d'un trop grand nombre d’élèves à devoir aider.

Il y a 11 heures, Asha31 a dit :

Sans déconner, depuis ta petite expérience personnelle, t'es allé voir fonctionner un école, un collège , un lycée avant de lâcher de tels âneries ?

Mais visiblement, vu que TOI t'as détesté, tu peux affirmer sans sourciller que c'est une grosse machine froide à détruire des gosses. En insultant au passage ceux qui s'y battent au quotidien pour faire au mieux quelque chose d'extremement difficile, éduquer. Mais vas y, juge sans discernement.

Un modèle de nuance, de mesure, mais on commence à être habitué. Allez je m'arrête là, j'avais promis de ne plus t'embêter, et franchement quand je vois de tels postes je ne sais même pas à quoi ça sert de même essayer d'"échanger" avec quelqu'un comme toi. 

Tu penses véritablement que ma réflexion émane seulement de mon expérience? Tu ne penses pas que cela peut aussi émaner d'une accumulation de connaissance, de recherche, de lecture sur le mécanisme de l'école? Tu penses véritablement que mon propos n'a a ce point aucun sens et c'est juste de la méchanceté gratuite sur les profs et l'école ? Pour toi Foucault n'est qu'un être infâme, un ahuri pour reprendre un terme que tu utilises souvent en ce moment ,car(lui) s'attaque aux profs ?

Pour prendre un autre exemple Begaudeau c'est pour toi qu'un espèce de traitre incapable de voir la grandeur de l'école ?

Et par pitié ne joue pas sur le terrain de la nuance cela ne te va décidément pas tu insultes constamment les autres.

Il y a 3 heures, Asha31 a dit :

Mais , bien sûr, ça c'est dû à sa résilience et ses facultés innées, impossible d'imaginer que son vécu précédent d'élève a pu au moins un peu jouer en positif, non , l'école c'est caca et pi cétou paske moi j'aimais pas et je m'ennuyais ouin ouin.

Avec tout ses défauts, son incapacité globale je suis d'accord à faire prendre l'ascenseur sociale aux gamins, notre école porte aussi et encore des valeurs pas dégueu, l'instruction gratuite et obligatoire pour tous, la bouffe du midi , les sorties scolaires , de nombreuses activités également gratuites pour peu que la situation d'un gamin le justifie, et surtout beaucoup de professionnels qui font leur maximum pour enseigner à des gosses beaucoup de choses le mieux possible. Conjuguer ces impératifs, le nombre de gosses qu'on doit accueillir, et la réussite, c'est à minima une tâche ardue . Et encore une fois, je cherche vainement un système qui le fait beaucoup mieux en conjuguant donc tout cela. 

Critiquer notre système, réfléchir à l'améliorer , 100% d'accord, et les profs eux même le font , avec virulence. Mais poser ce genre de regard absolu, tout en reconnaissant que ce même système t'a reçu, nourri intellectuellement (même si c'était pas comme toi tu voulais et puis ils t'ont même pas proposé des trucs qui t'intéressait alors c'est un scandale) , le tout gratuitement, c'est juste une réaction d'enfant gâté,sans nuance ni recul.

Je n'ai aucun mérite dans la vie, je ne suis pas l'incarnation d'un quelconque mérite, mais juste de la chance.Chance d'avoir eu un père avec beaucoup de culture et de vocabulaire et il m'a transmis cela avec d'autres habitus qui sont valorisés à l'école, mon mérite est nul.

Au moins, ce post permet de constater une chose tu es conscient au fond du rôle véritable de l'école. "son incapacité globale je suis d'accord à faire prendre l'ascenseur sociale aux gamins" Eh oui c'est l'enjeu véritable de l'école la compétitivité découvrir des talents, à partir de là il est limpide de comprendre en quoi c'est un instrument fondamental de notre société.

Le reste du post c'est du remplissage pour dire: non mais l'école quand même c'est bien ! En occultant le fond comme si la bouffe le midi et les sorties scolaires avaient une quelconque importance sur le rôle véritable de l'école et ses conséquences. 

 

Pour finir je vais enfoncer le clou sur le métier d'enseignant.

C'est un métier louable, je n'ai justement pas la vision de Foucault (bien que sur l’apprentissage à l’obéissance je partage pleinement son avis), il y a des profs passionnants,dévoués, des êtres exceptionnels, mais l'institution que représente l'école écrase des gamins indubitablement.

