Aller au contenu

Gabriel Suazo 🇨🇱


Akaion

Messages recommandés

Posté(e)

Il a tenu le côté gauche à lui tout seul pendant 6 mois, tout en étant en sélection et jeune père. Pas étonnant qu'il soit si claqué. Il l'avait déjà été après des débuts tonitruants l'an passé. Aucun doute sur le fait qu'il retrouvera un meilleur niveau.

  • Top ! 3
  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Je colle ici une interview très intĂ©ressante de Gabi. :wub:

https://www.ligue1.fr/Articles/Interviews/2024/03/27/interview-gabriel-suazo-toulouse-fc

INTERVIEW

Gabriel Suazo : « Je ne sais pas comment Suazidane est arrivé jusqu’ici ! »

Encore titulaire avec le Chili mardi, le latéral toulousain Gabriel Suazo régale en entretien comme sur le terrain, avec personnalité et finesse. L’occasion de parler leadership au Téfécé, Alexis Sánchez, mentalité de chien, surnoms, Colo-Colo ou encore tennis.

Pour commencer, peux-tu nous parler de ton enfance au Chili et de ton rapport au foot ?
Ça va peut-ĂŞtre vous Ă©tonner mais j’ai des photos de moi, Ă  l’âge de deux ans, en train de jouer avec un ballon de foot avec le maillot de Colo-Colo (le club le plus populaire du Chili). J’étais trop jeune pour m’en souvenir mais j’étais dĂ©jĂ  avec un ballon ! Ma mère m’a racontĂ© qu’ensuite, dès qu’il y avait un jour sans Ă©cole, je me levais Ă  l’aube et j’allais rĂ©veiller tous mes petits voisins pour qu’on aille jouer ensemble. Je jouais aussi avec les amis de mon frère, qui avaient tous cinq ans de plus que moi, et comme j’étais le plus petit de la bande, ils me mettaient dans les cages. Ils me donnaient des gants Ă©normes, ceux qu’on utilise quand il neige, pour que je n’aie pas mal… Et ils m’allumaient (sourire) ! Cinq ans de diffĂ©rence, c’est beaucoup Ă  cet âge-lĂ  ! C’est comme ça que je suis tombĂ© amoureux du football. C’est un amour presque innĂ©. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimĂ© le foot, et j’aimerai toujours ce sport fantastique.

Tu disais que tu avais un maillot de Colo-Colo sur le dos Ă  seulement deux ans. Ça veut dire que tu as grandi dans une famille de supporters du club ?
Exactement, je viens d’une famille oĂą presque tout le monde supporte Colo-Colo : mes parents, mes grands-parents… J’ai dit presque tout le monde mais c’est tout le monde en fait ! Et j’ai eu la chance de faire partie des Ă©quipes de jeunes de Colo-Colo dès mes 8-9 ans. J’ai ensuite fait mes dĂ©buts professionnels lĂ -bas, j’y ai Ă©tĂ© capitaine, champion du Chili avec le brassard… Mon histoire avec Colo-Colo est fantastique et c’est quelque chose qui restera en moi Ă  jamais.

« On me surnommait Marcelo RĂ­os Â»

Enfant, tu ne jouais pas qu’au football puisque tu pratiquais également le tennis...
Oui, j’ai commencĂ© Ă  7-8 ans et, sans me vanter, j’étais vraiment pas mal. Il y a une petite collection de trophĂ©es chez mes parents pour le prouver (sourire). On me surnommait mĂŞme « Marcelo RĂ­os » (tennisman chilien, ex-numĂ©ro 1 mondial) parce que, comme lui, je jouais les revers Ă  deux mains et en sautant ! Pour ĂŞtre honnĂŞte, je suis trop jeune pour l’avoir vu jouer mais quand on a commencĂ© Ă  m’en parler, j’ai regardĂ© des vidĂ©os et c’est vrai que je jouais les revers comme lui. Au passage, ce n’est pas vraiment la façon la plus simple de taper un revers (rires) mais c’était quelque chose de naturel chez moi, c’était ma façon de faire.

