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Actualités politiques


Mister Yellow

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Posté(e) (modifié)

C'est pas une réquisition. C'est un changement d'affectation géographique. Et je ne comprends pas la phrase en gras. Lorsqu'un prof d'Henri IV part enseigner dans le 93 il n'est plus prof? Et pourquoi doit-on détester obligatoirement ces endroits?

 

Non, il n'est plus prof au sens où lui l'entend. Il n'y a rien de commun entre ce qu'on peut enseigner à un élève d'Henri IV et ce qu'on peut enseigner à un élève d'un lycée moyen de seine saint denis. Pour plein de raisons qu'une (courte) discussion avec les intéressés permet de se figurer très rapidement...

 

Mais c'est pas prout*. C'est que l'égalitarisme ALC de notre éducation nationale postule que les besoins de gamins issus de l'immigration et de la grande bourgeoisie du seizième sont les mêmes. Et leurs capacités d'assimilation, identiques. C'est pour ça qu'il faut quand même en tenir une sacrée couche pour imputer à l'ultralibéralisme toussa la dégradation de notre système d'éducation nationale, son million de fonctionnaires (dont un sur deux n'est qu'enseignant), sa gestion standardisée des programmes et des affectations (et le rôle prépondérant qu'y jouent les syndicats), son coût exorbitant pour des résultats pourris. Cette administration tient quand même franchement plus du kolkhoze que de la start up californienne...

Modifié par Gollum
Posté(e)

ET LA THEORIE DU GENDER!! OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH LA THEORIE DU GENDER BOUUUUUUUUUUUUUUUH LES GAUCHOS!!!

"et les 2 mois de vacances en été !! sans compter les jours de greves payées !!"

Posté(e)

vous êtes énormes quand même... :grin:

 

vous faites 3 pages de débat sur une énorme connerie qui a été prononcée et qui n'entrera jamais en vigueur même dans l'hypothèse où son auteur reviendrait au pouvoir..

 

y'aurait quand même plus à dire sur les actuels projets de réforme de l'assurance chômage et de la CAF

 

Oui mais c'est moins rock n'roll. Un peu de swing, le lundi, ça met en forme pour le reste de la semaine :grin: .

Posté(e)

Non, il n'est plus prof au sens où lui l'entend. Il n'y a rien de commun entre ce qu'on peut enseigner à un élève d'Henri IV et ce qu'on peut enseigner à un élève d'un lycée moyen de seine saint denis. Pour plein de raisons qu'une (courte) discussion avec les intéressés permet de se figurer très rapidement...

 

Mais c'est pas prout*. C'est que l'égalitarisme ALC de notre éducation nationale postule que les besoins de gamins issus de l'immigration et de la grande bourgeoisie du seizième sont les mêmes. Et leurs capacités d'assimilation, identiques. 

 

Pauvre Miniboer, tu aurais été tellement heureux au XIXème siècle :(

Posté(e)

Non, il n'est plus prof au sens où lui l'entend. Il n'y a rien de commun entre ce qu'on peut enseigner à un élève d'Henri IV et ce qu'on peut enseigner à un élève d'un lycée moyen de seine saint denis. Pour plein de raisons qu'une (courte) discussion avec les intéressés permet de se figurer très rapidement...

 

Mais c'est pas prout*. C'est que l'égalitarisme ALC de notre éducation nationale postule que les besoins de gamins issus de l'immigration et de la grande bourgeoisie du seizième sont les mêmes. Et leurs capacités d'assimilation, identiques. C'est pour ça qu'il faut quand même en tenir une sacrée couche pour imputer à l'ultralibéralisme toussa la dégradation de notre système d'éducation nationale, son million de fonctionnaires (dont un sur deux n'est qu'enseignant), sa gestion standardisée des programmes et des affectations (et le rôle prépondérant qu'y jouent les syndicats), son coût exorbitant pour des résultats pourris. Cette administration tient quand même franchement plus du kolkhoze que de la start up californienne...

 

Tu vois elkjaer, ça par exemple, ça me fait marrer à petite dose :grin: .