Et le but véritable de l'école n'est pas l'émancipation mais faire le tri entre les enfants. C'est en cela que je n'aime pas l'école, maintenant il n'y a pas de solution magique c'est la société qu'il faudrait changer pour pouvoir changer l'école mais là...(autant pour moi j'ai remis une balle à l'école pour finir je pouvais pas faire autrement visiblement😬)

Modifié par Flo950
  • Jeff 1
Posté(e)
il y a 56 minutes, elkjaer a dit :

Pourtant les passages sur les femmes dans le Gai Savoir par exemple ce n’est pas très compliqué à comprendre. Malheureusement :ninja:

 

ok super

Posté(e)
il y a 43 minutes, Flo950 a dit :

Il y a méprise je ne parle pas des profs, mais du rôle de l'école.

L'école m'a permis de sortir de la banlieue toulousaine pour vivre dans le cœur de Paris, je suis l'incarnation même de la méritocratie si j'écoute la quasi totalité de la classe politique. Je devrais donc remercier chaleureusement l'école de la république pour m'avoir permis de m'élever socialement. Et bien sur me glorifier de mon mérite extraordinaire.... Mais non déso.

Je n'oublie pas l'injustice profonde que représente l'école, j'étais un bon élève dans l'ensemble sans beaucoup d'efforts et d'autres avec énormément d'efforts c'était pas ça en conséquence les mauvaises notes.

Si le but est de dire que l'école n'est pas parfaite, je pense qu'il y a consensus ici sur ce point.

Ils avaient infiniment plus de mérite que moi et pourtant qui devait subir la pression des parents, des autres élèves, des profs, c'était eux.   

Le rôle de l'école en France depuis 1881 n'a jamais eu comme véritable ambition de permettre une quelconque émancipation intellectuelle des citoyens.

Au départ c'était pour préparer la revanche contre les allemands pour reprendre l’Alsace et la Lorraine après la débâcle de 70, et faire de la propagande pour la république face à la peur d'un retour de la monarchie.

Et puis il fallait de la main d’œuvre de plus en plus qualifié donc il fallait instruire de plus en plus de monde.

Les lois de 1881 ont cherché à créer en effet des patriotes, des jeunes gens prêts à la revanche. Mais c'est un peu court comme raisonnement.

Le législateur a mis à distance l'Eglise, ce qui a généré des conflits importants car la République prenait la main pour proposer une école GRATUITE, LAIQUE. Cela a entériné un processus déjà engagé mais les filles en ont bénéficié, surtout dans les campagnes. Alors lire qu'il n'y avait pas de volonté d'émanciper les jeunes gens, cela me fait un peu tiquer.

Ce dernier principe prévaut toujours c'est l'essence même de l'école. Trier le bon grain de l'ivraie. Ne pas le voir c'est choisir de se voiler la face.

Ce que je n'aime pas dans ton message c'est le fait de dire il faut saisir cette chance.

Tu imagines à 10/15 ans tu dois avoir la réflexion de te dire bon je joue maintenant mon avenir, c'est fou une telle pression tu connais rien de la vie mais une grande partie de ta vie va se jouer dans les 10 ans à venir c'est terrifiant. Heureusement il existe d'autre moyens de réussir professionnellement  mais c'est beaucoup plus difficile et le mal être des cancres est un vrai sujet.

Une partie de sa vie peut se jouer en effet. Mais il n'y a pas qu'une voie, celle de l'université. D'autres lycéens choisissent d'aller vers la voie professionnelle (qu'on dévalorise souvent, autre sujet) et font des parcours remarquables. Ce n'est pas binaire.

Tu connais véritablement la différence entre les deux ou pas? Je comprends la blague mais les deux ne fonctionne pas pareil du tout.

Tu es parfaitement libre de ne pas aller en cours à l'université, seul les travaux dirigés sont obligatoires, ce n'est pas le cas du secondaire.

Ensuite un TD ce n'est pas un cours c'est un échange principalement. L'université demande une grande autonomie de l'étudiant souvent le cours est incomplet il faut faire ses propres recherches ce qui permet au moment des examens de pouvoir sortir du cadre.

A noter tout de même que l'accès à l'université se fait précisément parce que l'on a réalisé les acquis du secondaire. L'un ne va pas sans l'autre.

