C’est un message populaire. marco Posté(e) 29 avril 2021 C’est un message populaire. Posté(e) 29 avril 2021 Ouissem Belgacem : « J'étais l'homo dont on n'a jamais su qu'il était homo » Dans le livre « Adieu ma honte », qui sort mercredi, l'ancien espoir du centre de formation du Toulouse FC, Ouissem Belgacem, raconte son parcours, douloureux, de sportif gay dans le milieu du foot, qu'il juge homophobe. Ouissem Belgacem. (Photo Rebekka Deubner/L'Équipe) Françoise Inizan mis à jour le 29 avril 2021 à 17h40 partager Tant de calme sous le feu qui couve... Assis droit à la table de son appartement du XIe arrondissement de Paris, Ouissem Belgacem dégage une sérénité saisissante tandis qu'il revient sur l'histoire douloureuse de sa vie. Intitulé Adieu ma honte (écrit avec Éleonore Gurrey, éditions Fayard, 18 €), ce livre, qui sort le 5 mai, est le témoignage intime d'un ancien footballeur homosexuel. Français d'origine tunisienne, Belgacem (33 ans) a grandi dans la cité Beisson, à Aix-en-Provence, avant d'intégrer le centre de formation du Toulouse Football Club pour jouer aux côtés de Moussa Sissoko, Cheikh M'Bengue, Oumar N'Diaye ou Étienne Capoue, génération dorée avec laquelle il sera vice-champion de France U16, avant d'être sélectionné pour la CAN U17 avec la Tunisie. lire aussi Guillaume Cizeron après son coming out : « Pourquoi je me cacherais ? » Ado, il tente de s'y forger un destin de professionnel en même temps que de se « battre », comme il dit, contre son homosexualité qui heurte sa cité, sa religion et ce football qu'il aime tant. Vingt ans de mensonge... C'en sera trop. Diplômé d'universités prestigieuses en Angleterre, fondateur de la start-up OnTrack, qui aide à la reconversion des athlètes pro, Belgacem délivre un message de grande tolérance à l'heure des questions identitaires. « Moi, je suis français, arabe, musulman et gay. Et je n'ai pas à choisir entre tout ça », écrit-il. « Comment avez-vous pris la décision d'écrire ce livre ? Écrire m'a toujours aidé. Lorsque je suis entré dans un bar gay pour la première fois, à Barcelone, je ne m'y suis pas senti à ma place. J'ai sorti mon téléphone et je me suis mis à écrire mes pensées. J'ai toujours été assez mûr pour mon âge et je pense avoir traversé ces années football avec les yeux grands ouverts. J'ai toujours vu qu'il y avait des comportements et des paroles injustes. Mais en retravaillant avec des footballeurs avec ma société OnTrack, j'ai compris que le niveau d'homophobie était globalement le même que lorsque j'étais ado. J'ai voulu montrer que l'homophobie est systémique dans le football et qu'en 2021, on ne peut toujours pas jouer au football et être homosexuel. « Chaque soir, je m'endormais en priant : "Mon Dieu, faites que je me réveille hétéro." » Vous avez grimpé vite, depuis le club d'Aix Université à l'Association sportive d'Aix-en-Provence, avant de toucher le Graal : intégrer, à 13 ans, le centre de formation de Toulouse, où vous avez presque tout gagné... Oui, j'ai eu la chance de faire partie d'une génération dorée avec laquelle on a été au sommet du foot français, entre 16 et 18 ans, qui sont les années charnières pour un footballeur. On a été vice-champions de France et joué la demi-finale du Championnat de France. J'ai été sélectionné pour la CAN (en U17) avec la Tunisie. On pouvait difficilement être plus haut à cet âge-là. J'avais 16 ans, on m'envoyait déjà m'entraîner avec la CFA. Tous les voyants étaient au vert. Sauf un. En arrivant au TFC, vous avez beau savoir que Toulouse est la Ville rose, vous vous sentez vite mal à l'aise dans ce maillot rose, « un maillot de fille », écrivez-vous...(Il rit.) J'ai compris très jeune que j'étais gay et que ce n'était pas une bonne chose. Je venais d'une cité avec beaucoup d'homophobie... Mais j'ai aussi compris assez vite qu'avec le football, je gagnerais le respect. Comme j'étais bon au foot, tout le monde m'aimait et me respectait. Le football, c'était mon bouclier contre les problèmes que j'avais dans la tête. Avec un ballon, je parvenais à oublier que j'étais gay. Mais le ballon va finir par vous détruire, n'est-ce pas ? Parce qu'il fallait constamment brouiller les pistes et cela me mettait dans un état de fatigue incroyable, cela me prenait une énergie folle. Ça bouillonnait tout le temps, avec mes coaches, mes coéquipiers de foot, à la maison, à la mosquée. J'étais épuisé psychologiquement à refouler, à dissimuler, à chercher à devenir un autre. Je devais inventer des histoires avec des filles. Me rappeler des noms. Je sors avec une fille qui s'appelle Sandra, ah non, Clara, ah non, Sarah. Ça paraît risible, mais gérer tout ça à l'adolescence, c'est un enfer. Chaque soir, je m'endormais en priant : ''Mon Dieu, faites que je me réveille hétéro.'' Ouissem Belgacem sous le maillot tunisien en 2005. Pour être intégré, il fallait sortir avec une fille. C'était une vraie injonction ? Oui. Mais d'abord, je voudrais en profiter pour tuer le mythe absolu des gens qui pensent que si on est gay, on ne fait que mater dans les vestiaires. C'est n'importe quoi. Le vestiaire était au contraire pour moi une source de stress ultime car il fallait jouer au macho, à l'hétéro, il fallait parler de meufs. Même moi, j'avais en tête l'idée qu'une femme me sauverait vraiment ! Des copains m'ont emmené chez des prostituées. Puis j'ai rencontré une fille à laquelle je tenais énormément, mais ce n'était pas de l'amour. J'avais entendu parler de ces gens qui mènent une double vie avec une femme et des enfants, mais ce n'était pas possible. Ce n'était pas mon caractère. En centre de formation, on vous explique que vous avez un double projet, scolaire et sportif. Moi, j'en avais un troisième qui était de m'« hétérosexualiser », comme je dis. Vous parlez d'un ''cancer'' qu'il vous faut combattre. C'est terrible, ce mot... C'est ce que le foot me faisait croire ! Comme je n'avais pas de manières reconnaissables, j'étais même un joueur rugueux, j'étais l'homo dont on n'a jamais su qu'il était homo. Mais j'entendais toute cette toxicité masculine, ces coaches qui disaient : ''Allez, on n'est pas des tarlouzes, là !'' Ou que le foot, c'est ''un truc d'homme''. Mais quel homme ? Un homme peut avoir une part de féminité assumée et être un défenseur très rugueux, ça n'a rien à voir. Les contacts sont plus rugueux au rugby et c'est un sport moins homophobe. De grands joueurs y ont fait leur coming out (comme l'ancien international gallois Gareth Thomas, en 2009). Dans le football, on a une définition moyenâgeuse de ce qu'est un homme. En U18, votre parcours sportif commence en plus à s'effriter. De quelle façon ? J'étais sous contrat aspirant, titulaire, je revenais de la CAN en sélection tunisienne. Mon coach m'appelait son fils. Et puis on m'a dit : ''On va te changer de poste.'' Je n'avais pas assez grandi. J'étais défenseur central, je passe latéral droit. J'ai eu du mal à m'adapter à ce nouveau poste. Je crois que je ne pouvais pas lutter sur tous les fronts. Or, dans la réussite sportive, c'est le mental qui fait la différence. En centre de formation, vous n'avez pas de deuxième chance. Les coaches ne font pas dans la dentelle et je ne leur en veux pas, ils n'en ont pas le temps. Il faut détecter les deux ou trois joueurs qui deviendront pros au TFC et qui financeront la formation de tous les autres. C'est le business model. « On m'a dit que j'avais bien fait de ne rien dire, sinon le club m'aurait fait sortir. » Comment ces difficultés ont-elles rejailli sur vos angoisses liées à votre orientation sexuelle ? Je me questionnais sans cesse. Je me demandais : est-ce que j'échoue au foot parce que je porte un lourd secret, ou est-ce que mon secret devient si lourd que j'échoue au foot ? L'adolescence est une période compliquée, même quand on n'est pas sportif... Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Quand Étienne Capoue ou Moussa Sissoko allaient faire la sieste, moi, je n'arrivais pas à dormir, je me prenais la tête. Ce mot de ''cancer'' est horrible, mais c'était ce que je ressentais. C'était mes hormones et mon désir des garçons qui grandissaient, et mon problème avec, et je n'arrivais pas à l'arrêter. (R. Deubner/L'Équipe) Est-ce qu'avoir un modèle aurait changé quelque chose ? Oui, qu'est-ce que j'aurais aimé, à l'adolescence, entendre quelqu'un dire qu'on peut être homo et footballeur ! Tout aurait changé. Car que vient faire l'orientation sexuelle dans la performance sportive ? Que je dorme avec des femmes, des hommes, des blondes, des brunes, des gros ou des maigres, ça ne regarde que moi dès lors que je suis bon sur le terrain. Si t'es bon, t'es bon. T'as pas besoin de rouler des mécaniques, de te présenter avec dix-neuf prostituées à l'hôtel et de jouer à ce jeu puéril qui n'aide personne. C'est cette culture qu'il faut faire évoluer. Lorsque vous avez annoncé, des années après, à votre coach que vous étiez gay, quelle a été sa réaction ? Sa première réaction a été la surprise. Il avait été coach et directeur du centre de formation, il pensait tout savoir. Il ne l'a pas su. Puis il m'a confié : ''T'as bien fait de ne pas le dire... Dans cet environnement, c'était la meilleure chose à faire. C'était la seule option si tu voulais continuer le foot. Si tu l'avais dit, le club se serait débrouillé pour te faire sortir.'' J'ai pris ça en pleine figure. Souffrir en silence était donc ma seule option. Sauf qu'on ne peut pas réussir sportivement en souffrant de la sorte. Devenir professionnel, c'est avant tout un exploit mental. En centre de formation, quand on vous propose un contrat aspirant, un contrat stagiaire, c'est que vous êtes bon athlétiquement et techniquement. Ce qui fait la différence, comme entre des joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2, par exemple, c'est le mental. Or, lorsque le mental traverse une épreuve comme la mienne, il est impossible de réussir. Belgacem a intégré le centre de formation de Toulouse (en haut, 3e en partant de la g. à l'été 2007) où, entre 16 et 18 ans, il a brillé. Il jouait alors notamment avec Moussa Sissoko (rang du milieu, 4e en partant de la droite) et Franck Tabanou (assis, 2e en partant de la droite). La religion est très présente dans votre histoire. Vous avez cherché des réponses à votre détresse auprès des imams. Êtes-vous en paix aujourd'hui avec votre religion ? Réconcilier ma spiritualité et ma sexualité a été un chemin de croix. Mais je décorrèle religion et communauté musulmane de France. J'ai lu tous les textes, le Coran et les hadiths. Il n'est écrit nulle part que deux adultes consentants ont l'interdiction de s'aimer. J'ai aussi eu la chance de rencontrer le premier imam homosexuel de France, Ludovic-Mohamed Zahed, un homme très intelligent, islamologue et théologien. Cela me fait du bien de voir émerger un islam libéral, ni misogyne ni homophobe. Cela me permet de garder les belles valeurs de ma religion, qui me sont chères et rythment mon quotidien. Toute ma vie, on m'a demandé de choisir. Tu veux être homo ou footballeur ? Tu veux être croyant ou footballeur ? Comme ce jour, à la cantine à Toulouse, où il ne reste que du porc et de la purée. Je ne prends que de la purée et un dirigeant me lance : ''Tu veux être pro ou quoi ?'' Auriez-vous pu faire une grande carrière si vous n'aviez pas été homosexuel ? Votre homosexualité a-t-elle eu raison de votre destinée, comme vous l'écrivez ? On ne peut pas savoir. Attention, je suis très lucide sur mon potentiel, mais la question n'est même pas là. Même si j'avais fait une carrière en Ligue 2 ou en National, cela aurait été ma carrière. L'homophobie n'avait pas à me la prendre. La question n'est pas de savoir où j'aurais terminé si je n'avais pas été homo, mais pourquoi, parce que je suis homo, je n'ai pas eu le droit de tenter ma chance. Dans le documentaire réalisé par Yoann Lemaire sur l'homophobie dans le football, on voit la troupe de théâtre Trimaran intervenir auprès du centre de formation du TFC, pour sensibiliser les jeunes. Est-ce que l'homophobie a reculé depuis votre époque ? Vous entendez ce que disent les jeunes à la fin ? Ils ricanent, il y en a un qui dit que s'il y a un homo dans le vestiaire, il ne se change plus avec lui ! Et puis, le constat reste toujours le même : aucun coming out. Depuis Justin Fashanu (footballeur anglais qui a révélé son homosexualité en 1990 avant de se suicider en 1998), aucun footballeur en exercice n'a parlé. Les conditions ne sont pas encore réunies pour permettre un coming out en toute sécurité et en toute sérénité. « Le Graët ou Lizarazu invisibilisent le sujet. Ce n'est pas parce que tu n'as rien vu qu'il n'y a rien. » Vous rêvez qu'un joueur en activité y parvienne un de ces jours ? C'est l'objectif de mon livre. J'aimerais qu'il génère en tout cas un vrai soutien. Paradoxalement, ce serait peut-être plus facile pour une superstar comme Cristiano Ronaldo, Lionel Messi ou un autre, car eux ne seraient pas impactés par le business model. En revanche, si tu joues en Ligue 2, c'est beaucoup plus compliqué de faire ton coming out car un coach peut t'écarter pour n'importe quelle raison. Un footballeur, c'est une valeur marchande. S'il fait son coming out, il sera plus difficile à transférer ou à intégrer dans l'équipe... Vous regrettez que le président de la FFF, Noël Le Graët, autorise les arbitres à interrompre les matches en cas de chants racistes dans les tribunes, mais pas de chants homophobes . Qu'on hiérarchise les discriminations, c'est une honte. Quand on est raciste envers quelqu'un, on le discrimine pour la couleur de son épiderme qu'il n'a pas choisi. Quand on discrimine un homosexuel, on le discrimine pour une caractéristique qu'il n'a pas choisie. Je n'ai