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LEQUIPE

Coronavirus : Noël Le Graët, président de la FFF, a affirmé son statut de patron du foot français

NoĂ«l Le GraĂ«t, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française depuis 2011, a semblĂ©, durant la crise sanitaire, Ă©voluer au-dessus de la mĂȘlĂ©e, affirmant son statut de patron du football français.

Yohann Hautboismis à jour le 24 juillet 2020 à 00h14 
 
 

Vendredi au Stade de France, il ne va pas plastronner. Tout juste NoĂ«l Le GraĂ«t admet-il un « petit pincement au coeur », alors que le football français va renaĂźtre avec la finale de la Coupe de France, entre le PSG et Saint-Étienne (21 h 10), compĂ©tition portĂ©e par sa FĂ©dĂ©ration. Plus un symbole qu'une victoire, vu le contexte dramatique des derniers mois, mais suffisamment fort pour appuyer l'idĂ©e que le dirigeant de 78 ans, « pugnace » (Jacques Rousselot), a surnagĂ©, certes dans un ocĂ©an d'une mĂ©diocritĂ© assez rare.

 

« Je ne suis pas du tout surpris, observe le sĂ©lectionneur des Bleus, Didier Deschamps. Avec son expĂ©rience, il a eu le recul nĂ©cessaire. Il l'avait dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© Ă  son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte de la FĂ©dĂ©ration (en 2011) en prenant des dĂ©cisions pertinentes, avec sĂ©rĂ©nitĂ©, dans un contexte trĂšs compliquĂ© aprĂšs 2010 (l'affaire Knysna). »

« Quand il n'y avait pas de solution, en pleine cacophonie, on venait me demander : "Qu'en pense Noël ?" »

Jean-Michel Aulas, président de Lyon

 
 
 

La crise sanitaire a renforcĂ© son image de patron, de parrain pour certains, du football français et, malgrĂ© un premier contact « houleux, assez direct et cash », aprĂšs qu'il a dĂ©clarĂ© qu'il ne fallait pas arrĂȘter les matches pour des chants homophobes, Roxana Maracineanu, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprĂšs du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (Jean-Michel Blanquer), en charge des Sports, loue son action pendant le confinement car « il a su parler au bon moment et se taire quand la situation l'exigeait. Et il assume ses positions, ce qui est la marque des grands dirigeants. »

MĂȘme un opposant le reconnaĂźt, « il a fait un sans-faute. Sur la question du foot professionnel, il aurait dĂ» attendre un peu. Mais s'il n'avait pas Ă©tĂ© lĂ , le foot courait Ă  la catastrophe. » Son ami Jean-Michel Aulas (prĂ©sident de Lyon), avec lequel il a Ă©té « à fleurets mouchetĂ©s » parce qu'ils avaient « un dĂ©saccord de fond », dit-il, estime que Le GraĂ«t, « un mec bien », a su « assumer le dĂ©faut de gouvernance de la Ligue, en patron. Quand il n'y avait pas de solution, en pleine cacophonie, on venait me demander : "Qu'en pense NoĂ«l ?" »

Rousselot valide la thĂšse du dernier recours : « Pendant le confinement, quand cela se bagarrait durement, je l'ai appelĂ© pour lui dire : "Il n'y a que toi qui peux reprendre la main." » Ce que Pierre Ferracci, le prĂ©sident du Paris FC (Ligue 2), rĂ©sume, fĂ©rocement : « Quand il parle, on l'Ă©coute. D'autres, vous regardez votre smartphone ou vous lisez L'Équipe et le Canard (enchaĂźnĂ©). »

