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Presse 2020/2021


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« Mon premier match au Stadium, c’était un… Perpignan-Béziers, mais je ne me rappelle plus la date !* Il y avait encore les poteaux en tribunes et la piste de vélo ! » Fan de rugby – Béziers, sa ville de naissance, oblige – Damien Comolli, 48 ans, a fait ses premiers pas médiatiques hier en tant que nouveau président au TFC. Au restaurant le 1938 qui domine la pelouse du Stadium, le nouvel homme fort des Violets a longuement reçu La Dépêche dans l’après-midi. Face à nous, un homme tiré à quatre épingles, regard franc derrière ses lunettes, parole ciselée et geste précis. Et plus d’une heure à parler de son « obsession » du football : le jeu, les joueurs et ces statistiques qu’il cultive consciencieusement depuis plus de 25 ans. Entretien passionnant avec un dirigeant passionné.

Commençons par vous. Vous êtes né à Béziers, vous avez voyagé dans le monde entier. Que représentent Toulouse et le TFC pour vous ?

Toulouse, quand on est de Béziers, c’est la capitale régionale, une ville étudiante, dynamique, notamment sur le plan sportif. Une ville magnifique que je ne connaissais pas suffisamment avant de prendre mes fonctions ici. Et puis, cette ambiance du Sud, je suis chez moi !

Dans le foot, votre profil est atypique et vous portez cette réputation de dirigeant obsédé par les statistiques et la « data » pour prendre des décisions. C’est la réalité ?

Oui. On ne peut pas parler de confiance aveugle en la data, mais je peux vous dire que des joueurs qui font mentir la data sur le long terme, il n’y en a pas. Vous pouvez avoir des surprises sur une saison, mais sur la durée, les performances du joueur vont se rectifier. Et donc la data va avoir raison. Au TFC, nous allons nous en servir sur beaucoup de plans : pour notre recrutement bien sûr, sur les performances et la condition physique de nos joueurs pour évaluer l’adversaire, etc.

Vous avez travaillé dans de grands clubs européens (Arsenal, Liverpool, Fenerbahçe, etc.). Qu’est-ce que cette expérience peut apporter au TFC ?

Les modèles ne sont pas transposables, mais il y a une constante dans ces clubs, c’est une identité et une culture forte. C’est parfois difficile de s’y tenir surtout dans les moments où le club tangue, mais c’est essentiel pour réussir sur le long terme.

C’est quoi pour vous la culture TFC ?

C’est un peu tôt pour vous le dire. C’est quelque chose qui doit se construire avec l’ensemble des composantes du club, des joueurs aux supporters. Mais j’ai déjà l’impression que les gens veulent voir de l’engagement, de la passion, une équipe qui va de l’avant. Ce sont des éléments que je veux mettre en avant en plaçant l’humain au cœur de ce projet. Les joueurs, d’ailleurs, ont un rôle majeur à jouer dans la création de cette culture commune.

Comment relancer une culture de la victoire au TFC après des saisons aussi médiocres ?

D’abord en commençant par détester la défaite et je l’ai dit aux joueurs. Puis, en étant extrêmement exigeant et rigoureux ans tout ce que l’on fait au jour le jour, dans l’ensemble des composantes du club. J’attache aussi beaucoup d’importance à la progression de chacun pour faire grandir le collectif.

Avez-vous trouvé des joueurs traumatisés par le marasme de la saison dernière ?

Traumatisés, le mot est un peu fort. Certains sont touchés, c’est vrai, et il faut les épauler. Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé les joueurs extrêmement lucides sur eux-mêmes et sur leur environnement. ils ont conscience des efforts qu’ils ont à fournir. Ce qui est encourageant, c’est que les jeunes, eux, ne sont absolument pas touchés. Il faut nous appuyer sur cela pour repartir de l’avant. Quand Bafodé (Diakité) vous dit : « Je suis Toulousain et moi mon rêve c’est de remonter avec Toulouse », c’est fort.

Quel est le projet que vous portez au TFC avec Redbird ?