jamais choisi d'être homo. Je ne dis pas que la question de l'homophobie doit être plus importante que celle du racisme. J'ai souffert des deux. Mais cela ne doit pas être hiérarchisé. D'autres joueurs disent qu'il n'y a pas d'homophobie dans le sport... Oui, j'ai entendu Bixente Lizarazu déclarer à Yann Barthès dans Quotidien qu'il n'y a pas d'homophobie dans les vestiaires, que le football c'est le vivre-ensemble. Mais ce sont des paroles tellement dangereuses ! Le mec, il décrédibilise mon histoire, ma souffrance et celle de tous les autres. Le Graët ou Lizarazu, ils invisibilisent le sujet. Ce n'est pas parce que tu n'as rien vu ni rien perçu qu'il n'y a rien. Je ne peux pas croire qu'un joueur de foot n'ait jamais entendu de sa carrière un ''sale pédé''. Avec « Adieu ma honte », l'ex-défenseur veut démontrer que, comme lorsqu'il était ado, « on ne peut toujours pas jouer au football et être homosexuel ». (R. Deubner/L'Équipe) Quand vous avez créé OnTrack, une start-up qui aide les sportifs dans leur après-carrière, vous dites avoir rencontré des joueurs homophobes. Et vous avez dû recommencer à mentir, cette fois pour sauver votre société... Oui, et contrairement aux ados, je me suis retrouvé confronté à des adultes qui exprimaient de manière structurée leur homophobie et de façon bien plus virulente. Parfois comme ça, à table, avec dix femmes superbes autour et tout passait comme une lettre à la poste. Cela m'a détruit l'âme... Dans le football, tu es censé avoir tout pour toi. T'es sportif, t'as l'argent, t'es populaire, t'as la belle vie alors t'as pas de meuf ? Impossible. Pour ma société, je rencontre des joueurs de Chelsea, Tottenham, d'Arsenal. J'ai des clients en Espagne, en Angleterre, en Chine, en Turquie, et j'entends toujours les pires propos homophobes. Un soir, j'étais en boîte à Londres, c'était le soir de la victoire d'Andy Murray à Wimbledon en 2013, et un joueur de Chelsea m'a dit : ''Mais, Ouissem... depuis qu'on se connaît, je t'ai jamais vu avec une fille, si ?'' Je me suis retrouvé à faire le macho et me suis dit : ''Rien n'a changé, Ouissem.'' À vos amis footballeurs, avez-vous dit la vérité ? Je me devais de la dire à mes amis les plus proches... Je ne voulais pas qu'ils l'apprennent par le livre. Je suis allé chez Moussa (Sissoko), à Londres, un matin. Il a ultra bien réagi. Il m'a dit qu'il n'était pas forcément familier avec le sujet mais que je restais Ouissem, celui avec lequel il était ami depuis nos 13 ans. Moussa et Cheikh (M'Bengue) sont musulmans, comme moi. On a beaucoup de pudeur, on pose moins de questions sur la vie privée des uns et des autres. Étienne Capoue et Franck Tabanou, ils étaient plus à me demander : ''T'as une meuf ? Et les enfants, c'est quand ?'' Mais toujours de façon bienveillante, hein... Mais j'avais de l'appréhension. J'ai vu Étienne Capoue avant un match avec Watford, la saison dernière. Ses coéquipiers passaient, ce n'était pas un endroit hyper calme pour évoquer un sujet si intime. (Il rit.) Il a été un peu sonné et puis il m'a dit : ''Attends, attends Ouissem, viens, fais-moi un câlin'', et il m'a dit qu'il n'y avait aucun problème. On a parlé longuement. Et de fait, il n'y a jamais eu de problèmes avec ceux auxquels je l'ai dit. J'en suis heureux et c'est très encourageant. » https://www.lequipe.fr/Football/Article/Ouissem-belgacem-j-etais-l-homo-dont-on-n-a-jamais-su-qu-il-était-homo/1247211 5 5 Citer
marco Posté(e) 17 mai 2022 Auteur Posté(e) 17 mai 2022 https://www.20minutes.fr/sport/3291235-20220516-homophobie-foot-idrissa-gueye-resultat-systeme-estime-ouissem-belgacem 4 Citer
C’est un message populaire. arnahud Posté(e) 15 août 2023 C’est un message populaire. Posté(e) 15 août 2023 Ca date mais interview croisée avec Francky Tabanou dont je souhaitais prendre des nouvelles (un joueur loin d'être con et dont la chute de carrière à partir du moment où il signe avec Swansea est incompréhensible, il aurait dû être retraité genre cette année et il ne fait plus rien dans le foot depuis 2019) => https://www.ouest-france.fr/sport/football/la-fff-et-la-lfp-se-foutent-de-lutter-contre-lhomophobie-le-cri-du-cur-de-Tabanou-et-belgacem-c45c6666-fa3c-11ed-9dad-48744aab688c Printemps 2009 : les U19 du Toulouse Football Club affrontent ceux d’Ajaccio. Alerté côté gauche, le jeune milieu de terrain Franck Tabanou déboule sur son aile, crochète son adversaire, voit un coéquipier seul au second poteau et lui adresse un centre millimétré. Ce coéquipier démarqué s’appelle Ouissem Belgacem. Le latéral droit, venu apporter le surnombre en attaque, reprend le centre d’une reprise de volée qui finit sous la barre. Treize ans plus tard, les deux ex-membres du centre de formation du Téfécé ont épousé des trajectoires bien différentes. De 2009 à 2019, Franck Tabanou, 34 ans, a réalisé une carrière de footballeur accomplie, cumulant 231 matches de Ligue 1 à Toulouse, Saint-Étienne et Guingamp. Ouissem Belgacem, 35 ans, n’est lui jamais passé professionnel. Devoir cacher en permanence son homosexualité a fini par l’épuiser. En 2021, il a raconté son histoire dans le livre « Adieu Ma Honte ». Deux ans plus tard, son histoire a été adaptée dans une série qui est disponible sur MyCanal depuis ce jeudi 1er juin. Avant cela, les deux hommes ont accepté d’échanger par visio pour Ouest-France pendant près d’une heure. Ils racontent l’évolution de leur amitié, évoquent, aussi, la question taboue de l’homosexualité dans le foot et appellent à une éducation bien plus importante de ses acteurs, à l’heure où le sujet reste clivant, incompris et mal traité. Les polémiques liées au maillot arc-en-ciel en Ligue 1, qu’ont refusé de porter certains joueurs du FC Nantes et du Toulouse FC, l’ont récemment rappelé. Franck Tabanou et Ouissem Belgacem (à droite), avec plusieurs ex-camarades du centre de formation du Toulouse Football Club. | DR Voir en plein écran Franck, au moment de faire cette passe décisive à Ouissem en 2009, vous êtes à mille lieues de connaître son homosexualité. Franck Tabanou : Et je n’aurai pas misé un euro là-dessus. Ouissem le cachait bien. Je pensais le connaître. Pas du tout, en fait. Ouissem Belgacem : Cela ne m’empêchait pas de considérer Franck comme un ami. J’ai vite appris à compartimenter la solitude de ma vie personnelle du reste. Dans le groupe, j’étais toujours dehors avec les copains, à chambrer et blaguer. Ces moments d’amitié étaient vrais. F. T. : Ouissem, c’est un peu comme Batman qui met son déguisement et le retire dans sa chambre (il sourit). O. B. : J’étais obligé. Si j’avais été faible ou introverti, ne serait-ce qu’un jour, quelqu’un aurait pu tout découvrir. F. T. : Et si quelqu’un avait su, à ce moment-là, pfff… Compliqué, pour Ouissem. Impossible, même. C’est-à-dire ? Impossible pour qui, pourquoi ? F. T. : Le football est cruel. Dans un centre, tu es