Et ensuite ?
Jusqu’à l’âge de 13-14 ans, je faisais autant de tennis que de foot mais, ensuite, j’ai dû faire un choix car, à Colo-Colo, ça devenait vraiment sérieux, avec des entraînements presque tous les jours. Plus jeune, je touchais un peu à tous les sports et, aujourd’hui encore, je regarde beaucoup d’autres sports, notamment le tennis et le padel.

Entre le foot et le tennis, tu avais quand mĂŞme le temps d’aller Ă  l’école j’espère !
Bien sĂ»r ! Et Ă  l’école aussi, ça se passait plutĂ´t bien pour moi. J’avais une très bonne moyenne. Le système de notation au Chili est diffĂ©rent de celui qu’il y a en France parce que, chez nous, la note maximale est de 7. Et moi, j’avais 6,7 ou 6,8 de moyenne, tous les ans. De toute façon, mes parents ont toujours insistĂ© sur l’importance des Ă©tudes et ils ne m’auraient jamais laissĂ© faire ce que je voulais si ça n’avait pas suivi Ă  l’école. Je les en remercie et, tous les jours, je me rends compte Ă  quel point c’est important d’avoir une bonne Ă©ducation, pour bien rĂ©pondre aux interviews notamment !

« J’étais persuadĂ© que j’allais jouer Â»

Pour maintenant parler de ton arrivée en France en janvier 2023, il paraît que l’ancien joueur argentin et sélectionneur du Chili Eduardo Berizzo a joué un rôle important dans ta signature au Toulouse FC…
Eduardo savait que j’avais l’opportunité de partir en Europe, ce qui était un de mes objectifs et un de mes rêves de joueur professionnel. Il m’a dit de ne pas hésiter à le consulter si j’avais la moindre question ou si j’avais besoin d’informations sur certaines destinations. Il voulait m’aider car il a joué et entraîné en Europe (il a notamment porté les couleurs de l’OM et du Celta de Vigo avant de coacher en Liga). Quand je lui ai parlé de l’intérêt de Toulouse, il a été très heureux pour moi et il a validé l’idée à 100%. Il m’a dit que le championnat de France était un championnat très compétitif et très physique qui pouvait beaucoup m’aider à progresser. Et en effet, le championnat est tel qu’il l’a décrit donc je remercie Eduardo pour ses conseils. Je suis très heureux d’être ici et de réaliser mon rêve.

Comment s’est dĂ©roulĂ©e ton adaptation ?
Tout s’est très bien passé. C’était la première fois que je quittais le Chili mais, au bout de deux semaines, j’ai commencé à jouer avec le Téfécé. Et mes coéquipiers m’ont vraiment aidé à m’intégrer rapidement. Au début, c’était compliqué avec le français mais après plusieurs mois, j’étais capable de comprendre beaucoup de choses et de parler un peu en anglais. Je suis aussi arrivé dans un club où une partie du staff technique parlait espagnol et, sur le plan privé, ma femme est arrivée en France presque immédiatement, ce qui a été très important pour moi. Surtout, j’avais très envie de venir en Europe et de m’imposer au plus vite donc j’ai tout fait pour que la période d’adaptation soit la plus courte possible.

Ça peut paraître surprenant que tu parles d’une transition aussi rapide quand on sait que tu sortais de 16 années dans le même environnement, celui de Colo-Colo…
C’est vrai que beaucoup de gens estiment que lorsque tu quittes le Chili, ça peut être une bonne idée d’aller en Argentine ou au Brésil, pour avoir une étape intermédiaire avant de rejoindre l’Europe. Il arrive que les joueurs qui débarquent en Europe y rencontrent des difficultés mais, moi, j’étais sûr de vouloir venir ici et j’étais persuadé que j’allais jouer. Cette détermination, personne ne pouvait me l’enlever. Au contraire, plus on me disait que ça allait être compliqué, plus j’étais convaincu que je devais venir en Europe et que ça allait marcher pour moi ici. Et c’est ce qu’il s’est passé sur le terrain.