 

Bon, au bout d'un moment ça me donne envie de pilonner d'un tapis de bombes un pays choisi au hasard sur la mappemonde, surtout quand les mecs arrêtent pas de tous dire "on est minoritaires et on nous écoute jamais" alors qu'on les entend partout :ninja:

Posté(e)

il me restait que la shoah, mais si je l'utilise à 11h, je vais avoir du mal à argumenter le reste de la journée. -_-

C'est surtout que si tu l'utilises à 11 heurs t'auras plus rien à manger à midi :lolol:

Posté(e)

Pauvre Miniboer, tu aurais été tellement heureux au XIXème siècle :(

 

Aïe, tu me l'as déjà dit plusieurs fois. En réponse à ce que j'ai moi aussi déjà dit :grin: . Ceci dit, quand tu parlais de "système de merde", je pensais que tu avais la lucidité de considérer que c'était bien celui de l'éducation nationale...

 

Pauvre bistrot. La consanguinité y fait les mêmes ravages qu'ailleurs :( .

Posté(e)

Aïe, tu me l'as déjà dit plusieurs fois. En réponse à ce que j'ai moi aussi déjà dit :grin: . Ceci dit, quand tu parlais de "système de merde", je pensais que tu avais la lucidité de considérer que c'était bien celui de l'éducation nationale...

 

Pauvre bistrot. La consanguinité y fait les mêmes ravages qu'ailleurs :( .

 

Tu devrais lire les travaux de craniométrie de Paul Broca. Ça devrait te permettre d’éjaculer deux ou trois fois sans effort ;)

Posté(e)

Entendu hier sur France Inter : aujourd'hui dans la Seine Saint-Denis certains enfants (primaire) n'ont pas classe pendant des périodes supérieures à 1 mois à cause des absences non remplacées des enseignants(maladie ou autre).

 

Solution trouvée par l'EN : passer des annonces à Pole emploi, seul critère : avoir un bac +4. Aucune formation, aucun briefing, aucun accueil, le mec recruté en CDD est balancé direct dans la classe. Les "profs" ainsi recrutés témoignaient de leur propre sidération devant cette situation. C'était assez édifiant.

 

Lire la proposition de Sarkozy après avoir entendu ça me rend perplexe, ce mec a-t-il encore une relation saine avec la réalité ?

 

c'est pas déja le cas avec les titulaires actuels, j'ai cru comprendre que les instits n'avez plus de formations depuis 3-4 ans non ?

Posté(e)

c'est pas déja le cas avec les titulaires actuels, j'ai cru comprendre que les instits n'avez plus de formations depuis 3-4 ans non ?

 

Supprimée sous Sarkozy puis remise par Hollande :grin:

 

Au contraire, ça fait pas mal de temps qu'on "entérine". J'ai un pote qui est prof, qui a reçu une formation que je qualifierai de "classique" pour être professeur de français (master de lettres modernes, CAPES, formation à l'IUFM pendant 2 ans et tutti cuanti), qui n'a jamais fait de latin ou de grec de sa vie et à qui on demande d'enseigner soit l'un soit l'autre, au choix, en + de la matière dans laquelle il est spécialisé (aka prof de français au collège). Le mec, il est en train de se faire apprendre le latin par les bouquins des élèves et les élèves eux-mêmes.

 

On détruit totalement le professorat dans ce pays et c'est loin d'être nouveau. Y avait un système performant et équitable, parmi les plus efficaces du monde, on est revenus dessus petit à petit en faisant fi des remarques des professionnels sur le sujet (aka "vous nous faites chier à faire grève vous êtes jamais contents tas de feignasses égoistes profiteurs et parasites"), et aujourd'hui on se retrouve à devoir gérer des "situations d'urgence".

 

Alors pour répondre à ta question sur "que fallait-il faire?", la réponse est toute simple et pourrait grandement nous servir en cette période où les seules solutions qu'on propose pour réduire la dette du pays sont de fermer le robinet à crédit: pour une fois, essayer de réfléchir un peu et avoir une vision à long terme plutôt que de faire systématiquement du petit rafistolage à l'arrache. Ca vaut pas que sur ce sujet-là. ;)

 

On aurait aussi pu faire autre chose: on réquisitionne les profs des établissements "d'élite", on les envoie en Seine-Saint-Denis pour pallier à "l'urgence", et on envoie les guignols qu'on recrute à l'arrache faire cours à Fermat ou Henri IV. Si la ministre de l'EN avait ne serait-ce que suggéré l'idée, on aurait au moins pu se marrer en voyant les tronches au 20 heures :grin:

 

Non mais ça c'est autre chose, on ne parle pas de la méthode d'affectation mais du nombre de profs disponibles.