épié de A à Z. Tout le monde observe le moindre moment de faiblesse de l’autre. Une faille, et tu es cuit. Les petits n’ont pas la maturité pour accueillir ce genre de nouvelles. Ils n’ont pas l’éducation, non plus. Avez-vous peur pour votre emploi face à l'intelligence artificielle ? Débattez ! Aucun éducateur ne vous sensibilisait sur le sujet à votre époque ? Les deux : Ah non. Jamais. Ce n’était pas un sujet. O. B. : Au contraire, même. Lors de l’une de mes interventions à Toulouse l’année dernière, un entraîneur de jeunes m’a dit qu’il avait l’habitude de parfois dire à ses joueurs de « se bouger le cul, car ils jouaient comme des p* NDLM insulte » pour les motiver. F. T. : C’est un manque de psychologie évident. Si un mec dans le vestiaire est gay et entend ça… D’où l’importance qu’il y ait des interventions dans les centres de formation, comme celles que fait Ouissem depuis un an. Parce que même moi, qui m’en tape de l’orientation sexuelle de chacun depuis très jeune, il m’est arrivé de dire « sale pédé » ou « on joue comme des pédés ». Pourtant, dans mon esprit, ce n’était pas une attaque envers les homosexuels. C’est difficile de l’expliquer… O. B. : Moi-même, je l’ai dit à l’époque, Franck. C’est banal comme discours. C’est un code dans un vestiaire. F. T. : C’est ça le problème. Aussi, je le disais car j’étais persuadé que ni Ouissem ni aucun de mes coéquipiers n’était homosexuel. O. B. : L’image qu’on avait d’un homosexuel à l’époque était très clichée. F. T. : Totalement. C’était le cliché de l’efféminé, de la folle. Il n’y en avait pas dans le vestiaire. O. B. : Alors que j’ai des potes à moi, hétéros, qui ont une part de féminité beaucoup plus prononcée que moi. F. T. : Et qu’il y a des gays bien plus virils que moi. Mais à l’époque, on n’était pas éduqué sur ces questions. Franck Tabanou : « Le mal-être que Ouissem a dû ressentir pendant toutes ces années… » Finalement, Franck, Ouissem vous a fait son coming out bien plus tard. O. B. : (il sourit). Je vais laisser Franck raconter. Ce n’était d’ailleurs pas très loin d’où il est actuellement, sur le canapé de sa maison en Bretagne. F. T. : C’était il y a 4-5 ans. Ouissem devait déménager à Barcelone à l’époque. Un jour, il vient me voir et me dit qu’en fin de compte, il n’y va pas parce qu’il est avec quelqu’un. J’étais content pour lui, je le félicite. Là, il me dit que ce quelqu’un n’est pas une fille. O. B. : Tu as eu un sacré coup de chaud, Franck (rires). F. T. : Oui, car j’étais très surpris. Ça faisait plus de dix ans qu’on se connaissait. Mais ça s’est vite effacé et a laissé place à la fierté qu’il se confie à moi. C’était gratifiant, surtout que ça faisait des années qu’il vivait avec ce secret et ce mal-être. J’avais l’impression qu’il était soulagé de l’annoncer. Il pouvait enfin vivre sa vie, réellement. Parce que s’inventer des meufs, ce n’est pas une vie. O. B. : Sa réaction était sincère car il m’a très vite dit qu’il voulait rencontrer mon copain, me posait des questions sur notre histoire. Une amitié se mesure sur la durée et se prouve dans les faits. Franck l’a fait. Notre relation est devenue plus forte. Il n’y avait plus cette boule au ventre à chaque fois que je le voyais, à penser au moment où on parlerait des filles. Ouissem Belgacem a raconté son histoire dans le livre « Adieu ma honte », paru aux éditions Fayard en 2021. Une série relatant son histoire est disponible sur MyCanal depuis le 1er juin 2023. | DR Voir en plein écran Appréhendiez-vous de lui dire, Ouissem ? O. B. : Je pense qu’avec Franck, j’avais espoir que ce soit moins difficile, parce qu’il n’y avait pas ce bagage religieux que d’autres peuvent avoir. Attention, je ne fais pas une généralité. Il y a des proches religieux avec qui l’annonce s’est très bien passée. Mais il y en a certains pour qui la religion ajoute une couche de complexité pour appréhender la nouvelle. Au moins, avec Franck, j’étais sûr qu’il n’y aurait pas ça. Aussi, j’ai toujours trouvé Franck à l’aise dans sa sexualité. Il a su très vite qui il était. Donc la différence ne le dérange pas. F. T. : Je confirme. Moi, c’est simple : je m’en tape. Tu fais ce que tu veux, tant que tu es bien avec toi-même. O. B. : Avant de lui dire, je me souviens de petites scènes, de petits détails, où je sentais que Franck était un mec ouvert d’esprit, notamment d’un dîner à Grenade (où Tabanou a joué en 2016-2017) avec sa femme et ses enfants. Il y avait un serveur, qui était gay, et qui me faisait des sourires. Franck m’avait dit : « Il te drague. Vas-y. » Avec aucune méchanceté, aucun jugement. F. T. : Je ne m’en souviens pas ! O. B. : Et moi ça m’a marqué. Cette phrase, mine de rien, était très importante. J’étais hyper attentif à la façon dont mon entourage parlait de ça avant de leur annoncer. Je les testais, parfois. Franck, comment avez-vous réagi lorsque Ouissem vous a parlé de son projet d’écrire sa vie dans un livre ? F. T. : J’ai trouvé que c’était une super idée. Je lui ai tout de suite dit qu’il s’embarquait dans un combat avec ce livre. J’ai été parmi les premiers à le lire. O. B. : C’était important pour moi de le faire lire en amont aux personnes citées. Je pense notamment aux quatre du centre de formation de Toulouse qui sont devenus professionnels : Franck, Moussa Sissoko, Étienne Capoue et Cheikh M’Bengue. Je ne voulais pas qu’ils se sentent trahis. Aucun ne m’a demandé de supprimer un passage. F. T : Même si je n’avais pas aimé un passage, qui suis-je pour lui demander de le changer ? C’est son histoire. Comment avez-vous accueilli cette histoire, justement ? F. T. : J’étais choqué. Je ne pensais pas qu’il avait mis un tel stratagème en place pour cacher son homosexualité. Le mal-être qu’il a dû ressentir pendant toutes ces années… Incroyable. O.B. : Je crois même que tu m’avais dit que tu n’aimais pas trop lire d’habitude mais que tu avais lu mon livre très rapidement. F.T : De ouf. (il s’absente quelques secondes et revient en montrant le livre « Adieu ma honte » à l’écran. Ouissem sourit.) Franck Tabanou : « On ne leur a pas demandé d’aller sur un char à la Gay Pride ou de zouker avec des mecs, mais de soutenir des gens qui se font violenter car ils sont homosexuels » Mi-mai, la 35e journée de Ligue 1 était dédiée à la lutte contre l’homophobie. Les joueurs portaient un maillot spécial pour l’occasion, avec leur numéro floqué de couleur arc-en-ciel. Plusieurs d’entre eux ont refusé de l’arborer et de jouer. F. T. : Ce sont des attitudes que je ne comprendrais jamais. On ne leur a pas demandé d’aller sur un char à la Gay Pride ou de zouker avec des mecs. On leur demande de soutenir des gens qui se font violenter car ils sont homosexuels. Ces comportements, et leur justification sur un prétendu droit à la liberté d’expression ou à la croyance personnelle, c’est du n’importe quoi. Les mecs confondent