« Ma femme ? Je lui tire mon chapeau Â»

Et en dehors des terrains, est-ce que la vie en France t’a posĂ© certaines difficultĂ©s ?
Pour être honnête, c’est pour ma femme que ça a été le plus difficile ou que le changement a été le plus drastique disons. Quand on est arrivés ici, elle était enceinte. Je lui suis immensément reconnaissant d’avoir fait ce sacrifice parce que ce n’était pas facile pour elle de quitter le Chili et de s’éloigner de sa famille dans cette période-là. Venir ici, loin de sa mère, loin de la mienne avec qui elle s’entend très bien, pour donner naissance à notre fils dans un pays dont tu ne connais pas la langue, où tu n’as pas tes repères… Il y a aussi une personne du club qui nous a beaucoup aidés dans notre quotidien mais elle ne pouvait pas tout le temps être là non plus. Pour tout ça, je lui tire mon chapeau. C’est grâce à ma femme que j’ai pu me concentrer sur le terrain et sur mes performances comme je l’ai fait. Son soutien compte pour beaucoup. Donc je pense que c’est ce double changement, de ville et de vie, qui a été le plus compliqué pour nous en France mais je suis très heureux de la façon dont on nous a traités ici, comme si nous étions français. Et je suis très heureux que notre fils soit né à Toulouse, surtout que j’adore la manière d’être des Français…

C’est-Ă -dire ?
Je trouve les Français très chaleureux. Les Chiliens le sont aussi, même s’il y a des exceptions bien sûr, mais ici, les gens sont très chaleureux, très proches les uns des autres, très affectueux. De l’extérieur, on entend souvent dire que les Européens sont plus distants que nous, les Sud-américains, mais ce que je vis ici, ce n’est pas ça. Quand je me balade en ville ou que j’ai besoin de quelque chose, je commence à parler en espagnol et mon interlocuteur fait souvent l’effort pour essayer de me comprendre et répondre en espagnol. Les gens essaient de te rendre la vie facile. C’est quelque chose que j’adore et c’est aussi ce qui fait que mon adaptation a été facile. Les gens de la ville et les supporters du Téfécé m’ont accueilli merveilleusement et, dès qu’ils me reconnaissent dans la rue, ils me transmettent leur affection, ce qui est très gratifiant. Recevoir autant d’affection, en France, dans un pays aussi éloigné du mien, ça fait chaud au cœur.

2703-2324-L1--Toulouse-Lens-suazo-1.jpg

Tu Ă©voques les supporters toulousains, dont certains t’appellent « Suazidane Â». Tu sais d’oĂą vient ce surnom ?
(Rires). Ce surnom existe depuis un moment puisqu’il date de mes annĂ©es au Chili ! Je crois que ça vient d’un meme que des gens ont inventĂ© pour rigoler. Il y avait « Suazidane Â», « Suazinho Â»â€¦ Et je ne sais pas comment mais c’est arrivĂ© jusqu’ici ! MĂŞme les petits Toulousains qui viennent me saluer m’appellent comme ça ! Moi, je prĂ©fère qu’on m’appelle « Gabi Â», ça me va très bien. Mais bon, je sais comment sont les gens, au Chili surtout, ça les fait davantage rire de m’appeler « Suazidane Â» ou « Suazinho Â» donc je crois que je vais entendre et lire ça encore un moment !

Un surnom en rapport avec Zidane, ça met la pression !
Beaucoup de pression (rires) ! Un surnom comme ça, ça met la pression (rires) ! En tout cas, moi, je fais de mon mieux pour ĂŞtre bon sur le terrain et rendre aux supporters cette affection. Les gens ont le droit de m’appeler comme ils veulent mais, comme je l’ai dit, « Gabi Â», ça me va très bien !