Le dirigeant breton a, dans un premier temps, validĂ© l'arrĂȘt des compĂ©titions amateurs le 16 avril, un signal auquel a Ă©tĂ© sensible le gouvernement. Avant d'entĂ©riner la mĂȘme dĂ©cision, prise par l'État cette fois, au sujet du foot professionnel : « La L1 et la L2, c'est terminĂ©. » Et aucune discussion possible derriĂšre, Ă  en croire tous ceux qui le connaissent. « Il a une vraie ligne de conduite dont il ne dĂ©roge pas, souligne Brigitte Henriques, vice-prĂ©sidente de la FFF et membre du comitĂ© exĂ©cutif. Il est soucieux de l'homogĂ©nĂ©itĂ© des dĂ©cisions. Quand il dit quelque chose, il le fait. »

Quitte Ă  froisser, agacer, car « le taulier » (Henriques) ne met pas toujours, pas souvent, les formes. Une posture qui ne choque pas le prĂ©sident de Strasbourg, Marc Keller, Ă©galement membre du « comex » : « C'est un patron et il faut l'ĂȘtre pour faire avancer les choses. » Ses dĂ©tracteurs dĂ©noncent son autoritarisme, « alors qu'il est juste autoritaire, nuance Ferracci. Il Ă©coute pas mal, il n'en fait pas qu'Ă  sa tĂȘte. Mais il ne faut pas ĂȘtre en dĂ©saccord durablement avec lui. »

Joueur, Deschamps, qui le trouve « ni intrusif ni autoritaire », l'avait constatĂ©, au sujet des primes de l'Ă©quipe de France nĂ©gociĂ©es dans les annĂ©es 1990 : « Il n'aime pas que les discussions traĂźnent ou quand il sent une rĂ©sistance qui n'a pas lieu d'ĂȘtre. Mais il est juste. » Hugo Lloris, aujourd'hui, en fait l'expĂ©rience : « Il dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de l'institution, on discute intelligemment car il est aussi reconnaissant de ce que les joueurs ont pu rĂ©aliser », apprĂ©cie le capitaine des Bleus dont le lien avec Le GraĂ«t va « au-delĂ  de la relation prĂ©sident-joueur ».

« Quand vous sortez du cadre, il vous y remet. Ça prend deux secondes »

Brigitte Henriques, vice-présidente de la Fédération française

 
 
 

Moins bornĂ© qu'on ne le dit, donc, Ă  condition de remplir les objectifs, souligne Henriques : « Il donne carte blanche pour y parvenir. Mais on ne peut pas lui raconter d'histoire. Quand vous sortez du cadre, il vous y remet. Ça prend deux secondes. » « Je ne l'ai jamais vu en colĂšre, prĂ©cise Guy StĂ©phan, ancien joueur de Guingamp (1976-1980), qui le connaĂźt depuis quarante-quatre ans. Ou alors des colĂšres froides, avec des avis bien tranchĂ©s. Et dans ces cas-lĂ , il fallait bien rester tranquille (rires). »

Personne n'a oubliĂ© dans la ville des CĂŽtes d'Armor le jour oĂč, aprĂšs une qualification en Coupe, il avait lancĂ©, sans Ă©lever la voix, Ă  un vestiaire euphorique qui demandait une rallonge : « Maintenant, vous vous mettez au boulot ! Quel est le con qui va rĂ©clamer une prime ? » Personne n'avait mouftĂ©, Ă©videmment.

« Quand il s'exprime, c'est silence dans les rangs. Avec son autorité et son bon sens provincial, il remet tout le monde dans le droit chemin »

Claude Michy, ancien président de l'Union des clubs professionnels de football

 
 
 

Car, s'il ne parle pas beaucoup, « ses mots sont Ă  chaque fois forts et touchants parce qu'il est avant tout passionnĂ© par les sportifs de haut niveau », analyse Lloris. Au sein des instances, il peut ĂȘtre plus « cassant » selon un tĂ©moin, « tueur sans Ă©tats d'Ăąme » selon Ferracci. « Quand il s'exprime, c'est silence dans les rangs, sourit Claude Michy, prĂ©sident de l'Union des clubs professionnels de football. Avec son autoritĂ© et son bon sens provincial, il remet tout le monde dans le droit chemin. »