tout et se trompent de combat. Imaginez qu’il y avait une journée avec un maillot dédié aux musulmans victimes de violence et que je dise : « Ah non, croyance personnelle, je ne le mets pas. » Aucun rapport, mon frère. O. B. : On doit tous être contre les violences, en fait. F. T. : Contre les violences, le mal-être des autres. Que tu sois musulman, gay, chinois… Pareil. Encore une fois, les mecs se trompent de débat. O. B. : Je pense que c’est important de donner la parole à des joueurs professionnels, comme Franck. Avec ce qu’il s’est passé lors de ce week-end-là, beaucoup vont imaginer que le football est homophobe, que les footballeurs pensent tous comme ceux qui ont refusé de porter le maillot. Alors que ce n’est pas le cas. F. T. : Il ne faut surtout pas généraliser. Le foot est un milieu très viril, machiste, où il faut montrer qu’on est fort, ne pas exposer ses failles, oui. Mais il n’est pas homophobe. O. B. : De mes souvenirs de vestiaire, je suis d’accord avec Franck. Je n’étais pas entouré d’homophobes. Peut-être que 10 % du vestiaire l’était. Mais la majorité reste silencieuse. F. T. : Le problème, c’est qu’on met en avant cette minorité qui fait du bruit. On relaye ses bêtises. Quand des membres de centres de formation voient ce que pensent ces joueurs professionnels, qu’ils considèrent souvent comme des exemples, c’est encore plus compliqué après… Les médias ont donné trop d’échos à ces propos. Il y a aussi des footballeurs qui sont ouverts d’esprit, conscients de ce sujet. Franck Tabanou a été formé à Toulouse avec Ouissem Belgacem, avant d’évoluer avec l’équipe première du Téfécé de 2009 à 2013. | ARCHIVE AFP Voir en plein écran Si les médias donnent l’impression de ne parler que d’eux, c’est aussi parce que la majorité des autres joueurs est silencieuse, que très peu de joueurs prennent position sur ces sujets. Pourquoi ? F. T. : Ils ont peur de se mouiller. C’est vraiment dommage. Si les grands joueurs internationaux prenaient position, ils auraient tellement plus d’impact que les 5-6 joueurs de Ligue 1 qui n’ont pas voulu mettre le maillot. O. B. : (dépité) Ah ça, c’est sûr… Mais pourquoi ne le font-ils pas ? Quel est le risque ? F. T. : Pour les internationaux, il n’y en a pas ! C’est pour ça que c’est dommage. Les mecs sont titulaires, installés. Ils ne vont pas perdre leur place. O. B. : Je suis totalement d’accord. F. T. : Si on pousse le vice, c’est même bien de parler de ça en termes d’image ! Mais ils ne prennent pas de risque. Chacun ses priorités… O. B. : Après, il y a des exceptions, comme Valentin Rongier qui s’est exprimé sur le sujet. Et j’ai trouvé ça super. F. T. : Un mec comme Rongier, international, qui joue à l’OM, c’est super important qu’il puisse parler. Il faut que ce genre de mec parle. O. B. : Je pense, aussi, que les autres joueurs ne prennent pas de risque car ils ne se sentent pas concernés. Toi, Franck, tu me connais. Je t’ai raconté mon histoire. Tu as lu le livre. Tu as vu la souffrance que ça a pu provoquer pour un de tes potes. C’est loin d’être le cas de tous les joueurs. Avec ton expérience dans les vestiaires, ne penses-tu pas que lors de ces fameuses journées contre l’homophobie, certains portent le maillot pour ne pas avoir de problèmes, mais finalement, ne sont pas sensibilisés et s’en fichent du combat ? F. T. : C’est sûr et certain. C’est le cas de la majorité des joueurs. O. B. : Donc c’est pour ça qu’ils ne prennent pas la parole. On en revient à ce manque d’éducation, déjà présent en centre de formation et qui perdure dans le monde professionnel. O. B. : C’est clair. Franck, toi qui as participé à plusieurs journées de lutte contre l’homophobie, en France, en Angleterre et en Espagne, on t’expliquait concrètement pourquoi ? F. T. : Jamais. On nous donnait un maillot arc-en-ciel, ou des lacets arc-en-ciel, à mettre durant 90 minutes, et basta. C’est une fois par an pour l’image. Ça fait bien. Derrière, il n’y a rien du tout. En France, la FFF et la LFP s’en foutent de la lutte contre l’homophobie ! Si Ouissem n’intervient pas dans les centres sur cette question, personne ne le fera. Ces maillots arc-en-ciel, c’est une initiative déguisée. O. B. : La LFP doit se regarder en face et admettre que cette initiative ne marche pas. Tu ne forces pas les gens à porter un maillot sans les éduquer avant. Mais comment ces instances peuvent-elles former des joueurs si les gens qui les composent ne sont pas formés ? Ce qu’il s’est passé ce week-end-là m’a montré que ça n’allait pas, et cela à tous les étages : entraîneurs, joueurs, instances… Ouissem Belgacem : « C’est le football qui fait l’éducation des footballeurs » Quinze ans après votre passage en centre de formation, est-ce toujours « impossible » aujourd’hui d’imaginer un coming out d’un jeune ou d’un joueur professionnel ? F. T. : (catégorique). Impossible, pour moi. La société a évolué, mais le monde du foot est encore trop cruel. O. B. : C’est comme si le football était une bulle, un cercle fermé où les mêmes gens se côtoient tout le temps. Donc, c’est le football qui fait l’éducation des footballeurs. F. T. : Quand tu arrives dans un centre de formation à 15 ans, tu ne connais rien de la vie. Tu écoutes juste ce qu’on te dit à la maison et au centre. Il faut donc éduquer à la racine. C’est la priorité. En revanche, chez les pros, je pense qu’il y aurait moins de problèmes. S’il y en a un qui le dit, ce sera un sacré message pour les autres. Mais, mentalement, il devra être très fort. Ouissem Belgacem et Franck Tabanou ont échangé durant près d’une heure, par visio le 24 mai 2023. | OUEST-FRANCE Voir en plein écran Ouissem, quand vous voyez tout cela, en venez-vous à être découragé ? F. T. : Je suis découragé pour lui, moi. O. B. : Après deux ans de combat, je commence à être vraiment épuisé. Je ne vais pas tenir longtemps. C’est aussi pour ça que c’était important d’adapter mon livre en projet audiovisuel. Je ne vais pas pouvoir sillonner tous les clubs toute ma vie. J’ai d’autres projets. Si cette série peut servir de base de discussion dans les centres… F. T. : Ouissem mène un combat qui va être très long, je pense. J’espère de tout cœur qu’il aboutira. Franck, on l’a dit : la très grande majorité des joueurs sont silencieux sur le sujet. Pourquoi avez-vous décidé de parler aujourd’hui ? F. T. : Parce que Ouissem, c’est mon gars. Il est sur un combat qui lui tient à cœur. Si ma petite carrière et ma petite voix peuvent l’aider, et aider les gens, c’est avec plaisir. Par écran interposé, Ouissem Belgacem sourit et l’applaudit. 12 5 Citer
Ekelund Posté(e) 17 août 2023 Posté(e) 17 août 2023 (modifié) à l'époque (où il jouait chez nous) Tabanou ne me semblait pas une personne se démarquant particulièrement par son intelligence, my bad j'étais complètement à côté de la plaque... Modifié 17 août 2023 par Ekelund Citer