À court terme, remonter en Ligue 1 le plus rapidement possible, c’est clair. A moyen terme, nous voulons stabiliser le TFCdans le top 8 de la Ligue 1. Et c’est quelque chose qui a déjà été fait par le passé.On n’arrive pas dans un club qui n’a rien démontré dans le passé.

Et en termes de moyens, cela se matérialise comment ?

C’est difficile à dire à ce stade. Redbird n’est pas là pour perdre de l’argent, c’est évident. Ce que je sais, c’est qu’on aura les ressources pour être compétitifs sur la durée.

Le « trading » (la vente de jeunes joueurs à prix fort) sera-t-il la marque de fabrique de Redbird ?

Pas du tout. Notre souhait est de former des joueurs et de les garder pour qu’ils fassent progresser l’équipe. Notre business plan n’est absolument pas basé sur le « trading ».

L’achat du Stadium par Redbird ou du « naming » est-il envisageable ?

L’achat du stade n’a pas été évoqué. En ce qui concerne le « naming », ce sera l’un des dossiers d’Olivier Jaubert (le nouveau « chief business officer », NDLR) quand il nous rejoindra.

Quel type de président serez-vous ?

Je suis connu dans le milieu pour déléguer énormément. J’encourage mes collaborateurs à développer leurs idées, à prendre des initiatives. C’est comme cela que j’ai toujours fonctionné.

Très décrié par les supporters, Jean-François Soucasse fera-t-il partie du nouvel organigramme du club ?

Je vais être franc avec vous : depuis que je suis arrivé, j’ai trouvé en Jean-François un dirigeant très compétent, extrêmement loyal envers le club, très professionnel, qui m’a ouvert beaucoup de portes et qui continue de m’aider tous les jours. Des arrivées dans le club ont été actées, mais cela ne signifie pas qu’il y aura des départs en contrepartie.Nous sommes encore dans une sorte d’audit du club. Nous avons commencé par le plus urgent, le sportif, et nous travaillons désormais sur les autres composantes du club. S’il doit y avoir des changements, il y en aura, mais en ce qui concerne Jean-François, il est là et je suis content qu’il soit là.

La cellule de recrutement est également pointée du doigt. Quels changements sont à prévoir ?

Je m’appuie beaucoup, et je continuerai, sur Ali Rachedi, que je fréquente depuis 25 ans et qui connaît le club par cœur. Dominique Arribagé a quitté le club et il sera remplacé début août par un responsable du recrutement à qui je donnerai beaucoup de responsabilités (il s’agira de Jérôme Fougeron, recruteur du TFC de 2007 à 2015, NDLR). D’ici le mois d’octobre, un recruteur supplémentaire nous rejoindra.

Quelle sera votre relation avec les supporters ? Comment les reconquérir ?

Je vais proposer aux supporters de les rencontrer, tous les groupes, sans doute dans les deux semaines qui viennent. On a besoin d’eux, on a besoin d’ambiance dans le stade, on a besoin des ultras, on a besoin de tout le monde. Reconnecter les supporters au club, c’est essentiel. Je vais même vous dire : sans le soutien des supporters, on ne remontera pas, c’est certain.

Quel sera le budget de la saison qui vient ?

Je ne vais pas vous donner de chiffres, mais nous aurons largement le plus gros budget de Ligue 2, avec la plus forte masse salariale.

Les gros salaires ne sont donc pas invités à quitter le club ?

Non, financièrement, nous n’avons pas besoin de faire partir les gros salaires.La DNCG ne nous a fixé aucune obligation à ce niveau.

Cela veut dire que les Gradel, Saïd, Koulouris ou Sangaré pourraient rester au club ?

Max (Gradel) a un accord avec le club pour partir et je le respecterai, mais, à date, je ne suis vraiment pas sûr qu’il ait envie de nous quitter. Westley (Saïd) est un joueur que l’on veut garder. Koulouris restera. Quant à Ibra (Sangaré), nous n’avons pas prévu de le vendre. On sait qu’il sera très courtisé, mais il faudra une proposition impossible à refuser pour qu’il nous quitte.

