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Topic livres


Toulousiano

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CimetiereDePrague.jpg

Pas le plus distrayant de Eco mais probablement le plus brillant. Qu'il y ait eu des abrutis pour prendre ce livre au pied de la lettre est sidérant.

Pour le plaisir, quelques lignes attribués par Eco à Pierre Ratchkovski, chef de la police secrète russe à Paris: Moi je ne veux pas détruire les Juifs, j'oserais dire que les Juifs sont mes meilleurs alliés. (...) Inutile d'aller chercher l'ennemi, que sais-je, chez les Mongols ou chez les Tartares, comme on fait les autocrates d'autrefois. L'ennemi pour être reconnaissable et redoutable doit être chez soi, ou sur le seuil de sa maison. Partant, les Juifs. La divine Providence nous les a donnés, utilisons les, bon Dieu, et prions pour qu'il y ait toujours quelques Juifs à craindre ou à haïr. Il faut un ennemi pour donner au peuple un espoir. Quelqu'un a dit que le patriotisme est le dernier refuge des canailles: qui n'a pas de principes moraux et se drape d'habitude dans une bannière, et les bâtards se réclament toujours de la pureté de leur race. L'identité nationale est la dernière ressource des déshérités. Or le sentiment de l'identité se fonde sur la haine, sur la haine de ce qui n'est pas identique. Il faut cultiver la haine comme passion civile. L'ennemi est l'ami des peuples. Il faut toujours quelqu'un à haïr pour se sentir justifié dans sa propre misère. La haine est la vraie passion primordiale. C'est l'amour qui est une situation anormale. C'est pour ça que Christ a été tué: il parlait contre nature. ON n'aime pas quelqu'un pour toute la vie, de cette espérance impossible naissent adultère, matricide, trahison de l'ami...Par contre on peut haïr quelqu'un toute une vie. Pourvu qu'il soit toujourslà à attiser notre haine. La haine réchauffe le coeur.

Posté(e)

Je l'ai lu ! Je l'ai trouvé excellent.

Au début ça fait un peu peur, je me disais que si c'était pour lire une liste de préjugés moisis c'était pas la peine.... :grin:

Mais au final c'est une attaque frontale au racisme, sous une forme originale. D'habitude, le racisme est dénoncé par un jugement moral clair, là ce n'est pas le cas, c'est par le regard d'un connard misanthrope. Ca montre bien la stupidité et la dangerosité du racisme.... j'en parlerai des heures de ce livre :grin:

Tu l'as fini ?

Posté(e)

Je l'ai lu ! Je l'ai trouvé excellent.

Au début ça fait un peu peur, je me disais que si c'était pour lire une liste de préjugés moisis c'était pas la peine.... :grin:

Mais au final c'est une attaque frontale au racisme, sous une forme originale. D'habitude, le racisme est dénoncé par un jugement moral clair, là ce n'est pas le cas, c'est par le regard d'un connard misanthrope. Ca montre bien la stupidité et la dangerosité du racisme.... j'en parlerai des heures de ce livre :grin:

Tu l'as fini ?

Oui.

Outre la dénonciation lucide de la bêtise humaine, j'ai beaucoup aimé la façon dont Eco se faufile entre les faits historiques (Eco est un maître du genre) avec la decouverte de certaines histoires pour le moins rocambolesque: ça mériterait des coupures de presse authentiques en fin de livre.

Posté(e)

Oui.

Outre la dénonciation lucide de la bêtise humaine, j'ai beaucoup aimé la façon dont Eco se faufile entre les faits historiques (Eco est un maître du genre) avec la decouverte de certaines histoires pour le moins rocambolesque: ça mériterait des coupures de presse authentiques en fin de livre.

Oui, moi aussi, c'était pour ça que je voulais le lire, j'aime bien les romans à fond historique, là on est servi :grin:

J'aurai aimé un peu plus sur la commune de Paris quand même -_-

Posté(e)

la biographie de Jocelyne M.

quelques extraits:

"

1.1

Le parfum entêtant des lilas. Les champs d’orangers et de citronniers répandent une odeur douce amère.

Est-ce qu’il y avait des lions dans les rues ?

Un matin, un bruit étrange, un bruissement plutôt nous réveille, cela va s’amplifiant, cela vrombit, au loin un nuage brillant comme une cuirasse, arrive à vive allure, obscurcit le ciel et soudain s’abat sur le toit.

1.2

De belles portes massives et ouvragées, ornées de heurtoirs s’ouvrent sur de véritables palais recouverts de mosaïques, au centre un patio où coule une fontaine. Du jasmin au parfum entêtant couvre les murs, une cage où un chardonneret lance sa vrille vers le ciel comme un appel à la liberté.

2.2

Les robinetteries fuient, les baies vitrées coulissantes ne s’ouvrent plus car à chaque angle des nids d’hirondelles empêchent leur ouverture.

