sujet Posté(e) 17 octobre 2017 Posté(e) 17 octobre 2017 salut lutteur en chaussettes, on n'est plus au 16ème siècle! la rigueur scientifique (qui a validée les dessins de Copernic) est aujourd'hui tout-à-fait compatible avec la foi religieuse. j'ai dit !!
elkjaer Posté(e) 17 octobre 2017 Posté(e) 17 octobre 2017 il y a 35 minutes, sujet a dit : salut lutteur en chaussettes, on n'est plus au 16ème siècle! la rigueur scientifique (qui a validée les dessins de Copernic) est aujourd'hui tout-à-fait compatible avec la foi religieuse. j'ai dit !! La foi oui. La religion probablement pas.
ResetBulshit Posté(e) 17 octobre 2017 Posté(e) 17 octobre 2017 il y a 37 minutes, sujet a dit : salut ("...") chaussettes, Salam mon frère, que la paix soit sur toi; Salut Elkjaer le querelleur, L' Etat n'affronte jamais délibérément le sens intellectuel et moral d'un homme, mais uniquement son être physique, ses sens. Il ne dispose contre nous ni d'un esprit ni d'une dignité supérieurs, mais de la seule supériorité physique. Je ne suis pas né pour qu'on me force, je veux respirer à ma guise, voyons qui l'emportera. Quelle force dans la multitude ? Seuls peuvent me forcer ceux qui obéissent à une loi supérieure à la mienne. Ceux-là me forcent à leur ressembler. (Sujet) Je n'ai pas entendu dire que des hommes aient été forcés de vivre comme ceci ou comme cela par des masses humaines, que signifierait ce genre de vie ? Lorsque je rencontre un gouvernement qui me dit : "La bourse ou la vie", pourquoi me hâterais-je de lui donner ma bourse ? Il est peut-être dans une passe difficile, aux abois, qu'y puis-je ? Il n'a qu'à s'aider lui-même, comme moi. Pas la peine de pleurnicher. Je ne suis pas responsable du bon fonctionnement de la machine sociale. Je ne suis pas le fils de l'ingénieur. Je m'aperçois que si un gland et une châtaigne tombent côte à côte, l'un ne reste pas inerte pour céder la place à l'autre, tout deux obéissent à leurs propres lois, germent, croissent et prospèrent de leur mieux, jusqu'au jour où l'un peut-être, étendra son ombre sur l'autre et l'étouffera. Si une plante ne peut vivre selon sa nature, elle dépérit, un homme de même.
sujet Posté(e) 19 octobre 2017 Posté(e) 19 octobre 2017 faites entrer le querelleur (et carreleur), pour te punir de ce sacrilège, harry potter va te transformer en chèvre. et ainsi tu pourras être footballeur dans une équipe ...
elkjaer Posté(e) 20 octobre 2017 Posté(e) 20 octobre 2017 Salut les jeunes, Le jeune homme confie toujours le commandement de son âme au plaisir qui surgit soudainement, comme s’il était soumis au destin, jusqu’à ce qu’il en soit rassasié, puis il s’abandonne à un autre, et cela sans en mépriser aucun, mais en les nourrissant de manière égale. (…) Si on se risque à lui dire que certains plaisirs découlent de désirs nobles et bons, alors que d’autres naissent de désirs mauvais, et qu’il faut cultiver et valoriser les premiers, réprimer et dompter les seconds, dans toutes ces circonstances il hoche la tête en signe de dédain. Pour lui, selon ce qu’il prétend, ils sont tous pareils et doivent être considérés de valeur égale. (…) Il passe ses journées à satisfaire sur cette lancée le désir qui fait irruption : aujourd’hui il s’enivre au son des flûtes, demain il se contente de boire de l’eau et se laisse maigrir ; un jour il s’entraîne au gymnase, le lendemain il est lascif et indifférent à tout, et parfois on le voit même donner son temps à ce qu’il croit être la philosophie. Souvent il s’engage dans la vie politique et, se levant sur un coup de tête, il dit et fait ce que le hasard lui dicte. S’il lui arrive d’envier les gens de guerre, le voilà qui s’y implique ; s’agit-il des commerçants, il se précipite dans les affaires. Sa vie ne répond à aucun principe d’ordonnancement, à aucune nécessité ; au contraire, l’existence qu’il mène lui semble mériter le qualificatif d’agréable, libre, bienheureuse, et il vit de cette manière en toute circonstance.