Je n'ai jamais prétendu que les maitres de conférences sont meilleurs que les profs du secondaire, au contraire souvent le maitre de conférence va répéter son livre comme depuis 30ans en roue libre total, et ne va parofois même pas accepter les questions des étudiants.

Alors que le prof il est souvent au service de l’élève, il va faire son maximum, après il est limité à cause d'un trop grand nombre d’élèves à devoir aider.

Tu penses véritablement que ma réflexion émane seulement de mon expérience? Tu ne penses pas que cela peut aussi émaner d'une accumulation de connaissance, de recherche, de lecture sur le mécanisme de l'école? Tu penses véritablement que mon propos n'a a ce point aucun sens et c'est juste de la méchanceté gratuite sur les profs et l'école ? Pour toi Foucault n'est qu'un être infâme, un ahuri pour reprendre un terme que tu utilises souvent en ce moment ,car(lui) s'attaque aux profs ?

Le même Michel Foucault qui a tout fait pour être le meilleur, finir premier jusqu'à être un ermite, un bourreau de travail et a été prof au collège de France.

Pour prendre un autre exemple Begaudeau c'est pour toi qu'un espèce de traitre incapable de voir la grandeur de l'école ?

Et par pitié ne joue pas sur le terrain de la nuance cela ne te va décidément pas tu insultes constamment les autres.

Je n'ai aucun mérite dans la vie, je ne suis pas l'incarnation d'un quelconque mérite, mais juste de la chance.Chance d'avoir eu un père avec beaucoup de culture et de vocabulaire et il m'a transmis cela avec d'autres habitus qui sont valorisés à l'école, mon mérite est nul.

Au moins, ce post permet de constater une chose tu es conscient au fond du rôle véritable de l'école. "son incapacité globale je suis d'accord à faire prendre l'ascenseur sociale aux gamins" Eh oui c'est l'enjeu véritable de l'école la compétitivité découvrir des talents, à partir de là il est limpide de comprendre en quoi c'est un instrument fondamental de notre société.

Le reste du post c'est du remplissage pour dire: non mais l'école quand même c'est bien ! En occultant le fond comme si la bouffe le midi et les sorties scolaires avaient une quelconque importance sur le rôle véritable de l'école et ses conséquences.

Pour finir je vais enfoncer le clou sur le métier d'enseignant.

C'est un métier louable, je n'ai justement pas la vision de Foucault (bien que sur l’apprentissage à l’obéissance je partage pleinement son avis), il y a des profs passionnants,dévoués, des êtres exceptionnels, mais l'institution que représente l'école écrase des gamins indubitablement.

Tout comme des écoles "non conventionnelles" ont leur part d'ombre et brisent des gamins.

Et le but véritable de l'école n'est pas l'émancipation mais faire le tri entre les enfants. C'est en cela que je n'aime pas l'école, maintenant il n'y a pas de solution magique c'est la société qu'il faudrait changer pour pouvoir changer l'école mais là...(autant pour moi j'ai remis une balle à l'école pour finir je pouvais pas faire autrement visiblement😬)

L'école s'occupe de tout un tas de choses que les parents ne font pas ou que l'institution lui demande de faire. Comme dans tout groupe humain, les différences existent, il y a des bons élèves et d'autres plus en difficulté. Que des élèves réussissent mieux que d'autres, c'est un peu logique. Par contre, l'école ne doit pas entériner les différences sociales et les accentuer, ce qu'elle ne parvient pas à faire. C'est une réalité malgré l'accumulation des mesures prises.

A noter aussi les changements incessants de politiques, programmes, épreuves de contrôle, qui n'aident pas.

Mais on ne peut pas contenter tout le monde: certains veulent recentrer l'école sur le DIRE - LIRE - ECRIRE - COMPTER, d'autres veulent une ouverture sur tout un tas de sujets avec une imprégnation forte des problématiques de la société. Une école "émancipatrice".

Des injonctions presque contradictoires, en fait et ce sont ces abrutis de profs qui sont le problème. :ninja:

 

Posté(e)
Il y a 12 heures, ResetBulshit a dit :

Vous voulez parler de @NicoPaviot je suppose.

@ResetBulshit, que j'aime beaucoup, m'a déjà averti.

 

Aie!!!

J'ai bien peur que votre flair vous ait trahi.

Si vous voulez retomber sur vos pattes vous feriez mieux de changer d'option.

A bon entendeur.