Pour cette rentrée il manque beaucoup de profs remplaçants partout en France ;)

Posté(e)
Non mais ça c'est autre chose, on ne parle pas de la méthode d'affectation mais du nombre de profs disponibles.

Pour cette rentrée il manque beaucoup de profs remplaçants partout en France ;)

 

Oui mais bizarrement, c'est souvent aux mêmes endroits qu'il en manque, et on n'a pas pensé à prendre les profs des lycées hupés pour mettre des mecs recrutés à Super U à Henri IV, c'était ça qui était sous-entendu ;) .

Posté(e)

Non, il n'est plus prof au sens où lui l'entend. Il n'y a rien de commun entre ce qu'on peut enseigner à un élève d'Henri IV et ce qu'on peut enseigner à un élève d'un lycée moyen de seine saint denis. Pour plein de raisons qu'une (courte) discussion avec les intéressés permet de se figurer très rapidement...

 

Mais c'est pas prout*. C'est que l'égalitarisme ALC de notre éducation nationale postule que les besoins de gamins issus de l'immigration et de la grande bourgeoisie du seizième sont les mêmes. Et leurs capacités d'assimilation, identiques. C'est pour ça qu'il faut quand même en tenir une sacrée couche pour imputer à l'ultralibéralisme toussa la dégradation de notre système d'éducation nationale, son million de fonctionnaires (dont un sur deux n'est qu'enseignant), sa gestion standardisée des programmes et des affectations (et le rôle prépondérant qu'y jouent les syndicats), son coût exorbitant pour des résultats pourris. Cette administration tient quand même franchement plus du kolkhoze que de la start up californienne...

La republique doit elle assurer l'education où les élèves sont egaux devant l'enseignement proposé, ou bien egaux par l'enseignement proposé ?

 

De meme pour la fiscalité : doit on etre egaux devant l'impôt, ou egaux par l'impôt ?

 

 

 

taxi-driver-we-are-the-people.jpg

Posté(e)

Oui mais bizarrement, c'est souvent aux mêmes endroits qu'il en manque, et on n'a pas pensé à prendre les profs des lycées hupés pour mettre des mecs recrutés à Super U à Henri IV, c'était ça qui était sous-entendu ;) .

 

Tu peux déplacer des profs pour améliorer l'enseignement dans les endroits où c'est nécessaire mais ça ne changera rien au fait qu'il y a des postes vacants, qu'ils soient à Henri IV, dans le 93 ou au fin fond du Gers  :grin:

Posté(e) (modifié)

Euh... C'est pas exactement ce que j'ai dit dans le message que tu as commencé par citer partiellement? :unsure:

 

Je répondais juste à la question "que fallait-il faire devant cette situation d'urgence?" en ironisant sur le fait qu'on ait émis l'idée d'envoyer des profs recrutés n'importe comment sur des critères faits à l'arrache dans le 9-3, mais pas qu'on ait proposé d'envoyer de vrais profs issus de lycées plus hupés là-bas et qu'on recrute n'importe comment les profs dans les lycées dans lesquels ont été pris les profs, tout simplement parce que cette proposition aurait soulevé un tollé - on note au passage à quel point la conception de l'école est égalitaire en France, quand on veut se donner la peine de regarder un peu sous le tapis des apparences du "bien au chaud dans mes pantoufles d'intellectuel au rabais prétentieux" - c'est tout. ;)

 

'tain, 2 fois que je dois expliquer le sens de la vanne, c'est moche :ninja:

Modifié par Trollololala
Posté(e)

Euh... C'est pas exactement ce que j'ai dit dans le message que tu as commencé par citer partiellement? :unsure:

 