Au-dessus de 10 millions d’euros ?

À ce prix-là, le club n’aura que sa jambe gauche (rires).

On sait toutefois que les bons joueurs de Ligue 1 ne sont pas forcément les meilleurs pour jouer la montée en Ligue 2…

Vous avez parfaitement raison, l’histoire montre que les clubs montent avec des joueurs de Ligue 2. C’est quelque chose que nous avons analysé. Maintenant, il y a aussi les données du marché : les meilleurs joueurs de la saison dernière en Ligue 2 ont déjà été vendus. Toutefois, nous sommes persuadés que nous pouvons trouver des joueurs qui peuvent nous renforcer, nous aider à monter et à nous maintenir dans l’élite.

Vous regrettez le départ de Quentin Boisgard ?

Non, à partir du moment où un joueur vient vous voir en vous disant que le club lui a manqué de respect, qu’il ne peut plus rester, que voulez-vous lui répondre ? Lorient a formulé une offre qui nous a semblé correcte, nous l’avons laissé partir.

Vous recherchez combien de joueurs et à quels postes ?

On est un peu légers au milieu, on considère qu’il nous manque au moins deux spécialistes. Nous avons fait des offres pour plusieurs joueurs, nous verrons bien.

Au milieu, justement, John Bostock va-t-il revenir de prêt ?

Non, il va rester en Angleterre.

Pourquoi avoir choisi Patrice Garande comme entraîneur ?

D’abord parce qu’il a l’expérience de plusieurs montées, qu’il a conquises de manière assez brillante. Il a maintenu Caen pendant plusieurs années en Ligue 1. Et puis, Patrice a lancé beaucoup de jeunes. C’est l’entraîneur qui nous a montré le plus de détermination et de leadership. Nous avons immédiatement pensé que c’était la meilleure personne pour donner un nouveau souffle à l’équipe.

Ruben Gabrielsen sera-t-il le capitaine de l’équipe cette saison ?

Patrice n’a pas décidé. Nous n’en avons pas encore parlé.

*C’était le 18 mai 1980 (16-6 pour Béziers)

 

Posté(e)
il y a 4 minutes, Nico12 a dit :

Cet interview est quand même très clair. On a enfin de la compétence à la tête du club !

Meme les questions sont pas mal. 

S'il pouvait y avoir aussi la révolution dans la Détresse du Midi ca serait pas plus mal 

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il y a 22 minutes, violacei a dit :

Il a fait plus d'interviews en 1 mois que toute notre ancienne clique réunie en 20 ans

Oui enfin il faut pas tout voir noir non plus.

quand Sadran a repris le club, il faisait des interviews aussi.

Sadran est tres critiquable sur les 5-8 dernieres annees.

Mais bon il nous a quand meme vendu du reve avec la ligue des champions, faire venir des mecs comme Moreira, aux portes de l’equipe de France restera pour moi sa plus grande prouesse! Dalmat aussi.

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Quand tu regardes dans le rétroviseur, mais le recrutement de Bergougnoux, Matthieu, Santos en 2005-2006, c'était pas rien sur le papier... Des joueurs confirmés et des très bons espoirs (parce que oui, Bergougnoux était un bon espoir et Matthieu a fait une sacré carrière...)

Posté(e)
il y a 17 minutes, hmg a dit :

Quand tu regardes dans le rétroviseur, mais le recrutement de Bergougnoux, Matthieu, Santos en 2005-2006, c'était pas rien sur le papier... Des joueurs confirmés et des très bons espoirs (parce que oui, Bergougnoux était un bon espoir et Matthieu a fait une sacré carrière...)

c'était dans la première ère Sadran, celle ou le club le faisait encore rêver. L'arrogance a fait place aujourd'hui à la repentance,  il fallait que ça change, espérons en mieux.

Posté(e)
Il y a 10 heures, hmg a dit :

Quand tu regardes dans le rétroviseur, mais le recrutement de Bergougnoux, Matthieu, Santos en 2005-2006, c'était pas rien sur le papier... Des joueurs confirmés et des très bons espoirs (parce que oui, Bergougnoux était un bon espoir et Matthieu a fait une sacré carrière...)