« La plupart du temps, les mots ne sont pas nĂ©cessaires Â»

Comme tu l’as rappelĂ© plus tĂ´t, tu avais le brassard de capitaine Ă  Colo-Colo. Quand on a Ă©tĂ© un leader aussi longtemps et qu’on arrive dans un pays dont on ne parle pas la langue, comment fait-on pour transmettre de la motivation ou des conseils Ă  ses coĂ©quipiers ?
C’est sûr qu’au début, je ne pouvais pas m’exprimer comme je le voulais mais maintenant, c’est mieux et je comprends bien mieux. Pareil avec l’anglais, que je parlais très peu à mon arrivée. Malgré tout ça, je me sentais leader par ce que je transmettais sur le terrain dans mon attitude. La plupart du temps, les mots ne sont pas nécessaires.

C’est-Ă -dire ?
Ton attitude sur le terrain peut te permettre d’emmener tes coĂ©quipiers avec toi dans les moments difficiles ou de les pousser Ă  donner encore davantage dans les bons moments. A Toulouse, il y a beaucoup de nationalitĂ©s diffĂ©rentes dans l’équipe donc on communique beaucoup en anglais sur le terrain. Avec les quelques mots d’anglais que je connaissais, j’essayais de me dĂ©brouiller et de communiquer mon Ă©nergie aux autres. Je pense que les Ă©nergies se transmettent d’une personne Ă  une autre donc j’ai envie de reprĂ©senter une Ă©nergie positive pour mes coĂ©quipiers afin de les « contaminer Â». C’est très important d’être toujours positif sur le terrain et de ne rien lâcher… « Como perro Â» !

Pardon ?
« Como perro Â» (rires). Ça signifie « mentalitĂ© de chien Â», quelque chose comme ça. J’en ai fait ma devise et j’avais cette inscription sur mon brassard de capitaine Ă  Colo-Colo. Ça signifie qu’aucun ballon n’est perdu. Si tu envoies une balle Ă  un chien, oĂą qu’elle parte, elle ne sera jamais perdue. Le chien va aller la chercher et il va te la ramener. J’essaie de montrer cet Ă©tat d’esprit Ă  chaque seconde sur le terrain. « Como perro Â» est une devise que m’ont transmis mes ex-coĂ©quipiers de Colo-Colo Jaime ValdĂ©s, Esteban Pavez et Claudio Baeza. J’ai adoptĂ© cette devise et elle fait partie de moi dĂ©sormais. Que ce soit Ă  Santiago ou Ă  Toulouse, j’essaie de toujours reflĂ©ter cet Ă©tat d’esprit sur le terrain.

Tu as remportĂ© de nombreux titres avec Colo-Colo et tu as amenĂ© cette bonne habitude avec toi puisque tu as soulevĂ© la Coupe de France avec Toulouse la saison dernière. Tu t’attendais Ă  ĂŞtre en capacitĂ© de gagner des trophĂ©es ici ?
Quand je suis arrivĂ© Ă  Toulouse, c’était juste avant un match de Coupe de France justement, un 16e de finale qu’on avait gagnĂ© Ă  la maison (2-0 contre Ajaccio). Je me suis tout de suite dit : « Et pourquoi pas ? Pourquoi pas nous ? Â» Je ne l’ai dit Ă  personne sur le moment mais c’est ce que je pensais. C’est une compĂ©tition avec des Ă©quipes très fortes mais, sur un match, tout est possible. Surtout, j’ai toujours l’intention de gagner. On a eu la chance d’aller au bout mais, ce qui compte, c’est de vouloir gagner chaque match, quelle que soit la compĂ©tition : coupe, championnat, Europa League… Je suis lĂ  pour gagner et c’est ce que j’essaie de transmettre, toujours.