Je répondais juste à la question "que fallait-il faire devant cette situation d'urgence?" en ironisant sur le fait qu'on ait émis l'idée d'envoyer des profs recrutés n'importe comment sur des critères faits à l'arrache dans le 9-3, mais pas qu'on ait proposé d'envoyer de vrais profs issus de lycées plus hupés là-bas et qu'on recrute n'importe comment les profs dans les lycées dans lesquels ont été pris les profs, tout simplement parce que cette proposition aurait soulevé un tollé - on note au passage à quel point la conception de l'école est égalitaire en France, quand on veut se donner la peine de regarder un peu sous le tapis des apparences du "bien au chaud dans mes pantoufles d'intellectuel au rabais prétentieux" - c'est tout. ;)

 

'tain, 2 fois que je dois expliquer le sens de la vanne, c'est moche :ninja:

 

:unsure2:

 

Moi je répondais au problème de base qui est celui de recruter des profs en dehors du circuit normal, sans formation et en CDD pour pallier aux manques actuels...

C'est juste que j'ai cru comprendre que tu n'étais pas d'accord avec cette façon de faire dans l'urgence et que toi ta solution c'était de "déplacer" certains profs vers les endroits où c'est nécessaire sans recruter en plus!

Mais j'ai peut-être mal compris ;)

Posté(e) (modifié)

Ça peut donner parfois quelques bonnes surprises.

 

 

 

 

Juste un message pour aller un peu dans ton sens sans te suivre jusqu'au bout. A la fac, les enseignants chercheurs n'ont aucune formation pédagogique. Mais la différence avec le système qui s'installe c'est que dans les bonnes facs, les jeunes doctorants qui commencent à enseigner sont encadrés, dans la grande majorité des cas, ils ne sont pas responsables d'un cours, ils assurent des TD pour un cours donné par un prof expérimenté. Dans les facs où ça fonctionne bien, il y a un échange entre les titulaires et les chargés de td, ce qui fait qu'on a une formation improvisée mais qui marche très bien et certainement mieux que dans les anciennes IUFM où parfois les techniques pédagogiques étaient franchement ridicules.

 

Donc lancer les profs sans formation formelle pourquoi pas mais avec un encadrement qui assure un minimum de transmission de l'art d'enseigner. or dans le système décrit dans le papier il y a rien de tout ça.

 

Enfin je lis dans ce forum que les lycées de banlieues n'apprendraient rien à leurs élèves. C'est complètement faux, un prof exigeant de banlieue transmettra autant de choses qu'un prof d'un lycée plus huppé. Pour moi, le problème dans les banlieues c'est clair que les enfants sont moins mais beaucoup de profs se cachent derrière ça et ont une attitude professionnelle de démissionnaire alors que le problème c'est davantage eux que les enfants qui n'attendent qu'à être formé. Moi j'ai été dans un de ces collèges de zup au mirail et j'avais des profs formidables qui étaient respectés parce qu'ils savaient de quoi ils parlaient et ne partaient pas défaitistes avant même d'avoir commencé leurs cours. Et il y avait beaucoup de tocards aussi. Faudrait déjà commencer par préparer ses cours sérieusement, j'ai envie de leur dire.

 

Pour moi, il faut être clair, les profs qui considèrent que tout le monde n'est pas éducable n'ont rien à faire à l'éducation nationale. Le problème c'est que des gens comme ça, il y en a un paquet.

Modifié par Baker
Posté(e)

D'abord la situation du manque d'enseignants n'est pas nouvelle et existe au moins depuis la masterisation. Faire Bac+5 et devenir prof ne fait plus rêver. Les "je m'en foutiste" trouvent autre chose que l'éducation nationale. J'ai posé la question aux anciens élèves. Ca ne leur fait pas envie de gérer des classes comme celles qu'ils ont fréquentées. Restent encore ceux qui ont étudiés dans des conditions privilégiées, mais quand eux découvrent la réalité du terrain, ils ne restent pas longtemps et trouvent autre chose de mieux à faire.