Labinocle81 Posté(e) 17 août 2023 Posté(e) 17 août 2023 il y a 13 minutes, Ekelund a dit : à l'époque (où il jouait chez nous) Tabanou ne me semblait pas une personne se démarquant particulièrement par son intelligence, my bad j'étais complètement à côté de la plaque... J'avais la même impression que toi. Mais son article force le respect. 1 Citer
ResetBulshit Posté(e) 17 août 2023 Posté(e) 17 août 2023 il y a 22 minutes, Ekelund a dit : à l'époque (où il jouait chez nous) Tabanou ne me semblait pas une personne se démarquant particulièrement par son intelligence, my bad j'étais complètement à côté de la plaque... Il a repris ses études et est devenu cosmochimiste maintenant. 1 Citer
Flolynyk Posté(e) 17 août 2023 Posté(e) 17 août 2023 Il y a 3 heures, Ekelund a dit : à l'époque (où il jouait chez nous) Tabanou ne me semblait pas une personne se démarquant particulièrement par son intelligence, my bad j'étais complètement à côté de la plaque... Y'a pas besoin d'être d'une grande intelligence pour être juste tolérant. Même si je te l'accord on voit souvent des débiles intolérants 2 Citer
arnahud Posté(e) 18 août 2023 Posté(e) 18 août 2023 (modifié) Il y a 13 heures, Flolynyk a dit : Y'a pas besoin d'être d'une grande intelligence pour être juste tolérant. Même si je te l'accord on voit souvent des débiles intolérants Pas forcément selon moi, cela dépend de ce qu'on fait rentrer dans le scope de l'intelligence. L'intelligence relationnelle qui contient la tolérance est une forme de ce qu'on appelle l'intelligence de situation mais c'est en tout et pour tout de l'intelligence. C'est avant tout savoir raisonner et ça peut être inné comme appris/acquis. On est pas que dans le fait de résoudre un système à trois inconnues de tête ou à citer du Nietzche ou du Goethe ce qui s'apparente plus à la faculté/au savoir faire ou à la culture. Modifié 18 août 2023 par arnahud Citer
Asha31 Posté(e) 18 août 2023 Posté(e) 18 août 2023 Le 15/08/2023 à 08:18, arnahud a dit : Ca date mais interview croisée avec Francky Tabanou dont je souhaitais prendre des nouvelles (un joueur loin d'être con et dont la chute de carrière à partir du moment où il signe avec Swansea est incompréhensible, il aurait dû être retraité genre cette année et il ne fait plus rien dans le foot depuis 2019) => https://www.ouest-france.fr/sport/football/la-fff-et-la-lfp-se-foutent-de-lutter-contre-lhomophobie-le-cri-du-cur-de-Tabanou-et-belgacem-c45c6666-fa3c-11ed-9dad-48744aab688c Printemps 2009 : les U19 du Toulouse Football Club affrontent ceux d’Ajaccio. Alerté côté gauche, le jeune milieu de terrain Franck Tabanou déboule sur son aile, crochète son adversaire, voit un coéquipier seul au second poteau et lui adresse un centre millimétré. Ce coéquipier démarqué s’appelle Ouissem Belgacem. Le latéral droit, venu apporter le surnombre en attaque, reprend le centre d’une reprise de volée qui finit sous la barre. Treize ans plus tard, les deux ex-membres du centre de formation du Téfécé ont épousé des trajectoires bien différentes. De 2009 à 2019, Franck Tabanou, 34 ans, a réalisé une carrière de footballeur accomplie, cumulant 231 matches de Ligue 1 à Toulouse, Saint-Étienne et Guingamp. Ouissem Belgacem, 35 ans, n’est lui jamais passé professionnel. Devoir cacher en permanence son homosexualité a fini par l’épuiser. En 2021, il a raconté son histoire dans le livre « Adieu Ma Honte ». Deux ans plus tard, son histoire a été adaptée dans une série qui est disponible sur MyCanal depuis ce jeudi 1er juin. Avant cela, les deux hommes ont accepté d’échanger par visio pour Ouest-France pendant près d’une heure. Ils racontent l’évolution de leur amitié, évoquent, aussi, la question taboue de l’homosexualité dans le foot et appellent à une éducation bien plus importante de ses acteurs, à l’heure où le sujet reste clivant, incompris et mal traité. Les polémiques liées au maillot arc-en-ciel en Ligue 1, qu’ont refusé de porter certains joueurs du FC Nantes et du Toulouse FC, l’ont récemment rappelé. Franck Tabanou et Ouissem Belgacem (à droite), avec plusieurs ex-camarades du centre de formation du Toulouse Football Club. | DR Voir en plein écran Franck, au moment de faire cette passe décisive à Ouissem en 2009, vous êtes à mille lieues de connaître son homosexualité. Franck Tabanou : Et je n’aurai pas misé un euro là-dessus. Ouissem le cachait bien. Je pensais le connaître. Pas du tout, en fait. Ouissem Belgacem : Cela ne m’empêchait pas de considérer Franck comme un ami. J’ai vite appris à compartimenter la solitude de ma vie personnelle du reste. Dans le groupe, j’étais toujours dehors avec les copains, à chambrer et blaguer. Ces moments d’amitié étaient vrais. F. T. : Ouissem, c’est un peu comme Batman qui met son déguisement et le retire dans sa chambre (il sourit). O. B. : J’étais obligé. Si j’avais été faible ou introverti, ne serait-ce qu’un jour, quelqu’un aurait pu tout découvrir. F. T. : Et si quelqu’un avait su, à ce moment-là, pfff… Compliqué, pour Ouissem. Impossible, même. C’est-à-dire ? Impossible pour qui, pourquoi ? F. T. : Le football est cruel. Dans un centre, tu es épié de A à Z. Tout le monde observe le moindre moment de faiblesse de l’autre. Une faille, et tu es cuit. Les petits n’ont pas la maturité pour accueillir ce genre de nouvelles. Ils n’ont pas l’éducation, non plus. Avez-vous peur pour votre emploi face à l'intelligence artificielle ? Débattez ! Aucun éducateur ne vous sensibilisait sur le sujet à votre époque ? Les deux : Ah non. Jamais. Ce n’était pas un sujet. O. B. : Au contraire, même. Lors de l’une de mes interventions à Toulouse l’année dernière, un entraîneur de jeunes m’a dit qu’il avait l’habitude de parfois dire à ses joueurs de « se bouger le cul, car ils jouaient comme des p* NDLM insulte » pour les motiver. F. T. : C’est un manque de psychologie évident. Si un mec dans le vestiaire est gay et entend ça… D’où l’importance qu’il y ait des interventions dans les centres de formation, comme celles que fait Ouissem depuis un an. Parce que même moi, qui m’en tape de l’orientation sexuelle de chacun depuis très jeune, il m’est arrivé de dire « sale pédé » ou « on joue comme des pédés ». Pourtant, dans mon esprit, ce n’était pas une attaque envers les homosexuels. C’est difficile de l’expliquer… O. B. : Moi-même, je l’ai dit à l’époque, Franck. C’est banal comme discours. C’est un code dans un vestiaire. F. T. : C’est ça le problème. Aussi, je le disais car j’étais persuadé que ni Ouissem ni aucun de mes coéquipiers n’était homosexuel. O. B. : L’image qu’on avait d’un homosexuel à l’époque était très clichée. F. T. : Totalement. C’était le cliché de l’efféminé, de la folle. Il n’y en avait pas dans le vestiaire. O. B. : Alors que j’ai des potes à moi, hétéros, qui ont une part de féminité beaucoup plus prononcée que moi. F. T. : Et qu’il y a des gays