Pendant ce mercato y'a eu Santos et Abdessadki aussi :ninja:

Posté(e)
Il y a 11 heures, hmg a dit :

Quand tu regardes dans le rétroviseur, mais le recrutement de Bergougnoux, Matthieu, Santos en 2005-2006, c'était pas rien sur le papier... Des joueurs confirmés et des très bons espoirs (parce que oui, Bergougnoux était un bon espoir et Matthieu a fait une sacré carrière...)

Santos ça été une catastrophe , des qu'ilest arrivé il n'a plus marquer un but,  on l'a trainé comme un boulet (un an payer à ne pas jouer si je me souviens bien), quant à Biereguounoux il n' a jamais confirmé les espoirs mis en lui, ( meilleur en 3e mi temps )

Posté(e)
28 minutes ago, foototo said:

Santos ça été une catastrophe , des qu'ilest arrivé il n'a plus marquer un but,  on l'a trainé comme un boulet (un an payer à ne pas jouer si je me souviens bien), quant à Biereguounoux il n' a jamais confirmé les espoirs mis en lui, ( meilleur en 3e mi temps )

A posteriori c’était une catastrophe mais quand on les prend, Santos est un attaquant confirme de L1 et Bergougnous un espoir de l’OL qui marche sur la L1 et fait balbutier les grands d’Europe...

Posté(e)

Le père Sadran avec le maillot du Match caritatif de France 98 au stadium qui , tout fier d avoir fait signe Santos , avait mis en stylo noir dans le dos , le nom du brésilien qui avait signé 24h avant 😂😂😂

 

les bons moments sadan en effet (pas d’ironie pour une fois 😜)

Posté(e)
Il y a 11 heures, hmg a dit :

A posteriori c’était une catastrophe mais quand on les prend, Santos est un attaquant confirme de L1 et Bergougnous un espoir de l’OL qui marche sur la L1 et fait balbutier les grands d’Europe...

La question est donc de savoir pourquoi dès qu'ils sont arrivés au tef  ils sont devenu des joueurs moyen.

Posté(e)
Il y a 1 heure, foototo a dit :

La question est donc de savoir pourquoi dès qu'ils sont arrivés au tef  ils sont devenu des joueurs moyen.

Pendant des années on a parlé de Club Med au TFC

Posté(e)
Il y a 2 heures, violacei a dit :

Pendant des années on a parlé de Club Med au TFC

ici c'est comme ça (c)

Posté(e)

 

LEQUIPE

Damien Comolli (Toulouse), connecté haut débit

Nommé président du TFC lundi, quelques mois à peine après avoir quitté Fenerbahçe, l'ancien directeur sportif de Tottenham et Liverpool possède un carnet d'adresses très épais qui favorise les rebonds.

Vincent Villa25 juillet 2020 à 00h05
 
 

Les ressorts qui lui permettent de rebondir ne sont pas rouillés. Six mois après avoir démissionné de son poste de directeur sportif de Fenerbahçe dans le tumulte, Damien Comolli a retrouvé une fonction dans un club européen, à un poste inédit jusque-là sur son CV. Le nouveau président de Toulouse (L 2), déjà bien actif avant l'officialisation de sa nomination en début de semaine, possède en effet un réseau aussi épais que le portefeuille d'un trader.

 

«  Il connaît tout le monde et tout le monde le connaît »

Un acteur du milieu qui a approché Comolli

 
 
 

Dans son répertoire téléphonique, on trouve tout le gratin des agents. Jorge Mendes voisine ainsi avec Pini Zahivi, Kia Joorabchian, Jonathan Barnett, patron de Stellar Group (agent de Gareth Bale), ou bien Leon Angel, le taulier de Base Soccer, l'une des principales agences britanniques. « Il connaît tout le monde et tout le monde le connaît, synthétise un acteur du milieu qui l'a approché. Il possède beaucoup de connexions, au niveau européen, mais pas seulement. Aux États-Unis aussi, par exemple. Il bâtit ses réseaux au fur et à mesure. »