Une autre chose qui pour moi crée un manque de vocation c'est qu'avant on prof transmettait un savoir peu accessible. Le prof était la source du savoir et était respecté pour ça. Aujourd'hui chacun croit qu'il peut avec un prof particulier, avec internet, on peut remplacer le professeur. Le professeur n'est plus une personne hors d'atteinte (comme les médecins d'ailleurs). De l'autre côté, le prof n'étant plus la seule source de savoir doit faire avec tout en sachant qu'un élève qui cherche a une chance non négligeable de tomber sur quelque chose qu'il va mal interpréter quand ce n'est pas faux. Les nouvelles technologies sont en train de modifier la façon d'apprendre. Et le métier de professeur devient un truc flou plus du tout attirant étant donné l'image véhiculée par les médias. Le truc qui me fait garder espoir c'est que du coup les nouveaux enseignants que je vois sont très très loin de la caricature du gauchiste qui fait grêve entre ses vacances et que ces irréductibles ont la flamme au moins au début (même si leur niveau est parfois pas terrible).

Posté(e)

Juste un message pour aller un peu dans ton sens sans te suivre jusqu'au bout. A la fac, les enseignants chercheurs n'ont aucune formation pédagogique. Mais la différence avec le système qui s'installe c'est que dans les bonnes facs, les jeunes doctorants qui commencent à enseigner sont encadrés, dans la grande majorité des cas, ils ne sont pas responsables d'un cours, ils assurent des TD pour un cours donné par un prof expérimenté. Dans les facs où ça fonctionne bien, il y a un échange entre les titulaires et les chargés de td, ce qui fait qu'on a une formation improvisée mais qui marche très bien et certainement mieux que dans les anciennes IUFM où parfois les techniques pédagogiques étaient franchement ridicules.

 

Donc lancer les profs sans formation formelle pourquoi pas mais avec un encadrement qui assure un minimum de transmission de l'art d'enseigner. or dans le système décrit dans le papier il y a rien de tout ça.

 

Enfin je lis dans ce forum que les lycées de banlieues n'apprendraient rien à leurs élèves. C'est complètement faux, un prof exigeant de banlieue transmettra autant de choses qu'un prof d'un lycée plus huppé. Pour moi, le problème dans les banlieues c'est clair que les enfants sont moins mais beaucoup de profs se cachent derrière ça et ont une attitude professionnelle de démissionnaire alors que le problème c'est davantage eux que les enfants qui n'attendent qu'à être formé. Moi j'ai été dans un de ces collèges de zup au mirail et j'avais des profs formidables qui étaient respectés parce qu'ils savaient de quoi ils parlaient et ne partaient pas défaitistes avant même d'avoir commencé leurs cours. Et il y avait beaucoup de tocards aussi. Faudrait déjà commencer par préparer ses cours sérieusement, j'ai envie de leur dire.

 

Pour moi, il faut être clair, les profs qui considèrent que tout le monde n'est pas éducable n'ont rien à faire à l'éducation nationale. Le problème c'est que des gens comme ça, il y en a un paquet.

 

comparer l'enseignement à la fac et celui en secondaire est une ineptie. Je suis justement débutant et en formation. Enseigner dans des classes de bons élèves (genre à l'uni), j'y arrive sans l'aide de personne (quoi que ma formation m'aide sur le plan didactique). Le problème, c'est les autres classes. T'as beau croire au principe d'éducabilité, t'as beau maitriser ton sujet sur le bout des doigts, t'as beau réfléchir à comment les intéresser, tu te vautres parfois méchamment, et psychologiquement, ça peut etre très violent. Je trouve pas que les profs de banlieue soient démissionnaires, en passant. Dans ces établissements, tu sens une solidarité bien plus fortes entre les enseignants que dans des collèges en zones pépères, et des volontés pédagogiques tout aussi fortes.

Posté(e)

D'abord la situation du manque d'enseignants n'est pas nouvelle et existe au moins depuis la masterisation. Faire Bac+5 et devenir prof ne fait plus rêver. Les "je m'en foutiste" trouvent autre chose que l'éducation nationale. J'ai posé la question aux anciens élèves. Ca ne leur fait pas envie de gérer des classes comme celles qu'ils ont fréquentées. Restent encore ceux qui ont étudiés dans des conditions privilégiées, mais quand eux découvrent la réalité du terrain, ils ne restent pas longtemps et trouvent autre chose de mieux à faire.