VIX15 Posté(e) 20 octobre 2017 Posté(e) 20 octobre 2017 Il y a 1 heure, elkjaer a dit : Salut les jeunes, Le jeune homme confie toujours le commandement de son âme au plaisir qui surgit soudainement, comme s’il était soumis au destin, jusqu’à ce qu’il en soit rassasié, puis il s’abandonne à un autre, et cela sans en mépriser aucun, mais en les nourrissant de manière égale. (…) Si on se risque à lui dire que certains plaisirs découlent de désirs nobles et bons, alors que d’autres naissent de désirs mauvais, et qu’il faut cultiver et valoriser les premiers, réprimer et dompter les seconds, dans toutes ces circonstances il hoche la tête en signe de dédain. Pour lui, selon ce qu’il prétend, ils sont tous pareils et doivent être considérés de valeur égale. (…) Il passe ses journées à satisfaire sur cette lancée le désir qui fait irruption : aujourd’hui il s’enivre au son des flûtes, demain il se contente de boire de l’eau et se laisse maigrir ; un jour il s’entraîne au gymnase, le lendemain il est lascif et indifférent à tout, et parfois on le voit même donner son temps à ce qu’il croit être la philosophie. Souvent il s’engage dans la vie politique et, se levant sur un coup de tête, il dit et fait ce que le hasard lui dicte. S’il lui arrive d’envier les gens de guerre, le voilà qui s’y implique ; s’agit-il des commerçants, il se précipite dans les affaires. Sa vie ne répond à aucun principe d’ordonnancement, à aucune nécessité ; au contraire, l’existence qu’il mène lui semble mériter le qualificatif d’agréable, libre, bienheureuse, et il vit de cette manière en toute circonstance. Mais grave !
ResetBulshit Posté(e) 20 octobre 2017 Posté(e) 20 octobre 2017 Il y a 5 heures, elkjaer a dit : Salut les djeuns, Salut l'Australopithecus bahrelghazali, Les hommes d'actions manquent ordinairement de l'activité supérieure : je veux dire l'individuelle. Ils agissent à titre de fonctionnaires, de marchands, d'érudits, autrement dit de représentants d'une espèce, mais non à titre d'hommes déterminés, isolés et uniques, à cet égard ils sont paresseux. C'est le malheur des gens d'action que leur activité est toujours un peu irraisonnée. On ne peut, par exemple, demander au banquier qui amasse de l'argent le but de son incessante activité, elle est irraisonnée. Les gens d'action roulent comme roule la pierre, suivant la loi brute de la mécanique. Tous les hommes se divisent, et en tout temps et de nos jours, en esclaves et libres. Car celui qui n'a pas deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut : politique, marchand, fonctionnaire, savant.
FranckProvostIV Posté(e) 20 octobre 2017 Posté(e) 20 octobre 2017 Il y a 6 heures, elkjaer a dit : Salut les jeunes, Le jeune homme confie toujours le commandement de son âme au plaisir qui surgit soudainement, comme s’il était soumis au destin, jusqu’à ce qu’il en soit rassasié, puis il s’abandonne à un autre, et cela sans en mépriser aucun, mais en les nourrissant de manière égale. (…) Si on se risque à lui dire que certains plaisirs découlent de désirs nobles et bons, alors que d’autres naissent de désirs mauvais, et qu’il faut cultiver et valoriser les premiers, réprimer et dompter les seconds, dans toutes ces circonstances il hoche la tête en signe de dédain. Pour lui, selon ce qu’il prétend, ils sont tous pareils et doivent être considérés de valeur égale. (…) Il passe ses journées à satisfaire sur cette lancée le désir qui fait irruption : aujourd’hui il s’enivre au son des flûtes, demain il se contente de boire de l’eau et se laisse maigrir ; un jour il s’entraîne au gymnase, le lendemain il est lascif et indifférent à tout, et parfois on le voit même donner son temps à ce qu’il croit être la philosophie. Souvent il s’engage dans la vie politique et, se levant sur un coup de tête, il dit et fait ce que le hasard lui dicte. S’il lui arrive d’envier les gens de guerre, le voilà qui s’y implique ; s’agit-il des commerçants, il se précipite dans les affaires. Sa vie ne répond à aucun principe d’ordonnancement, à aucune nécessité ; au contraire, l’existence qu’il mène lui semble mériter le qualificatif d’agréable, libre, bienheureuse, et il vit de cette manière en toute circonstance. On dirait la description de Baroque et de Vix traits pour traits.