« J’ai jouĂ© presque partout Â»

Pour maintenant parler de ton positionnement, tu joues latéral ou piston gauche avec le Téfécé mais, au Chili, tu as aussi évolué au milieu de terrain…
Pendant la présaison, Carles Martínez Novell m’a utilisé au milieu lors d’un match contre Osasuna, devant la défense. Il sait que je peux jouer là si besoin, on en a parlé. D’ailleurs, cet été, le coach nous avait posé différentes questions et il nous avait notamment demandé si on se sentait capables de jouer à d’autres postes que notre poste principal, afin d’avoir un maximum d’options. Mon poste naturel désormais, c’est latéral gauche, les choses sont claires, mais si l’équipe a besoin de moi ailleurs, je suis là. Il n’y a aucun problème. J’ai beaucoup joué au milieu avec Colo-Colo (presque 80 matchs). Il y a même une saison à ce poste lors de laquelle j’ai marqué plusieurs buts et donné plusieurs passes décisives. Mais ensuite, je suis passé dans le couloir (rires).

C’est donc au milieu que tu as Ă©tĂ© formĂ© ?
J’ai jouĂ© presque partout ! Quand je suis arrivĂ©, j’étais milieu gauche, puis je suis passĂ© ailier gauche, quasiment attaquant. Ensuite, j’ai jouĂ© numĂ©ro 10, puis milieu devant la dĂ©fense, jusqu’à 15-16 ans. Après ça, Claudio Rojas, un entraĂ®neur qui a Ă©tĂ© marquant pour moi, m’a fait passer latĂ©ral gauche. Il m’a appris Ă  orienter mon corps, Ă  coulisser… Des concepts que l’on n’enseigne pas forcĂ©ment Ă  des joueurs si jeunes. Ce coach m’a aussi fait jouer dĂ©fenseur central gauche, ce qui m’a beaucoup aidĂ© Ă  m’amĂ©liorer dans les duels et la dĂ©fense pure. Et finalement, je me suis stabilisĂ© au milieu et c’est Ă  ce poste que j’ai intĂ©grĂ© l’équipe première, oĂą j’ai jouĂ© Ă  pas mal d’endroits diffĂ©rents ! Le fait d’avoir Ă©voluĂ© Ă  des postes diffĂ©rents m’a Ă©normĂ©ment aidĂ© Ă  progresser et Ă  mieux comprendre le jeu et la tactique. Jouer Ă  diffĂ©rents endroits te fait comprendre ce que chaque poste implique.

« Je crois qu’Alexis Sánchez restera tout en haut Â»

Depuis deux ans et demi, tu es un habitué de l’équipe du Chili, avec qui tu comptes désormais 24 sélections. Et la saison dernière, sur les terrains français, tu as croisé un de tes coéquipiers en sélection, Alexis Sánchez…
Et Guillermo Maripán ! Quand je suis arrivĂ© en France, il m’a tout de suite Ă©crit pour me dire qu’il Ă©tait lĂ  pour moi si j’avais besoin de quelque chose. Pareil pour Alexis. Quand on a reçu l’OM, on s’est saluĂ©s chaleureusement et il m’a dit qu’il Ă©tait lĂ  pour moi. C’est le genre de gestes qui font chaud au cĹ“ur. Ă€ la fin du match, on a Ă©changĂ© nos maillots et j’aurais bien partagĂ© un moment avec lui ensuite mais j’avais le contrĂ´le anti-dopage. Et ce jour-lĂ , j’ai dĂ» attendre tellement longtemps avant de faire pipi que lorsque j’avais terminĂ©, il Ă©tait parti ! Mais sinon, Alexis comme Guillermo m’ont dit que la Ligue 1 Uber Eats Ă©tait un championnat très physique et qu’ils Ă©taient convaincus que ça allait marcher pour moi ici.