Sa rĂ©serve, son absence d'Ă©motions affichĂ©es, peuvent donner l'image d'un exercice solitaire du pouvoir, qui lui fut fatal, en 2000, lors de son Ă©viction de la prĂ©sidence de la Ligue (1991-2000). Nathalie Boy de la Tour, prĂ©sidente de la mĂȘme institution, l'assure pourtant, « c'est trĂšs facile de travailler avec lui. C'est un homme Ă  l'Ă©coute, bienveillant, qui tranche, avec lequel on peut ĂȘtre d'accord ou pas d'accord, mĂȘme si j'ai trĂšs souvent Ă©tĂ© d'accord avec lui. Pendant la crise, nous avons eu des Ă©changes rĂ©guliers, constructifs et les dĂ©cisions ont Ă©tĂ© prises au nom de l'intĂ©rĂȘt du football français. »

Dans l'intĂ©rĂȘt, aussi, de sa FĂ©dĂ©ration puisque le foot français reprend ce soir avec la Coupe de France. Car l'ancien prĂ©sident de l'En Avant (1972-1991 et 2002-2011) puis de la Ligue (1991-2000), chef d'entreprise influent, est « un brillant tacticien, note Ferracci. Il connaĂźt la politique, il en maĂźtrise les rapports. » Rousselot peut en parler : en 2016, son ami de trente ans (« On a appris Ă  s'apprĂ©cier et Ă  se foutre sur la gueule aussi », rĂ©sume-t-il) lui avait promis qu'il ne se prĂ©senterait pas Ă  sa propre succession en 2017.

Il n'avait pas tenu parole et avait envoyé dans le mur le président de Nancy. « Notre amitié s'est distendue mais j'ai tourné la page, assure-t-il aujourd'hui. Ce négociateur hors pair a beaucoup de malice et ce n'est pas péjoratif. » Il en a usé pendant la crise du Covid-19, distribuant, avec ironie parfois, les bons et les mauvais points, les coups aussi. Rien n'est totalement gratuit ou neutre avec le Breton, assure un proche : « Quand vous lui parlez, il pense déjà au coup d'aprÚs. »

Les prochaines élections fédérales en mars 2021

 

Ami de François Hollande, l'ancien maire socialiste de Guingamp (1995-2008) a su s'entendre avec Nicolas Sarkozy et aujourd'hui, il a l'oreille d'Emmanuel Macron, qui lui a envoyé un SMS la veille de l'annonce de la fin de la saison du football professionnel. Maracineanu en a conscience : « C'est quelqu'un d'important, d'écouté et entendu, qui a des relations qui vont au-delà du ministÚre des Sports. Il voit le développement du foot d'une façon politique, dans le bon sens du terme. »

Habile, l'ancien instituteur reste pourtant une énigme pour beaucoup, à commencer par Keller, qui voit en lui « quelqu'un de pudique mais rassembleur. C'est un homme de dialogue, de synthÚse. Il discute, il consulte et il tranche. Dans les moments difficiles, il est vraiment présent, il tient le manche. » Va-t-il le lùcher, alors que les élections fédérales se tiendront en mars 2021 ? Un bon connaisseur estime que « cette force de la nature » (Aulas), dont le traitement contre la leucémie prend fin en septembre, pourrait y aller de nouveau, car « il aimerait bien avoir un Euro (2021) dans sa besace. Et il aime aussi la Fédération. »

« C'est le meilleur président que la FFF a jamais eu »

Claude Michy, ancien président de l'Union des clubs professionnels de football

 
 
 

D'ailleurs, sans détour, Michy, tout comme Aulas (« j'essaie de le convaincre de rester quatre ans encore ») espÚrent le voir briguer un nouveau mandat : « C'est le meilleur président que la FFF a jamais eu. » Ce « maßtre du temps » (Henriques) se décidera le moment venu, à son rythme, sans prévenir grand monde. « C'est un menhir. C'est solide, juge Stéphan. Mais cela ne parle pas. » Mais c'est solide.