FranckProvostIV Posté(e) 24 octobre 2017 Posté(e) 24 octobre 2017 http://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/affaire-harvey-weinstein/bhl-ce-que-je-n-aime-pas-c-est-que-l-on-traite-un-homme-de-porc_2433741.html?xtor=SEC-69-[FRANCE_INFO_Desktop_||_00ad4295c3e99e7bde78c9611373599d3f]-[La+Depeche+(La+Depeche+du+Midi)]-Content
elkjaer Posté(e) 25 octobre 2017 Posté(e) 25 octobre 2017 Salut les rbj, Déjà, en considérant la nature brute, nous avons reconnu pour son essence intime l'effort, un effort continu, sans but, sans repos ; mais chez la bête et chez l'homme, la même vérité éclate bien plus évidemment. Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être ; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur ; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doivent devenir la proie de la douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui; leur nature, leur existence, leur pèse d'un poids intolérable. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. De là ce fait bien significatif par son étrangeté même : les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l'enfer, pour remplir le ciel n'ont plus trouvé que l'ennui.
ResetBulshit Posté(e) 26 octobre 2017 Posté(e) 26 octobre 2017 Salut les blasés du forum, qui sont au nombre de trois: Elkjaer, ToujoursPlus et Ek Si la plupart donnent ainsi à l'ennui un sens restreint et incomplet, quelques rares esprits lui prêtent une signification qui, d'une certaine façon le transcende, c'est le cas lorsqu'on appelle ennui ce dégoût intime et tout spirituel qu'inspirent la diversité et l'incertitude du monde. Ce qui nous fait bailler et qui est la lassitude, ce qui nous fait changer de position et qui est le malaise, ce qui nous empêche de bouger et qui est la fatigue; rien de tout cela n'est vraiment l'ennui, mais ce n'est pas non plus le sens profond de la vacuité de toute chose grâce auquel se libère l'aspiration frustrée, se révèle le désir déçu et se forme dans l'âme le germe d'où naîtra le mystique ou le Saint. Je regarde le ciel clair et profond, où des choses vagues et rosées, telles des ombres de nuages, sont le duvet impalpable d'une vie ailée et lointaine. Je baisse les yeux vers le fleuve, où l'eau, seulement parcourue d'un léger frémissement, semble refléter un bleu venu d'un ciel plus profond. Je lève de nouveau les yeux vers le ciel, où flotte déjà, parmi les teintes vagues qui s'effilochent sans former de lambeaux dans l'air invisible, un ton endolori de blanc éteint, comme si quelque chose aussi dans les choses, là ou elles sont plus hautes et plus frustres, connaissait un ennui propre, matériel, une impossibilité d'être ce qu'elles sont, un corps impondérable d'angoisse et de détresse. Quoi donc ? Qu'y a-t-il d'autre, dans l'air profond, que l'air profond lui-même, qui n'est rien ? Qu'y a-t-il d'autre dans le ciel qu'une teinte qui ne lui appartient pas ? Qu'y a-t-il dans ces traînées vagues, moins que des nuages et dont je doute déjà, qu'y a-t-il de plus que les reflets lumineux, matériellement incidents, d'un soleil déjà déclinant ? Dans tout cela qu'y a-t-il d'autre que moi ? Ah mais l'ennui c'est cela, simplement cela. C'est que dans tout ce qui existe - ciel, terre, univers - dans tout cela, il n'y ait que moi.
elkjaer Posté(e) 26 octobre 2017 Posté(e) 26 octobre 2017 Cher Monsieur Lucrece Sénèque, Le véritable ennui c'est chiquer du temps pur © Et ce n'est pas une mauvaise chose. C'est même une des belles portes d'entrées vers la philosophie. Atomistiquement votre. Elkjaer
elkjaer Posté(e) 2 novembre 2017 Posté(e) 2 novembre 2017 Salut les opinions tranchées, Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j’ai reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j’ai depuis fondé sur des principes si mal assurés ne saurait être que fort douteux et incertain; et dès lors j’ai bien jugé qu’il me fallait entreprendre sérieusement une fois dans ma vie de me défaire de toutes les opinions que j’avais reçues auparavant en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j’ai attendu que j’eusse atteint un âge qui fût si mûr que je n’en pusse espérer d’autre après lui auquel je fusse plus propre à l’exécuter; ce qui m’a fait différer si longtemps que désormais je croirais commettre une faute, si j’employais encore à délibérer le temps qui me reste pour agir. Aujourd’hui donc que, fort à propos pour ce dessein, j’ai délivré mon esprit de toutes sortes de soins, que par bonheur je ne me sens agité d’aucunes passions, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m’appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions. Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire que je montre qu’elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout. Mais, d’autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m’empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables qu’à celles qui me paraissent manifestement être fausses, ce me sera assez pour les rejeter toutes, si je puis trouver en chacune quelque raison de douter. Et pour cela il ne sera pas aussi besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d’un travail infini; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l’édifice, je m’attaquerai d’abord aux principes sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées.