Que reprĂ©sente Alexis Sánchez au Chili ?
L’histoire et les grandes heures de notre sĂ©lection. C’est le joueur avec le plus de sĂ©lections et le meilleur buteur de l’histoire de la sĂ©lection (162 matchs et 51 buts). Il avait 17 ans quand il a commencĂ© Ă  jouer en sĂ©lection et il n’a plus jamais quittĂ© l’équipe, ce qui est incroyable. Il reprĂ©sente l’Histoire et je crois qu’il restera tout en haut, avec Arturo Vidal. Je pense que ce sont les deux plus grands, de ce que j’ai pu voir en tout cas, car j’étais trop jeune pour voir jouer Zamorano et Salas. Moi, j’ai grandi avec Alexis et Arturo donc c’est eux deux que j’ai envie de mettre en avant !

2703-2324-EDF-France-Chili-suazo-1.jpg

Justement, en sĂ©lection, tu as cĂ´toyĂ© Arturo Vidal mais aussi Gary Medel, deux sacrĂ©s personnages !
C’est sĂ»r ! Ils font partie des joueurs de la gĂ©nĂ©ration dorĂ©e du football chilien qui sont encore lĂ  avec Claudio Bravo, Mauricio Isla, Eugenio Mena… Il y a une nouvelle gĂ©nĂ©ration de joueurs qui a intĂ©grĂ© le groupe et on essaie d’apprendre au maximum Ă  leurs cĂ´tĂ©s. Ce mĂ©lange est très important, avec des joueurs d’âges diffĂ©rents mais qui vivent très bien ensemble, ce qui se reflète sur le terrain. C’est un honneur pour moi d’être en sĂ©lection et de passer du temps avec eux.

« Au Nord comme au Sud, c’est comme si Colo-Colo joue Ă  domicile Â»

À Colo-Colo, tu as joué avec d’autres légendes du football chilien comme Jorge Valdivia et Matías Fernández...
Oui, j’ai eu la chance de jouer avec beaucoup de joueurs très importants de l’histoire du football chilien, ce qui m’a permis de me développer comme joueur et comme personne également. J’ai joué avec Jorge Valdivia et Matías Fernández mais aussi avec Esteban Paredes, une légende de Colo-Colo, avec Jean Beausejour, Carlos Carmona… J’ai appris énormément à leur contact et nous sommes restés proches. Si je suis devenu le joueur et l’homme que je suis, c’est en grande partie grâce à eux. J’ai oublié de citer Gonzalo Fierro, qui était une de mes idoles quand j’étais enfant et le capitaine de Colo-Colo.

Plus prĂ©cisĂ©ment, que t’ont-ils appris ?
Le professionnalisme en général. Ils m’ont donné davantage de conseils sur ce qu’il se passe en dehors du terrain que sur le terrain. Et on ne se rend pas toujours compte mais ce qu’il se passe hors des terrains est au moins aussi important que ce qu’il se passe sur le terrain. J’ai compris tout ça au quotidien, en échangeant avec eux dans le vestiaire, à l’entraînement…

Peux-tu nous en dire plus sur l’importance de Colo-Colo au Chili et en AmĂ©rique du Sud ?
Colo-Colo représente tout pour beaucoup de Chiliens, notamment les plus modestes. Mais c’est un club universel, qui rassemble les gens. Peut-être que 80% des supporters sont des gens humbles, qui se lèvent à 5 heures du matin et se tuent au travail pour pouvoir se payer à manger, et s’il reste un peu d’argent, acheter un billet pour aller au stade. Mais il y a aussi des supporters du club dans les classes plus aisées. C’est une passion assez transversale finalement, qui traverse tout le pays, les villes comme la campagne. Comme vous le savez, le Chili est un pays immense mais au Nord comme au Sud, c’est comme si Colo-Colo joue à domicile. Le stade est toujours à dominante Colo-Colo, ce qui oblige les joueurs à beaucoup d’humilité, de courage, au-delà du beau jeu. Il faut toujours travailler, tout donner sur le terrain, comme les gens dans leur vie de tous les jours. Ce sont des valeurs qui m’animent depuis tout petit et que j’ai emmenées avec moi à Toulouse.