  • arc-en-ciel 1
Posté(e)
il y a 2 minutes, ClarkGaybeul a dit :

Les lois de 1881 ont cherché à créer en effet des patriotes, des jeunes gens prêts à la revanche. Mais c'est un peu court comme raisonnement.

Le législateur a mis à distance l'Eglise, ce qui a généré des conflits importants car la République prenait la main pour proposer une école GRATUITE, LAIQUE. Cela a entériné un processus déjà engagé mais les filles en ont bénéficié, surtout dans les campagnes. Alors lire qu'il n'y avait pas de volonté d'émanciper les jeunes gens, cela me fait un peu tiquer.

Pas émanciper propager la propagande républicaine.

Les femmes sous la 3ème n'avaient pas le droit de vote car les républicains avaient peur que les femmes suivent aveuglement le curé(l'église étant monarchiste ce qui va aussi engendrer la naissance de la laïcité) .

C'est dire à quel point il n'y avait pas de volonté d'émanciper mais juste de contrôler la population, comme chaque régime finalement mais c'était d'autant plus fort à ce moment là en France car le régime était brinquebalant .    

il y a 9 minutes, ClarkGaybeul a dit :

Une partie de sa vie peut se jouer en effet. Mais il n'y a pas qu'une voie, celle de l'université. D'autres lycéens choisissent d'aller vers la voie professionnelle (qu'on dévalorise souvent, autre sujet) et font des parcours remarquables. Ce n'est pas binaire.

Absolument, mais même après tu peux reprendre tes études, il y a des chemins alternatifs mais l'école à un rôle extrêmement important pour beaucoup de gens. 

il y a 13 minutes, ClarkGaybeul a dit :

A noter tout de même que l'accès à l'université se fait précisément parce que l'on a réalisé les acquis du secondaire. L'un ne va pas sans l'autre.

J'ai appris la méthodologie au secondaire en terme de connaissance pure je n'ai rien retenu. Et encore la méthodo ensuite en droit c'est spécial.

J'ai l'impression que l'on apprend rien au secondaire on test l’élève en somme: es-tu capable de retenir ça?

il y a 18 minutes, ClarkGaybeul a dit :

L'école s'occupe de tout un tas de choses que les parents ne font pas ou que l'institution lui demande de faire. Comme dans tout groupe humain, les différences existent, il y a des bons élèves et d'autres plus en difficulté. Que des élèves réussissent mieux que d'autres, c'est un peu logique. Par contre, l'école ne doit pas entériner les différences sociales et les accentuer, ce qu'elle ne parvient pas à faire. C'est une réalité malgré l'accumulation des mesures prises.

A noter aussi les changements incessants de politiques, programmes, épreuves de contrôle, qui n'aident pas.

Mais on ne peut pas contenter tout le monde: certains veulent recentrer l'école sur le DIRE - LIRE - ECRIRE - COMPTER, d'autres veulent une ouverture sur tout un tas de sujets avec une imprégnation forte des problématiques de la société. Une école "émancipatrice".

Des injonctions presque contradictoires, en fait et ce sont ces abrutis de profs qui sont le problème

D'accord, mais ce n'est pas le fond de mon propos, je remets en cause l'école sur ses fondements, il ne faut pas se leurrer sur son rôle premier qui est, à mon sens infiniment contestable, trier les élèves.

Pour savoir qui est capable d'occuper des postes importants avec un bon salaire et les autres qui vont devoir trimer pour un salaire de misère.(je caricature bien sur mais c'est le principe).

Mais c'est la société qui façonne l'école à son image. Encore une fois le problème véritable ne concerne pas les profs.Mais la société. 

Posté(e) (modifié)

Bon, j'ai soufflé un coup depuis hier :grin:

Déjà, @Planinoet @Grominet ont raison, je me suis emporté, j'ai caricaturé le propos, je me suis même montré insultant, par pur emportement, ça ne nourrit pas le débat, ça le pourrit même, pour toutes ces raisons je reviens au moins un peu sur mes propos et je présente de sincères excuses à @Flo950. On ferait la même chose à mon encontre, je le dénoncerai , donc mea culpa.

Sur la forme, je n'en démord pas : le propos est caricatural, déconnecté de la réalité, et dans le fond , dangereux.