ResetBulshit Posté(e) 2 novembre 2017 Posté(e) 2 novembre 2017 Salut les rêveurs assis et le rêveur debout piti Stivinin, Si nous rêvions toutes les nuits la même chose elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits douze heures durant qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits douze heures durant qu'il serait artisan. Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations comme quand on fait voyage on souffrirait presque autant que si cela était véritable et on appréhenderait le dormir comme on appréhende le réveil, quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les mêmes maux que la réalité. Mais parce que les songes sont tous différents et que l'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement comme quand on voyage et alors on dit : il me semble que je rêve, car la vie est un songe un peu moins inconstant.
bibeyolo Posté(e) 3 novembre 2017 Posté(e) 3 novembre 2017 Il y a 13 heures, elkjaer a dit : Salut les opinions tranchées, Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j’ai reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j’ai depuis fondé sur des principes si mal assurés ne saurait être que fort douteux et incertain; et dès lors j’ai bien jugé qu’il me fallait entreprendre sérieusement une fois dans ma vie de me défaire de toutes les opinions que j’avais reçues auparavant en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j’ai attendu que j’eusse atteint un âge qui fût si mûr que je n’en pusse espérer d’autre après lui auquel je fusse plus propre à l’exécuter; ce qui m’a fait différer si longtemps que désormais je croirais commettre une faute, si j’employais encore à délibérer le temps qui me reste pour agir. Aujourd’hui donc que, fort à propos pour ce dessein, j’ai délivré mon esprit de toutes sortes de soins, que par bonheur je ne me sens agité d’aucunes passions, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m’appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions. Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire que je montre qu’elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout. Mais, d’autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m’empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables qu’à celles qui me paraissent manifestement être fausses, ce me sera assez pour les rejeter toutes, si je puis trouver en chacune quelque raison de douter. Et pour cela il ne sera pas aussi besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d’un travail infini; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l’édifice, je m’attaquerai d’abord aux principes sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées. En gros, tu étais physicien et tu es devenu mathématicien. Pas la peine de faire un si long discours...
elkjaer Posté(e) 3 novembre 2017 Posté(e) 3 novembre 2017 il y a 56 minutes, bibeyolo a dit : En gros, tu étais physicien et tu es devenu mathématicien. Pas la peine de faire un si long discours... Le démon peut aussi tromper un mathématicien
bibeyolo Posté(e) 3 novembre 2017 Posté(e) 3 novembre 2017 Le démon n'existe pas. Le mathématicien peut se tromper, mais ce n'est pas une croyance, c'est une erreur.
elkjaer Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 Salut les p'tits cailloux, J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée.. (...) Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement. Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu'il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, pense et sache qu'elle fait effort, autant qu'elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu'elle a conscience de son effort seulement et qu'elle n'est en aucune façon indifférente, croira qu'elle est très libre et qu'elle ne persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir.
bibeyolo Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 Que penses-tu de Bernard Stiegler? Là par exemple :
elkjaer Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 Pas le temps de regarder mais pour ce que j'en connais c'est quelqu'un de très intéressant ne serait-ce d'ailleurs que par son parcours original. Mais il est quand même réducteur dans sa vision d'Internet et des NTI d'où les critiques faciles dont il est l'objet.
Piou Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 C'est clair, d'ailleurs je trouve cependant que son positionnement sur le rapport de la conscience dans la technologie est trop manichéen et se rapproche d'une vision anthroposophique trop poussée, on sent clairement l'influence de Milner dans son système de réflexion.
Ekelund Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 Il y a 3 heures, elkjaer a dit : Salut les p'tits cailloux, J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée.. (...) Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement. Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu'il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d'une certaine manière déterminée. Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, pense et sache qu'elle fait effort, autant qu'elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu'elle a conscience de son effort seulement et qu'elle n'est en aucune façon indifférente, croira qu'elle est très libre et qu'elle ne persévère dans son mouvement que parce qu'elle le veut. Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. pouet
NicoPaviot Posté(e) 28 février 2018 Posté(e) 28 février 2018 il y a 3 minutes, Piou a dit : C'est clair, d'ailleurs je trouve cependant que son positionnement sur le rapport de la conscience dans la technologie est trop manichéen et se rapproche d'une vision anthroposophique trop poussée, on sent clairement l'influence de Milner dans son système de réflexion. et vice et versa
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