Posté(e)
Le 24/07/2020 à 17:27, Lopez a dit :

LEQUIPE

Coronavirus : Noël Le Graët, président de la FFF, a affirmé son statut de patron du foot français

NoĂ«l Le GraĂ«t, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française depuis 2011, a semblĂ©, durant la crise sanitaire, Ă©voluer au-dessus de la mĂȘlĂ©e, affirmant son statut de patron du football français.

Yohann Hautboismis à jour le 24 juillet 2020 à 00h14 
 
 

Vendredi au Stade de France, il ne va pas plastronner. Tout juste NoĂ«l Le GraĂ«t admet-il un « petit pincement au coeur », alors que le football français va renaĂźtre avec la finale de la Coupe de France, entre le PSG et Saint-Étienne (21 h 10), compĂ©tition portĂ©e par sa FĂ©dĂ©ration. Plus un symbole qu'une victoire, vu le contexte dramatique des derniers mois, mais suffisamment fort pour appuyer l'idĂ©e que le dirigeant de 78 ans, « pugnace » (Jacques Rousselot), a surnagĂ©, certes dans un ocĂ©an d'une mĂ©diocritĂ© assez rare.

 

« Je ne suis pas du tout surpris, observe le sĂ©lectionneur des Bleus, Didier Deschamps. Avec son expĂ©rience, il a eu le recul nĂ©cessaire. Il l'avait dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© Ă  son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte de la FĂ©dĂ©ration (en 2011) en prenant des dĂ©cisions pertinentes, avec sĂ©rĂ©nitĂ©, dans un contexte trĂšs compliquĂ© aprĂšs 2010 (l'affaire Knysna). »

« Quand il n'y avait pas de solution, en pleine cacophonie, on venait me demander : "Qu'en pense Noël ?" »

Jean-Michel Aulas, président de Lyon

 
 
 

La crise sanitaire a renforcĂ© son image de patron, de parrain pour certains, du football français et, malgrĂ© un premier contact « houleux, assez direct et cash », aprĂšs qu'il a dĂ©clarĂ© qu'il ne fallait pas arrĂȘter les matches pour des chants homophobes, Roxana Maracineanu, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprĂšs du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (Jean-Michel Blanquer), en charge des Sports, loue son action pendant le confinement car « il a su parler au bon moment et se taire quand la situation l'exigeait. Et il assume ses positions, ce qui est la marque des grands dirigeants. »

MĂȘme un opposant le reconnaĂźt, « il a fait un sans-faute. Sur la question du foot professionnel, il aurait dĂ» attendre un peu. Mais s'il n'avait pas Ă©tĂ© lĂ , le foot courait Ă  la catastrophe. » Son ami Jean-Michel Aulas (prĂ©sident de Lyon), avec lequel il a Ă©té « à fleurets mouchetĂ©s » parce qu'ils avaient « un dĂ©saccord de fond », dit-il, estime que Le GraĂ«t, « un mec bien », a su « assumer le dĂ©faut de gouvernance de la Ligue, en patron. Quand il n'y avait pas de solution, en pleine cacophonie, on venait me demander : "Qu'en pense NoĂ«l ?" »

Rousselot valide la thĂšse du dernier recours : « Pendant le confinement, quand cela se bagarrait durement, je l'ai appelĂ© pour lui dire : "Il n'y a que toi qui peux reprendre la main." » Ce que Pierre Ferracci, le prĂ©sident du Paris FC (Ligue 2), rĂ©sume, fĂ©rocement : « Quand il parle, on l'Ă©coute. D'autres, vous regardez votre smartphone ou vous lisez L'Équipe et le Canard (enchaĂźnĂ©). »