Pour l'analyse des leviers idéologiques profonds des objectifs de l'école républicaine (oui , trier, c'est sûr. Oui , reproduire les élites ) , c'est plutôt juste, mais en ce nom tu ne peux pas mettre tout dans le même panier sans aucun discernement, c'est injuste, et franchement malhonnête intellectuellement. Ta manière de parler des méthodes éducatives, c'est l'école du XIXe, du courant du XXe, on en est loin au XXI e siècle. Et citer des Chercheurs ou sociologues du siècle dernier, ça va deux minutes, pour l'aspect contemporain du problème, on repassera. 

Ensuite, ta manière de parler des enseignants et juste honteuse, malhonnête, dangereuse. Les gentilles petites mains de l'idéologie, du système. Tu ne le penses peut être pas, mais c'est ce que tu sous entends. Si tu savais les efforts que je vois chez tant de collègues qui s'épuisent justement face à ce système, pour tenter de le changer à leur niveau. Pour finalement lire des choses pareilles, c'est à pleurer. J'ai vu la profession se lever comme un seul homme contre l'horreur des "groupes de niveaux" d'Attal. Des collègues hurler, tempêter, refuser même l'injonction, justement parce que , pour la majorité, on ne veut pas de cela. 

Et au final, porter un tel discours sur l'école républicaine, ba fais le si tu veux, mais au bout du compte, ça nourrit un ressentiment, voire une haine, qui amène à des violences, de parents , d'enfants. Les profs et l'éducation nationale en générale pensés comme une unité monolithique de pensée et d'idéologie, c'est aussi le fond qui nourrit les agressions, voire les attentats. Penses-y deux minutes. Et sort le nez des livres, de tes souvenirs, pour aller un peu voir la vraie vie scolaire.

Modifié par Asha31
Posté(e)
il y a 6 minutes, Flo950 a dit :

Pas émanciper propager la propagande républicaine.

Les femmes sous la 3ème n'avaient pas le droit de vote car les républicains avaient peur que les femmes suivent aveuglement le curé(l'église étant monarchiste ce qui va aussi engendrer la naissance de la laïcité) .

C'est dire à quel point il n'y avait pas de volonté d'émanciper mais juste de contrôler la population, comme chaque régime finalement mais c'était d'autant plus fort à ce moment là en France car le régime était brinquebalant .    

Une décision qui permet d'augmenter le nombre d'enfants scolarisés et donc leur donner accès à la connaissance (dont un nombre sensible de jeunes filles), ce n'est pas émancipateur? Mettre à distance l'enseignement religieux et donc commencer via la laïcité à préserver la liberté de conscience, je trouve personnellement que c'est une source d'ouverture et de questionnement sur tout un tas de choses. Mais on peut aussi réduire cette démarche à une volonté propagandiste. Sur ce point nous ne serons pas d'accord.

Absolument, mais même après tu peux reprendre tes études, il y a des chemins alternatifs mais l'école à un rôle extrêmement important pour beaucoup de gens. 

J'ai appris la méthodologie au secondaire en terme de connaissance pure je n'ai rien retenu. Et encore la méthodo ensuite en droit c'est spécial.

J'ai l'impression que l'on apprend rien au secondaire on test l’élève en somme: es-tu capable de retenir ça?

Analyse qui vient apparemment d'un bon élève, qui a été en réussite, qui a bénéficié tout à la fois d'une bonne génétique et d'un apport culturel et langagier efficient.

Forcément, il y a un gros biais. Je pense que des enfants bien moins dotés ont tiré davantage de bénéfices culturels et intellectuels.

La partie méthodologique reste toutefois un acquis de l'école et je m'en réjouis.

D'accord, mais ce n'est pas le fond de mon propos, je remets en cause l'école sur ses fondements, il ne faut pas se leurrer sur son rôle premier qui est, à mon sens infiniment contestable, trier les élèves.

Pour savoir qui est capable d'occuper des postes importants avec un bon salaire et les autres qui vont devoir trimer pour un salaire de misère.(je caricature bien sur mais c'est le principe).

Mais c'est la société qui façonne l'école à son image. Encore une fois le problème véritable ne concerne pas les profs.Mais la société. 

Dans ce cas c'est la société qui est à questionner dans ses fondements, pas l'école qui serait donc un symptôme.... erreur d'adressage donc?

Sur le rôle premier de l'école qui est selon toi "trier les élèves", j'aimerais bien connaître les modalités à mettre en oeuvre pour former des chercheurs, économistes, ingénieurs dans divers domaines, artisans et ouvriers qui ne passe pas un tri.