bien plus virils que moi. Mais à l’époque, on n’était pas éduqué sur ces questions. Franck Tabanou : « Le mal-être que Ouissem a dû ressentir pendant toutes ces années… » Finalement, Franck, Ouissem vous a fait son coming out bien plus tard. O. B. : (il sourit). Je vais laisser Franck raconter. Ce n’était d’ailleurs pas très loin d’où il est actuellement, sur le canapé de sa maison en Bretagne. F. T. : C’était il y a 4-5 ans. Ouissem devait déménager à Barcelone à l’époque. Un jour, il vient me voir et me dit qu’en fin de compte, il n’y va pas parce qu’il est avec quelqu’un. J’étais content pour lui, je le félicite. Là, il me dit que ce quelqu’un n’est pas une fille. O. B. : Tu as eu un sacré coup de chaud, Franck (rires). F. T. : Oui, car j’étais très surpris. Ça faisait plus de dix ans qu’on se connaissait. Mais ça s’est vite effacé et a laissé place à la fierté qu’il se confie à moi. C’était gratifiant, surtout que ça faisait des années qu’il vivait avec ce secret et ce mal-être. J’avais l’impression qu’il était soulagé de l’annoncer. Il pouvait enfin vivre sa vie, réellement. Parce que s’inventer des meufs, ce n’est pas une vie. O. B. : Sa réaction était sincère car il m’a très vite dit qu’il voulait rencontrer mon copain, me posait des questions sur notre histoire. Une amitié se mesure sur la durée et se prouve dans les faits. Franck l’a fait. Notre relation est devenue plus forte. Il n’y avait plus cette boule au ventre à chaque fois que je le voyais, à penser au moment où on parlerait des filles. Ouissem Belgacem a raconté son histoire dans le livre « Adieu ma honte », paru aux éditions Fayard en 2021. Une série relatant son histoire est disponible sur MyCanal depuis le 1er juin 2023. | DR Voir en plein écran Appréhendiez-vous de lui dire, Ouissem ? O. B. : Je pense qu’avec Franck, j’avais espoir que ce soit moins difficile, parce qu’il n’y avait pas ce bagage religieux que d’autres peuvent avoir. Attention, je ne fais pas une généralité. Il y a des proches religieux avec qui l’annonce s’est très bien passée. Mais il y en a certains pour qui la religion ajoute une couche de complexité pour appréhender la nouvelle. Au moins, avec Franck, j’étais sûr qu’il n’y aurait pas ça. Aussi, j’ai toujours trouvé Franck à l’aise dans sa sexualité. Il a su très vite qui il était. Donc la différence ne le dérange pas. F. T. : Je confirme. Moi, c’est simple : je m’en tape. Tu fais ce que tu veux, tant que tu es bien avec toi-même. O. B. : Avant de lui dire, je me souviens de petites scènes, de petits détails, où je sentais que Franck était un mec ouvert d’esprit, notamment d’un dîner à Grenade (où Tabanou a joué en 2016-2017) avec sa femme et ses enfants. Il y avait un serveur, qui était gay, et qui me faisait des sourires. Franck m’avait dit : « Il te drague. Vas-y. » Avec aucune méchanceté, aucun jugement. F. T. : Je ne m’en souviens pas ! O. B. : Et moi ça m’a marqué. Cette phrase, mine de rien, était très importante. J’étais hyper attentif à la façon dont mon entourage parlait de ça avant de leur annoncer. Je les testais, parfois. Franck, comment avez-vous réagi lorsque Ouissem vous a parlé de son projet d’écrire sa vie dans un livre ? F. T. : J’ai trouvé que c’était une super idée. Je lui ai tout de suite dit qu’il s’embarquait dans un combat avec ce livre. J’ai été parmi les premiers à le lire. O. B. : C’était important pour moi de le faire lire en amont aux personnes citées. Je pense notamment aux quatre du centre de formation de Toulouse qui sont devenus professionnels : Franck, Moussa Sissoko, Étienne Capoue et Cheikh M’Bengue. Je ne voulais pas qu’ils se sentent trahis. Aucun ne m’a demandé de supprimer un passage. F. T : Même si je n’avais pas aimé un passage, qui suis-je pour lui demander de le changer ? C’est son histoire. Comment avez-vous accueilli cette histoire, justement ? F. T. : J’étais choqué. Je ne pensais pas qu’il avait mis un tel stratagème en place pour cacher son homosexualité. Le mal-être qu’il a dû ressentir pendant toutes ces années… Incroyable. O.B. : Je crois même que tu m’avais dit que tu n’aimais pas trop lire d’habitude mais que tu avais lu mon livre très rapidement. F.T : De ouf. (il s’absente quelques secondes et revient en montrant le livre « Adieu ma honte » à l’écran. Ouissem sourit.) Franck Tabanou : « On ne leur a pas demandé d’aller sur un char à la Gay Pride ou de zouker avec des mecs, mais de soutenir des gens qui se font violenter car ils sont homosexuels » Mi-mai, la 35e journée de Ligue 1 était dédiée à la lutte contre l’homophobie. Les joueurs portaient un maillot spécial pour l’occasion, avec leur numéro floqué de couleur arc-en-ciel. Plusieurs d’entre eux ont refusé de l’arborer et de jouer. F. T. : Ce sont des attitudes que je ne comprendrais jamais. On ne leur a pas demandé d’aller sur un char à la Gay Pride ou de zouker avec des mecs. On leur demande de soutenir des gens qui se font violenter car ils sont homosexuels. Ces comportements, et leur justification sur un prétendu droit à la liberté d’expression ou à la croyance personnelle, c’est du n’importe quoi. Les mecs confondent tout et se trompent de combat. Imaginez qu’il y avait une journée avec un maillot dédié aux musulmans victimes de violence et que je dise : « Ah non, croyance personnelle, je ne le mets pas. » Aucun rapport, mon frère. O. B. : On doit tous être contre les violences, en fait. F. T. : Contre les violences, le mal-être des autres. Que tu sois musulman, gay, chinois… Pareil. Encore une fois, les mecs se trompent de débat. O. B. : Je pense que c’est important de donner la parole à des joueurs professionnels, comme Franck. Avec ce qu’il s’est passé lors de ce week-end-là, beaucoup vont imaginer que le football est homophobe, que les footballeurs pensent tous comme ceux qui ont refusé de porter le maillot. Alors que ce n’est pas le cas. F. T. : Il ne faut surtout pas généraliser. Le foot est un milieu très viril, machiste, où il faut montrer qu’on est fort, ne pas exposer ses failles, oui. Mais il n’est pas homophobe. O. B. : De mes souvenirs de vestiaire, je suis d’accord avec Franck. Je n’étais pas entouré d’homophobes. Peut-être que 10 % du vestiaire l’était. Mais la majorité reste silencieuse. F. T. : Le problème, c’est qu’on met en avant cette minorité qui fait du bruit. On relaye ses bêtises. Quand des membres de centres de formation voient ce que pensent ces joueurs professionnels, qu’ils considèrent souvent comme des exemples, c’est encore plus compliqué après… Les médias ont donné trop d’échos à ces propos. Il y a aussi des footballeurs qui sont ouverts d’esprit, conscients de ce sujet. Franck Tabanou a été formé à Toulouse avec Ouissem Belgacem, avant d’évoluer avec l’équipe première du Téfécé de 2009 à 2013. | ARCHIVE AFP Voir en plein écran Si les médias donnent l’impression de ne parler que d’eux, c’est