Le dirigeant breton a, dans un premier temps, validĂ© l'arrĂȘt des compĂ©titions amateurs le 16 avril, un signal auquel a Ă©tĂ© sensible le gouvernement. Avant d'entĂ©riner la mĂȘme dĂ©cision, prise par l'État cette fois, au sujet du foot professionnel : « La L1 et la L2, c'est terminĂ©. » Et aucune discussion possible derriĂšre, Ă  en croire tous ceux qui le connaissent. « Il a une vraie ligne de conduite dont il ne dĂ©roge pas, souligne Brigitte Henriques, vice-prĂ©sidente de la FFF et membre du comitĂ© exĂ©cutif. Il est soucieux de l'homogĂ©nĂ©itĂ© des dĂ©cisions. Quand il dit quelque chose, il le fait. »

Quitte Ă  froisser, agacer, car « le taulier » (Henriques) ne met pas toujours, pas souvent, les formes. Une posture qui ne choque pas le prĂ©sident de Strasbourg, Marc Keller, Ă©galement membre du « comex » : « C'est un patron et il faut l'ĂȘtre pour faire avancer les choses. » Ses dĂ©tracteurs dĂ©noncent son autoritarisme, « alors qu'il est juste autoritaire, nuance Ferracci. Il Ă©coute pas mal, il n'en fait pas qu'Ă  sa tĂȘte. Mais il ne faut pas ĂȘtre en dĂ©saccord durablement avec lui. »

Joueur, Deschamps, qui le trouve « ni intrusif ni autoritaire », l'avait constatĂ©, au sujet des primes de l'Ă©quipe de France nĂ©gociĂ©es dans les annĂ©es 1990 : « Il n'aime pas que les discussions traĂźnent ou quand il sent une rĂ©sistance qui n'a pas lieu d'ĂȘtre. Mais il est juste. » Hugo Lloris, aujourd'hui, en fait l'expĂ©rience : « Il dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de l'institution, on discute intelligemment car il est aussi reconnaissant de ce que les joueurs ont pu rĂ©aliser », apprĂ©cie le capitaine des Bleus dont le lien avec Le GraĂ«t va « au-delĂ  de la relation prĂ©sident-joueur ».

« Quand vous sortez du cadre, il vous y remet. Ça prend deux secondes »

Brigitte Henriques, vice-présidente de la Fédération française

 
 
 

Moins bornĂ© qu'on ne le dit, donc, Ă  condition de remplir les objectifs, souligne Henriques : « Il donne carte blanche pour y parvenir. Mais on ne peut pas lui raconter d'histoire. Quand vous sortez du cadre, il vous y remet. Ça prend deux secondes. » « Je ne l'ai jamais vu en colĂšre, prĂ©cise Guy StĂ©phan, ancien joueur de Guingamp (1976-1980), qui le connaĂźt depuis quarante-quatre ans. Ou alors des colĂšres froides, avec des avis bien tranchĂ©s. Et dans ces cas-lĂ , il fallait bien rester tranquille (rires). »

Personne n'a oubliĂ© dans la ville des CĂŽtes d'Armor le jour oĂč, aprĂšs une qualification en Coupe, il avait lancĂ©, sans Ă©lever la voix, Ă  un vestiaire euphorique qui demandait une rallonge : « Maintenant, vous vous mettez au boulot ! Quel est le con qui va rĂ©clamer une prime ? » Personne n'avait mouftĂ©, Ă©videmment.

« Quand il s'exprime, c'est silence dans les rangs. Avec son autorité et son bon sens provincial, il remet tout le monde dans le droit chemin »

Claude Michy, ancien président de l'Union des clubs professionnels de football

 
 
 

Car, s'il ne parle pas beaucoup, « ses mots sont Ă  chaque fois forts et touchants parce qu'il est avant tout passionnĂ© par les sportifs de haut niveau », analyse Lloris. Au sein des instances, il peut ĂȘtre plus « cassant » selon un tĂ©moin, « tueur sans Ă©tats d'Ăąme » selon Ferracci. « Quand il s'exprime, c'est silence dans les rangs, sourit Claude Michy, prĂ©sident de l'Union des clubs professionnels de football. Avec son autoritĂ© et son bon sens provincial, il remet tout le monde dans le droit chemin. »