 

 

Posté(e)
Il y a 1 heure, Grominet a dit :

Je vous lis silencieusement depuis le début de ce débat, et même si je suis d'accord avec toi sur le fond, je trouve l'exposé du propos de ton contradicteur un peu caricatural (comme de temps en temps, j'ose te le dire, sur les après-matches). 

Mais bon, mis à part ça, quelque chose m'a interpelé dans ce que tu as dit, sur le fait que la philosophie était enseignée trop tard et trop mal.

Désolé de prendre mon expérience personnelle pour tenter d'en faire une généralité, mettons pompeusement ça sur le compte d'un raisonnement "inductif" :grin: 

J'ai fait du droit public, et j'ai poussé jusqu'au doctorat. Jusqu'en Master 2 inclus, j'ai survolé la fac (😎) en me "contentant" d'apprendre les cours. C'est vraiment la phase de thèse, avec la recherche, l'appropriation des idées et leur questionnement qui m'a ramené à la philosophie et à la compréhension des grands penseurs. J'ai détesté le cours de philo de terminale, parce que je n'y ai rien compris, mais je pense que je l'adorerais aujourd'hui. Pourquoi? Sans doute  parce que j'ai acquis, avec mes années de scolarité puis de fac, mais aussi avec l'expérience de la vie (les échecs, les réussites, les enfants, le boulot, le mariage, les deuils...) le "matériau" qui permet de réfléchir. 

D'où ma question épistémologique: peut-on philosopher sans matériau? Est-ce que l'acquisition des connaissances, plus ou moins magistrale, n'est pas le préalable nécessaire à toute entreprise de philosophie? Ca revient à se poser l'émouvante question du "peut-on penser sans langage"...

Oui.

Voilà de rien :ninaj:

Plus sérieusement ,vais du coup essayer d'être clair dans mes propos et dis moi si ça ne l'est pas.

"Philosopher" n'est pas une faculté finie, arrêter, qu'on a ou pas. Un humain, de fait, philosophe. S'interroger sur le monde, porter sur lui un regard curieux, questionnant, c'est déjà philosopher. Le "cours" de philosophie ne fait qu'amener l'homme à mesurer ce que son esprit fait déjà, et à savoir le structurer, le développer, pour être capable d'en tenir un discours intelligible. En cela, la manière de l'enseigner en France est dramatique, et conditionne les élèves à une manière d'appréhender énormément de choses, à commencer par la connaissance. 

On devrait faire des atelier de discussion et de réflexion dés l'école : "C'est quoi un ami?" , " Pourquoi je vais à l'école", "Pourquoi je suis triste quand un copain est triste", pousser les enfants vers la démarche elle même, pour que oui, comme tu le relève très justement, bien plus tard avec plus de "matériel de vie", ils sachent de mieux en mieux et de plus en plus philosopher. Et quand tu arrives au lycée, tu puisses confronter cette expérience de pensée ENFIN à des auteurs, des œuvres. 

 

Posté(e)
il y a 2 minutes, Asha31 a dit :

On devrait faire des atelier de discussion et de réflexion dés l'école : "C'est quoi un ami?" , " Pourquoi je vais à l'école", "Pourquoi je suis triste quand un copain est triste", pousser les enfants vers la démarche elle même, pour que oui, comme tu le relève très justement, bien plus tard avec plus de "matériel de vie", ils sachent de mieux en mieux et de plus en plus philosopher. Et quand tu arrives au lycée, tu puisses confronter cette expérience de pensée ENFIN à des auteurs, des œuvres. 

 

Ca me paraît quand même compliqué d'appréhender en terminale Kant ou Hegel, pour ne citer que les plus complexes -de réputation. D'ailleurs, j'ai le souvenir que tout ce qui était philosophie politique (Montesquieu, Voltaire, Locke and co) ça passait beaucoup mieux, justement parce qu'on avait déjà un peu le matériau de base, grâce aux cours d'histoire ou de français qui abordaient souvent ces sujets.

D'ailleurs, j'ai le souvenir avoir honni l'histoire au collège et lycée, précisément parce qu'on nous demandait beaucoup de "réfléchir" sur des documents, avec les fameuses études de documents (et des tableaux dégueulasses qu'il fallait construire) comme si on devait jouer les apprentis historiens. A la fac, j'ai réalisé qu'il me manquait justement le "matériau" de base, à savoir la connaissance même de l'histoire, des faits, de leur enchainement, pour ensuite pouvoir effectuer ce travail de simili-historien en herbe. 