aussi parce que la majorité des autres joueurs est silencieuse, que très peu de joueurs prennent position sur ces sujets. Pourquoi ? F. T. : Ils ont peur de se mouiller. C’est vraiment dommage. Si les grands joueurs internationaux prenaient position, ils auraient tellement plus d’impact que les 5-6 joueurs de Ligue 1 qui n’ont pas voulu mettre le maillot. O. B. : (dépité) Ah ça, c’est sûr… Mais pourquoi ne le font-ils pas ? Quel est le risque ? F. T. : Pour les internationaux, il n’y en a pas ! C’est pour ça que c’est dommage. Les mecs sont titulaires, installés. Ils ne vont pas perdre leur place. O. B. : Je suis totalement d’accord. F. T. : Si on pousse le vice, c’est même bien de parler de ça en termes d’image ! Mais ils ne prennent pas de risque. Chacun ses priorités… O. B. : Après, il y a des exceptions, comme Valentin Rongier qui s’est exprimé sur le sujet. Et j’ai trouvé ça super. F. T. : Un mec comme Rongier, international, qui joue à l’OM, c’est super important qu’il puisse parler. Il faut que ce genre de mec parle. O. B. : Je pense, aussi, que les autres joueurs ne prennent pas de risque car ils ne se sentent pas concernés. Toi, Franck, tu me connais. Je t’ai raconté mon histoire. Tu as lu le livre. Tu as vu la souffrance que ça a pu provoquer pour un de tes potes. C’est loin d’être le cas de tous les joueurs. Avec ton expérience dans les vestiaires, ne penses-tu pas que lors de ces fameuses journées contre l’homophobie, certains portent le maillot pour ne pas avoir de problèmes, mais finalement, ne sont pas sensibilisés et s’en fichent du combat ? F. T. : C’est sûr et certain. C’est le cas de la majorité des joueurs. O. B. : Donc c’est pour ça qu’ils ne prennent pas la parole. On en revient à ce manque d’éducation, déjà présent en centre de formation et qui perdure dans le monde professionnel. O. B. : C’est clair. Franck, toi qui as participé à plusieurs journées de lutte contre l’homophobie, en France, en Angleterre et en Espagne, on t’expliquait concrètement pourquoi ? F. T. : Jamais. On nous donnait un maillot arc-en-ciel, ou des lacets arc-en-ciel, à mettre durant 90 minutes, et basta. C’est une fois par an pour l’image. Ça fait bien. Derrière, il n’y a rien du tout. En France, la FFF et la LFP s’en foutent de la lutte contre l’homophobie ! Si Ouissem n’intervient pas dans les centres sur cette question, personne ne le fera. Ces maillots arc-en-ciel, c’est une initiative déguisée. O. B. : La LFP doit se regarder en face et admettre que cette initiative ne marche pas. Tu ne forces pas les gens à porter un maillot sans les éduquer avant. Mais comment ces instances peuvent-elles former des joueurs si les gens qui les composent ne sont pas formés ? Ce qu’il s’est passé ce week-end-là m’a montré que ça n’allait pas, et cela à tous les étages : entraîneurs, joueurs, instances… Ouissem Belgacem : « C’est le football qui fait l’éducation des footballeurs » Quinze ans après votre passage en centre de formation, est-ce toujours « impossible » aujourd’hui d’imaginer un coming out d’un jeune ou d’un joueur professionnel ? F. T. : (catégorique). Impossible, pour moi. La société a évolué, mais le monde du foot est encore trop cruel. O. B. : C’est comme si le football était une bulle, un cercle fermé où les mêmes gens se côtoient tout le temps. Donc, c’est le football qui fait l’éducation des footballeurs. F. T. : Quand tu arrives dans un centre de formation à 15 ans, tu ne connais rien de la vie. Tu écoutes juste ce qu’on te dit à la maison et au centre. Il faut donc éduquer à la racine. C’est la priorité. En revanche, chez les pros, je pense qu’il y aurait moins de problèmes. S’il y en a un qui le dit, ce sera un sacré message pour les autres. Mais, mentalement, il devra être très fort. Ouissem Belgacem et Franck Tabanou ont échangé durant près d’une heure, par visio le 24 mai 2023. | OUEST-FRANCE Voir en plein écran Ouissem, quand vous voyez tout cela, en venez-vous à être découragé ? F. T. : Je suis découragé pour lui, moi. O. B. : Après deux ans de combat, je commence à être vraiment épuisé. Je ne vais pas tenir longtemps. C’est aussi pour ça que c’était important d’adapter mon livre en projet audiovisuel. Je ne vais pas pouvoir sillonner tous les clubs toute ma vie. J’ai d’autres projets. Si cette série peut servir de base de discussion dans les centres… F. T. : Ouissem mène un combat qui va être très long, je pense. J’espère de tout cœur qu’il aboutira. Franck, on l’a dit : la très grande majorité des joueurs sont silencieux sur le sujet. Pourquoi avez-vous décidé de parler aujourd’hui ? F. T. : Parce que Ouissem, c’est mon gars. Il est sur un combat qui lui tient à cœur. Si ma petite carrière et ma petite voix peuvent l’aider, et aider les gens, c’est avec plaisir. Par écran interposé, Ouissem Belgacem sourit et l’applaudit. Merci pour le partage. Hé bé, je dois avouer que je n'avais vraiment pas une bonne image de Tabanou sur le plan humain (je l'avais rencontré à deux reprises hors football et les deux fois il ne s'était vraiment pas mis en avant par ses valeurs ou son intelligence ), mais il faut croire qu'il a mûri et ses interventions ici sont remarquables et à applaudir. 1 Citer
Spidav3231 Posté(e) 18 août 2023 Posté(e) 18 août 2023 Son combat prendra beaucoup de temps.... 2 Citer
skapal Posté(e) 19 août 2023 Posté(e) 19 août 2023 Ça me fait penser si on a besoin de préciser des truc du genre "c'est de l'humour" ou "je veux pas être méchant (mysogine, raciste...) mais .. " avant de dire un truc, c'est qu'il y'a probablement quelque chose qui nous gêne nous même dans ce qu'on va dire. Ça vaut sûrement le coup de réfléchir un peu pour être sûr de ce qu'on veut dire. Ça me fait aussi penser au fait que Belgacem dit dans le docu qu'il a aussi utilisé ces expressions. Qu'il s'est construit un comportement de Super hétéro viril pour se protéger. Enfin je pense à Quentin Bernard qui avant Auxerre TFC, justement en s'excusant de l'expression, disait qu'ils allaient jouer avec les couilles. Je me suis dit que c'était pas la meilleure partie du corps pour jouer au foot et qu'en plus ça devait faire mal. C'est pourtant ce qu'ils ont fait en première période. Citer
Violet82 Posté(e) 19 août 2023 Posté(e) 19 août 2023 Il y a 9 heures, Spidav3231 a dit : Son combat prendra beaucoup de temps.... Ben forcemment !! Comme tout combat !! Des siècles que ce langage désobligeant était " permis" 😥 voir " rigolo" 🤔le combat à commencer quand !! Il y a 20 ans ?? 10 ans ??, c est pas vieux et oui il faudra du temps et est ce que l on y arrivera ?? Malgré son évolution, en 2023 l Homme continue a faire les mêmes conneries ( guerres, génocides, racisme en tout genre...etc etc...), moi je ne vois pas d issue mais j ai le plus grand respect pour les gens qui mènent ces combats !! 💪💪 Citer
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