Sa rĂ©serve, son absence d'Ă©motions affichĂ©es, peuvent donner l'image d'un exercice solitaire du pouvoir, qui lui fut fatal, en 2000, lors de son Ă©viction de la prĂ©sidence de la Ligue (1991-2000). Nathalie Boy de la Tour, prĂ©sidente de la mĂȘme institution, l'assure pourtant, « c'est trĂšs facile de travailler avec lui. C'est un homme Ă  l'Ă©coute, bienveillant, qui tranche, avec lequel on peut ĂȘtre d'accord ou pas d'accord, mĂȘme si j'ai trĂšs souvent Ă©tĂ© d'accord avec lui. Pendant la crise, nous avons eu des Ă©changes rĂ©guliers, constructifs et les dĂ©cisions ont Ă©tĂ© prises au nom de l'intĂ©rĂȘt du football français. »

Dans l'intĂ©rĂȘt, aussi, de sa FĂ©dĂ©ration puisque le foot français reprend ce soir avec la Coupe de France. Car l'ancien prĂ©sident de l'En Avant (1972-1991 et 2002-2011) puis de la Ligue (1991-2000), chef d'entreprise influent, est « un brillant tacticien, note Ferracci. Il connaĂźt la politique, il en maĂźtrise les rapports. » Rousselot peut en parler : en 2016, son ami de trente ans (« On a appris Ă  s'apprĂ©cier et Ă  se foutre sur la gueule aussi », rĂ©sume-t-il) lui avait promis qu'il ne se prĂ©senterait pas Ă  sa propre succession en 2017.

Il n'avait pas tenu parole et avait envoyé dans le mur le président de Nancy. « Notre amitié s'est distendue mais j'ai tourné la page, assure-t-il aujourd'hui. Ce négociateur hors pair a beaucoup de malice et ce n'est pas péjoratif. » Il en a usé pendant la crise du Covid-19, distribuant, avec ironie parfois, les bons et les mauvais points, les coups aussi. Rien n'est totalement gratuit ou neutre avec le Breton, assure un proche : « Quand vous lui parlez, il pense déjà au coup d'aprÚs. »

Les prochaines élections fédérales en mars 2021

 

Ami de François Hollande, l'ancien maire socialiste de Guingamp (1995-2008) a su s'entendre avec Nicolas Sarkozy et aujourd'hui, il a l'oreille d'Emmanuel Macron, qui lui a envoyé un SMS la veille de l'annonce de la fin de la saison du football professionnel. Maracineanu en a conscience : « C'est quelqu'un d'important, d'écouté et entendu, qui a des relations qui vont au-delà du ministÚre des Sports. Il voit le développement du foot d'une façon politique, dans le bon sens du terme. »

Habile, l'ancien instituteur reste pourtant une énigme pour beaucoup, à commencer par Keller, qui voit en lui « quelqu'un de pudique mais rassembleur. C'est un homme de dialogue, de synthÚse. Il discute, il consulte et il tranche. Dans les moments difficiles, il est vraiment présent, il tient le manche. » Va-t-il le lùcher, alors que les élections fédérales se tiendront en mars 2021 ? Un bon connaisseur estime que « cette force de la nature » (Aulas), dont le traitement contre la leucémie prend fin en septembre, pourrait y aller de nouveau, car « il aimerait bien avoir un Euro (2021) dans sa besace. Et il aime aussi la Fédération. »

« C'est le meilleur président que la FFF a jamais eu »

Claude Michy, ancien président de l'Union des clubs professionnels de football

 
 
 

D'ailleurs, sans détour, Michy, tout comme Aulas (« j'essaie de le convaincre de rester quatre ans encore ») espÚrent le voir briguer un nouveau mandat : « C'est le meilleur président que la FFF a jamais eu. » Ce « maßtre du temps » (Henriques) se décidera le moment venu, à son rythme, sans prévenir grand monde. « C'est un menhir. C'est solide, juge Stéphan. Mais cela ne parle pas. » Mais c'est solide.