3.2

Les noix dégringolent et les enfants se précipitent pour les ramasser.

"

Posté(e)

la biographie de Marie-Louise L.

canadienne née en 1899 est la dernière d’une fratrie de cinq, elle a un frère et trois sœurs.

En 1920 elle se marie à Montréal avec un hongrois ; ils auront trois enfants : les deux premiers naissent en Hongrie, la petite dernière naît à Toronto.

Après son mariage dans son Canada natal, elle vit 6 ans en Hongrie, 6 ans au Canada, 4 ans en Hongrie,

20 ans dans l’agglomération d’Alger (1937-1957), 21 ans dans le 94 (Val de Marne), 16 ans dans le 91 (Essonne) et 2 ans dans le 92 (Hauts-de-Seine).

En 1937 Marie-Louise et Imre quittent la Hongrie pour s’installer à Alger avec leurs trois enfants, qui ont alors entre 15 ans et 6 ans.

Ses trois enfants se marient à Alger entre 1944 et 1949, le fils avec une pied-noire, la première fille avec un anglais et la deuxième fille avec un écossais.

En 1946 elle est grand-mère,

en 1959 elle est grand-mère pour la cinquième fois,

en 1971 elle est arrière grand-mère, en 1988 est arrière-grand-mère pour la sixième fois, et

en 1994 elle est arrière-arrière- grand-mère.

En 1963 son mari Imre décède à l’âge de 70 ans.

En 1983 son fils âgé de 61 ans (moins un mois) prend sa retraite après 37 années passées à la TWA.

En 1995 sa deuxième (et dernière fille) qui a alors 64 ans prend sa retraite.

En 1996 elle meurt de vieillesse à 96 ans.

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

je viens de finir son "second"

zafon-jeu-ange.jpg

à peu près pareil

au démarrage on à l'impression de relire à peu près le même, donc ça fait moins d'impression

ensuite, content de retrouver des familles et des lieux déjà présents, même si celui-ci se passe 30 ans avant

au final, c'est pas mal, mais pas aussi magique que le premier

cet excellent message de kike est à inscrire dans la réserve de messages à conserver.

dans cette trilogie 'l'ombre du vent', 'le jeu de l'ange' et 'le prisonner du ciel', le meilleur c'est le un (l'ombre du vent)

et le moins bon des trois est le deux (le jeu de l'ange); cela dit 'le jeu de l'ange' est un très bon livre.

en ayant lu 'le prisonner du ciel' avant de lire 'le jeu de l'ange' j'ai peut-être fait le bon choix,

j'ai l'impression que c'est un petit peu mieux de lire le trois (le prisonner du ciel) avant de lire le deux (le jeu de l'ange)

Posté(e) (modifié)

je viens de me relire la trilogie d'Edith Pargeter (Ellis Peter, qui a écrit les Cadfael)

couv25814915.jpgcouv4066020.jpgcouv61589809.jpg

c’est vraiment très très bien, histoire de tailleur de pierre, de guerre anglo-galloises au Moyen-Âge ; ça fait bien sûr penser aux Piliers de la Terre (ou plutôt l'inverse, car écrit bien avant), et c'est du même niveau

et puis, tiens, je vais reprendre quelques Cadfael, justement :)

Modifié par kike
Posté(e)

je viens de me relire la trilogie d'Edith Pargeter (Ellis Peter, qui a écrit les Cadfael)

couv25814915.jpgcouv4066020.jpgcouv61589809.jpg

c’est vraiment très très bien, histoire de tailleur de pierre, de guerre anglo-galloises au Moyen-Âge ; ça fait bien sûr penser aux Piliers de la Terre (ou plutôt l'inverse, car écrit bien avant), et c'est du même niveau

et puis, tiens, je vais reprendre quelques Cadfael, justement :)

Tres bon les Cadfael! -_-

Ca donne envie ta trilogie :)

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)

Internet déconne là où je suis, ça m'énerve, alors j'ai décidé de commencer à écrire un bouquin. :ninja::vrai:

Posté(e)

Internet déconne là où je suis, ça m'énerve, alors j'ai décidé de commencer à écrire un bouquin. :ninja::vrai:

Je sens que j'ai beaucoup inspiré ton héroïne principale. B)

Posté(e)

Je sens que j'ai beaucoup inspiré ton héroïne principale. B)

Non. Ca aurait pu, hein. Mais non.

Posté(e)

Bon ben si tu pensais être publié un jour c'est raté alors. :rolleyes:

Faudrait déjà le terminer un jour. Et j'avoue que j'y crois pas trop. :grin:

Posté(e)

Faudrait déjà le terminer un jour. Et j'avoue que j'y crois pas trop. :grin:

En gros c'est un journal intime transformé de façon romanesque. Je comprends mieux pourquoi je ne suis pas mise en valeur alors. -_-

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