Une autre chose qui pour moi crée un manque de vocation c'est qu'avant on prof transmettait un savoir peu accessible. Le prof était la source du savoir et était respecté pour ça. Aujourd'hui chacun croit qu'il peut avec un prof particulier, avec internet, on peut remplacer le professeur. Le professeur n'est plus une personne hors d'atteinte (comme les médecins d'ailleurs). De l'autre côté, le prof n'étant plus la seule source de savoir doit faire avec tout en sachant qu'un élève qui cherche a une chance non négligeable de tomber sur quelque chose qu'il va mal interpréter quand ce n'est pas faux. Les nouvelles technologies sont en train de modifier la façon d'apprendre. Et le métier de professeur devient un truc flou plus du tout attirant étant donné l'image véhiculée par les médias. Le truc qui me fait garder espoir c'est que du coup les nouveaux enseignants que je vois sont très très loin de la caricature du gauchiste qui fait grêve entre ses vacances et que ces irréductibles ont la flamme au moins au début (même si leur niveau est parfois pas terrible).

Oui je suis d'accord avec ça. Le métier a été complètement devalorisé.

comparer l'enseignement à la fac et celui en secondaire est une ineptie. Je suis justement débutant et en formation. Enseigner dans des classes de bons élèves (genre à l'uni), j'y arrive sans l'aide de personne (quoi que ma formation m'aide sur le plan didactique). Le problème, c'est les autres classes. T'as beau croire au principe d'éducabilité, t'as beau maitriser ton sujet sur le bout des doigts, t'as beau réfléchir à comment les intéresser, tu te vautres parfois méchamment, et psychologiquement, ça peut etre très violent. Je trouve pas que les profs de banlieue soient démissionnaires, en passant. Dans ces établissements, tu sens une solidarité bien plus fortes entre les enseignants que dans des collèges en zones pépères, et des volontés pédagogiques tout aussi fortes.

Une ineptie? Je crois que t'es vraiment marseillais. Une relation pédagogique est une relation pédagogique. C'est quand même en grande partie la même chose même s'il y a des différences fondamentales, j'y reviendrai.

Déjà je rectifie car je n'ai jamais dit que tous les profs de banlieue étaient démissionnaires mais qu'une partie d'entre eux l'étaient. Et ça je l'ai observé quand j'étais élève, il y a certes longtemps. Mais j'ai été pion et j'ai entendu des trucs dans les salles de profs hallucinants, c'était dans un collège de banlieue parisienne.

Que tu dises que tu te vautres lamentablement et que ça fait mal, je veux bien te croire et te comprendre. Quand on est prof on est un peu comme un jardinier qui sème des graines dans un désert, souvent ça prend pas mais ça peut prendre et ça vaut le coup d'enseigner si on peut éveiller ne serait ce qu'un élève sur 30. Si on ne croit pas à ça, c'est clair qu'il faut arrêter. Et il est là justement le problème, je ne crois pas que tout le monde puisse enseigner toute sa vie. Psychologiquement, c'est trop usant. Il faudrait promouvoir des possibilités de détachement vers d'autres métiers tout au long de la carrière pour changer de métier pendant un certain temps. Je crois que les profs devraient avoir le droit de souffler et de multiplier les expériences parallèlement à leur fonction de prof. A la fac, on a un mi temps recherche et un mi-temps enseignement, et c'est en ça qu'enseigner dans le supérieur c'est très différent du secondaire, tu ne t'identifies pas a ta seule fonction de prof et c'est très important.

Posté(e)

Oui je suis d'accord avec ça. Le métier a été complètement devalorisé.

Une ineptie? Je crois que t'es vraiment marseillais. Une relation pédagogique est une relation pédagogique. C'est quand même en grande partie la même chose même s'il y a des différences fondamentales, j'y reviendrai.

Déjà je rectifie car je n'ai jamais dit que tous les profs de banlieue étaient démissionnaires mais qu'une partie d'entre eux l'étaient. Et ça je l'ai observé quand j'étais élève, il y a certes longtemps. Mais j'ai été pion et j'ai entendu des trucs dans les salles de profs hallucinants, c'était dans un collège de banlieue parisienne.