đŸ€ź

Posté(e)
Le 24/07/2020 à 17:27, Lopez a dit :

Coronavirus : Noël Le Graët, président de la FFF, a affirmé son statut de patron du foot français

Mangnifique opération de com'

  • Like 1
  • 4 mois plus tard...
  • 1 mois plus tard...
Posté(e) (modifié)
Le 21/01/2021 à 13:05, Dide31 a dit :

Casse toi Ă  la retraite Le Graet, sans regraet

Je me suis permis de compléter -_-

en essayant de coller Ă  ton humour :ninja:

:P

Modifié par CanisLupus
  • 7 mois plus tard...
Posté(e) (modifié)

j'en connais 5 dans cette liste :ninja: 

ah ben non, 4 en fait... :ninaj: 

y'a combien de Thuram's qui jouent au foot ?

Modifié par Ekelund
Posté(e)
il y a 19 minutes, Kiwi a dit :

đŸ˜±

Quel tocard.

(Bon j'avoue j'ai dĂ» googeliser Seraing pour savoir si c'Ă©tait en N2, en Hollande, en Belgique ou en Espagne 😬)

Posté(e)
il y a 7 minutes, Vistule a dit :

Quel tocard.

(Bon j'avoue j'ai dĂ» googeliser Seraing pour savoir si c'Ă©tait en N2, en Hollande, en Belgique ou en Espagne 😬)

Oui pour Dietsch qui joue en Belgique à la limite ça peut se comprendre mais du coup t'en connais 22 sur 23, pas 12 :D

Posté(e)
il y a 34 minutes, Kiwi a dit :

Oui pour Dietsch qui joue en Belgique à la limite ça peut se comprendre mais du coup t'en connais 22 sur 23, pas 12 :D

Que veux-tu, le foot Ă  ce vieux monsieur c’est pas son cƓur de mĂ©tier  :ninja:

  • 9 mois plus tard...
Posté(e)

Les images des incidents de la finale de la ligue des champions effacées automatiquement aprÚs 7 j

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incidents-lors-de-la-finale-de-la-ligue-des-champions-2022/incidents-au-stade-de-france-les-videos-surveillances-n-ont-pas-ete-conservees_5187544.html

Citation

Ces images sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, a expliqué jeudi 9 juin Erwan Le Prévost, le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), dont une délégation était entendue au Sénat.

đŸ€€

  • Bave 1
  • 3 mois plus tard...
Posté(e)
il y a une heure, taz a dit :

Ça sent pas bon pour NLG ce qui sort là...

Je suis certain qu'il va en sortir indemne.

Il a de la chance que ce soit juste" Molina qu'il sorte ça.

Posté(e)
Il y a 2 heures, Nens a dit :

Il y a quand mĂȘme l'enquĂȘte de SoFoot avant ça.

Molina en parlait déjà l'année derniÚre. 

Quasiment tout ce qu'il a montré dans la vidéo d'aujourd'hui il en avait parlé dans d'autres vidéos précédentes.

Il avait mĂȘme annoncĂ© qu'il faisait une enquĂȘte et accumulait les preuves avant de sortir un article.

J'aimerais aussi qu'il sorte un article sur ce qu'il avait dit sur les "soirées" de la LFP il a un moment déjà.

Posté(e)
il y a 3 minutes, koala a dit :

Molina en parlait déjà l'année derniÚre. 

Quasiment tout ce qu'il a montré dans la vidéo d'aujourd'hui il en avait parlé dans d'autres vidéos précédentes.

Il avait mĂȘme annoncĂ© qu'il faisait une enquĂȘte et accumulait les preuves avant de sortir un article.

J'aimerais aussi qu'il sorte un article sur ce qu'il avait dit sur les "soirées" de la LFP il a un moment déjà.

Ah oui je ne dis pas qu’il n’est pas la source de l’info, je dis seulement qu’il n’est pas tout seul à en parler (et heureusement) :)

Effectivement ma phrase pouvait porter à confusion désolé.

  • Like 1
  • 4 mois plus tard...
  • 1 mois plus tard...

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