J'ai donc le souvenir d'un enseignement secondaire où l'histoire est enseignée de façon inductive alors qu'elle devrait l'être de façon plus magistrale, et la philosophie enseignée de façon magistrale alors qu'elle devrait l'être de façon inductive :ninaj:

(ça va sans dire, mais je le dis quand même: oui ce n'est que mon opinion, oui je généralise un peu, y a forcément le biais d'une de mes compétences personnelles, celle d'apprendre par coeur très facilement, qui me pousse à préférer un cours magistral en histoire, oui y a tout ça tout ça, mais c'est pour discuter philosopher)

  • Top ! 1
Posté(e)
il y a 22 minutes, Grominet a dit :

Ca me paraît quand même compliqué d'appréhender en terminale Kant ou Hegel, pour ne citer que les plus complexes -de réputation. D'ailleurs, j'ai le souvenir que tout ce qui était philosophie politique (Montesquieu, Voltaire, Locke and co) ça passait beaucoup mieux, justement parce qu'on avait déjà un peu le matériau de base, grâce aux cours d'histoire ou de français qui abordaient souvent ces sujets.

D'ailleurs, j'ai le souvenir avoir honni l'histoire au collège et lycée, précisément parce qu'on nous demandait beaucoup de "réfléchir" sur des documents, avec les fameuses études de documents (et des tableaux dégueulasses qu'il fallait construire) comme si on devait jouer les apprentis historiens. A la fac, j'ai réalisé qu'il me manquait justement le "matériau" de base, à savoir la connaissance même de l'histoire, des faits, de leur enchainement, pour ensuite pouvoir effectuer ce travail de simili-historien en herbe. 

J'ai donc le souvenir d'un enseignement secondaire où l'histoire est enseignée de façon inductive alors qu'elle devrait l'être de façon plus magistrale, et la philosophie enseignée de façon magistrale alors qu'elle devrait l'être de façon inductive :ninaj:

(ça va sans dire, mais je le dis quand même: oui ce n'est que mon opinion, oui je généralise un peu, y a forcément le biais d'une de mes compétences personnelles, celle d'apprendre par coeur très facilement, qui me pousse à préférer un cours magistral en histoire, oui y a tout ça tout ça, mais c'est pour discuter philosopher)

Tu poses en fait un regard à la fois empirique et juste : on POURRAIT dans l'absolu efficacement aborder Kant ou Hegel, mais dans des dimensions raisonnables, sur quelques concepts vulgarisés, et surtout dans le cadre d'une méthode qui ne serait pas totalement absurde.
Sur une année de terminale, des élèves avec un niveau global assez faible en compréhension de texte dans leur propre langue (autre problème) se retrouvent confrontés à des textes d'une grande difficulté, sans y voir ni le sens, ni même l'intérêt. On devrait d'abord avoir le temps, pendant des années précédentes, d'aiguiser leur curiosité, leur esprit critique, puis ensuite les amener seuls à un concept, pour FINALEMENT en venir au même concept, cette fois expliqué par le penseur. Et là, ça ferait sens. Mais ce matériau là, on ne le donne pas avant, par choix . Et même si le parcours didactique que je viens de décrire est en fait encouragé dans la formation des enseignants, le volume absolument dramatique de connaissances à transmettre est tel qu'on finit par ne plus le faire en classe.

J'enseigne aujourd'hui le français. Là, pour le coup, il y a comme logique inhérente à la matière d'une progression sur plusieurs années, à savoir littéralement tout le cursus scolaire , de l'école à la Première au Lycée. Bon, ben il y a plein de choses qui vont pas, mais la logique elle même est bonne : d'abord savoir lire et écrire, puis on apprends à comprendre les textes, puis les interpréter, puis les discuter (c'est la théorie bien sûr). En philosophie, tu fais tout ça sur 9 mois. Emballé c'est pesé.

Mais le coeur du souci, c'est que ceux qui pondent les programmes s'en branlent de faire philosopher tout le monde, on veut juste savoir quisont les deux/trois sur 35 qui peuvent vaguement ingérer le bordel, et ainsi repérer les futures élites dans le tas. En cela, Flo a raison.