 

Il possède dans ce domaine un vrai savoir-faire, favorisé par son énorme force de travail, ainsi que par sa maîtrise de l'anglais et de l'espagnol. « En plus, il est très intelligent et très politique, décrypte un agent de joueurs. Il a aussi des certitudes qui peuvent impressionner. » Elles sont nées au fil d'un parcours de recruteur entamé à Arsenal, où ce natif de Béziers (47 ans) a bâti de 1997 à 2004 une réputation de scout qui forme la pierre angulaire de sa carrière. Durant cette période de symbiose parfaite avec son mentor Arsène Wenger, il a notamment détecté Gaël Clichy, Jérémie Aliadière et Kolo Touré, tout en appuyant la venue de Robert Pirès. Ce septennat a précédé une brève expérience à Saint-Étienne (juin 2004-juin 2005), puis un retour en Angleterre, à Tottenham, dans le rôle d'un directeur sportif aux compétences très larges, avec pour tête de pont de ses activités le recrutement destiné à l'équipe pro.

 

« Il aime rappeler qu'à Liverpool l'achat d'Henderson a été le motif de son départ »

Gautier Stangret, qui a interrogé Comolli dans le cadre d'un ouvrage

 
 
 

 

Mais, depuis cette époque, ses passages dans les clubs empruntent à la durée de vie des entraîneurs sur le banc, alors que les postes directionnels supposent plutôt un travail au long cours : trois saisons et des poussières chez les Spurs (2005-octobre 2008), deux ans lors de son acte II chez les Verts (novembre 2008-novembre 2010), dix-huit mois à Liverpool (novembre 2010-avril 2012) et autant à Fenerbahçe, en proie à des difficultés financières et sportives.

 

 

Damien Comolli au côté de Dominique Rocheteau, à L'Étrat, en septembre 2010, à la fin de son second passage à l'AS Saint-Étienne. (A. Martin/L'Équipe)

 
Damien Comolli au côté de Dominique Rocheteau, à L'Étrat, en septembre 2010, à la fin de son second passage à l'AS Saint-Étienne. (A. Martin/L'Équipe)

À Istanbul, il a vécu un départ houleux, car on l'a accusé de liens particuliers avec Rogon, une agence allemande qui accompagne le défenseur guinéen Simon Falette, prêté par Francfort en janvier dernier. Pour l'occasion, Comolli a inauguré un compte Twitter, de manière à présenter sa version des faits et à se défendre devant le tribunal des réseaux sociaux. Il s'était aussi justifié de façon très vindicative dans ces colonnes après son second passage chez les Verts, en stigmatisant la direction bicéphale Caïazzo-Romeyer, nuisible selon lui à son action, qui avait été peu efficiente sur le plan du recrutement.

 

Précurseur de l'utilisation des statistiques

Il ne manque pas non plus d'arguments quand on le questionne sur sa période Red, achevée sur une séparation par « consentement mutuel ». « Il aime rappeler qu'à Liverpool, l'achat de Jordan Henderson, capitaine de l'équipe victorieuse de la Ligue des champions en 2019 (2-0 contre... Tottenham), a été le motif de son départ, raconte Gautier Stangret, qui l'a interrogé pour son ouvrage Le football est une science (in)exacte (1). Son profil l'avait interpellé car, à même pas 20 ans, il se procurait énormément d'occasions pour un joueur de cet âge. En plus, il parcourait en moyenne 13,5 kilomètres par match et plus de 1 500 mètres en course à haute intensité. Henderson a été acheté en 2011 (18,5 M€) mais n'a pas été impactant sur le plan offensif lors de sa première saison. Et Damien Comolli s'est un peu mis le public et les dirigeants à dos avec ce transfert et celui d'Andy Carroll (42 M€). »

 