Et qu’en est-il de l’ambiance au Monumental de Santiago et des supporters ?
Les supporters sont fanatiques ! Ils sont toujours derrière l’équipe, mĂŞme dans les moments difficiles, et je sais de quoi je parle car on s’est retrouvĂ©s Ă  lutter pour ne pas descendre il y a quelques annĂ©es. Quand on allait jouer Ă  l’extĂ©rieur, il y avait des cortèges de voitures de supporters qui suivaient le car de l’équipe, des supporters qui nous acclamaient dans les villages qu’on traversait… La relation entre les supporters et moi n’a pas toujours Ă©tĂ© facile car les rĂ©sultats n’étaient pas bons lorsque je suis devenu capitaine. Mais les gens ont compris que j’étais un joueur du cru et ils ont vu mon investissement, ce qui a fait changer leur regard sur moi. Ils m’appelaient « capitaine Â», ce qui Ă©tait une fiertĂ© Ă©norme pour ma famille et moi. Si je dois le devenir un jour Ă  Toulouse, je serais le plus heureux de pouvoir aider l’équipe avec mon caractère et ma façon d’être. Et pour revenir aux supporters, Ă  Toulouse, c’est quelque chose aussi ! Comme Ă  Colo-Colo, ils sont toujours derrière nous, dans les bons comme les mauvais moments. J’adore les supporters du TĂ©fĂ©cĂ©. Qu’ils soient 50 ou 1 000, ils font toujours les dĂ©placements pour nous soutenir Ă  l’extĂ©rieur et je ne les remercierai jamais assez pour ça.

  • Like 5
  • Top ! 1
  • 3 semaines plus tard...
  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Son sujet n'a pas été remonté depuis le 14 avril. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Perso je commence à perdre un peu patience avec lui même s'il est très attachant.

Posté(e)
  Le 04/05/2024 Ă  10:18, Harry_Kop a dit :

Son sujet n'a pas été remonté depuis le 14 avril. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Perso je commence à perdre un peu patience avec lui même s'il est très attachant.

Expand  

Perso je pense que c'est en grande partie liée au physique, je sais pas s'il aura encore des matchs internationaux en Amérique du sud cet été mais jespere pas. Il a besoin d'un sacré break estival, et après on retrouvera le vrai Suazo !

  • Top ! 2
Posté(e)
  Le 04/05/2024 Ă  11:37, Alexis a dit :

Perso je pense que c'est en grande partie liée au physique, je sais pas s'il aura encore des matchs internationaux en Amérique du sud cet été mais jespere pas. Il a besoin d'un sacré break estival, et après on retrouvera le vrai Suazo !

Expand  

Il y a la Copa America.

  • Triste 1
Posté(e)
  Le 12/05/2024 Ă  21:05, VioletSmurf a dit :

Excellent ce soir ! 

Et Novel le sort au bon moment, il allait se faire manger par la vivacitĂ© de Dembouz et Hakimi 

Expand  

Oui. Top coaching de Novell, en effet, ce qui n'a pas toujours été le cas. Tout était décidément au diapason d'une énorme performance.

  • 1 mois plus tard...
  • 1 mois plus tard...

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

Ă—   CollĂ© en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut Ă  la place

  Seulement 75 Ă©moticĂ´nes maximum sont autorisĂ©es.

Ă—   Votre lien a Ă©tĂ© automatiquement intĂ©grĂ©.   Afficher plutĂ´t comme un lien

Ă—   Votre contenu prĂ©cĂ©dent a Ă©tĂ© rĂ©tabli.   Vider l’éditeur

Ă—   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insĂ©rez-les depuis une URL.

Ă—
Ă—
  • CrĂ©er...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.