Posté(e)
il y a 7 minutes, Asha31 a dit :

Bon, j'ai soufflé un coup depuis hier :grin:

Déjà, @Planinoet @Grominet ont raison, je me suis emporté, j'ai caricaturé le propos, je me suis même montré insultant, par pur emportement, ça ne nourrit pas le débat, ça le pourrit même, pour toutes ces raisons je reviens au moins un peu sur mes propos et je présente de sincères excuses à @Flo950. On ferait la même chose à mon encontre, je le dénoncerai , donc mea culpa.

Sur la forme, je n'en démord pas : le propos est caricatural, déconnecté de la réalité, et dans le fond , dangereux.

Pour l'analyse des leviers idéologiques profonds des objectifs de l'école républicaine (oui , trier, c'est sûr. Oui , reproduire les élites ) , c'est plutôt juste, mais en ce nom tu ne peux pas mettre tout dans le même panier sans aucun discernement, c'est injuste, et franchement malhonnête intellectuellement. Ta manière de parler des méthodes éducatives, c'est l'école du XIXe, du courant du XXe, on en est loin au XXI e siècle. Et citer des Chercheurs ou sociologues du siècle dernier, ça va deux minutes, pour l'aspect contemporain du problème, on repassera. 

Ensuite, ta manière de parler des enseignants et juste honteuse, malhonnête, dangereuse. Les gentilles petites mains de l'idéologie, du système. Tu ne le penses peut être pas, mais c'est ce que tu sous entends. Si tu savais les efforts que je vois chez tant de collègues qui s'épuisent justement face à ce système, pour tenter de le changer à leur niveau. Pour finalement lire des choses pareilles, c'est à pleurer. J'ai vu la profession se lever comme un seul homme contre l'horreur des "groupes de niveaux" d'Attal. Des collègues hurler, tempêter, refuser même l'injonction, justement parce que , pour la majorité, on ne veut pas de cela. 

Et au final, porter un tel discours sur l'école républicaine, ba fais le si tu veux, mais au bout du compte, ça nourrit un ressentiment, voire une haine, qui amène à des violences, de parents , d'enfants. Les profs et l'éducation nationale en générale pensés comme une unité monolithique de pensée et d'idéologie, c'est aussi le fond qui nourrit les agressions, voire les attentats. Penses-y deux minutes. Et sort le nez des livres, de tes souvenirs, pour aller un peu voir la vraie vie scolaire.

Ça va cette fois mon propos n'est que caricatural et dangereux qui nourrit les agressions voir les attentats, c'est presque des compliments à ce niveau-là.

Begaudeau du siècle dernier comme chacun sait, même pas besoin de démontrer en quoi les analyses de Foucault et Begaudeau sont nulles c'est évident, et puis c'est dangereux peut-être que le législateur devrait interdire les livres ou films de ces gens-là .

"Les gentilles petites mains de l'idéologie, du système."

Ouais c'est terrible hein, faut voir le prof comme un être au-dessus du système sans jamais questionner son rôle, ou l'école, car il veut le meilleur pour les jeunes et combat des mesures mauvaises pour la jeunesse.

Sérieusement tu es quand même conscient que nous sommes tous des petites mains de la société capitaliste, plus ou moins important, plus ou moins loué par la société.

Mais le prof il est mis sur un piédestal par le pouvoir alors dans les faits il est très mal payé, pas de moyen, etc... Mais c'est un héros dans les médias car il est utile. Les bons sentiments, les bonnes actions ne changent rien aux rôles des profs.Il est d'abord là pour trier.

 

Pour finir sur les attentats concernant les profs sur la base que l'école effectue un triage entre les élèves, c'est assez vertigineux.

Si je suis ton raisonnement il ne faut plus critiquer les patrons ni même le capitalisme car c'est sur cette base qu'Action Directe à tué le patron de Renault.

A mon sens, il faut justement faire fi de ça sinon on ne peut plus penser.

Et ne pas avoir une vision binaire des choses non les profs ne sont pas méchants au contraire pour beaucoup, mais le prof joue un rôle important dans le façonnement de la société. 

Posté(e)
il y a 2 minutes, Asha31 a dit :

on POURRAIT dans l'absolu efficacement aborder Kant ou Hegel

Un trimestre sur la théorie de la connaissance, un autre sur la théorie de l’histoire et on pourrait terminer efficacement et gaiement avec Heidegger. Youkaïdi Youkaïda :ninaj:

 

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