Sur les rives de la Mersey, les erreurs de casting (Carroll, Stewart Downing, Charlie Adam, José Enrique, Sebastian Coates) se sont en effet mêlées aux succès (Luis Suarez, Henderson, Bellamy). Tandis que non loin de la Tamise, les achats en demi-teinte (Pavlioutchenko, Zokora, Bent, Corluka) ont côtoyé les échecs (David Bentley, Alan Hutton, Giovani dos Santos, Adel Taarabt, Kevin-Prince Boateng) et les investissements très réussis : Assou-Ekotto et, surtout, la triplette Berbatov-Bale-Modric, source d'une monstrueuse plus-value à la revente (2). Un bilan brut à affiner en fonction d'un facteur essentiel : le devenir des recrues dépend beaucoup de l'entraîneur qui va les utiliser. À Tottenham, Harry Redknapp voyait avant tout Bale comme un arrière gauche, selon une version avancée par Comolli, qui plaidait en faveur d'une utilisation offensive du Gallois, en se basant sur les statistiques, le dada de ce précurseur du foot data.

 

Une vision scientifique de ce sport qui lui vaut d'être sollicité quand il n'est pas en poste au sein d'un club. « Lorsque je l'ai rencontré en 2017, il possédait un réseau incroyable qui lui permettait depuis trois ans d'être consultant auprès de nombreux clubs, grâce aux outils statistiques développés avec une équipe de spécialistes, poursuit Gautier Stangret. Il m'a raconté qu'il intervenait par exemple auprès de dirigeants de Premier League pour les aider à trouver un coach. Il a toujours eu un pied dedans. » Il a de nouveau les deux, à présent, dans un club qui ne demande qu'à prendre impulsion sur lui pour rebondir à son tour.

 

(1) Éditions Amphora.

(2) Acheté par Tottenham 15,7 M€ en 2006 à Leverkusen, Dimitar Berbatov a été vendu 38 M€ à MU en 2008. Gareth Bale, arrivé de Southampton en 2007 pour14,7 M€, est parti pour 101 M€ au Real en 2013. Un an plus tôt, Luka Modric, recruté 21 M€ au Dinamo Zagreb en 2008, avait rallié le club madrilène pour 35 M€.

publié le 25 juillet 2020 à 00h05
Posté(e)
il y a 14 minutes, Lopez a dit :

 

"À Tottenham, Harry Redknapp voyait avant tout Bale comme un arrière gauche, selon une version avancée par Comolli, qui plaidait en faveur d'une utilisation offensive du Gallois, en se basant sur les statistiques, le dada de ce précurseur du foot data."

 

 

 

 

Arribagé aurait pu être coach de Tottenham :ninja:

Posté(e)
il y a 36 minutes, spidav32 a dit :

Arribagé aurait pu être coach de Tottenham :ninja:

Bagé cela se traduit par debile en normand-picard, arri le débile :ninja:

Posté(e)

Os a toujours dit qu'il voulait un club ayant un environnement familial ( remenber le parc d'attraction) , par rapport aux autres clubs plus professionnel.

Comme dans les affaires seul le résultat compte, surtout pour les supporters , les sponors etc.. 

Les résultats prouvent qu'il a fait une erreur de stratégie. Dans le monde du foot , qui est un monde de business , il n'y a pas la place pour l'amateurisme., en travaillant uniquement avec des copains.

 

 

Posté(e)

Santos c'est un cas un peu particulier, il s'est brouillé quasi d'entrée avec OS et le staff, car il donnait l'impression de privilegier sa selection plutot que son club...

Alors que le peu qu'il a joué, il me semble qu'il était pas si degueux.

Après c'est marrant de voir comme certains sont regrettés maintenant alors qu'ils étaient fort décriés quand ils étaient chez nous, je pense notamment a Mathieu, voire a Cetto...

Alors que ceux a qui on promettait le plus bel avenir n'ont au final pas fait grand chose, Capoue qui s'est crashé a Totenham, et qui joue maintenant le maintient, WBY qui n'a quasiment jamais été titulaire dans un championnat qui semblait taillé pour lui, et alors que tout le monde disait qu'il allait être repéré par les gros, revient en L1 dans un club de semi-mondaines.

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