Que tu dises que tu te vautres lamentablement et que ça fait mal, je veux bien te croire et te comprendre. Quand on est prof on est un peu comme un jardinier qui sème des graines dans un désert, souvent ça prend pas mais ça peut prendre et ça vaut le coup d'enseigner si on peut éveiller ne serait ce qu'un élève sur 30. Si on ne croit pas à ça, c'est clair qu'il faut arrêter. Et il est là justement le problème, je ne crois pas que tout le monde puisse enseigner toute sa vie. Psychologiquement, c'est trop usant. Il faudrait promouvoir des possibilités de détachement vers d'autres métiers tout au long de la carrière pour changer de métier pendant un certain temps. Je crois que les profs devraient avoir le droit de souffler et de multiplier les expériences parallèlement à leur fonction de prof. A la fac, on a un mi temps recherche et un mi-temps enseignement, et c'est en ça qu'enseigner dans le supérieur c'est très différent du secondaire, tu ne t'identifies pas a ta seule fonction de prof et c'est très important.

 

je te rejoins sur ton dernier paragraphe. Enfin, je compte enseigner toute ma vie, mais à mi temps pour avoir un autre métier à côté (dans la vigne ou la cuisine :love: ). Avec un tel ratio, mon taf, c'est un loisir (enfin quand j'aurais fini la formation, parce que là, j'en chie grave).

après, les discours de salle de prof valent ce qu'ils valent, ils sont souvent tributaires de l'humeur d'un prof après un cours.

Posté(e)

 

après, les discours de salle de prof valent ce qu'ils valent, ils sont souvent tributaires de l'humeur d'un prof après un cours.

Tous les jours? C'est loin d'être anodin et je désespère de voir que tu es déjà dans une logique corporatiste alors que t'es en début de carrière.

 

Moi j'en ai un collègue qui tous les jours chie sur les étudiants, les étudiants le détestent et il transmet rien du tout. Là il en est arrivé à un point... tu peux pas t'imaginer à quel point il est aigri. Pour moi, le problème principal c'est lui, pas les étudiants.

Posté(e)

Tous les jours? C'est loin d'être anodin et je désespère de voir que tu es déjà dans une logique corporatiste alors que t'es en début de carrière.

 

? pas compris.

Posté(e) (modifié)

? pas compris.

A défendre des gens indéfendables, je trouve que t'es corporatiste et que t'es trop jeune dans le métier pour l'être déjà :(.

Modifié par Baker
Posté(e)

A défendre des gens indéfendables, je trouve que t'es corporatiste et que t'es trop jeune dans le métier pour l'être déjà :(.

 

je ne défends que les gens dont j'ai pu être témoin de discours potentiellement choquant mais dont je connaissais les intentions en dehors d'un coup de stress et de fatigue. Des gens aigri, j'en connais pas : soit qu'il n'y en a pas dans mon établissement, soit qu'ils ne trainent pas en salle des profs.

 

sinon, je persiste à dire que c'est une ineptie de comparer l'enseignement universitaire et en collège. Déjà, entre lycée et collège, on dit souvent que c'est pas le même métier, mais alors à l'uni. La relation avec l'élève en dehors de la classe, la didactique, la pédagogie, l'age de l'élève et sa construction en tant qu'être social et psychologique (extrêmement important à l'adolescence), y a pas grand chose en commun.

Posté(e)

je ne défends que les gens dont j'ai pu être témoin de discours potentiellement choquant mais dont je connaissais les intentions en dehors d'un coup de stress et de fatigue. Des gens aigri, j'en connais pas : soit qu'il n'y en a pas dans mon établissement, soit qu'ils ne trainent pas en salle des profs.

 

sinon, je persiste à dire que c'est une ineptie de comparer l'enseignement universitaire et en collège. Déjà, entre lycée et collège, on dit souvent que c'est pas le même métier, mais alors à l'uni. La relation avec l'élève en dehors de la classe, la didactique, la pédagogie, l'age de l'élève et sa construction en tant qu'être social et psychologique (extrêmement important à l'adolescence), y a pas grand chose en commun.

T'as jamais rencontré de profs aigris? :crylol:

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